Tout pourrait aller bien, je pourrais aller au bout si mes jambes n'étaient pas si lourdes. Je patauge dans une boue où se multiplient les maladies. Mais je vais aller mieux; il faut que j'avance: le bout du tunnel n'est pas aussi loin que l'on peut se l'imaginer. Avance, âme maudite. Tu marches vers la félicité. Il ne faut pas avoir de doute là-dessus. Le plafond va s'écrouler et tu verras se dérouler le ciel. Il te semblera, tout d'abord aveuglant, puis il deviendra bleu, progressivement, non pas comme la peur. Tu saigneras un peu, certes, mais qu'est-ce que le sang face à ce qui t'attend? Allez, avance, tu n'es plus bien loin. N'aie pas peur. Que crois-tu? Qu'à la sortie du tunnel, t'attend un autre tunnel? Tu es irrationnel: tu n'as pas été transporté dans un cauchemar. Tu sais comme moi que les cauchemars n'existent que dans l'imagination des malades. La santé commence à colorer tes pommettes. La pensanteur de tes jambes a abdiqué, le tunnel s'ébranle, comme un vieux véhicule qui va démarrer, tu vois la lumière naître, tu vois bien que tout a une fin; te voilà dehors: c'est comme une carte postale. Non, tu ne te figeras pas encore dans le temps. C'est trop tôt. Ne fais pas cette grimace. Tu n'es jamais content. Ce n'est pas donné à tout le monde de sortir du tunnel. Le ciel tombe à tes pieds et les arbres s'inversent. Tu ne verras donc jamais rien. Tu es trop bête, à la fin!
Friday, October 27, 2006
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