L'autre jour, j'entendais un journaliste, un type douteux, sans aucun doute, parler d'islamisme modéré. Je ne savais de quoi il parlait exactement. Un peu plus tard, j'ai su qu'il commentait le résultat des élections en Turquie, la victoire d'Erdogan, le premier ministre, le nouveau djihadiste au pouvoir (qui, soit dit en passant, a préféré que ses filles fassent leurs études aux Etats-Unis, dans ce vaste pays où le voile n'est pas interdit dans les universités.). Les médias font dans la nuance (nuance crapuleuse, cela va sans dire) maintenant. Islamiste, certes, mais attention, modéré! Il ne faut tout de même pas froisser nos amis Turcs, nos prochains compatriotes européens, probablement. (A ce propos, Sarkozy semble maintenant être moins tranchant sur la question de l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne, à laquelle il était, il y a peu, fermement opposé.) Oui, islamiste modéré. Cela ne me donne même pas envie de rire. Peut-être dans l'entourage d'Adolf Hitler y- avait-il des nazis modérés. Et pourquoi pas des staliniens, des communistes, plutôt modérés? Des mecs sympas, au fond. Comme Erdogan. Maintenant, il s'agit pour lui et pour son gang de malfaiteurs d'élire un successeur à l'actuel président. Il faut réislamiser le pays miné par ce traître que fut Mustapha Kemal. Ce traître à l'islam.
L'islamisme d'état est à nos portes. Mais c'est vrai, comme le disent les médias (qui me donnent envie de vomir), ce n'est pas de l'islamisme pur et dur. Voilà la nouvelle vérité (médiatique): il existe un islamisme qui n'est pas pur et dur. Si j'étais journaliste à la radio, à la télévision, au Figaro, au Monde ou à Libération, j'aurais honte de moi. Mais la honte semble avoir vécu.
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