Il y dix jours, je suis allé à la mairie de Vénissieux, pour une raison que je ne préciserai pas. Vous savez, la mairie juste à côté du commissariat, dans une rue transformée en chantier. L'échange de paroles a duré au plus vingt-cinq secondes. Ensuite, j'ai dû attendre le bus plus d'un quart d'heure, dans une sorte de no-man's-land crépusculaire où personne ne se parlait. Moi aussi, je me murais dans le silence. Ah, Vénissieux, une commune agréable où l'atmosphère n'est pas à couper au couteau. Pour ça, non! La maire a bien raison de craindre la guerre civile. Elle va certainement avoir lieu. En attendant, les actes d'incivilité, comme disent les connards euphémistiques, se poursuivent. Dégradations, agressions diverses. C'est le pain quotidien des Vénissians (A un moment donné, on les appelait les Vénitiens, par dérision, c'est probable.) A ce propos j'ai apppris cet après-midi que des discriminés ont jeté un cocktail molotov dans la cage d'un des ascenceurs d'un immeuble de quinze étages. Bien sûr, les ascenseurs seront hors d'usage pendant des mois. Ceux qui habitent dans les derniers étages ont dû apprécier. Il paraît que la déflagration a été d'une violence inouïe. D'une telle violence que toutes les portes de l'immeuble sont sorties de leurs gonds. Encore un effort, chers amis, chères victimes de l'exclusion. Encore un effort, la prochaine fois, servez-vous d'explosifs plus performants, plus définitifs. Bientôt, ce ne seront plus les portes qui sauteront en l'air mais les immeubles. Il ne faut pas que j'oublie que c'est dans cette ambiance délétère que je vais travailler dès septembre.
Saturday, August 04, 2007
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