Sunday, September 30, 2007

Les canards sont les plus beaux

Il paraît que Laurent Fabius est très en verve, en ce moment. Peut-être se prend-il pour un orateur romain. Personnellement, je le crois. Fabius, Fabie, Fabium, Fabii, Fabio, Fabio. Il se prend pour un orateur possédant un art consommé de la formule, du style. Il y a quelques mois, il avait réconcilié de façon magistrale deux notions opposées en inventant l'oxymore: "sage actif." Il est à parier que jamais Sénèque n'aurait pensé à une telle contradiction dans les termes. Sachez tout de même que ce haut reponsable poilitique a d'autres références que l'antiquité latine. En effet, déblatérant sur la droite, il s'est souvenu du maître incontesté des imbéciles et des snobs Jacques Lacan; il s'est souvenu de la phrase impérissable du psychanlyste hilarant: "Le réel, c'est quand on se cogne. " Une sorte de prophète, Fabius, qui voit la déconfiture prochaine de Sarkozy, la déconstruction de la droite, le retour de la gauche. Sans les traîtres, bien sûr, sans ces papillons qui volent toujours en direction de la lumière et qui volent de support en support. C'est la métaphore filée que notre stylisticien a employée pour évoquer les socialistes qui ont rejoint Sarkozy. Un vrai philosophe, Fabius, qui refuse énergiquement toute compromission avec les paillettes ségoléniennes. Les people, c'est pas pour lui. Nous ne serons pas étonnés qu'un jour, il parvienne à léviter en grand réthoricien de la sagesse qu'il est. Au fond, Laurent Fabius est un personnage émouvant.

Conclusions un peu trop hâtives (67)

- Il paraît que Ségolène Royal n'est pas vindicative.
- Il faut instaurer la communication avec les jeunes des banlieues.
- Il paraît que seuls les profs à la con enseignent dans les collèges de merde.
- Il paraît que la seule présence des conducteurs de bus crée un malaise chez les jeunes sensibles des banlieues.
- Une rumeur court, selon laquelle les Maghrébins fort mécontents de la France vont quitter le pays.
- Il paraît que le film tiré de l'oeuvre gigantesque de Beigbder, 99F, est un chef-d'oeuvre.
- La rediffusion sur Arte de l'oeuvre incomparable d'Eric Rohmer est une idée géniale. Nous ne parlons même pas des films de Pedro Almodovar, le spécialiste du Nous Deux trash.
- Saluons l'homme providentiel Fabius qui s'est donné pour but de "déconstruire la droite."
- Supprimer le numéro de département des plaques minéralogiques, comme on l'envisage, est une preuve supplémentaire que l'humanité moderne est en progrès.
- Chavez et Ahmadinejad se prenant par la main: une image qui n'est pas répugnante.
- Il est faux de dire que Fillon ne cesse dé répéter dans la nuit le mot: réfomer, réfomer...
- Chapeau bas pour Borloo, le révlutionnaire de l'écologie.

Saturday, September 29, 2007

Défi

Cela fait longtemps que je sais que l'on doit lutter pour la survie, pour ne pas être dévoré par la meute ricanante. Non, je n'ai pas pleuré, l'autre jour, je ne me suis pas retenu, les larmes ne sont pas venues. C'est bien ce qu'il fallait démontrer aux autres ahuris, qui n'ont, semble-t-il, qu'une seule idée en tête: piétiner les fleurs de l'éternité. J'ai pitié d'elles, bien sûr, mais la pitié est bel et bien devenue obsolète. Non, je n'ai aucune peine, je n'ai plus de sentiment, je ne me regarde même plus, la santé m'envahit. Elle ressemble à celle du passé, du passé qui perdait pied, qui sentait fort; je vais être victorieux; la voix me le souffle à l'oreille. Elle me dit également que je vais tomber, que je vais dans quelques secondes me briser en mille morceaux, que je suis un peu ridicule, que je suis fragile comme du verre. Elle ment comme je respire, elle ne m'aura pas. Je suis embourbé dans une grande tristesse mais je sais encore ce que je dis. Je suis entouré de malades mentaux ; je ne pourrai jamais comprendre leur langue mais peu importe. Les livres se désintègrent au contact de mes mains. Les livres n'ont jamais existé. L'erreur est profonde. Il n'est rien de plus infâmant que de se tromper. La route va être longue, maintenant. Je vois des voitures rouler à rebours. On m'appelle. On me dit que je n'ai plus rien à craindre. Je ne suis qu'un enfant égaré.

Saturday, September 22, 2007

Nouveau sport

Je passe souvent pour quelqu'un de démodé, de passéiste et même d'un peu paumé, au fond ,mais ce n'est pas grave. Je ne vais pas me plaindre de ma réputation. Cela serait un peu mal venu. Je dis souvent que je suis dépassé par ce monde moderne qui pue à un point que, parfois, je tourne de l'oeil. Mais aujourd'hui, ça va un peu mieux. Même si je viens d'apprendre qu'un nouveau sport a été inuaguré dans une banlieue sensible, comme disent les journalistes sans scrupule. Un nouveau sport, un rugby moderne où les joueurs pauvres, qui n'ont pas assez d'argent pour s'acheter un ballon de rugby, préfèrent jouer avec des bébés. C'est ce qui s'est passé à la périphérie de Montluçon (ville qui n'est constituée que d'une rue, semble-t-il; j'y étais cet été). Trois jeunes gens de 16, 17 et 18 ans qui rouillaient (J'ai toujours été étonné par cette métaphore métallique.), s'ennuyaient, trois jeunes se sont repassés pendant quelques minutes un bébé de 18 mois. Le match a été filmé sur un téléphone portable. Il paraît qu'on voit le bébé voler d'un bras à l'autre, à une distance de deux ou trois mètres, chaque fois. Il ne manquait plus que les commentaires sportifs. Il faut comprendre ces jeunes. Ils sont peut-être discriminés. Je dis: peut-être parce que les noms ne sont pas divulgués. Où était la mère de l'enfant? C'est encore un mystère.
La prochaine fois, on ira sans doute plus loin. Le match se terminera quand l'enfant aura eu le crâne fracassé contre un mur. Les barbares en seront tout heureux.

Grimace

Je sens que mes lèvres s'étirent pour former une grimace. Je ne peux résister à la force qui m'emporte. Dans un instant, je ne pourrai plus tenir en place; il faudra que je mette en mouvement mon esprit, que je bataille; je sais que je peux perdre la vie: question de vie ou de mort, comme dit la voix forte qui vient lécher mes tympans. Je ne vais pas me mettre à supplier, à pleurer, je sais qu'elle ne m'écoutera pas. Plus personne n'écoute personne; c'est bien mieux comme ça, d'ailleurs; on ne cesse de mentir: c'est trop tard. J'ai mal, cela ne durera que quelques minutes. La lave avance; je ne la vois pas; je l'entends, j'entends sa musique sourde qui n'en finit pas. Il faut fuir; rien n'est plus beau que de fuir; fuir et ne pas regretter d'avoir fui. La beauté est toujours près de moi, au bord de mes lèvres. La grimace a disparu, la catastrophe est imminente. Je prie une Divinité que je viens d'inventer. Elle finit par exister; on croit que je ne m'en sortirai jamais; je n'entends toujours pas rire, c'est très étrange. Je ne deviendrai pas fou, même si je commence à patauger dans le vide interstellaire. Quand on tombe, ce n'est qu'une impression. Quand on écrit, ce n'est qu'une illusion de plus. Plus personne ne pourra me tromper maintenant. J'ai atteint l'âge adulte. C'est, en tout cas, ce que je ne cesse de me répéter depuis cette nuit.

Brèves (40)

701) La rumeur selon laquelle Dominique de Villepin n'est pas une pourriture est fausse, bien entendu.
702) Autre fausse rumeur: les banlieues sont laissées à l'abandon. A ce niveau-là, c'est de la malhonnêteté.
703) La rumeur selon laquelle Lionel Jospin se prendrait pour Pierre Cauchon ne sera malheureusement jamais confirmée. C'est vraiment dommage!
704) Les têtes de cons ont doublé de volume.
705) Selon certains spécialistes en anatomie, Ségolène Royal, devenue un pur esprit, ne sentirait rien si on la brûlait comme Jeanne d'Arc.
706) Si ça continue, on va interdire la divulgation des faits divers. Les fascistes et les cathos de droite, comme on dit, s'en repaissent un peu trop.
707) Il paraît que l'idée de tests ADN ne peut germer que dans un esprit nazi. Sarkozy au tribunal de La Haye pour crime contre l'humanité!
708) Selon François Fillon, le métaphoriste risible, l'état n'est pas en faillite, c'était une image. Saluons le courage d'un vrai homme d'état qui assume ce qu'il dit.
709) Le maire de Sannat (Creuse) a, bien entendu, accompli un acte courageux en refusant de suspendre le portrait de Sarkozy à la mairie.
710) Si ça continue, on va prendre les pompiers suisses qui rappent pour des artistes. (Voir la vidéo sur le Net.)
711) La rumeur selon laquelle Bernard Kouchner compte devenir éternel au Panthéon sera bientôt confirmée.
712) Celui qui a créé, à propos de Sarkozy, le mot "hyperprésident" est un connard. Les néologistes sont souvent des gens peu fréquentables.
713) Nous ne pouvons évidemment pas nous réjouir de la résurrection de François Bayrou.
714) Attention: Tintin au Congo, livre dangereux. Il va falloir un mode d'emploi pour les lecteurs. Drôle, non?
715) Antoine Waechter est peut-être le plus estimable des hommes politiques.
716) Selon des sources sûres, Dominique de Villepin croit toujours en son génie visionnaire. Il faudrait peut-être lui souffler d'arrêter ses conneries.
717) Je ne sais pas, ça doit être une infirmité, je n'arrive pas à m'intéresser le moins du monde à la coupe du monde de rugby.
718) Les jeux de mots me dégoûtent à un point que vous ne sauriez imaginer. Surtout ceux du Canard Enchaîné.
719) Une rumeur court, selon laquelle Bernard Laporte voudrait être aussi efficace avec le XV de France que son grand homme, Sarkozy, avec la France.
720) Je lisais l'autre jour le titre d'un ouvrage de Didier Daenninck: "Nazi dans le métro", Daenninck, le Queneau de l'antinazisme. La profonde originalité du titre n'aura échappé à personne.

Wednesday, September 19, 2007

La nouvelle philosophie

Il semble bien que Nicolas Sarkozy pense parfois à la littérature et plus particulièrement à Jean-Jacques Rousseau, auteur du fameux "Contrat social". Oui, cela paraît très étrange mais le fondu de l'Elysée a des références littéraires. Mais il va plus loin que le promeneur solitaire. Au fond, c'est un brillant continuateur (Sans livres. Serait-il capable d'écrire un texte qui vaille la peine d'être lu? J'émets un énorme doute.) du philosophe des Lumières. J'ai appris ce matin qu'il compte mettre en place un nouveau contrat social, une nouvelle justice sociale. Sarkozy, un homme du 18ème siècle, quand on y réfléchit bien. (On ne réfléchit pas assez à notre époque.) Un personnage littéraire. Au style inimitable. Un nouveau style. Le 18ème siècle revu et corrigé par le 21ème. Bien sûr, il souffre de troubles mentaux mais qui peut se vanter d'être sain d'esprit? Je reconnais tout de même que le chef du pays déliquescent est un phénomène dans son genre.
Les continuateurs sont toujours moins intéressants que les pionniers. Jean-Jacques a toute mon amitié, toute ma tendresse. On se moquait de lui quand il prétendait que tout le monde était contre lui. Mais Jean Cocteau a posé la question qu'il fallait: "Et si c'était vrai?" Je ne commenterais pas cette misérable sentence de Diderot sur Rousseau: "Il n'y a que le méchant qui soit seul." Cela ne vaut pas la peine.
Peut-être Sarkozy, après avoir travaillé sur le nouveau contrat social, va-t-il se pencher, tel un ange ahuri, sur le berceau d'Emile.

Conclusions un peu trop hâtives (66)

- L'idéal de Sarkozy n'est pas de régner sur toute l'Europe, jusqu'à l'Oural.
- Les photos de Ségolène Royal ressemblent à des images pieuses.
- Dans ses rares moments de détente, Sarkozy s'adonne à la philosophie transcendantale.
- Il paraît que Philippe Sollers n'a pas été embaumé.
- Il paraît que le prochain gouvernement, s'il y a remaniement, ne sera pas socialiste.
- Il paraît que Kouchner est devenu un grand homme. Son courage est émouvant.
- Une rumeur court, selon laquelle Pierre Moscovici a une piètre idée de lui-même.
- L'autorisation du port du kirpan dans les écoles canadiennes est un acte hautement humaniste.
- Le mot "rafle" n'est pas utilisé de nos jours par des salopards.
- Il faudrait un poète comme Charles Péguy pour magnifier Ségolène d'Arc.
- Si ça continue, Sarkozy ne va pas atteindre la vitesse de la lumière.
- Les autorités suédoises sont très courageuses avec les musulmans autoritaires qui n'acceptent pas les caricatures.

Les gones ont eu chaud

Je ne sais pas si vous êtes au courant que l'histoire de Lyon aurait pu prendre un tournant sinistre, il y a quarante ans, dans les années soixante ans. Les communistes, les ennemis de l'homme, cela va sans dire, les communistes tchécosclovaques, pour être plus précis, avaient été chargés par le Pacte de Varsovie de conquérir la capitale des Gaules en huit jours, et, s'il le fallait, en usant de l'arme atomique. Ce n'est pas un canular. Après avoir conquis Lyon (mais aussi Besançon, Epinal et Langres), les ordures de la faucille et du marteau seraient partis à l'assaut des Pyrénées. ( A ce propos, ils auraient eu beaucoup de mal avec les Basques.). C'est ce que révèle l'écrivain Petr Lunak dans un livre au titre savoureux, qui vient de paraître: "Planification de l'impensable-Projets de guerre tchécosclovaques 1950-1990". Des images de Lyon me viennent à l'esprit, des images de Lyon bombardée. 130 tirs nucléaires! C'est ce que prévoyaient les forces totalitaires. J'en ai le vertige.
C'est émouvant, non? A Lyon, on en aurait fini avec l'exploitation de l'homme par l'homme, avec le capitalisme. Le communisme triomphant. Le Comité Central place des Terreaux. La bonne dictature du prolétariat, si chère au coeur des communistes, encore actuellement. Marie-Georges est une vraie nostalgique. La nostalgie est nauséabonde.
Le projet était toujours d'actualité en 1986, lorsqu'est apparu Mikhaïl Gorbatchev, qui a tout de même assaini la Russie. Les gones ont vraiment eu chaud. Ils auraient pu être écrasés par l'internationale totalitaire.

Tuesday, September 18, 2007

De sexe indéterminé

La Cigogne s'énerve, elle frappe avec son bec, maintenant. Surtout Lionel Jospin qui n'est pas conscient qu'en s'attaquant à la déesse du socialisme, il prend d'énormes risques. Le risque de se faire traiter de sexiste et même, (Ah, Ségolène a plus d'un tour dans son sac!) de raciste. Je pense que le pauvre Jospin n'aurait jamais pu imaginer qu'on le soupçonnerait de discrimination. Voilà, c'est fait. On ne se frotte pas à la débile souriante. C'est devenu presque une hérésie. Jospin doit être plus anxieux que jamais. Mais la Ségolène n'est pas toujours haineuse. Aussi surprenant que cela puisse paraître, elle sait prendre de la hauteur, devenir philosophe et, j'ose à peine le dire, mystique. Et c'est là que ce personnage devient si troublant. En effet, comment interpréter ces mots qu'elle a lancés à propos de tous les socialistes machistes qui ne cessent de la descendre? "Pardonnez-les car ils ne savent pas ce qu'ils font!" Si elle s'était prise pour la Sainte Vierge, elle m'aurait fait sourire. Mais, pour le Christ... Maintenant, elle se prend pour un homme et pas n'importe lequel, le fils de Dieu. A moins que, et mes poils se hérissent à cette idée, à moins qu'elle ne soit un homme. Oui, un homme. J'avoue que cette éventualité ne m'était jamais venu à l'esprit. Wittgenstein disait qu'il était toujours surpris d'apprendre que chaque fois que l'on ouvrait un crâne, on y trouvât un cerveau. Je ne connais pas vraiment Wiitgenstein, mais sur ce point, je partage son étonnement. Il faut croire en la résurrection de Ségolène Royal. Bientôt, on nous informera de ses miracles. Le parti socialiste revenu d'entre les morts! Amen.

Sunday, September 16, 2007

Les nouveaux criminels

Avec l'ONU, on ne rigole pas. L'organisation rappelle à l'ordre tous ceux qui s'imaginent pouvoir penser par eux-mêmes. Les racistes, les islamophobes, ça suffit maintenant. Il est temps de mettre un terme à la liberté d'exprimer son effroi face aux centaines de sourates du Coran qui font froid dans le dos. On n'a plus le droit d'avoir froid dans le dos. C'est ainsi. Ceux qui ont peur des musulmans, des abrutis de musulmans fondamentalistes sont une menace pour la paix dans le monde. Ce n'est pas encore un traité, ce n'est pas encore une loi mais cette vérité révélée doit bien s'inscrire dans nos cerveaux de nostalgiques des ordres noirs. Les experts en racisme de l'ONU, tel Doudou Diène, ne se trompent pas, ne peuvent pas se tromper. C'est une autorité, cet individu. Baissons la tête, soumettons-nous, c'est le mieux que nous avons à faire avant que la justice humaniste ne nous tombe dessus; la justice humaniste est implacable. La phrase de Doudou Diène est claire: "L'islamophobie est aujourd'hui la diffamation religieuse la plus préoccupante." Elle est tout de même plus préoccupante que l'intolérance du Coran, ce manuel du parfait guerrier, ou plutôt, du parfait pillard. Il paraît que les actes anti-musulmans se multiplient; mais, par actes anti-musulmans, il faut comprendre: s'opposer à la multiplication des mosquées, à la culture faite de paix et de tolérance des fous de la divinité. Au fond, le monde se divise en deux: les musulmans et les criminels, qui ne veulent pas d'un nouveau totalitarisme. Les bons et les méchants. Comme au bon vieux temps du pacte de Varsovie, n'est-ce pas?
Faison plaisir à Doudou Diène, ce salaud d'expert, convertissons-nous tous à l'islam. On en aura fini avec l'islamophobie.

Sunday, September 09, 2007

Espoir

Il est vrai que c'est si loin mais je garde encore espoir. Je sais ce que je raconte, j'ai encore toute ma tête, je garde toujours un livre au fond de moi-même. Mon esprit arrive à survoler les ordures qui encombrent la place, cette place où l'arbre, penché sur la droite, ne s'est toujours pas décidé à tomber. Il est vrai que c'est si beau mais j'ai fini par croire aux rêves. On m'a toujours cru stupide; je le suis probablement; le soleil s'accroupit: il va finir par agoniser. Il y a donc des signes qui ne trompent pas; ces signes existent: je vivais dans l'ignorance la plus totale. Elle est revenue. Elle m'a reparlé. Je ne préciserai pas son identité; c'est trop difficile pour moi; je ne peux déjà plus dormir. C'est comme une loi qui s'est rematérialisée, ayant été réduite en cendres par les bavardages et cette méfiance qui finit par vous empêcher de vivre, de raconter votre histoire. J'ai aimé autrefois, à l'époque où l'orgueil étouffait toute velléité de retour sur soi. J'ai aimé mais l'amour est une photo tellement jaunie qu'elle me fait rire maintenant. Je sais, je ne devrais pas. Je deviens cruel. Je vois la cruauté s'effondrer au pied de l'arbre bleui. Maintenant, mon double, cher double, tu peux dormir tranquille, les corps qui fusionnent commencent à frapper à ta porte.

Photo de Neptune

Aubervilliers, ville millénaire, dont il est fait mention à partir de 1060, est, depuis quelques temps, occupée par une centaine d'Ivoiriens qui ne vont pas se laisser faire, qui résistent à l'état fasciste , à cette mairie autoritaire qui refuse de les loger, eux, les damnés de la Terre. Mais ça ne se passe pas comme les Français colonialistes le souhaitent. Il ne faut pas sous-estimer la capacité de résistance de l'occupant qui entend bien ne pas quitter les logements, qui entend bien continuer à protester contre les expulsions (les rafles, c'est comme ça qu'on dit, non? Les rafles comme avant.) survenues au mois de juillet. La police ne peut rien contre cela. Même si elle est sans ménagement, comme on dit à Canal+, la chaîne de la justice. Les forces de l'ordre (injuste) n'ont pu que voir les familles se réinstaller aux mêmes endroits. C'est comme ça. On fait ce qu'on veut. On arrive en France et vous êtes forcés de nous loger, les policiers sont des nazis, c'est bien connu, posez la question à n'importe quel gauchiste cultivant les bons sentiments et vous verrez ce qu'il vous répondra. Si on refuse de loger les Ivoiriens, c'est qu'on est raciste. La logique est tout de même simple. Elle semble échapper complètement aux monstrueux sarkozystes. Qui n'ont même pas le tact de céder aux exigences des occupants mais surtout des associations machiavéliques,spécialisées dans le chantage permanent. Il y a déjà 3800 demandes de logements à Aubervillers. Mais peu importe, les Ivoiriens doivent passer avant.
Il paraît que Rama Yade, la secrétaire d'état aux Droits de l'Homme, s'est rendue sur place, et que cela n'a pas été du goût de Christine Boutin, cette femme qui n'est rien qu'un bout de gras. Secrétaire d'état aux Droits de l'homme! Ces mots sont une vraie blague sinistre.

Vocations ratées

Il y a tellement de gens qui seraient tellement mieux s'ils jouaient un autre rôle. Prenez le cas de François Fillon, un cas lourd, j'en conviens. Ne serait-il pas mieux en tant qu'acteur? Ne donnerait-il la pleine mesure de son talent s'il jouait dans une série relatant les moeurs mafieuses? Il y serait d'autant plus à l'aise qu'il n'aurait même pas à composer un rôle tant cet individu respire les combines louches, la malhonnêteté. J'ai toujours pensé qu'il avait un pistolet dans la poche intérieure de sa veste. Jack Lang pourrait avoir un rôle lui aussi dans la série, le rôle de la balance, la balance qui se drape chaque fois de bons sentiments. Car il semble bien que les bons sentiments soient l'apanage des crapules. Crapulerie et sentiments (faussement) élevés font bon ménage. Mais je ne vais pas pleurer sur ce monde pourri. De toutes façons, je n'ai pas de larmes. Salvador Dali disait être dans la ligne de Philippe II, avoir les yeux secs.
La palme, je la donnerai bien sûr, à la première dame de France, comme on dit, la sainte humanitariste, à la première dame de Bulgarie maintenant, Cécilia Sarkozy qui,elle aussi, aurait dû faire tout à fait autre chose. C'est curieux, chaque fois que je la vois à la télévision, je pense à Sheila et surtout à Sheila chantant "He's a spacer, a star chaser". La ressemblance est frappante entre ces deux grandes dames (Voir la photo). Ne devrions-nous pas conseiller à Cécilia de changer de registre, la convaincre qu'elle serait irrésistible sur scène? Imaginez-la quelques secondes dansant sur ce tube risible que j'évoquais plus haut. Je ne serais pas surpris qu'elle obtienne un succès fou, peut-être même en Bulgarie. Cécilia Sarkozy serait enfin elle-même. Je serais peut-être même ému, qui sait?

Saturday, September 08, 2007

Tableau du Douanier Rousseau

La guerre, le djihad continue. Encore des morts, 28 aujourd'hui, à l'est d'Alger, à Dellys, plus exactement, en Kabylie. Une soixantaine de blessés. Du sang et des larmes, les islamistes, les guerriers, les kamikazes de l'apocalypse (Je me demande si les kamikazes japonais ne méritaient pas plus d'estime que les abrutis d'Allah.) ont encore frappé. Il n'y a pas de raison pour que le sang ne coule pas encore. Du reste, Ben Laden a prévenu les Américains, leur a promis un avenir radieux, des attaques de grande envergure. Ce lâche qui se cache, cet individu qui représente pour les gauchistes et les illuminés du Coran la révolte contre l'oppression de l'Occident ne mérite qu'une chose: une balle entre les deux yeux. Je plaisante sur l'islamisme modéré,dont on parlait complaisamment il y a quelques temps sur cette ignominieuse radio appelée France-Info, j'ironise mais ce soir, je n'en ai pas vraiment envie, non. L'islamisme, c'est comme le comnunisme, il est radical. Il y a des décennies, et encore maintenant, on prétendait que le stalinisme n'était pas le vrai communisme. J'attends de voir mais bientôt, on dira peut-être, je n'en serai pas surpris, que Ben Laden, ce n'est pas le vrai islamisme qui, lui, travaille pour la paix et le développement humain.
Il faut abattre Ben Laden comme un chien.






Conclusions un peu trop hâtives (65)

- Après la réunion hier, j'étais très heureux de vivre, je n'ai pas plongé dans une grande tristesse.
- Il paraît que Nicolas Sarkozy n'a pas l'intention de se mettre au verlan.
- Il paraît que le parti socialiste existe toujours.
- Il paraît que Bertrand Delanoë ne se prend pas pour le messie socialiste.
- Il paraît que l'antisarkozysme est un humanisme.
- Une rumeur court selon laquelle Fadela Amara a un vocabulaire très étendu.
- Jean-Louis Bianco a encore une pensée cohérente.
- Jack Lang aurait décidé de ne plus sourire comme une ordure.
- Christine Lagarde n'a pas insulté François Fillon a voix basse.
- Il paraît que Bernard Laporte est l'intellectuel rugbystique (comme disent les connards.)
- Il paraît que nous nous acheminons vers un islamisme modéré, comme au Maroc.
- Il paraît que dans les stades de rugby trônent des Dieux, les Dieux du stade, comme on dit.
- Il paraît que Georges Bush est plus con qu'un Français.
- Il paraît que la coupe du monde va au-delà du seul rugby, dixit Sarkozy.

Vocabulaire et modernité

Je sais, je me répète, mais comment faire autrement? Je vais encore une fois évoquer le vocabulaire employé à notre époque. Tout à l'heure, je lisais sur un forum négligeable le terme: "nazislamistophiles". Les mots de dix-huit lettres m'impressionnent toujours; les imbéciles aussi, ceux qui adorent les mots interminables. A ce propos, on apprend dans "Les miscellanées de Mr Schott" que le nom le plus long de la langue anglaise, non désignant un virus, comporte 1185 lettres. C'est beau, non?
Mais il n'y a pas que les mots sans fin qui m'inquiètent, ce sont maintenant, les termes, le registre de langue (Je parle comme un prof!) employé par les ministres ou secrétaires d'état. En effet, en entendant parler de Fadela Amara sur France 3, hier, j'ai appris qu'elle a conçu un nouveau plan, un plan de choc, comme l'indiquent les termes qu'elle a choisis, un plan "anti-glandouille". Si j'ai bien saisi, elle ne veut plus du tout de jeunes ("Jeunes!" Ce mot me fait mal aux oreilles chaque fois que je l'entends, ce mot de faux-cul.) prenant racine au pied des immeubles. Elle veut des jeunes qui travaillent, qui ne rouillent plus, comme on dit. Bien sûr, Sarkozy a loué sa magnifique secrétaire d'état, une vraie femme d'action, au fond, et parlant un langage vrai, proche du peuple, des précoccupations des jeunes. Je pense que les termes "plan anti-branlouille" auraient été plus frappants. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive, je sens que la nausée monte en moi. Je ne crois pas que ce soit le café, certes, très fort, que j'ai bu.

Autre vie

Le chemin est si rude, mes pieds commencent à me faire souffrir dans ce tunnel qui, parfois, est sans fin. Mais je ne me regarderai pas, je ne veux pas croiser mon image qui a flotté devant moi tout à l'heure et qui s'est écrasée comme un oiseau fatigué de voler, de penser, de vivre. Sous la Terre, il ne se passe plus grand chose, maintenant. Jadis, la vie reprenait son souffle, la musique était autonome; je ne me souviens pas de tout, bien sûr; j'ai perdu un peu de mon esprit; peut-être le long véhicule va-t-il s'effondrer sur lui-même. Je ne sens plus mes jambes mais le malaise sera passager, comme toujours. Le terrain, au bord duquel je crache mes rêves, est si vaste que je détourne les yeux: je ne veux plus rien voir. Je sais qu'un jour, je me verrai forcé de marcher dans la boue, de patauger dans la nouvelle vie où les ombres rient comme des imbéciles. Les ombres reculent; elles sentent que je les juge, que je les condamne (avec raison); je suis consterné: elles n'ont plus de sens, ces grandes ombres qui semblent avoir appris par coeur leurs discours interminables. Plus personne ne les écoute mais elles continuent de déblatérer sur des choses qui sont devenues, au fil du temps, incompréhensibles. Il faut les éviter avant que la nuit ne tombe.