Sunday, November 25, 2007

Question d'honneur



Je le sais et je le déplore moi aussi: l'honneur est une vertu qui a vécu, comme disait les Latins. Mais certains cultivent encore cette vertu devenue rare. Prenez l'exemple d'Alain Delon (qui, pour moi, est tout sauf un acteur, qui est plutôt une sorte de petit con ayant bénéficié de son physique avantageux, surtout au début de sa carrière). Il se rebelle contre l'entourage de Nicolas Sarkozyescu. Admirez un peu la fulgurance de sa pensée quand il traite les collaborateurs du président de "charlots de l'Elysée." Ah, il ne se laisse pas faire, celui qui n'a jamais joué mais plutôt surjoué ses rôles! Il se console tout de même en pensant que si finalement, il n'est plus du voyage présidentiel en Chine, son cher Nicolas n'a rien à voir avec les combinards qui gravitent autour de lui. Il se console aussi en pensant que Sarkozysescu va tancer d'importance ceux qui ont osé méprisé le plus grand acteur français de tous les temps. Il sait que "oreilles vont chauffer." Il ne se fait pas de souci là-dessus.
Un phénomène, Delon. Je ne saurais trop conseiller les oeuvres complètes d'Alain Delon (qui était déjà consternant dans "Mélodie en sous-sol"; il faut dire que l'art de Henri Verneuil a souvent atteint les bas-fonds), surtout la période José Pinheiro dont le talent immense ne pourra échapper qu'à ceux qui jalousent lé génie delonien, tout en nuance, tout en finesse. Je suis sûr que le champion du pouvoir d'achat de l'Elysée est de mon avis.

Saturday, November 24, 2007

Ti amo ou la divinité pourrissant



J'avoue que c'est très dur d'entendre Umberto Tozzi dans un bus bondé de femmes voilées et occupé par quelques barbus lourdauds en basket qui semblent prêts à en découdre et tout de suite. C'est ce qui m'est arrivé jeudi dans le bus, que j'avais attendu un quart d'heure, sous la pluie. (A ce propos, on se sent plus humble à l'arrêt de bus qu'au volant de sa voiture.) A un moment donné, je chantonnais Ti amo ti amo, la tête contre la vitre où coulait la pluie. J'étais triste. Mais pas la colonie d'islamistes silencieux semblant dissimuler ou comploter quelque chose. J'étais le seul specimen d'infidélité dans le bus, je tiens à le noter, le seul à ne pas observer les prescriptions de la vraie, de la seule religion, les prescriptions de l'islam. J'étais minoritaire et je fermais ma grande gueule. Du reste, il vaut mieux serrer les fesses. On prend des risques avec les fanatiques de la divinité pourrissant.
Regardez ce qui arrive en Inde à Taslima Nasreen dont le seul crime est d'avoir porté atteinte à l'islam. Elle a dû fuir Calcutta où on s'apprêtait à la massacrer, à l'envoyer en enfer. Tant qu'elle sera en vie, on la persécutera. Elle sait ce qu'on prépare pour elle. Une bonne décapitation. Elle le sait depuis mars de cette année. La fatwa contre elle ne sera jamais levée. Son cauchemar se terminera à sa mort, qu'on espère naturelle. On nous dit que les islamistes sont minoritaires en France, en Europe, qu'on surestime leur capacité à nuire. Malek (Ilitch!) Chebel, le surdiplômé mérpisable, nous répète à longueur de journée que les islamistes ne sont pas des musulmans. Je termine par une maxime: Ceux qu'on prend pour des cons sont parfois moins cons que les ordures le croient.

Conclusions un peu trop hâtives (72)

- Il paraît que Nicolas Sarkozy ne va pas aller libérer Ingrid Bettancourt en treillis militaire.
- Quand il dit que la France va devenir le pays le plus compétitif du monde, Sarkozy est plus fou que cynique (d'un cynisme à la Laurent Fabius).
- Il paraît qu'Alain Duhamel est profond quand il dit que Besancenot, c'est le José Bové des villes et José Bové, le Besancenot des campagnes.
- Chavez se serait aperçu qu'il est ridicule quand il bombe le torse. Information pas du tout douteuse, bien sûr.
- Il paraît que dans quelques temps, le pouvoir d'achat sera bon.
- Nul doute que les réflexions sur le nation que livrera le fantôme de François Hollande (sans les éléphants, comme disent les journalistes) lors du débat qui se tient aujourd"hui à Avignon va faire trembler Sarkolecu.
- Saviez-vous que Françoise a crée la Panaf'Télé? Grande nouvelle! Je parle de Françoise de Panafieu qui à elle seule prouve que l'humanité est en progrès.
- Une rumeur court, selon laquelle Bernard-Henri Lévy est d'une honnêteté intellectuelle sans faille. Nous ne pouvons pas émettre de doute sur cette information. Surtout quand il traite ses ennemis d'antisémites et qu'il cite Godard quand il bave sur Sarkozy.
- Le porte-parole du président de la République n'a pas l'air de plus en plus niais.
- Saviez-vous que j'ai de plus en plus envie de rester en France?
- Il est juste que Mesrine se soit pris dix-huit balles dans le corps et pas Tapie.
- Ségolène Royal a dit: "Quand on a perdu un match, on ne s'incruste pas sur le terrain." Ségolène en short, ça doit être pas mal, non?

La France risible



J'ai fini par mépriser le football. La semaine dernière, j'ai regardé du coin de l'oeil une partie du match qui opposait les Français aux Marocains. J'avais l'impression que les nord-Africains jouaient bien. Ils se créaient même des occasions, comme diraient Hervé Mathoux, ou Jean-Michel Larqué, ces types antipathiques, pour ne pas dire infréquentables. Bixente Lizarazu était probablement du même avis. Mais quel est leur avis concernant l'attitude des milliers de Marocains s'étant déplacés au stade de France pour encourager leur équipe nationale, mais aussi pour siffler la Marseillaise, qui semble être tombée en désuétude depuis des décennies. (Je n'ai pas de goût particulier pour cette chanson patriotique mais il faut noter que la France est devenue un objet de risée et de haine, surtout de haine.)? Pour siffler les joueurs aussi (qui devaient se demander s'ils jouaient vraiment en France tant la colonie marocaine était importante). Non, pas tous les joueurs. Les supporters ont su reconnaître leurs frères islamiques. Pas de moqueries à l'encontre de Karim Benzema, pas de sifflets haineux contre Frank Ribéry et Nicolas Anelka, ces deux djihadistes du gazon. On le sait, tout ça.
Par contre, ce qu'on ne saura jamais, c'est le nombre de Marocains de France qui ont craché sur la France ce soir-là dans les tribunes et devant leur téléviseur. Il a bien dû y en avoir. Aucun doute là-dessus. Et ils furent nombreux. Aucun doute là-dessus non plus. Il serait temps que l'équipe de France de football soit complètement islamisée. On aurait enfin la paix. On serait soulagé. Les Chrétiens, les Occidentaux n'ont que trop vécu. Ils devraient avoir honte d'eux quand ils se regardent dans la glace.

Les mots

J'a longtemps cru aux mots qu'on me disait derrière le mur de fer. Je croyais que j'aurais la capacité de détuire ce mur. J'étais un peu présomptueux. Je croyais avoir avalé l'angoisse. Mais je n'avais pas encore perdu l'esprit; il me restait une trace de conscience; je me posais des questions; on riait derrière le mur: on savait ce qui allait m'arriver. Je rêvais beaucoup au corps qui pourrissait derrière le rideau. Des fleurs poussaient autour de moi; je les regardais comme des beautés inconnues; j'étais prêt à les manger: j'étais assis en tailleur. Les mots s'accumulaient, trop de mots. Les mots finissent toujours par se moquer de vous. C'est ainsi, on n'y peut pas grand chose. Mais le mur ne s'est pas abattu. Il est toujours là; peut-être avance-t-il; je ne peux pas savoir; je suis devenu si vite myope: la fatigue m'accable. Je n'ai même plus la force de grimacer. Il n'y avait rien derrière le mur de fer; seulement un rêve qui sentait la merde. Je commençais à puer, à infecter l'atmosphère. Je me disais des tas de choses, je me disais que j'étais au bord de la mort, que j'allais mourir emmuré, que j'allais éteindre le soleil, que la foule des mots me redonnerait la vie. J'étais floué, moqué. L'avenir se dissolvait dans l'acide sulfurique. J'étais devenu le mur. La voix encombrait mon esprit. La voix de l'entité inexistante. La voix du passé maudit.

Ce monde est vraiment trop débile



Un jour, faisant la queue à la Fnac (longue queue d'un samedi après-midi), j'entendais deux jeunes gens parler avec passion de combats, de héros, de méchants à éliminer. Je crus tout d'abord qu'ils évoquaient un livre récemment paru. Je me trompais. Ils faisaient l'éloge d'un nouveau jeu vidéo. (Il paraît qu'en Allemagne, on se sert des jeux vidéo pour combattre certaines maladies mentales; la chaîne Arte n'est pas toujours très sérieuse). Ils n'en avaient pas encore exploré toutes les possibilités. Soyons assurés qu'ils passaient de nombreuses nuits blanches. Nuits blanches d'abrutis.
On ne va pas bouder la modernité. On ne va pas être immobiliste. (A ce propos, il faudrait peut-être que j'arrête de lire Marcel Aymé.) Non, ne boudons pas notre bonheur. Les jeux vidéo sont en pleine expansion. C'est culturel, comme disent les enfants de salauds. Les concepteurs déploient des trésors d'imagination. Un nouveau jeu vient de paraître. Il concerne la guerre d'Espagne. Vous pouvez par exemple vous mettre dans la peau des nationalistes et raser Guernica. Vous pouvez même diriger la légion Condor. Ce qui serait bien, c'est que vous vous procuriez l'insigne à tête de mort que portaient les leibhusaren, les hussards de la mort. Cela vous donnerait davantage de coeur à l'ouvrage. Mais on peut aussi refaire l'histoire et sauver Guernica de la destruction. Vous seriez un vrai républicain, un républicain qui aurait sombré dans la débilité mentale. L'Espagne est un vrai pays moderne. Bientôt, on jouera en France à la guerre d'Algérie. Vous pourrez tout de suite vous transporter à la frontière tunisienne, là où s'élevait le réseau électrifié. Vous pourrez jouer au fellagh.

A propos de la merde



Ce n'est pas la première fois que ça arrive dans mon lieu de travail. Moi, je dis qu'en voilà assez maintenant. Imaginez un peu la situation. De bon matin,vous avez à peine avalé votre café que vous devez vous rendre tout de suite aux toilettes. Vous ouvrez la porte et vous constatez qu'un de vos collègues n'a pas eu le tact de nettoyer corectement, de faire disparaître toute trace de ses déchets. Hier encore, une médaillon de merde flottait à la surface de l'eau. Je suis sorti des toilettes bouleversé, les larmes aux yeux. Je sais, on va me dire que certaines personnes ne peuvent regarder leur pourriture et que même certains psychiatres considèrent que regarder sa merde est un symptôme. Mais tout de même, il faut penser à ceux qui nous succèdent aux toilettes. Question de délicatesse.
Question de délicatesse, oui. On ne va tout de même pas accuser Jacques Chirac de s'être enrichi personnellement. Ce serait infâme. Il se défend, l'ex-président, il veut se battre pour son honneur sali. On se trompe sur lui. C'est un homme honnête, un battant. Du reste, il semble que tout le monde soir contre lui. Quelle injustice! Envers un homme bourré de convictions, un vrai homme d'état qui a su relever la France (comme Mittérand, son cousin infâme). J'arrête. Mon coeur commence à battre très fort, mes yeux à s'humidifier comme hier matin. Chirac me fait le même effet que la merde.

Tuesday, November 06, 2007

Diable sculpté sur la façade de Notre Dame de Paris



J'essaye de ne pas croire à l'absurde. Parfois même, je le dis: "Je ne crois pas à l'absurde." Mais il est souvent si difficile de ne pas accepter l'existence du non-sens. Il paraît qu'un certain Bourlanges, un élu centriste, grand défenseur du rapport Balladur, a comparé François Bayrou, l'homme le plus vigilant de la république, semble-t-il, l'homme qui aurait voulu faire cent pour cent des voix aux Présidentielles, l'homme qui voulait faire péter le système, comme disaient mes collègues en regardant l'horizon; oui, Bourlanges a comparé Bayrou à Méphistophélès, le grand négateur. Bayrou est l'entité diabolique qui nie tout. Bayrou, un personnage de Goethe. J'en ai le souffle coupé. Le monde moderne réserve bien des surprises, vous en conviendrez avec moi. Méphistophélès, un précurseur de Bayrou...Moi, ça me fait rêver. Bourlanges est probablement très fier de lui, de montrer sa culture. Mais il ne suffit pas d'étaler sa culture. Encore faut-il ne pas être con. Et ça, c'est dur, je le sais. Bourlanges aurait pu fermer sa grande gueule mais cela doit être plus fort que lui. Il ne peut pas se retenir. J'allais parler de sa tête de niais mais je préfère me taire. Je ne veux tout de même pas devenir insultant. Non. Je suis saisi d'un grand dégoût en ce moment mais ce n'est pas une raison pour devenir haineux.
Bayrou n'est pas le diable mais seulement un moins que rien qu'un peu de sable efface.

Monday, November 05, 2007

A propos du vomi



Je ne crois pas en avoir déjà parlé. Je l'avoue: le dentifrice me donne parfois des nausées affreuses. A ce moment-là, je serre les dents, je lutte pour ne pas vomir. Je ne sais pas si beaucoup de gens sont dans mon cas mais il arrive que cela soit une vraie souffrance. Il est vrai, je le reconnais, que j'ai souvent l'estomac au bord des lèvres. Regarder une pâte dentifrice me soulève le coeur. A ce propos, j'ai eu la très mauvaise idée ce matin de la regarder, cette pâte, et savez-vous ce qui est arrivé? Non, pour une fois, je n'ai pas été saisi d'un spasme douloureux. Non, j'ai pensé à Pierre Sarkozy, le fils aîné de Nicolas (qui prouve encore une fois que la descendance peut-être catastrophique). Vous conviendrez que Pierre Sarkozy peut entraîner, lui aussi, des troubles gastriques. Oui, je sais, surtout moi, je suis trop sensible. Je suis trop sensible à la musique moderne et plus particulièrement au rap. Au rap, l'art des nullards. Bien sûr, Pierrot, l'homme moderne, moins que son père, bien sûr, n'est pas de mon avis. N'oublions pas que cette sorte de pantin, qui a, paraît-il, des airs de Kurt Cobain (dont certains assurent qu'il approchait le génie; on devrait interdire ce mot, encore un mot qui ne veut plus rien dire) est producteur de hip-hop. Alors, on va me dire, ce n'est pas si grave. Après tout, le hip-hop, c'est la culture jeune, il faut être tolérant, attention au racisme etc. Moi, je le suis, tolérant (pas raciste, comme pourraient le penser les fans de Nirvana ou de Noir Désir). Il paraît que beaucoup se blanchissent les dents avec du bicarbonate de soude. Et alors? Je tolère. Mais j'ai le droit d'être dégoûté, non? Je suis libre. Je vomis bien sur cette tête de noeud de Pierre Sarkozy.