Les commémorations me gênent, en général, mais sans plus, celle qui s'est déroulée cette après-midi, par contre, me donne la nausée. Une minute de silence a été observée (J'ai toujours été très surpris que l'on puisse "observer" une minute de silence.) à la mémoire de Zyad et Bouna, les deux martyrs de la jeunesse, les deux martyrs de la cause jeune, ceux dont la mort avait causé les émeutes, il y a deux ans. Novembre 2005, souvenez-vous ! Le gouvernement déliquescent avait décrété l'état d'urgence. Il paraît qu'on ne connaît toujours pas la vérité sur cette histoire; on espère que toute la lumière sera faite sur cette affaire, - qui ressemble fort à une sombre histoire raciste, encore une fois. Peut-être, bientôt, découvrira-t-on que les policiers ont jeté les deux jeunes sensibles dans le transformateur. Qui sait? Ce serait inespéré pour les professionnels de l'antiracisme. En tout cas, on devrait interdire aux policiers de courir après les jeunes, qui courent, eux aussi, mais c'est parce qu'ils craignent les cerbères haineux de l'état policier et pas parce qu'ils ont quelque chose à se reprocher. On peut être sûr que Zyad et Bouna étaient de bons gars. D'accord, ils fumaient quelques joints, ils dealaient de temps en temps, mais pas plus que les autres.
Nouvelle déclaration de l'expert en racisme, le non-comique Guy Bedos. Un expert, je le répète. Le racisme, il l'a connu en Algérie, où il est né. Il a eu ce cri du coeur:"ça suffit!" Oui, ça suffit, le racisme. Zyad et Bouna sont des victimes du racisme. Et le pauvre homme qui s'est fait assassiner pour avoir seulement voulu éteindre les poubelles qui brûlaient en bas de son immeuble? Tant pis pour lui. Il n'avait qu'à rester dans ses pantoufles. Et puis, de toutes façons, ça fera toujours un raciste de moins.
No comments:
Post a Comment