J'ai longtemps cru que le passé était révolu, que la chaleur continuerait de me torturer, que les astres avaient définitivement arrêté leurs révolutions, mais, bien sûr, je me trompais, comme toujours. Hier, je me suis endormi et j'ai fini par ouvrir les yeux sur un rêve antique, sur la chair de mon enfance. Nous nous regardions, la belle et moi; nous étions si loin, si près l'un de l'autre; nous ne nous doutions pas que nous allions bientôt nous évanouir. Au fond, tous les rêves se répètent, tous les espoirs finissent par renaître. J'écrivais tout à l'heure un poème intitulé 'Renaissance' mais je ne l'ai pas fini. Je contemplais un miroir sans tain auquel il manquait le visage de l'autre, le visage du passé qui se répète sans fin, comme si le temps n'existait pas. Tout à l'heure, écrivant ce poème que je n'achèverai jamais, les larmes montaient et je n'étais plus qu'un fantôme, un fantôme peut-être dérisoire, un fantôme écrasé par le bonheur, bonheur bref mais si intense que j'avais perdu l'usage de la parole. Voix antiques, vous résonnez maintenant et caressez le vieil homme qui vivait parmi les fous qui n'ont qu'une seule idée en tête: votre destruction pure et simple. La vie reprend ses droits, comme on dit et la nuit peut tomber. Elle ne me fera plus peur, désormais.
Saturday, July 14, 2007
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