Sunday, March 25, 2007

Inhumanité

On a fini par tout brûler; le monde a été détruit. Devenu fou, je danse sur les ruines. Non, je ne suis pas devenu fou. Je joue à l'homme heureux, l'homme heureux qui est seul, si seul qu'il a perdu l'usage de la parole. Les robots d'en face avancent; ils veulent m'apprendre à vivre; le soleil retourne à sa place; mes yeux jaunissent: la pensée a des rides. J'ai tellement de plaies que je suis devenu un monstre. Je fais peur aux inhumains qui continuent d'avancer, s'imaginant peut-être que j'ai peur d'eux. Je n'ai peur de personne; je suis armé; je suis invincible; la Terre voit sa gravité augmenter: les robots, dans quelques minutes, vont rester sur place. L'horloge explose. Les débris vont pénétrer dans ma chair, comme si je n'avais pas déjà assez souffert. Je ne pousse pas de hurlements, non. Je ne veux pas qu'on entende ma détresse. Les robots immobiles seraient trop heureux du spectacle affligeant que je donnerais. Je patauge dans la réalité pesante. Eux aussi. Il ne faut plus croire qu'en soi-même. C'est la nouvelle philosophie. La philosophie insensée du monde inhumain. Les robots fondent au soleil, mon allié. La gravité s'allège. Je vais devenir métaphysique. La nuit enfin descend sur le monde. Le crépuscule a bel et bien disparu. Il n'est rien de plus désagréable que de rêver à l'humanité. La beauté semble ne plus avoir beaucoup de sens.

Eloge du Professeur Tournesol



Je commence par dire que ce sportif du matin, toujours dans l'action qu'est Tintin n'est pas pour moi le personnage le plus sympathique des aventures qui portent son nom. C'est seulement dans Tintin au Tibet qu'il est touchant, intéressant, humain, pour tout dire.
Je préfère de loin, le personnage au pendule, Tryphon Tournesol, le distrait absolu au pendule qui se dirige perpétuellement à l'ouest. C'est dans Le Trésor de Rackham le Rouge, qu'il apparaît la première fois, en inventeur d'un sous-marin qui se casse en deux dès qu'on s'y installe, d'une machine à repasser catastrophique, d'un lit encastré dans un mur...Et finalement d'un sous-marin solide qui sera bien utile à Tintin pour ses plongées sous-marines.
C'est avec Tournesol que Les Aventures de Tintin prennent plus d'étoffe. Elles s'étaient déjà enrichies du Capitaine Haddock dès Le Crabe aux Pinces d'or. A partir du Trésor, la lecture de Tintin n'est plus ennuyeuse. J'ai du mal à relire Tintin en Amérique ou L'Oreille cassée. Retourner dans le monde parallèle et poétique de Tryphon Tournesol, retourner dans le monde de ce personnage sourd, sourd à la réalité, qui prend la Castafiore pour une artiste peintre, s'excuse auprès d'un perroquet de l'avoir pris pour un oiseau, qui est en perpétuel décalage(décalage poétique des dialogues où les répliques se suivent sans lien entre elles) avec ce que les autres personnages lui disent est chaque fois un plaisir renouvelé, un grand plaisir. Tryphon, un personnage coupé du monde, d'un autre monde, l'univers du songe, un personnage de savant fou poète. Qui finira par monter sur la Lune et créer un appareil à ultra-son dont il brûlera les plans pour se consacrer à la création de nouvelles fleurs dans Les Bijoux de la Castafiore. Qui ne sort du rêve, qui n'entre dans la réalité que pour faire éclater sa colère, colère hallucinante, comme dans Objectif Lune où il ne supporte pas que le furieux Capitaine Haddock prononce le mot 'zouave'; comme dans Vol 714 pour Sidney où il roue de coups ce personnage sans scrupules qu'est Lazlo Carreidas. La réalité rend furieux. Cela, je peux très bien le comprendre.

Conclusions un peu trop hâtives (43)

- L'homme moderne ne se prend surtout pas au sérieux.
- Mon patron n'a pas la vulgarité d'un révolutionnaire de gauche.
- Les communistes modernes ne sentent pas l'humidité.
- François Bayrou ne profite pas de la débilité de Ségolène Royal.
- Il faudrait que je sois plus dynamique.
- Jean-Marie Le Pen ne va pas se présenter à la Présidentielle de 2012.
- On (les médias? les gouvernants?) oppose les jeunes des banlieues et les étudiants. C'est la raison pour laquelle les éudiants se sont fait tabasser lors des manifestations anti-CPE.
- Bruno Julliard ne sent pas qu'il a un destin de combattant révolutionnaire.
- Les candidats ne sont pas des trafiquants d'opium (du peuple).
- Jean-Marie Le Pen ne se prend pas pour un visionnaire.
- Si Sarkozy est élu, les jeunes ne vont pas mettre leurs menaces à exécution.
- Marie-Georges Buffet ne souhaiterait pas rendre des sentences dans un tribunal populaire.

C'est la fête


Aujourd'hui, on fête le cinquantenaire du Traité de Rome. J'allais continuer sur ce sujet mais il vaut mieux que j'arrête tout de suite. Ce traité me laisse totalement froid. Je me souviens qu'au moment du passage à l'Euro, on nous disait, avec le cynisme qui caractérise les médias, que la nouvelle monnaie avait été bien acceptée par les Français. On n'avait surtout pas le choix; on était forcé d'accepter ce qui était imposé. On est bien forcé d'avaler cette Europe de plus en plus vaste. Un jour, l'Europe sera élargie à l'Afrique, l'Asie, peut-être même à l'Océanie. Ce sera l'Europe mondiale, en somme. Communisme et misère.
On a fêté également ces jours-ci le centenaire de l'UNEF. A en croire Clémentine Autin,(qui ferait mieux de se raser la tête;cela lui irait beaucoup mieux) la fête a été une vraie réussite. Ah, du beau monde participait à ce repas humaniste! Pensez donc! Lionel Jospin, le pasteur anxieux de gauche, Martine Aubry, la bouffie de Lille, et Jack Lang, le mouton délétère de la non-culture. On pouvait discuter gaiement avec une certaine Marie-Pierre Vieu, une ancienne présidente de l'UNEF, une ancienne combattante de la lutte finale. Oui, une vraie réussite, cette fête de la lutte communiste. Quelle foi en l'avenir! On chantait l'Internationale. La chère Clémentine était aux anges. Une nostalgique, Clémentine, une nostalgique de ses années d'Université. Elle n'a qu'un mot: Du bonheur! (Cette expression est très prisée par les niais.) Oui, le bonheur d'avoir découvert, je cite:"la capacité de réactivité d'un cadre institutionnel." On peut admirer le choix des mots. Personnellement, je suis rebuté par Clémentine Autin et consorts.
Elle ne précise pas si lors de cette fête, on passait la chanson de Michel Fugain "C'est la fête." Si ce n'était pas le cas, je ne saurais trop lui conseiller de mettre cette chanson stupide à plein volume lors du prochain repas internationaliste.

Saturday, March 24, 2007

Histoire drôle




Les socialistes, les faux humanistes, traditionnels défenseurs de la veuve, de l'orphelin mais aussi des minorités visibles, comme on dit, me mettent rarement de bonne humeur. Mais ce soir, je viens d'apprendre un fait fort drôle et qui concerne, vous l'avez deviné, la statue totalitaire Ségolène Royal.
Elle était à Villeurbanne, cet après-midi, participait au 9ème Parlement des quartiers populaires, dont le président, Karim Zéribi, n'est pas un supporter de la fascinante Jeanne-d'Arc de caniveau, l'héroïne de la VIème République. Elle a mâché des mots comme égalité, paraphraser Coluche, même, en disant que certains étaient plus égaux que d'autres. L'ambiance devait être très désopilante, j'en suis convaincu. C'est la fin qui m'aurait fait m'esclaffer si j'avais été dans la salle, quand Zéribi, pas du tout convaincu, a dit qu'il n'appellerait pas à voter pour Ségolène Royal. Son oral s'est très mal passé. 2 sur 20, avec l'indulgence du jury Zéribi.
Voilà. On vient flirter avec les opprimés qu'on ne cesse de défendre mais au fond d'eux-mêmes, les exclus (ou plutôt auto-exclus; je ne dois pas être très loin de la vérité) n'ont que mépris pour la gauche qui se dit humaniste. Pauvre Ségolène! Elle s'est ramassée une bonne tarte. On peut toujours me rétorquer que ce qui s'est passé n'est qu'anecdotique, que les populations des quartiers populaires sont en grande majorité de gauche. Ce n'est pas du tout prouvé. J'imagine très mal des gens subissant la terreur des caïds écouter la bonne parole socialiste. J'imagine très mal les caïds prendre au sérieux cette espèce de communiste de bazar. Les socialistes sont pitoyables. La gauche est ridicule. Elle est composée de pauvres gens.
Léon Blum était probablement quelqu'un de très bien. D'ailleurs, ses écrits littéraires sont de qualité. Il n'a absolument rien à voir avec ses fantômes qui se réclament de lui. Je le dis sans partie pris, n'étant pas socialiste.

Brèves (28)

461) La pauvre Ségolène veut que dans chaque foyer français il y ait un drapeau tricolore. Et une photo d'elle souriant, aussi, je crois. C'est même certain. Elle désirerait tant qu'on cultive sa personnalité... Poil au nez. (Ce serait drôle si un jour la Royal apparaîssait à la télévision avec un long poil au bout du nez.)
462) C'est officiel, maintenant. Jean-Marie Le Pen est le fils de Jean Gabin. Et le demi-frère d'Ahmadinejad. Belle photo de famille!
463) Il paraît que François Bayrou s'apprête à dire quelque chose. Nous sommes assez dubitatifs.
464) Le nombre de têtes de noeud devient alarmant. A l'approche de la Présidentielle, on ne se cache plus. On se montre tel qu'on est. Regardez un peu l'état des militants!
465) Bayrou dit qu'il n'a pas d'obsession nationaliste. L'obsession du pouvoir, c'est tout de même beaucoup mieux, non? Cet individu est malsain.
466) Une rumeur court selon laquelle des artistes de la gauche humaniste anti-fasciste s'apprêtent à composer un hymne en l'honneur de Ségolène Royal. On pense même chanter cette louange sur l'air de la Marseillaise. Information à confirmer, bien entendu.
467) Dans ses crises de délire, Georges Frèche se déguise fréquemment en CRS. Sombrant dans le sado-masochisme, il se livre à des séances d'auto-matraquage. Il paraît que chaque fois, il saigne de partout.
468) Je voudrais bien savoir quel est le crétin néologiste qui a créé un jour le nom: anarchiste de droite.
469) C'est officiel maintenant. Ségolène Royal n'est pas un être humain. Ce serait un être bionique. Du genre Super Jaimie. Ou l'homme qui valait trois milliards. Elle, c'est la femme qui valait deux centimes.
470) Le jour que l'on me verra dans une manifestation, j'aurai définitivement perdu la tête.
471) Ahmadinejad risque d'avoir un sommeil agité dans quelques temps.
472) Il faudrait peut-être avancer de douze heures au lieu d'une.
473) Noël Mamère préparerait un attentat anti-écologiste. Il connaîtrait quelques artificiers barbus.
474) L'injustice, c'est de penser qu'Antoine Waechter (qui n'a pas obtenu les cinq cents signatures) est moins crédible que les autres.
475) Il paraît que les policiers ont reçu l'ordre de ne pas pénétrer dans les quartiers à forte sensiblité pendant la campagne. Il ne faut surtout pas perturber la vie démocratique.
476) La rumeur selon laquelle François Bayrou ne serait pas un névrosé ne sera malheureusement jamais confirmée.
477) Seules les publicités sont intéressantes à la télévision.
478) Dominique Voynet, l'intellectuelle lumineuse, a inventé le concept de "slow fac" pour donner aux étudiants le temps de respirer et de se cultiver. C'est la nouvelle pensée de la "hard conne".
479) La sortie du dernier album d'Enki Bilal me laisse totalement indifférent.
480) Il faudrait créer d'autres aventures de Tintin: Tintin chez les pourris ou bien: Tintin chez les merdes.

Au bord de l'abîme


Nouveau scandale dans cette France résolument fasciste. Imaginez! Une directrice d'école en garde à vue pendant sept heures! La justice sarkozyste ne traîne pas, la justice qu'avait prédite Georges Orwell, n'est-ce pas? Les associations et les candidats n'ont pas traîné eux non plus à dénoncer ce nouvel acte autoritaire du monstre de la place Beauveau. Cet individu (qui semble sortir d'un film d'horreur) s'en est pris à une femme qui, bien sûr, en tout humanisme, a défendu un sans-papier qui était venu tout simplement chercher son petit-fils à l'école. Pauvre homme, les Sections d'Assaut venaient l'appréhender! On ne peut plus se déplacer sans se faire arrêter. C'est insensé. Le "flicage", comme disent les crétins, bat son plein. Pourtant, il semble bien que cette garde à vue soit une décision de justice, une décision indépendante du ministère de l'Intérieur. Mais non, ce n'est pas vrai. Ceux qui s'imaginent cela sont des naïfs qui n'ont pas encore eu la révélation. Quelle révélation! Eh, bien, c'est tout simple. Si Sarkozy est élu, il sera le prochain dictateur de la France répressive. Du Chili du vingt-et-unième siècle. Les candidats de gauche sont conscients, eux, du danger absolu. Voynet, Besancenot, Laguiller, Buffet, Royal et l'incontournable, comme disent les gros étrons, François Bayrou. Ah, il y a des jours comme ça où je me sens proche de Sarkozy. C'est indéniablement le moins délétère de tous les candidats à la Présidentielle. Au fait, j'oubliais...Mon patron, un anti-sarkozyste convaincu, se dit révolutionnaire de gauche. Cet individu m'est de moins en moins sympathique.

Vue aérienne de l'île de Diego Garcia



Je me disais tout à l'heure qu'en cette période de printemps hivernal, je serais beaucoup mieux sur l'île de Diego Garcia, une des nombreuses îles de l'archipel de Chagos, dans l'Océan Indien. Mais je me suis tout de suite repris, me disant que je m'ennuierai probablement très vite sur cette île au climat tropical. Je ne crois pas me tromper sur ce point. Je voudrais assez vite quitter cette île. Cette île où se trouve la base extérieure américaine la plus importante. Une île britannique que la Grande-Bretagne loue tous les cinquante ans à l'Amérique du Nord. C'est de là que doit partir l'attaque que les USA projettent contre l'Iran, dans la première semaine d'avril, si l'on en croit le journal russe Argoumenty Nedeli. Une attaque éclair de douze heures contre des centrifugeuses, des bâtiments de guerre etc. L'attaque commencerait à 4 heures du matin et se terminerait à 16 heures. Ahmadinejad, le Xerxès de l'atome (qui ne s'est pas rendu à la conférence de l'ONU, soi-disant à cause du retard dans l'attribution du visa pour les Etats-Unis) se mettrait, qui sait, peut-être à se poser des questions sur sa débilité mentale, se dirait que lorsqu'on cherche la merde, on finit par la récolter. D'autant plus que les Américains ne sont pas du genre à plaisanter. Ils ôteraient aux barbus toute possibilité de riposte. Les fondamentalistes ne pourraient plus réaliser leur vieux rêve: l'anéantissement d'Israël, des Juifs diaboliques, corrupteurs du monde.
Le raisonnement selon lequel l'Amérique n'est pas un pays démocratique puisqu'elle a envahi l'Iraq est un raisonnement de cerveaux reptiliens.

Perle suédoise


Il y a une quinzaine d'années, je regardais régulièrement les films intellectuels, comme disent les cinéphiles (dont je ne suis pas), les films d'Ingmar Bergman. Certains films, les premiers surtout, je pense à Sourire d'une nuit d'été, avaient un charme indéniable et je les reverrais avec grand plaisir. D'autres sont très pénibles à regarder; parfois, leur froideur sinistre devient lassante. Ingmar Bergman tourne-t-il encore des films? Il faut dire que je ne suis jamais au courant de l'actualité culturelle, qui me laisse totalement indifférent. J'ai tort. La culture, c'est l'actualité; la culture claissique, c'est le fascisme. J'avoue mon infériorité. Je n'ai pas encore intégré ce raisonnement. Mais pourquoi parler de cinéma, d'Ingmar Bergman? C'est du vieux, maintenant, de l'ancien, du désuet.
L'actualité, c'est le nombre croissant de musulmans violents, djihadistes, islamistes dans le pays scandinave, et plus particulièrement à Malmö, où (dit-on: il semble bien que ce soit un état de fait), bientôt, les musulmans dépasseront en nombre les autochtones. N'oublions pas ce qu'il s'est passé il y a deux ans: les émeutes raciales contre lesquelles la police ne pouvait rien faire, dépassée qu'elle était par la fureur (légitime, évidemment; n'importe quel gauchiste vous le dira) des jeunes en révolte contre le racisme occidental, le racisme viking. C'est ça, non?
Je parlais du nombre de musulmans violents. Mais pour certains hommes politiques suédois, il faut rester vigilant, démocrate. Il ne faut surtout pas céder à la xénophobie. D'ailleurs, comme l'a dit une ancien ministre suédois à la télévision: "Nous devons être ouverts et tolérants envers l'islam car, quand nous serons une minorité, ils le seront en retour avec nous." Le boomerang humaniste, en somme.

Friday, March 23, 2007

La mort de la Vierge (Tableau du Caravage)



Vous ne connaissez pas le GCS, le Groupe des Connards Solidaires? Non? Pardon, je me trompe. Il s'agit du GKS, Génération Kémi Seba. Excusez-moi. Je n'ai plus ma tête à moi, ce soir. Peut-être est-ce la fatigue de fin de semaine? Il faut dire qu'il n'y a rien de plus pénible que de travailler.
Oui, Génération. Une nouvelle génération se lève, la génération qui se rebelle contre l'emprise juive, le totalitarisme des Juifs qui, dans l'ombre, persécutent les vraies victimes, les Noirs, les autres peuples étant méprisables, négligeables, bien entendu. Lisez un peu ce que dit Héry Djéhuty Séchat, un porte-parole du rédempteur risible, Kémi Séba. Il a été persécuté par le directeur de la sécurité d'Eure-et-Loir (où les justiciers minables de la cause raciste voulaient inaugurer une nouvelle antenne révolutionnaire, à Chartres). Tout cela parce qu'il a énoncé une vérité, à savoir que cet individu se comportait avec lui comme un "policier sioniste." Ce n'est plus tolérable, les bâtons dans les roues! Nous ne sommes tout de même pas en Israël! Si, peut-être, après tout. Les Juifs sont partout. Au fond, tout le monde est Juif. Sauf Kémi Séba et sa génération de merde. Tous ces individus dangereux comptent conquérir la mairie de Sarcelles, en mars 2008. Il paraît, à en croire Séchat, que même les Arabes et les Blancs vivent très mal l'incarcération de Kémi Séba. Peut-être verra-t-on bientôt pousser, comme de la mauvaise herbe, une génération multi-ethnique de combattants anti-sionistes. Ce serait de l'antiracisme, ça! Des fanatiques de la liberté d'expression unis contre le mal absolu, j'ai nommé les Juifs.
Si j'étais Juif, je ne me sentirais pas en sécurité.

Tableau de Georges de La Tour

Il arrive toujours quelque chose en Iran. Pensez donc! C'est le scandale permanent dans le pays du Guignol de l'uranium! Il y a un an, profondément choqué par les caricatures racistes de Mahomet, on répliquait en annonçant une exposition de caricatures visant l'extermination des Juifs. On combattait l'injustice, en somme. Il ne faut pas oublier qu'on veut l'anéantissement des damnés de la terre. Des Iraniens, des musulmans. En France, on disait que les caricatures de Mahomet étaient permises mais pas celles faisant rire aux dépends des Chrétiens ou des Juifs, qu'il y a deux poids et deux mesures. Peu de gens répliquaient. L'abrutissement battait son plein.
Depuis quelques temps, nouveau scandale en Iran.L'Amérique, le Grand Satan a osé tourner un film mettant en scène une guerre antique, celle des Grecs contre les Perses. Le titre du film: 300. Film qui remporte un grand succès en Grèce, bien sûr. Les Perses sont les grands méchants dans ce film. Ce qui n'est pas du goût des mollahs qui sont les descendants des Perses, tout de même. Xerxès était peut-être, au fond, un musulman barbu, qui sait? Les Iraniens pro-atomiques de Californie ont répliqué par une pétition qui a été relayée par une autre pétition. De fausses pétitions, semble-t-il. Toute une émission de télévision a été consacrée en Iran à cette nouvelle expression de la haine des musulmans, des Iraniens. L'ordre des furieux poilus est clair: il faut interdire le film dans le monde entier. On n'a pas le droit de s'en prendre aux Iraniens qui sont nationalistes et fiers. On est prévenus. Il ne faudra pas venir se plaindre après...Il est vrai que les opposants au régime d'Ahmadinejad sont, au fond, des racistes anti-iraniens. Il faut bien dire la vérité. Il faut bien dicter sa morale à la Terre toute entière. La morale au système pileux très développé.
Longue vie à ce film! Que je n'irai pas voir. Les salles obscures, c'est bel et bien fini. Je reconnais que ce film, 300, doit être défendu mais quelque chose me dit, et je ne crois pas me tromper, qu'il doit être vraiment nul.

Sunday, March 18, 2007

Sonnet XXI

Par mégarde, j'écrase un rêve désuet
Mais, tout à coup, saisi par la fainéantise,
Je ne me baisse pas, préférant la hantise
Du songe corrigé et du monde muet.

Je donne un coup de pied aux bouteilles de bière
Qui roulent sur le sol comme des animaux.
Il faudrait maintenant que je trouve les mots
Pour conquérir enfin la nouvelle lumière.

J'ai encore trop bu, c'est vrai, mais je connais
Le bonheur où se meurt enfin le réalisme,
-Et les lourds souvenirs pénètrent dans le prisme.

Je vois se succéder des milliers de sonnets
Qui se multiplieront comme une galaxie
Dans l'univers miroir où naît mon autarcie.

New life

Voilà, la nuit est terminée. Elle ne voulait pas finir. Je suis heureux, maintenant, tellement heureux que je suis prêt à écrire des poèmes absurdes, des poèmes sans fin. L'infini me fascine. Cette nuit, les astres se riaient de moi; pourtant, je les ai souvent pris dans mes bras, ces ingrats. Ils se sont multipliés dans l'univers miroir. On nous a menti. L'infini n'a jamais existé; chaque galaxie se répète des milliers, des millions de fois; non, je plaisante. Je fais un bond de joie et j'ai l'impression que je ne redescendrai plus. Bond métaphysique! Tout allait mal cette nuit; je me griffais les mains; les nerfs lâchaient; mes jambes flageolaient; je poussais des cris de fauve: je me mourais. Une divinité tutélaire s'est blottie au creux du songe et voilà que le miroir fond sous mes yeux. La disparition, l'évanouissement de la matière me réjouit à un point que vous ne pourriez imaginer. C'est beau, la néantisation des objets du mal. Je me sens libéré; je vois une foule délirante qui applaudit un tribun qui chante un hymne inconnu; je m'éloigne: le jour plane sur ma tête comme un nimbe. L'humanité penche sur la gauche. Les fondations ont pourri. Elles vont s'écraser sur mon rêve. Il faut sauvegarder les rêves. Surtout les rêves qui ne sont pas à notre portée. J'ai un peu de fièvre. Je m'allonge et je délire. La succession incohérente des images me fait jouir.

Brèves (27)

441) Olivier Besancenot, voulant battre à mort Alain Soral, prendrait des cours de culturisme. Il aurait eu ces mots: "Je vais l'avoir, ce facho de merde!"
442) Selon un spécialiste en neuropsychiatrie, le nombre de neurones dans la foule, à chaque meeting électoral, s'élèverait à un peu plus de neuf cents. Mais il semble que ce chiffre doive être révisé à la baisse.
443) Il paraît que Dominique Strauss-Kahn sent que Ségolène Royal va gagner l'élection présidentielle. Il nous a habitués à ses profondeurs de vue. C'est une sorte de visionnaire.
444) Si Sarkozy perd les élections, Eric Raoult ouvrira un snack-bar:"Raoult Frites."
445) Les Inrockuptibles sont la preuve vivante de l'illétrisme de la nation.
446) Selon un sondage (qu'on a classé comme raciste, bien sûr), le nombre de musulmans modérés serait en forte baisse depuis quelques années.
447) Selon une rumeur persistante, Jean-Luc Mélanchon en aurait assez qu'on le traite de gros connard. Il sait que c'est vrai mais tout de même! C'est du harcèlement. Une dépêche vient de nous parvenir, affirmant qu'en fait, Mélanchon ne s'est pas encore aperçu qu'il est un gros connard. Cette information est fort plausible.
448) La rumeur selon laquelle le gouvernement actuel gouverne ne sera malheureusement jamais confirmée.
449) Arlette Laguiller n'attendrit que les crétins. Des Alpes ou d'ailleurs.
450) Il paraît que sur le punching-ball de Besancenot, il y a écrit: Le Pen, Soral.
451) Dans ses rêves, Soral casse la gueule à tout le monde. La rumeur semble bien fondée.
452) Pauvre réalité! On lui tourne le dos, on la méprise. C'est un crime contre l'intelligence.
453) Cesare Battisti est le génie persécuté de la gauche de merde. Qui sait très bien que les Brésiliens qui l'ont arrêté sont des fascistes.
454) Ségolène Royal ne serait pas un être de chair et de sang. Elle serait en fer. On actionnerait ses lèvres à distance pour la faire parler.
455) Les partisans de Ségolène Royal sont plus méprisables que ceux de Nicolas Sarkozy.
456) J'adore pilonner les élites de la nation. Qui ne le sont pas.
457) Dans une crise de démence, Marie-Georges Buffet a sauté sur un rasoir pour se raser la tête. Mais pas sur les côtés. Elle voulait ressembler à Lénine. On l'a arrêtée à temps. La malheureuse pleurait à chaudes larmes. On compatit!
458) La prochaine fois qu'on fait allusion à mon soutien à Sarkozy, je dirai ceci: "Non, je ne vote pas Sarkozy. Si je votais Sarkozy, je ne m'en cacherais pas. J'ajoute que je ne voterai pas. J'ajoute autre chose: Je vous emmerde tous!"
459) Un écrivain qui n'aborde pas le sujet des banlieues, la violence, l'islamisme, la guerre civile n'a droit qu'au mépris des lecteurs.
460) Pissez dans la merde et ça pue encore plus.

Conclusions un peu trop hâtives (42)

- Je peux encore entendre parler Ségolène Royal.
- François Bayrou va nous sauver des archaïsmes qui minent la société française.
- Ceux qui s'imaginent que les émeutes urbaines ne sont pas encore terminées sont des racistes.
- Vénissieux, où sévit l'Intifada, n'est pas à l'avant-garde de la société française de demain.
- Le collège unique n'est pas le goulag pour les élèves en grandes diffcultés qui doivent pourrir dans les salles de classe jusqu'à l'âge de 16 ans.
- Jany Le Pen est généreuse. (C'est Dieudonné qui le dit.)
- Frédéric Taddéi ne ferait pas mieux de vendre des sandwichs.
- Besancenot sait ce que c'est, les ouvriers.
- Marie-Georges Buffet est fort sympathique.
- L'anticommunisme est un défaut.
- On ne me prend pas pour un sarkozyste. Certains collègues ne s'imaginent pas que je mens lorsque je leur dis que je ne soutiens pas le promoteur du Kärcher (qui n'a pas encore été utilisé d'ailleurs).
- Le dégoût ne peut pas que s'approfondir.
-

L'anéantissement des chiens

Si on devait écrire un texte chaque fois que l'islam frappe, on n'en finirait pas. Le travail serait énorme. Tiens, ça me vient à l'esprit, pourquoi ne pas écrire un livre intitulé: Le livre noir de l'islam? Qui aurait ce courage? Moi, peut-être. Oui, peut-être un jour.
Le nettoyage ethnique au sud de la Thaïlande bat son plein, dans l'indifférence générale, semble-t-il. Il faut dire que les "nettoyés" sont des bouddhistes et que par conséquent, ils sont moins à plaindre que les Palestiniens génocidés par les Eichmann juifs. Les tabassages mortels se multiplient dans les provinces de Narathiwat, de Yala et Pattani. Les bouddhistes qui ont le tort de ne pas être musulmans et surtout islamistes, sont égorgés, brûlés vifs. On les envoie en enfer, à leur vraie place. Allah est grand. Beaucoup de racistes n'ont toujours pas compris cela. On les aura, les sales bonzes, qui, paniqués, sont retranchés dans leur temple païen. On a pas pu s'occuper de ceux qui ont fui, mais ceux-là, on les aura. Allah akbar! On ira tous au paradis, comme disait la chanson de merde. Au paradis des anus encore vierges. Qu'elle vienne l'armée thaïlandaise! On l'attend de pied ferme. Mais elle ne viendra pas. Elle a trop peur. Elle ne se risquera pas en terre d'islam. Ils savent très bien, ces chiens, qu'ils seront anéantis. Le gouvernement thaïlandais semble complètement dépassé par les événements. On ne contrôle plus rien. Même les musulmans sont massacrés. Peut-être ces musulmans ont-ils la mauvaise idée d'être modérés.
On changerait les noms du pays et des provinces, on les remplacerait par des noms français et on obtiendrait le début d'un roman d'anticipation captivant. Je m'imagine très bien un jour retranché dans une église pour éviter la fureur divine des ordures. Ou alors surarmé. Il faudra bien défendre sa peau, un jour. C'est une sorte de fatalité.

Promenade apéritive



Je reconnais que parfois, je suis en décalage avec l'actualité. Pour donner un exemple, je n'ai pas encore parlé de la tournée d'Eric Raoult en banlieue. La tournée des grands ducs dans le 93. Des apéros avec les dominés de la république française. 931 de prévus! Eric Raoult est un bistrotier de l'extrême. Parfois, l'alcool semble lui monter à la tête. Il a des expressions qui ne trompent pas sur son état. Il dit par exemple: 931 apéros Sarko.Un vrai programme éthylique. Je reconnais que parfois l'alcool peut avoir des effets néfastes sur certaines personnes, surtout sur les têtes de con. Sur les têtes de cons qui veulent instaurer un vrai islam de France. Un islam de France qui siroterait le pastis 51, une belle invention humaine, je le dis sans ironie. Tous les musulmans bourrés! Il faudrait qu'ils fassent très attention! Les islamistes de la Seine-Saint-Denis veillent au grain; l'alcool est interdit en terre d'islam.
Eric Raoult est un personnage qui me répugne à un point que vous ne sauriez imaginer. Des apéros dans le dar-al-islam, c'est la dernière idée qu'a eue cet individu dont la vulgarité semble s'approfondir de jour en jour. Il y a quelques mois, il plaisantait avec des barbus de merde. Il semblait tout émoustillé. Il nous apprenait que les pourritures de la Divinité n'étaient pas si terribles qu'on le pensait. On doit avoir beaucoup de préjugés sur les islamistes. D'ailleurs, c'est leur droit d'être fondamentalistes. Les fascistes occidentaux voudraient imposer maintenant la modération aux musulmans honnis. Les Français sont scandaleux.
On dit que la tournée d'Eric Raoult est une manoeuvre de Sarkozy pour racoler les musulmans des banlieues. Si c'est le cas, Sarkozy est impardonnable.

Légitime dégoût



On me demandait vendredi si j'avais regardé l'émission de l'assistante sociale Arlette Chabot où était invitée la cigogne totalitaire. J'ai répondu que lorsque je suis tombé sur la face de cire de Ségolène Royal, j'ai tout de suite baissé le son. On me disait qu'elle a pris plus d'assurance. On la respectait; je disais que je ne peux plus écouter un mot de la candidate socialiste; les coins de mes lèvres tombaient: j'avais une grimace de dégoût. J'avais envie d'insulter mon interlocuteur séduit par le néant. La semaine dernière, je lui apprenais (Il n'avait jamais envisagé cette possibilité.) que nous sommes au bord de l'explosion, de la guerre civile, que les candidats à la Présidentielle préfèrent parler d'autre chose et qu'ils ne sont par conséquent pas crédibles. Les candidats de gauche comme de droite. Les gauchistes, je les croise, je les entends tous les jours, les traqueurs de discriminations. L'autre jour, j'entendais quelqu'un s'emporter parce que- Ô scandale!- dans certains collèges, il n'y a pas d'équipes féminines de hand-ball. Cette femme a prononcé le mot de cinq syllabes: discrimination. Elle est une fervente de Ségolène Royal. Qui est en couverture du dernier numéro des Inrockuptibles, ce magazine d'antifascistes archaïques. Au bas de la couverture, on peut lire ce mot: Affranchie. Ségolène, une libertaire. Peut-être la prochaine présidente de la République. Elle n'a pas de programme mais ce n'est pas grave puisque c'est une femme et qu'une femme à l'Elysée, c'est une révolution. Il n'est pas nécessaire pour une Présidente d'avoir un programme politique. Cela, je l'ai entendu. Je n'invente rien. Pour en finir avec les Inrockuptibles, le Je Suis Partout des humanistes parisianistes, je l'ai feuilleté et je suis tombé sur un petit paragraphe qui évoquait le projet de nouveau ministère de Sarkozy. J'ai lu rapidement. On parlait du Front National. La proximité de Le Pen et Sarkozy semble bien évidente pour les contempteurs des inégalités qui, en 2020, n'auront toujours pas changé de discours. En 2020, quand le pays aura été dévasté par les barbares discriminés.

Saturday, March 17, 2007

Par-dessus la tête



Un jour, une collègue parlant du pape Benoît XVI qui avait eu des mots si navrants envers les musulmans (Il ne faut pas oublier que c'est un ancien Waffen SS) m'avait dit: "Le pape cherche la merde!" C'est vrai, j'aurais dû lui répondre qu'elle n'était qu'une débile mentale mais je me suis tu. Le slogan, le mot d'ordre actuel: ne rien dire. Si on parle, on déchaîne les passions. On n'a que ce qu'on mérite, au fond. On a pas à provoquer les musulmans qui sont pacifiques et qui ne deviennent violents, guerriers que parce qu'on les stigmatise. Ce raisonnement est bien connu. Beaucoup de passéistes, de nostalgiques ne semblent pas l'avoir intégré. Des stages de compréhension seraient à instaurer pour en finir une bonne fois pour toutes avec le passé. La première leçon consisterait à faire prendre conscience aux cancres que les musulmans sont très sensibles à la question juive et que c'est la raison pour laquelle ces jours-ci a été annulée en Angleterre (qui semble n'avoir de l'Angleterre que le nom) une conférence sur l'antisémitisme que devait donner à l'université de Leeds Matthias Kuntzel. On a avancé des raisons de sécurité, dit qu'on avait été informé trop tard de la venue de l'universitaire (islamophobe) et que le système de sécurité était par conséquent défaillant. On a reconnu tout de même que des lettres violentes ont été envoyées à l'université. Officiellement, on n'a pas cédé aux intimidations. On nous ment, bien sûr.
Un pays où les conférences sur l'antisémitisme sont annulées (et bientôt interdites) est une terre islamisée. Islamland.

C'est bel et bien fini



Les émissions de télévision sont devenues de plus en plus pénibles à regarder. "Pénibles" n'est pas le bon mot. "Sinistres" serait un mot plus approprié. Je regardais Ce soir ou jamais, l'émission animée par ce mauvais de Frédéric Taddéi. Cela se passait mercredi. Le sujet de l'émission: le Ministère de l'immigration et de l'identité nationale que projette le diabolique Nicolas Sarkozy, le raciste, c'est comme ça qu'on dit, non? Un certain Rachid Djaïdani, dont on nous dit qu'il est cinéaste et musicien (Pourquoi pas après tout?) disait que bientôt on allait obliger les indigènes de le république (Existe-t-elle encore?) à chanter la Marseillaise. J'ai cru tout d'abord que c'était un imbécile. Je crains fort de m'être trompé. La vérité, c'est qu'il se posait en victime. Il adoptait même un ton de voix particulier, la voix d'une victime du racisme. Je peux le comprendre. Nicolas Sarkozy distille la haine de la diversité, de l'islam. De plus, chanter la Marseillaise poserait de graves problèmes de conscience à cet humaniste qui a le coeur sur la main . L'hymne des dominateurs! Ce n'est pas possible! La fierté des colonialistes, des esclavagistes, des génocidaires. Des nazis, pour tout dire. Oui, il faut que vous le sachiez: les indigènes sont des dominés. Cela ne peut qu'être vrai puisque Houria Bouteldja le dit. Oui, dominés, comme avant, en Algérie, dans le Maghreb. Peut-être, au fond, la France est-elle devenue le Maghreb. Peut-être les indigènes de la république sont-ils devenus le peuple de souche et les "Blancs Bourgeois", pour reprendre la magnifique expression de l'islamiste Houria Bouteldja, les colons. Les Blancs Bourgeois...Ces mots font rêver. Le monde se divise en deux: les nantis occidentaux et les pauvres Noirs et Musulmans. Pauvres Noirs, pauvres musulmans! Il n'y a aucune raison pour qu'ils s'assimilent à leurs ennemis. L'intellectuelle délétère Houria a encore raison sur ce point. Elle l'a dit: "Et si je ne veux pas m'assimiler?" Elle aurait dû poser une autre question qui, probablement, lui brûlait les lèvres: "Pourquoi ne vous assimileriez-vous pas à nous? " On est encore timide. Un jour, on finira par la poser, cette question d'islamiste. Cette horreur de Bouteldja ne comprend pas qu'on puisse demander à un musulman d'être modéré, oui, à un pauvre musulman, -qui a bien le droit de vivre sa foi pleinement. Voilà ce qu'on entend à la télévision. Le plus choquant, c'est que personne ne lui réponde vraiment. Pierre Nora, intéressant par ailleurs, n'était pas un véritable interlocuteur.
Une autre invitée, Esther Benbassa, présentait son livre sur les Juifs qui ont, d'après ce que j'ai compris, une identité de victime. Avec un micro, elle aurait pu aisément chanter des chansons de Rika Zaraï, cette bavarde négligeable.

Histoire belge



En Belgique, à Molenbeek, pour être plus exact, c'est la grande émotion. Imaginez un peu! Tariq Ramadan, l'islamiste démocrate (Il paraît...) a subi une interdiction de débat à l'Université Libre de Bruxelles. Pour Philippe Moureaux, le bourgmestre de la ville, c'est bel et bien une atteinte à la démocratie. A l'intelligence. A l'intelligence de Tariq Ramadan, le doux islamiste. L'autorité pensante de l'islam. Un homme courageux, Moureaux, dont on dit qu'il a eu le courage de sortir du bois. Oui, Moureaux, auteur de la loi antiraciste de 1981, loi portant son nom. Un homme qui ne mâche pas ses mots, qui dit ce qu'il pense, qui sait très bien que les islamophobes pullulent, qu'il faut les combattre. Tout le monde sait qu'on persécute Ramadan, que ceux qui le combattent sont racistes. Ce qu'on lui reproche? Simplement d'adopter des positions critiques à l'égard d'Israël. C'est une honte,non? Les campagnes anti-musulmanes se multiplient. C'est Moureaux qui le dit. Un homme d'ouverture, un antiraciste indigné en butte au dogmatisme islamophobe. Il ne comprend pas la persécution dont est victime le salaud entriste. Philippe Moureaux est très malheureux. Qu'il aille se faire foutre!

Le rapprochement entre les peuples



On dit souvent que Dieudonné ne s'est pas allié au Front National mais qu'il cherche à saper le mouvement. Ces profondeurs de vue me fascinent.(Les gauchistes semblent bien avoir toujours tort.) On lui prête des intentions qui sont, malheureusement pour vous, les imbéciles, imaginaires. En effet, il s'est acoquiné avec Jany Le Pen et un autre, l'organisateur des manifestations paranoïaques de l'extrême droite. Tous les trois sont au Cameroun en ce moment. Ils exposent aux Français installés dans le pays du cacao et des bananes le programme africain du sauveur de la France, comme beaucoup de banlieusards l'appellent-et pas seulement les Français de souche. Oui, le sauveur de la France. Mais pourquoi pas aussi le sauveur de l'Afrique? Le sauveur des Pygmées. Puisque, dixit Dieudonné, l'antisémite révolutionnaire, ce peuple a subi un génocide. (Dieudonné adore ce mot; peut-être n'en connaît-il pas l'étymologie.) Il compte revenir en France avec sept d'entre eux pour sensibiliser les candidats à la Présidentielle au sort de ce peuple.
Oui, Dieudonné, le Front National ne sévissent pas seulement en France. Ils sévissent un peu partout. Ils sont en Afrique. Peut-être demain, en Océanie, on ne sait jamais. Ils sont partout. Je suis partout.
Petite parenthèse. On voit le nom de Céline en première page de ce journal immonde mais cet écrivain reste tout de même un des plus grands du 20ème siècle.

Les pains dans la tête



J'ai déjà dit qu'Olivier Besancenot, le révolutionnaire fonctionnaire à l'impressionnante tête de pine semblait s'être opposé à la venue d'Alain Soral, le mauvais Louis-Ferdinand Céline, à l'émission du brasseur de vent Serge Moati, Ripostes. Il paraît même que, c'est Soral qui le raconte dans son site, Besancenot était prêt à lui casser la gueule. Mais Soral ne se démonte pas. Il désirait déjà en découdre avec Maurice G. Dantec. Maintenant, ayant su que le leader de la LCR a pratiqué la boxe, il lui donne rendez-vous sur un ring, à ce "merdeux", c'est le mot qu'il emploie. Il est sûr de le battre. Sur ce point, il a certainement raison. Le gringalet ne ferait pas le poids devant cette sorte de vigile de boîte de nuit. Imaginons une seconde le combat. Imaginons qu'il soit retransmis, un samedi soir sur Canal+ et commenté par Jean-Claude Boutier. J'aurais dû mal à soutenir l'un des deux belligérants tant le communiste facteur (Les facteurs ne sont pas toujours très sympathiques. J'en ai connu qui étaient de sinistres personnages) et le communiste lepéniste me répugnent. Le mieux, finalement, ce serait que ces deux néants ambulants se neutralisent en tombant K.O. ensemble. Evidemment, ensuite, il faudrait nettoyer les flaques de sang. La haine est à son comble, entre ces deux révolutionnaires de pacotille. Simone Weil, je parle de la mystique, disait que la révolution est l'opium du peuple.

Sunday, March 11, 2007

Dessin animé


Le Palais des Congrès de Lyon, je connais bien. C'était un cinéma, il y a encore vingt ou vingt-cinq ans. J'y étais allé voir en famille Goldorak, film d'animation qui m'avait ennuyé à un point que vous ne sauriez imaginer. Pourtant, j'étais très jeune. Je n'avais pas d'avis mais je comprenais confusément que le spectacle auquel j'assistais était d'une nullité sans nom. Le Palais des Congrès existe encore. Il fait partie de qu'on appelle maintenant La Cité Internationale, où se trouve un cinéma UGC. J'y ai vu, voilà sept ou huit ans, ce mauvais film, qui est notre fierté nationale, vous savez, Le fabuleux destin d'Amélie Poulain. J'étais avec quelqu'un qui ne comprenait pas comment je pouvais détester ce film. Pourtant, les raisons sont nombreuses. Bien sûr, je ne suis pas comme certains imbéciles, certains gauchistes qui voient dans cette oeuvre nulle la France de Raffarin, la France poujadiste.
Aujourd'hui, se tenait un meeting de Le Pen au Palais des Congrès. Le Pen, un fin styliste. Il me semble que je me suis déjà penché sur la poétique du soi-disant persécuté, sur son emploi récurrent de l'euphémisme. Mais ce n'est pas fini. Le Pen doit être un enfant de l'aube, pour paraphraser un roman de Patrick Poivre-d'Arvor. Il a craché une sorte de sentence définitive cet après-midi. Une perle métaphorique d'une haute volée: "Je vous appelle à ce grand matin des paysans, des ouvriers, des commerçants, des entrepreneurs." Le matin de la France, en somme. On attend de Le Pen un recueil de sentences métaphoriques bourrées d'euphémismes inattendus.
Etaient présents à ce meeting le revenant Bruno Mégret, l'ancien félon, comme le nommait Le Pen mais aussi Alain Soral, le polémiste communo-nationaliste.

C'est la fin

Voilà, c'est terminé. Non, ce n'est pas un poème pessimiste, vous vous trompez. C'est la fin; tout concourait à ce que l'angoisse disparaisse. Il faudrait que je m'allonge, maintenant. Il faudrait que la réalité prenne un sacré coup de vieux. Je suis à la fenêtre; je regarde les hommes comme si je contemplais le vide. Je ne tomberai plus par terre comme une statue de pierre. Les débris d'humanité se ramassent à la pelle. La nausée qui me torturait la gorge et faisait se mouvoir mon estomac brûlant a fui. Les spasmes me pliaient en deux; la folie hoche la tête; la mer est retournée chez elle: je me regarde dans les ombres qui me suivaient à la trace; le bien-être s'installe: la tiédeur est mon alliée. Oh, non, je ne me monte pas la tête. Je sais ce que je raconte. Depuis les vastes insomnies, j'ai mûri. J'ai même écrit un opusucle sur mon esprit rasséréné. Je vous le lirai un jour, si le vent m'aide à mouvoir mes lèvres, si la nuit ne vous est pas hostile. J'allais dire une blague: vous avez la tête sur les épaules mais vous n'avez pas d'épaules. Je parle tout seul; je ne cesse de murmurer; je suis le seul être vivant: je suis vide, maintenant. La Divinité n'est plus très loin. Elle peut entrer en moi. Elle a du mal à marcher depuis un certain temps, je sais. Elle se reposait l'autre jour sur la grève. J'aurais voulu à ce moment-là qu'elle vienne caresser mes illusions gigantesques.

Tristesse


Il paraît que Jacques Chirac va parler ce soir à la télévision; on se demande encore s'il va se présenter à nouveau à l'élection présidentielle. Ce serait drôle si tous les commentateurs, les analystes, d'ignobles laquais serviles, pour la plupart d'entre eux, se trompaient, si le super-menteur (comme si les autres ne l'étaient pas...) annonçait sa candidature à la Présidentielle. C'est vrai que Chirac est un pourri déjà à moitié mort, mais que dire des autres? Ils sont décédés depuis des lustres déjà. Ce sont des spectres. J'utilise souvent ce mot-là. Je me répète. Mais c'est comme si nous nous trouvions dans un film d'épouvante. Un film d'épouvante violent.
Il y a quelques mois, je disais à des collègues, un peu par provocation, que Jacques Chirac devrait se représenter tant les candidats à la Présidentielle étaient nuls. Mes interlocuteurs étaient médusés. Ils répétaient: Oh, non! Oh, non! Je précise que la plupart d'entre eux étaient des ségolénistes convaincus. Maintenant, ils semblent faire davantage confiance à François Bayrou. Qui va être élu avec 100% des voix, si ça continue. Les sondages sont de plus en plus favorables à la sauce béarnaise. Qui me donne de plus en plus la nausée. Ah, sacrés sondeurs, vous êtes les grands prêtres du vide!
On montre du doigt les lapsus de Chirac qui, peut-être, perd la tête. C'est presque une certitude pour moi. Et après? Les autres sont-ils, au fond, mieux lotis? Il est vrai que je défends souvent Nicolas Sarkozy contre ses diabolisateurs ridicules et totalitaires, mais puis-je faire autrement? L'honnêteté est une qualité définitivement perdue.

Pitié pour les lâches


On me disait il y a un an que l'islamisme n'était qu'une mode et qu'il disparaîtrait avec le temps, qu'il ne fallait pas s'inquiéter outre mesure, que j'exagérais un peu, comme toujours. Non, je ne vais pas trop loin. Ce sont les salauds qui vont trop loin. Des islamistes d'Iraq ont enlevé deux ressortissants allemands et demandent en échange de la vie sauve des Occidentaux le retrait des troupes allemandes d'Afghanistan, où les Talibans n'ont pas fini de sévir, ces sous-humains sauvages. On pourra dire que ce ne sont pas de vrais musulmans mais c'est totalement faux. Il respecte le Coran, qui préconise entre autres le dar-al-islam, c'est-à-dire la destruction systématique de la culture des pays qu'ils occupent, l'islamisation totale. Non, ce n'est pas vrai? Pourtant, l'explosion des Bouddhas il y a quelques années n'est que l'application stricte du livre sacré.
Une vidéo montre une des deux otages qui supplie ses compatriotes allemands de retirer les troupes d'Afghanistan, menacée qu'elle est par les barbares qui sont prêts à tuer (égorger, probablement) son enfant sous ses yeux avant de l'anéantir. On imagine très bien le calvaire que doit vivre cette femme face aux barbus, les enculés de Dieu. Ils donnent dix jours aux Allemands pour prendre la décision de quitter l'Afghanistan, sinon la sentence juste, oui, juste, ça doit être ça, sera exécutée. Je ne serais pas étonnée qu'elle le soit. Les islamistes sont les spécialistes des égorgments filmés, du cinéma-vérité. Nick Berg égorgé au nom d'Allah, comme un porc infidèle, ce n'était pas une fiction.
Non, l'islamisme n'est pas une mode, ni une esthétique, comme dit Michel Houellebecq. Le jour n'est pas près de se lever.

Conclusions un peu trop hâtives (41)

- Il ne faudrait pas abolir les parrainages.
- Marine Le Pen n'a pas la jovialité d'une dinde.
- Si on piquait Raymond Barre, il ne se dégonflerait pas.
- Dieudonné est la conscience des opprimés.
- On a déjà demandé à Ségolène Royal pourquoi elle marche les jambes arquées.
- Parfois, notre cigogne nationale ne ressemble pas à une morte profanée.
- A part Le Pen, tous les candidats sont normaux.
- Il paraît que Jean-Luc Mélanchon ne se met pas le doigt dans le nez.
- Il paraît que Julien Dray a une conscience politique.
- Si on pouvait parler avec son chien, il ne nous traiterait pas de connard (ou de connasse!).
- Le mage de Caracas ne prend pas une crise d'épilepsie chaque fois qu'il voit l'infernal Bush.
- Il paraît que Marie-Georges Buffet ne croit plus à la dictature du prolétariat.

Saturday, March 10, 2007

Larme

La vérité coule le long de ma joue; je me doutais bien que cela arriverait un jour. Je suis désespéré par moi-même. L'histoire me dégoûte; j'ai encore trop bu. Tout semble aller mieux pour les autres. Les chiens se sont tus. Leur colère s'est amoindrie. La chasse est terminée. L'hiver perd de sa vigueur; a-t-il existé un jour? Le jour est trop lumineux; on me regarde; on sourit: le monde est perdu. Le délire s'était emparé de moi. J'ai cru en moi pendant quelques secondes. Je devenais fou; l'instinct me revivifiait. Voilà que je ne me souviens plus de rien; voilà que la vérité n'a jamais existé. Je me trompais sur un visage fatigué de vivre. Je me trompais sur la vie. Je n'ai pas honte de moi; je sors un rêve de ma poche et je le contemple. Il n'est pas très beau à voir, je sais. Les rêves sont affreux; j'en fais trop; ils me hantent: je ne me regarde plus dans la glace. Il semble que les miroirs aient définitivement disparus. Le ridicule m'a tué. Comme quoi les phrases toutes faites sont fausses. La conscience s'imbibe d'alcools de plus en plus forts. La flore a disparu; les animaux crient pour que je vienne les rejoindre. Ils savent que mes semblables ont disparu pour moi, que je suis devenu unique. La cruauté des spectres va bientôt fondre sur moi. Je les connais. Ils sont capables de tout. L'antimatière va tout à l'heure pénétrer mon corps.

Brèves (26)

421) Une rumeur persistante court selon laquelle un nouveau parti va se créer, le PVJ, le Parti des Victimes des Juifs.
422) Si ça continue, François Bayrou va être crédité de 95% d'intentions de vote.
423) En 2030...Non, l'année 2030 n'aura peut-être jamais lieu.
424) Avec la barbe, Le Pen ressemblerait peut-être à Karl Marx, n'est-ce pas Soral?
425) Il est vraiment dommage qu'Alain Soral ne se soit pas fait agresser à Vénissieux.
426) Il est vraiment dommage que le face à face entre Alain Soral et Olivier Besancenot n'ait pas lieu dimanche. J'ai envie de rire en ce moment. De plus, cela me ferait quelques messages supplémentaires.
427) Ségolène Royal va peut-être faire un coup d'état, instaurer une dictature de gauche. Pardon pour le pléonasme.
428) Il faudrait créer le ministère de l'identité débile française.
429) Kamini ne se doute pas qu'il pue l'ordure.
430) La tête de pine de Christophe Barbier va s'allonger inéluctablement.
431) La rumeur selon laquelle Tariq Ramadan se serait aperçu que ses poèmes sont merdiques ne sera malheureusement jamais confirmée.
432) A sa prochaine apparition télévisée, Le Pen portera une casquette vissée à l'envers.
433) En sous-préfet, Dieudonné serait dans son élément.
434) Le révisionnisme bat son plein. Il n'y a pas eu d'immigration depuis 1974.
435) Les années noires: 1968, 1981, 1988,1995, 2002 -et 2007.
436) Selon une statistique très sérieuse, le nombre de dégénérés croîtrait de jour en jour.
437) Il paraît que Corinne Lepage se rallie à François Bayrou. Qu'est-ce qu'on en a à foutre?
438) Il faudrait peut-être donner la définition de "identité française" à Ségolène Royal. Il paraît qu'elle comprend tout quand on lui explique patiemment.
439) La raison a pris un sacré coup de vieux depuis vingt ans. Elle agonise, maintenant.
440) La France est d'une débilité sans nom.

Les faisans sont corrompus


J'avais déjà évoqué la semaine dernière le destin neuronal de Raymond Barre, qui, entre parenthèses, ne suscite en moi aucune compassion. Je viens d'apprendre que le comique des bas-fonds, le révolutionnaire de caniveau, le penseur faisandé, Dieudonné a pris la défense de Raymond Barre lors d'un communiqué de presse. Il faut dire que le comique antisémite sait ce que c'est, les persécutions par les Juifs, le lobby juif raciste. Il en vient même à citer Julien Dray, le bourricot de l'absolu, qui voudrait tant qu'on sorte de la logique du lobby. A propos de Julien Dray, j'ai cru comprendre il y a quelques mois qu'on ne doit absolument pas croire un traître mot de ce qu'il débite. Ce serait un hypocrite de première classe. Surtout à propos de l'islam. Quelle surprise!
Pauvre Raymond Barre! Une victime. Une victime parmi d'autant d'autres. Comme l'Abbé Pierre, le saint patron de la gauche, le héros de la misère, le révisionniste humaniste. Dieudonné, cet homme d'action, pousse l'ancien premier Ministre à constituer un groupe de victimes de l'Inquisition juive. On se trompe sur les dates. Nous sommes encore au Moyen-Âge. La liberté d'expression est menacée. On persécute les hommes épris de liberté. D'ailleurs Maurice Papon n'était qu'un sous-préfet, comme l'a dit Le Pen. Et Soral? Que pense-t-il de toute cette merde? Il était à Vénissieux, la semaine dernière. Il racontait sa vie de communiste devenu frontiste. Il disait que Karl Marx, de nos jours, serait pour le Front National. Mais Soral ne va pas encore assez loin. Il faut dire les choses simplement: le maréchal Pétain serait communiste à notre époque.
La pensée semble bel et bien décédée.

Sunday, March 04, 2007

Science-fiction

J'ai la cervelle en marmelade; il n'y pas de doute là-dessus: je ne comprends plus rien. On ne parle donc plus la même langue, c'est ça. J'ai glissé sur une peau de banane. Je sais, le gag est éculé mais c'est pourtant bien arrivé; je sais, je suis ridicule. L'humanité est ridicule. C'est ce que viennent de m'affirmer les gens d'en haut. Ils ont une drôle de tête. Ils ont un air hautain. Comment ne pas devenir hautain quand on nous regarde? C'est fatal. Il faut commencer à croire à la fatalité. C'est un nouveau supplice; on veut m'empêcher de dormir; on me hait; la nuit tombe sur mes paupières endolories: je ne crois plus en rien. Le nihilisme me hérisse les cheveux et je me regarde dans le miroir des souvenirs pieux. Miroir convexe. Je me retrouve dans une sorte de bande-dessinée de science-fiction. On m'a anticipé. Je me doutais bien qu'on ne me lâcherait pas comme ça, que les vautours se repaîtraient de mon âme gisant sur une plage de théâtre. J'avalerai le sable et je mourrai comme un affamé. La science de l'avenir est exacte. Je contemple les lignes d'une main gigantesque. J'ai l'impression d'y glisser. Voilà, tout va mieux. C'est eux qui ont tort. Le jour s'accomplit sous mes yeux écarquillés. Je dois avoir une tête de niais, comme chaque fois que je suis heureux. Le bonheur des imbéciles, ce pourrait être un très beau titre de roman. Je ne l'écrirai pas. Je suis écrasé par la paresse.

Les vessies et les lanternes (8)

- Il ne faut tout de même pas croire que le monde moderne a un avenir.
- Il ne faut tout de même pas croire que François Bayrou va sauver la France.
- Il ne faut tout de même pas prendre les Français pour des Français.
- Il ne faut tout de même pas croire qu'au Québec vous serez mieux qu'en France.
- Il ne faut tout de même pas prendre Clémentine Autin pour une prolétaire.
- Il ne faut tout de même pas prendre les syndicalistes enseignants pour des gens ouverts.
- Il ne faut tout de même pas croire que l'encéphale de Le Pen marche à plein régime.
- Il ne faut tout de même pas prendre les principes pour la réalité.
- Il ne faut tout de même pas prendre Jean Yanne pour un metteur en scène de merde.
- Il ne faut tout de même pas prendre le huitième arrondissement de Lyon pour la France.
- Il ne faut tout de même pas prendre Marie-Georges Buffet pour une démocrate.
- Il ne faut tout de même pas croire que les Français ne regardent pas leurs pieds.

La France antique


Je le dis: Jean Yanne, c'est mon ami; je me sens très proche de lui; de plus, il avait un vrai talent de comique. Je viens de revoir un extrait de Moi y'en a vouloir des sous qui met en scène un Bernard Blier toujours en forme, téléphonant à des organisations d'extrême gauche pour savoir qui est responsable de la manifestation devant l'usine que dirige Jean Yanne, décidément à l'aise dans les personnages antipathiques. Les noms des organisations sont très drôles, surtout la FRC, les Forces Révolutionnaires Clandestines dirigées par un certain Kervoline, un grand bourgeois ayant un téléphone intégré dans sa belle voiture et une bonne espagnole, un vrai combattant de la cause populaire, celui-là, un ennemi du capital. Comme les socialistes, actuellement,c'est ça, non? La charge contre les gauchistes est hilarante et tellement vraie... Elle est surtout toujours d'actualité.
Il faut voir (ou revoir) aussi Les Chinois à Paris qui raconte l'invasion de la France par les Chinois, la fuite des élites françaises, la politique de collaboration, les résistants de la vingt-cinquième heure, le cynisme du personnage que joue Jean Yanne, qui, à la fin du film, la France libérée, sa femme tondue, part en Italie pour continuer de collaborer avec les occupants.On peut saluer Jean Yanne comme le dernier cinéaste, oui, cinéaste, malgré ce qu'on a pu dire de lui, le dernier cinéaste drôle et contestataire. Ce ne sont pas Patrice Leconte ou André Téchiné qui vont me faire changer d'avis, ces metteurs en scène de l'ennui. J'imagine mal un film sur la France actuelle, la banlieue, l'islamisme, le gauchisme sans daube humanitariste. Un cinéaste qui aborderait ces sujets brûlants à la manière de Jean Yanne serait traité de tous les noms (comme l'a été Jean Yanne, certes, mais c'était une autre époque: une époque de liberté d'expression et non pas de totalitarisme humanitaire), traîné dans la boue. Il aurait probablement une fatwa au train. Ce serait un metteur en scène islamophobe. Il serait forcé de vivre dans la clandestinité.(Poil au nez). A propos de poils, Jean Yanne, dans le livre de Dominique de Roux, La France de Jean Yanne, conseille aux lecteurs qui écoutent un ministre ou un dirigeant de dire "Poil au..." chaque fois que celui-ci termine une phrase.
La liberté est devenue obsolète. Le mot d'ordre actuel est: surtout ne pas choquer. Poil au pied.

Les Vikings sont-ils drôles?


Il semble bien que partout où l'islam est implanté (et bel et bien implanté!), ce soit la guerre. Je lisais tout à l'heure, les dernières nouvelles de l'Ehiopie qui accusent l'Erythrée de l'enlèvement islamiste et terroriste des Occidentaux. Evidémment, les Erythréens démentent. Ils pratiquent la taqya, le droit de mentir dans la religion musulmane. Ce droit est bien connu. La vérité et l'islam fondamentaliste ne font pas bon ménage. D'ailleurs, bon nombre de musulmans ne supportent même pas la vérité chez les autres, je veux parler des Infidèles, qu'il faut convertir de force ou passer par l'épée. La preuve? L'affaire Redeker, dont j'ai lu le livre qui vient de paraître, livre qui est une charge extraordinaire contre l'islamo-gauchisme qui gangrène le pays et fait d'un homme exerçant sa liberté d'opinion un homme traqué, forcé de changer de domicile chaque jour, sa vie et celle de ses proches étant constamment en danger. En danger de mort dans son propre pays. Vous ne trouvez pas que ça sent l'Occupation?
Je viens d'apprendre qu'à Bergen, en Norvège, la construction d'une mosquée se faisant attendre, un travailliste, répondant du doux nom norvégien de Jerad Abdel Majid, a autorisé les musulmans à faire leur prière sur la grande place de la ville. Aussitôt, un conseiller municipal a contre-attaqué, en prévenant que si cela se faisait, lui également donnerait une autorisation aux habitants de Bergen, celle de faire fuir les musulmans en suspendant des pieds de cochon partout dans la ville et en diffusant par haut-parleurs des couinements de cochon. Quelle ambiance ce serait! On entendrait grogner partout dans la ville. Ce serait drôle.
Bien sûr, on considérerait cet acte comme un crime islamophobe.

La guerre des abrutis


J'avais déjà écrit un texte intitulé: Contre le football. Voilà qu'elle recommence, la guerre des supporters, la guerre des abrutis. Hier, en fin d'après-midi, se tenait le derby (mot affreux, je tiens à le dire) entre Saint-Etienne et l'Olympique lyonnais (qui semble avoir repris la forme). A la deuxième mi-temps, Lyon venait de marquer un troisième but (Je n'utilise pas les verbes ridicules: inscrire et signer), quand un guerrier débile, un Lyonnais selon toute probabilité, a lancé un fumigène sur une tribune stéphanoise. Qui a répliqué en lançant à son tour un fumigène. Les forces de l'ordre jetant des gaz lacrymogènes, le match a été interrompu vingt minutes. Voilà, après les commentateurs sportifs diront que le football est un sport de passionnés. Il n'y a aucun doute là-dessus. Mais c'est la passion des hominiens (Qu'ils me pardonnent; eux, avaient de la dignité:ils ne jouaient pas au football.). Je suis entré dans un café au moment de l'interruption du match. J'avais devant moi une sorte d'énorme sanglier au visage percé de toutes parts.(Le piercing est une faute de goût absolue.) Il discutait avec une sorte de gringalet qui riait comme un con. Les supporters rivés devant la télévision me dégoûtaient. On se demandait si le match allait être rejoué. Je regardais un des supporters, qui, lui, ne bougeait pas. Il se tenait droit. Il était hiératique, semblant réfléchir. Je suis vite sorti du café.
Mais ce n'est pas fini. Hier, c'était décidément la fête footballistique (Admirez l'adjectif!). A Sedan, des bagarres ont eu lieu entre supporters du PSG et supporters hollandais d'Utrecht qui ont pris la sale habitude, je ne sais plus pourquoi, je ne veux même pas le savoir, de venir dans les Ardennes soutenir les Sedanais.
Il serait temps (Sale temps.) de prendre la décision qui s'impose, la décision qui consisterait à abolir le football. Ce serait une oeuvre d'utilité publique.

Saturday, March 03, 2007

Saint Irénée


Pourquoi ne pas répéter ce que l'on sait et ce que les médias nous cachent en permanence: à Lyon, c'est l'émeute permanente. C'est l'expression choisie par un policier de Vaulx-en-Velin, il y a quelques temps. (Finalement, les policiers ne sont pas aussi bêtes qu'on le croit.) Le huitième arrondissement de Lyon (Le seul côté de cet arrondissement épargné-pour le moment!- est l'avenue des Frères Lumières) est, depuis des semaines, le théâtre où s'épanouissent les artistes de l'émeute. Mais pas seulement à cet endroit. A Pierre-Bénite où, il y a une quinzaine de jours, des policiers se sont fait attaquer par une centaine de jeunes. Des jeunes déshérités, discriminés, évidemment. Des jeunes dans le territoire desquels on ne peut plus se risquer. Qui ne supportent plus rien, pas même un procès verbal pour stationnement interdit. Des jeunes prêts à se battre, à incendier, à tuer, pourquoi pas? Beaucoup sont armés. Non, ce n'est pas l'émeute permanente. Il serait beaucoup plus juste de dire que c'est le terrorisme permanent. Le terrorisme des justiciers qui combattent le racisme occidental, c'est ça? Comme à Bagdad. Aucune déclaration des gouvernants sur ce qu'il se passe à Lyon. Sarkozy est muet. Les informations nationales préfèrent évoquer tout à fait autre chose. Il paraît qu'on a peur que la contagion gagne tout le pays, encore une fois. Un pays qui a peur est un pays perdu.
Chaque fois que je promène dans la presqu'île, je lève la tête en direction de la basilique de Fourvière et j'ai une pensée pour Saint Irénée, le pourfendeur des hérésies. J'avais écrit un poème sur lui, que je ne retrouve plus.
C''est l'émeute permanente, oui, mais pas seulement à Lyon. Dans tout le pays. Il faut faire disparaître la France. Elle n'a que trop vécu.

Conclusions un peu trop hâtives (40)

- Ségolène Royal sait ce que c'est que la culture.
- Nicolas Sarkozy a beaucoup de discernement artistique.
- Il ne faut pas craindre le totalitarisme de La Cigogne.
- Le tailleur rose qu'on a offert à la petite mère des peuples va lui aller à ravir.
- Si ça continue, Jean-Marie Le Pen ne va pas porter plainte contre tout le monde.
- Ceux qui espèrent en Bayrou ne sont pas des connards. Il faut avoir peur d'insulter les électeurs.
- Le voisin au crâne rasé ne se pose pas des questions sur moi.
- Le néant n'est pas une force qui va tous nous aspirer.
- Le treillis et la casquette n'iraient pas très bien à la splendide Ségolène.
- Michel Polnareff ne se prend pas pour un génie exilé.
- Raymond Barre n'a pas fait un trou en se grattant la tête.
- Je suis un anarchiste de droite.
- José Bové ne va pas manger sa moustache s'il n'a pas les cinq cents signatures.
- Il ne faut pas une nouvelle Renaissance.
- Je n'ai pas le vertige à force de tourner en rond à la frontière suisse.
- Cela me déprime de ne pas être publié.
- Il faudrait que j'écrive des poèmes aussi sublimes que ceux de Michel Houellebecq.
- Il paraît que Christiane Taubira ne crache pas tous les matins en pensant à la France, l'Occident.
- Un monument de tolérance, Al-Kindi, ne va pas ouvrir ses portes, le lundi 5 mars.
- Philippe Sollers, Alexandre Dumas arrière-arrière petit-fils, ne sent pas l'humidité.

Les neurones


Je me souviens que dans les années 70 (J'étais enfant à cette époque-là), Raymond Barre, premier Ministre, déclarant que le pouvoir d'achat était bon, suscitait la colère noire de Georges Marchais, le clown totalitaire, qui demandait violemment un débat avec le cynique de Matignon. A Carte sur tables, vous vous souvenez de cette émission animée par Duhamel et Elkabbach? C'était l'époque antérieure, déjà magnifique en elle-même, à celle qui vit la connerie humaine prendre une ampleur sans précédent; connerie toujours d'actualité, cela va sans dire.
En 1980, après l'attentat de la rue Copernic, Raymond Barre récidiva en déplorant que les victimes fussent des Français innocents et non pas les Juifs. Qui, eux, étaient les coupables. Le destin de son cerveau glissait déjà sur une pente fatale. Un jour, il avait même déclaré que sur certains points, il était marxiste. Le marxisme semble bien être un effet de la raréfaction des neurones.
Il y a quelques jours, Barre, dont le destin cérébral semble avoir subi ces temps-ci une dégradation soudaine, a pris la défense de Maurice Papon, disant qu'un fonctionnaire de l'état ne peut démissionner sauf pour une raison d'intérêt majeur. Peut-être envoyer des gens à l'abattoir n'est-il pas d'un intérêt majeur. Il fallait bien faire fonctionner la France, pour reprendre les mots de l'ancienne maire de Lyon (ville en déclin). D'ailleurs, comme il l'a dit aussi, Bruno Gollnisch est un type bien. Un bon conseiller municipal. Disons le mot, Raymond Barre est un révolté, un rebelle. Il n'accepte pas les agissements indignes des lobbys juifs, surtout du lobby juif proche de la gauche.
Non, le CRIF se trompe. Raymond Barre ne rejoint pas l'extrême droite. Le cerveau reptilien a bel et bien pris le pas sur l'encéphale. C'est tout ce qu'il y a à dire là-dessus.

Représentation d'un trou de ver


On s'excite, on soutient Ségolène Royal, on dit qu'elle est une femme et que cela serait un plus pour la France si elle était élue. On est séduit par François Bayrou qu'on considère comme un révolutionnaire qui, devenant chef d'état, ferait exploser le système. Je trouve tout cela splendide. Oui, c'est de l'ironie.
En vérité,tout ça, c'est de la merde. Le Pen en quête de ses parrainages et qui menace de déposer plainte contre Philippe de Villiers, pour harcèlement téléphonique, si j'ai bien compris! Il accusait lors de son discours de paranoïaque de dimanche le président du MPF et ses partisans de menacer les maires qui auraient dans l'idée de le parrainer. Oui, Le Pen, seul contre tous. Tous les cinq ans, c'est la même histoire: Le Pen, le persécuté qui court après les signatures. Qu'il puisse se présenter ou pas, que voulez-vous que ça me fasse? Et José Bové! Peut-être les maires adeptes du Grand Capital se liguent-ils contre lui pour qu'il n'ait pas ses signatures. Et les autres! On ne devrait pas accorder le droit aux communistes de se présenter à l'élection présidentielle.
En vérité, qu'importe le candidat qui sera élu. Sarkozy, Royal, un autre? Et après? Cela ne changera rien à la situation qui est explosive. Nous sommes au bord de la guerre civile. Le seul programme viable, c'est l'autodéfense. Moi, je ne me gênerais pas. Je tuerai volontiers. Pour ne pas être anéanti. Je ne veux pas payer pour mes ancêtres esclavagistes (génocidaires!) ou colonialistes. Je veux garder mes couilles.
Seigneur, prends pitié de nous!

La vengeance impitoyable


Hier soir, j'étais rompu, un peu tétanisé par ma semaine de travail; un ami que j'ai eu au téléphone m'a dit ces mots: "On dirait que tu es choqué!" Choqué n'est peut-être pas le bon terme mais la vérité m'oblige à le dire: je n'ai plus du tout envie de travailler. J'ai tout de même retrouvé ma bonne humeur en regardant vers minuit un débat (animé par les sinistre Ruquier) qui opposait Christiane Taubira, la pasionaria prof et Eric Zemmour. A côté de lui, se trouvait Michel Polac qui semble s'être fait une spécialité de regarder les gens par en-dessous.
Le thème du débat: la loi Taubira, la loi anti-française, je ne vois pas comment on pourrait appeler cela autrement. La professeur avait toujours raison et essayait de rendre incohérent, de marginaliser le très mauvais élève Zemmour, qui, si j'ai bien compris, mélange tout, ne comprend absolument rien. S'il dit que la pauvre Christiane, la "penseuse" malhonnête, ne parle pas de l'esclavagisme musulman, elle s'emporte, dit que ce n'est pas vrai, ouvre sa grande gueule qui n'impressionne que les imbéciles. Même Polac se rangeait à l'avis de Zemmour. Que je suis toujours content de voir, qui prenait un malin plaisir à dire que l'esclavage a été aboli en France au Moyen-Âge. Ce qui est tout à fait vrai. Zemmour disait comme souvent la vérité. L'esclavage n'est pas un génocide. Cette phrase est intolérable pour Christiane Taubira. Pourtant, on n'a jamais envoyé les Africains prendre la douche. Non, je ne crois pas. A moins que j'ai manqué un épisode de l'histoire.
Zemmour a fini par faire taire la pipelette Taubira en lui parlant intelligemment de la nécessité pour un pays d'être unifié. J'étais très heureux de voir clouée sur place cette excitée des bas-fonds de la pensée.