C'est la grande émotion à Niaflles, un petit village de Mayenne, à 35 kilomètres de Laval. Des habitants de ce village de 300 âmes occupent leur église pour exiger le maintien de la messe en latin, que l'évêque de Laval a suspendue. Il est vrai que le latin est tombé en désuétude. C'est normal, non? C'est une langue morte. C'est le passé. C'est peut-être élitiste, fasciste, qui sait? Il faudrait peut-être poser la question à un gauchiste. L'évêque doit avoir raison. Il pense au rapprochement avec les autres sensibilités, lui. Il n'est pas comme ces protestaires latinisants fauteurs de troubles dans le village.
Je ne suis pas spécialement pour la messe en latin. Bien que catholique apostolique romain, je fréquente très peu les églises. Je me suis recueillli quelques fois à la cathédrale Saint-Jean, à Lyon. J'en suis toujours ressorti rasséréné, un peu ivre même. Très curieuse sensation. Sensation que je ne suis pas prêt d'oublier! Et puis, les cathédrales sont peut-être la plus grande création du génie humain. Je parlais de celle de Saint-Jean, mais la magnificence des cathédrales de Strasbourg et de Reims m'émeut à un point que vous ne sauriez imaginer. Elles me réconcilient avec les êtres humains. Mais je m'écarte du sujet, comme disent les niais. Le latin, c'est la langue que j'aime. Ce que j'aurais aimé, c'est que l'enseignement du latin fût obligatoire. Il n'est plus qu'optionnel. Peut-être bientôt va-t-il disparaître, le nouveau président de la République étant, paraît-il, scandalisé à l'idée que l'enseignement des langues anciennes soit payé par les contribuables. Est-ce vrai? J'ai lu cela dans un quotidien gratuit. Je demande confirmation.
La culture doit être assassinée. C'est un fait qu'on ne peut plus contester.
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