Sunday, October 28, 2007

Sonnet XXVI

Je regarde passer cette ombre de moi-même
Qui entre dans le trou où se meut l'avenir.
Je revis le passé dans le rêve que j'aime,
Cette histoire sans fin qui ne peut se ternir.

Et j'attends dans le froid et mon dégoût extrême
Pour la nuit du matin revoit le ciel pâlir.
Je suis donc parvenu à jeter l'anathème
Sur les hommes d'en face et à les abolir.

Je ne sais qui est là, mais, ce soir, peu m'importe
De savoir qui tu es, qui est cette cohorte
De meurtriers qui croient toujours me faire peur!

La lassitude emplit ce moment de torpeur
Où la foule du songe ancien cogne à ma porte,
Cette porte s'ouvrant sur la mort du malheur.

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