Cela fait longtemps que je sais que l'on doit lutter pour la survie, pour ne pas être dévoré par la meute ricanante. Non, je n'ai pas pleuré, l'autre jour, je ne me suis pas retenu, les larmes ne sont pas venues. C'est bien ce qu'il fallait démontrer aux autres ahuris, qui n'ont, semble-t-il, qu'une seule idée en tête: piétiner les fleurs de l'éternité. J'ai pitié d'elles, bien sûr, mais la pitié est bel et bien devenue obsolète. Non, je n'ai aucune peine, je n'ai plus de sentiment, je ne me regarde même plus, la santé m'envahit. Elle ressemble à celle du passé, du passé qui perdait pied, qui sentait fort; je vais être victorieux; la voix me le souffle à l'oreille. Elle me dit également que je vais tomber, que je vais dans quelques secondes me briser en mille morceaux, que je suis un peu ridicule, que je suis fragile comme du verre. Elle ment comme je respire, elle ne m'aura pas. Je suis embourbé dans une grande tristesse mais je sais encore ce que je dis. Je suis entouré de malades mentaux ; je ne pourrai jamais comprendre leur langue mais peu importe. Les livres se désintègrent au contact de mes mains. Les livres n'ont jamais existé. L'erreur est profonde. Il n'est rien de plus infâmant que de se tromper. La route va être longue, maintenant. Je vois des voitures rouler à rebours. On m'appelle. On me dit que je n'ai plus rien à craindre. Je ne suis qu'un enfant égaré.
Saturday, September 29, 2007
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