Tuesday, October 31, 2006

Les phénomènes


Pause-Jazz.
It don't mean a thing
If it ain'got that swing!
Thelonious Sphere Monk au piano.
Charlie Rouse au saxophone.
Larry Gales à la basse.
Et Ben Riley à la batterie.
Douwat, douwat, douwat! Dwat!

Changement de vision

Le soleil, cet assassin, me brûle.
Cela fait déjà soixante-douze heures qu'il fait jour.
J'entends des pas, des langues inconnues
(Je suis entouré d'extraterrestres,
c'est certain.) L'oiseau de paradis (phénix)
s'est posé sur ma main dégouttant de sang (vie sale);
je vais être consumé: je suis parterre à me demander qui sont ces êtres qui m'ont agressé. Je ne vois presque plus rien.
Ou plutôt si, je vois encore, mais de manière différente, comme derrière un film opaque. Mon cerveau perd de sa fermeté et, toussant, j'ai la sensation que je vais hurler toute ma haine. Oui, haine pour tous ceux qui sont debout et qui murmurent des plaintes, c'est fort probable. Oui, haine pour tous ces individus qui ont assisté au massacre spectaculaire.
Quand on y réfléchit, on a le droit de n'aimer personne.
Quand on y réfléchit, on perçoit la hideur derrière le décor en carton-pâte.
Quand on y réfléchit, derrière le rideau blanchâtre, tout devient lumineux et on finit par avoir honte de soi.
Quand on y réfléchit, la douleur s'installe. Mal aux reins, aux côtes, -le corps entier martyrisé. J'entends une sirène, c'est ça, une sirène. Je m'appuie sur mes mains blessées puisqu'il faut que je me lève. Des corps me frôlent mais je m'en dégage tout de suite, il faut quitter la foule et au plus vite. La foule est un peuple de vampires qui comptent vous vider de votre vie sale. Je devine que je suis au beau milieu d'une rue sale, elle aussi, et que je vacille. Il faudrait courir; peut-être est-on encore à mes trousses; peut-être le phénix est-il vraiment mort maintenant. Simple refus de résurrection que tout être censé pourra comprendre. Le fonctionnement du cerveau reptilien bat son plein. La non-pensée l'a emporté; civilisation décédée pendant mon agression impitoyable.
Après des dizaines de kilomètres de pensées,
le coeur, harassé, ne veut plus continuer de battre
et le corps malheureux s'engouffre dans la brèche
où gémissent, tels des chiens, l'espoir et le désespoir;
très loin, au bout du tunnel éternel.

L'écrivain qui ne bavardait pas


Je sais, je parle souvent des imbéciles. Trop souvent? Je ne crois pas. Un nouvel exemple d'imbécillité: un jour, un proche me dit que Marcel Aymé était poujadiste. J'ai préféré ne rien lui répondre. Je sentais la colère rougir mes joues. Non, Marcel Aymé (1902- 1967), mort trop jeune, n'était pas un poujadiste, ni un fasciste, un collabo, ni rien d'autre. C'était un juste, un homme droit qui, en 1942, informé de la rafle du Vel' d'Hiv, écrivit un article pour protester contre cette mesure inhumaine. Oui, c'était Marcel Aymé et non pas le cestode Sartre. Oui, un homme droit qui a su mieux que personne décrire et décrier les débordements, les dérives de la Libération, qui a été le meilleur défenseur de Louis-Ferdinand Céline, qui concluait son article sur l'écrivain maudit (à lire dans les Cahiers de L'Herne) par ses mots: "Il n'y a rien dans le dossier Céline." Il faut lire et relire le roman Uranus et la pièce de théâtre La tête des autres, autrement supérieur aux Mouches et à je ne sais quoi d'autre. Je vous recommande également Le confort intellectuel et un recueil d'articles paru aux éditions Gallimard. Il ne pas oublier non plus Les contes du chat perché.
Les professeurs de Français trouvent ces contes trop désuets, maintenant. Ils leur préfèrent la littérature dite de jeunesse et qui n'est qu'une vaste entreprise de crétinisation. On prend les enfants pour des tarés qui ne vibrent qu'aux mièvreries. Dans ces contes, il y a un véritable humour, une véritable écriture. Ce n'est tout de même pas du Evelyne Brisou-Pellen!
Marcel Aymé a été l'ami de Céline, d'un Céline hargneux, sans concession à la fin de sa vie, qui ne recevait presque plus personne, qui prophétisait l'arrivée des Chinois qui, eux aussi, se mettraient à boire comme les Français pesants. Il était sans ménagement avec son plus fidèle ami, que parfois il traitait de Juif. Il le met en scène au début de Rigodon. Marcel Aymé ne disait rien, ne parlait jamais: l'éternel taciturne.
Il y a une photo émouvante des deux amis jouant à la pétanque. Elle doit se trouver dans une des biographies de Céline.

Brèves (5)


103) Jacques Attali a le projet de devenir un grand génie de la culture.
104) Evelyne Thomas se regarde toujours dans la glace.
105) Dieudonné veut devenir comique.
106) Dominique Voynet en a assez qu'on la filme de profil.
107) Robert Faurisson, étudiant finement les émeutes urbaines de 2005, en a conclu qu'elles n'ont jamais existé.
108) Ahmed Rami s'est rasé la chatte.
109 Alain Soral a acheté un pistolet pour se défendre contre les sionistes.
110) Marc-Edouard Nabe s'est rendu compte que son lyrisme est de pacotille.
111) Christine Angot se rase les couilles.
112) Roger Garaudy s'est chié dessus. Robert Faurisson a eu ces mots: "Ce n'est pas prouvé. Nous n'avons aucun document là-dessus."
113) Michel Houellebecq a bougé un orteil.
114) Josyane Savigneau, bénéficiant d'une prothèse très efficace, pisse comme les hommes.
115) Eric Naulleau a avoué qu'il est un opportuniste.
116) Pierre Jourde relisant ses haïkus a dit: "Il faut que j'arrête mes conneries!" Tu l'as dit, bouffi!
117) Madeleine Chapsal et Régine Desforges, les démisionnaires du Prix Femina, vont apporter encore une fois leur (grande) contribution à la littérature française en écrivant à deux un roman pornographique qui donnera un grand coup de boutoir au judéo-christianisme fasciste.
118) François Hollande a dédidé de prendre un air concerné et convaincu.
119) Alain Krivine s'est insulté lui-même de bourgeois. On craint pour sa santé mentale.
120) On a demandé à Daniel Cohn-Bendit d'arrêter de péter.
121) Enrico Macias a encore pleuré sur le sort de l'humanité.
122) Le rap est devenu la bande-son de la superproduction relatant le grand djihad.

Une désagréable odeur de pourri


Ce qui compte avant tout, c'est la vérité. On disait l'année dernière que les provocations de Sarkozy et la mort de deux jeunes avait conduit aux émeutes. Aujourd'hui, on le dit encore, au mépris de toute honnêteté intellectuelle. Même Le Pen rend le ministre de l'Intérieur responsable des "incidents" (comme on dit si pudiquement) de novembre 2005, Le Pen, ce sinistre farceur, ce vieux pourri qui ne vaut pas mieux que les incendiaires des banlieues. (Je l'imagine très bien dans sa jeunnesse brûler des bus, ce titan de la vulgarité, cet épouvantail des imbéciles.) On ment, on nous ment à longueur de journées.
Si on a incendié un bus et brûlé une jeune femme à 70%, c'était peut-être pour répondre à une provocation, à une nouvelle bavure? Hé bien, non. Ce n'était pas le cas, n'en déplaise aux gauchistes moralisateurs et profondément malhonnêtes, ces pitres horribes, ces ringards de la lutte des classes et de l'égalité, ces professionnels de la larme facile, ces crocodiles même pas risibles. Non, cette incendie a été une véritable attaque commando. Et qu'on ne vienne pas me raconter que c'est à cause du chomage, de l'exclusion, de la discrimination. Ce sont des mensonges. On nous ment ou alors, on n'a plus de cerveau. C'est une volonté de harcèlement qui s'est étendu sur toute la France. Même les quartiers dits "tranquilles" sont touchés par les vagues destructrices, incendiés par les enfoirés qui bénéficient de la mansuétude injuste, criminelle de toute la classe politique et des médias.
C'est un travail concerté de destruction de la France (et des autres pays européens mais il est vrai qu'en France, la situation est plus catastrophique). Il ne faut pas avoir de doute là-dessus. Il faudrait étudier dans quelle mesure les "jeunes" ne sont pas manipulés par des puissances étrangères ennemies de la France. On doit bien se réjouir dans certains pays musulmans de voir s'embraser ce pauvre pays, qui est devenu complètement décadent, ce pays miné par la violence, la sauvagerie, la haine, l'incompétence et la lâcheté. La France se tiers-mondise. Il ne faut pas hésiter à dire ce qu'on pense vraiment. On se fait baiser par les mensonges grossiers et la barbarie sans limite.
Je reviens sur l'idée d'égalité. Je ne suis pas spécialement contre l'idée d'égalité entre le citoyens et entre les peuples. Mais cette idée a pris un sacré coup de vieux. Nous marchons sur la tête. Nous sommes en guerre. La haine nous fera tous crever, si ça continue.

Monday, October 30, 2006

Les Tragiques


Je veux peindre la France une mère affligée,
Qui est entre ses bras de deux enfants chargée.
Le plus fort, orgueilleux, empoigne les deux bouts
Des tétins nourriciers; puis à force de coups
De poings, d'ongles, de pieds, il brise le partage
Dont nature donnait à son besson l'usage;
Ce voleur acharné, cet Esaü malheureux
Fait dégât du doux lait qui doit nourrir les deux,
Si que, pour arracher à son frère la vie,
Il méprise la sienne et n'en a plus d'envie.
Mais son Jacob, pressé d'avoir jeûné meshui,
Ayant dompté longtemps en son coeur son ennui,
A la fin se défend, et sa juste colère
Rend à l'autre un combat dont le champ est la mère.
Ni les soupirs ardents, les pitoyables cris,
Ni les pleurs réchauffés ne calment leurs esprits;
Mais leur rage les guide et leur poison les trouble,
Si bien que leur courroux par les coups se redouble.
Leur conflit se rallume et fait si furieux
Que d'un gauche malheur ils se crèvent les yeux.
(Théodore Agrippa d'Aubigné 1552- 1630)

Conclusions un peu trop hâtives (12)

- Laurent Ruquier a un humour intelligent.
- Noël Mamère a décidé de devenir crédible.
- Azouz Begag est un écrivain.
- Nous n'allons pas devenir les Kabyles de demain.
- Les musulmans sont sur la voie de la libération de l'esprit.
- Voter à gauche n'est pas suicidaire.
- Ceux qui votent pour Le Pen sont lucides.
- Quand on prend le bus, on est sûr d'arriver chez soi indemne.
- Je ne vais pas finir par prendre un billet d'avion pour la Nouvelle-Zélande.
- Nous n'étions pas au bord du gouffre et nous n'avons pas fait un grand pas en avant.
- Nous marchons sur les pieds.
- Je suis un nazi islamophobe.
- Je ne suis pas de plus en plus énervé.

Les animaux

Maintenant, il est sûr que la limite est atteinte.
Nous sommes à côté du paradis: nous sommes barricadés.
Je me récite des poèmes vieux de cent-cinquante ans dans la rue et, bien entendu, on s'imagine que j'ai créé une nouvelle langue pour faire mon intéressant. Non, ce ne sont pas des animaux. C'est un troupeau d'êtres étranges qui parcourt la ville dans tous les sens dans l'espoir de trouver des victimes. Je ne crois pas me tromper. Ni des hommes, ni des animaux. Peut-être des hybrides, au fond. Ils sèment l'épouvante chez les rats.
Règle de vie à suivre: ne pas avoir peur, jamais.
Rester serein et imaginer les futurs possibles.
Surtout: ne pas perdre la tête. Les sentiments sont vos ennemis.
Si vous le pouvez, prenez des notes sur ce que vous voyez, ce que vous constatez. Prenez du recul. Ecrivez. Relisez-vous, veillez aux fautes d'orthographe. Ayez toujours une grammaire près de vous. Soyez vigilants.
Le troupeau avance, tout cède: voitures, bancs, murs.
C'est la force à l'état brut. Un oiseau est tombé de son nid. Une aile bat encore.
Mon corps semble devenir transparent.
Comme si je n'étais pas de cette époque et que j'assistais au spectacle de l'avenir.
Tout se calme, brusquement, le troupeau s'est éloigné.
Silence sur la ville en pleine désolation. Il est six heures dix du matin. (Il faut être précis.) Un chien qui boite, qui pose sa tête sur mon genou, couine de douleur. Il pose sa patte sur la feuille de papier. Je suis assis à la terrasse d'un café. Je lutte contre une forte nausée. Il faut malgré tout continuer à écrire.
Tout le monde sait que le troupeau d'hybrides va revenir.
Une simple déduction: ces êtres sont les plus forts. La résistance est nulle.
Pauvre animal, il lui prend parfois l'envie de mourir.
Heureusement, il a assez d'humour pour se moquer de lui-même, mais pas trop, l'autodérision confinant souvent à la crétinerie.
J'espère que les chiens évolueront un jour jusqu'à l'acquisition de la parole.
Les autres planètes sont inhabitables, j'entends un bruit de galops.
Je me remets à écrire. Le chien pleure, la tête, maintenant, posée sur ma chaussure.

Le fossoyeur des lieux communs


Regardez-la, cette charmante, cette magnifique tête de chien. Regardez le visage du mateau-pilon de la littérature, Léon Bloy (1846-1917). Violent Léon Bloy? Oui, mais aussi un être d'une profonde tristesse, si triste, qu'enfant, il pleurait sans discontinuer dans sa chambre et dans le noir. Tristesse incompréhensible aux autres. Il est l'auteur d'Exégèse des lieux communs, de loin supérieur à la critique du conformisme par Flaubert, livre drôle, si férocement drôle, toujours aussi drôle. Il est le méchant catholique au beau style destructeur, unique en son genre. Oui, Léon Bloy est unique, catholique, devenu catholique grâce à son ami Jules Barbey d'Aurevilly. Un catholique sauvage qui a écrit Le salut par les Juifs, livre décrié, livre antisémite pour beaucoup, mais qui demande une lecture très attentive, au style brillant comme du diamant. C'était un grand écrivain de l'Apocalypse et rien que pour cela, il a toute mon estime. A lire: Le désespéré, La femme pauvre. Un recueil de nouvelles aussi, sur la guerre franco-allemande de 1870: Sueur de sang. Et son journal. Toutes ces oeuvres sont parues au Mercure de France (de même que le Journal littéraire de Paul Léautaud, ce qui prouve que dans la Pléiade, il n'y a pas toujours les meilleurs auteurs...).
J'imagine des gens me reprocher d'écrire sur Léon Bloy, un écrivain à oublier et pas sur de grands auteurs comme Jean-Paul Sartre, des poètes comme René Char ou Paul Eluard, mais si je n'en parle pas c'est parce que ces noms-là n'ont pour moi aucune espèce d'importance, voilà tout. Si, on pourrait évoquer le style de Sartre mais, alors, dans une rubrique comique.
Chaque paragraphe, chaque phrase de Léon Bloy est un coup de burin sur le monde en totale décomposition.

Le buveur céleste

Il y a de cela peut-être un an, comme j'achetais Un singe en hiver, une libraire me dit: "Quelqu'un qui lit Antoine Blondin ne peut être foncièrement mauvais." Comme elle avait raison! Les sales types lisent plus volontiers Christine Angot ou Alexandre Jardin. Pas de doute là-dessus. Blondin (1922- 1991), j'aime le lire; il est un styliste qui est encore méconnu, un styliste qui regrettait de ne pas avoir le talent de Roger Nimier.Et pourtant, il en avait, du talent! Un styliste dont les livres ne nous font pas perdre notre temps comme les pauvres écrivaillons actuels (à part Benoît Duteurtre et Maurice G. Dantec, le paysage littéraire est désertique). Un styliste qu'on ne peut qu'avoir plaisir à lire si l'on est armé d'un peu de sensibilité. Un buveur passionné qui voyait, bien sûr, dans le petit blanc, un moyen de quitter pour un moment le monde si terrestre, qui y voyait une forme de métaphysique, comme le héros d'Un singe en hiver qui, après une abstinence de vingt ans, reprend la route pour le Yang Tsé Kiang. Un vrai mystique, comme lui dit sa femme. Je recommande aussi Le marchand de quat' saisons, L'école Buissonnière qui avait été noté 6 sur 20 par l'innénarrable bande à Philippe Sollers, les petits comiques de Tel Quel, les lourdingues du maoïsme avec lesquels j'aurais toujours refusé de boire un verre. Celui qui ne connaît pas Antoine Blondin a un trou dans sa culture littéraire, dans sa culture tout court.
Je recommande également l'excellent livre de Christian Millau Au galop des hussards. Cet ouvrage évoque très largement Roger Nimier mais un chapitre est consacré aux frasques d'Antoine Blondin qui, un jour, courut se réfugier dans une cabine téléphonique pour échapper à la fureur des consommateurs d'un café qu'il avait aspergés d'eau. Cette anedocte ne peut que nous le rendre sympathique.
Je n'ai qu'un regret: celui de ne pas m'être soûlé avec Antoine Blondin.

Sunday, October 29, 2006

L'art des pourris

Nouvelle offensive des Instantanéistes! Nouveau bus brûlé, cette fois-ci à Marseille. Avec en prime, une femme gravement brûlée (à 60%) dont on ne sait pas si elle va survivre. Pauvre femme, elle ne devait pas se douter une seconde qu'elle serait un jour la victime des barbares...Tout le monde se déclare indigné, mais moi, ce qui m'indigne le plus, c'est la lâcheté de nos gouvernants.
Lâcheté qui un jour aura de graves conséquences. Les Contre-instantanéistes se révolteront et ce sera la guerre. Il faudra bien se défendre puisque nous serons de plus en plus livrés à nous-mêmes. La police assurera de moins en moins notre sécurité. A propos de la police, le document vidéo que j'ai vu et dans lequel les policiers sont dos au mur face à des bandes de jeunes excités montre bien que le pays est tombé très bas.

Ayaan Hirsi Ali

Voilà une femme courageuse. Elle n'a pas peur des abrutis islamistes qui l'anéantiraient, s'ils le pouvaient. Mais elle est toujours vivante, n'en déplaise à ces musulmans. Essayez de trouver l'entretien qu'elle a accordé à un "journaliste" français, un type sans scrupule qui n'ouvrirait pas sa grande gueule si on insultait le christianisme. Pour elle, il n'y a pas de différence entre islam et islmamisme. J'avoue que j'ai peur pour elle. On pourrait apprendre une mauvaise nouvelle, un jour...
En parlant de mauvaise nouvelle, je viens d'apprendre, en écoutant un entretien de Marie-Thérèse Urvoy, qu'Anne-Marie Delcambre a arrêté (suspend?) ses interventions sur Rockik.com parce qu'elle s'est fait agresser. Voilà. Se faire attaquer par des musulmans semblent être devenu une fatalité. Mais je tiens à dire une chose: il ne faut pas céder au chantage monstrueux.
Puissent les Ayaan Hirsi Ali se multiplier, mais pas seulement les femmes. Les hommes aussi,musulmans ou autres, ceux qui vivent à la hauteur de leurs couilles.

Garcia Lorca

Solitude sans relâche!
Des yeux,- les miens plus petits,
plus grands ceux de mon cheval-
ne se ferment de la nuit
et ne voient l'autre côté
par où s'éloigne tranquille
un rêve de treize barques.
Mais toujours durs et limpides,
écuyers montant la garde,
mes yeux regardent un nord
de rochers et de métal
où mon corps privé de veines
consulte de froides cartes.

Louis Destouches


Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline, est entré dans la carrière littéraire en 1932 avec Voyage au bout de la nuit qui a raté de peu le prix Goncourt. Celui-ci a été remporté par Guy Mazeline, auteur d'un livre honorable Les loups, qui n'a pas la puissance du Voyage. Surtout, il n'apportait rien de neuf. Comme les romans actuels. Quoique je me demande si Guy Mazeline n'était pas plus honnête que les pauvres écrivains actuels...Céline! Ce nom fait peur aux niais et aux démagogues de tout poil. Céline antisémite, certes, féroce, évidemment, mais Céline, le génie du verbe. Il faut oser monter dans son "métro émotif" qui nous emporte loin, très loin, son style qui est un éternel rigodon défiant la pesanteur humaine. Ceux qui ne veulent pas lire Céline à cause de ses pamphlets sont des imbéciles. Cela, je ne cesserai de le répéter.
Après le Voyage, il y a eu Mort à Crédit, dont le début n'a pas d'équivalent dans la littérature française, début extraordinaire, je n'ai pas peur des mots. Je suis d'habitude avare de grands mots mais pour Mort à Crédit, cela s'impose; oeuvre décriée, insultée, défendue par son éditeur Denoël (assassiné à la Libération). On traitait Céline de charlatan de l'ordure. Pour ma part, je me sens plus proche de la jeunesse du petit Ferdinand que de celle du Grand Meaulnes. Ensuite, ensuite...C'est le grand saut. Les pamphlets, le premier d'entre eux: Mea Culpa, dont une phrase me trotte toujours dans la tête: Le communisme, c'est concombre et police. Céline ne se trompait pas: le communisme (stalinien ou non) est une horreur. Ensuite,ce sont Bagatelles pour un massacre, L'école des cadavres et Les beaux draps, très beaux titres, il faut le dire.
Je crois que la photo que je joins à ce message date de l'exil au Danemark. On a un peu oublié Guignol's band (I et II) surtout Féérie pour une autre fois (I et II), oeuvre de circonstance mais où la phrase explose complètement. Un vrai régal. Céline est redevenu d'actualité en 1957 avec D'un château l'autre, oeuvre quasi médiévale, décrivant les 1142 collaborateurs réfugiés à Sigmaringen et l'époque contemporaine, les années cinquante, époque de Tartuffes: Mauriac, Sartre et beaucoup d'autres... Puis Nord, qui se passe dans l'Allemagne bombardée. Enfin, Rigodon où Céline écrit: "Le rigodon qu'est tout! Perlipopette que ça saute!" Ces mots résument toute l'oeuvre du plus grand écrivain du 20ème siècle. N'en déplaise aux pudibonds de tout espèce.
Un jour, un sinistre crétin de gauche m'a dit: "Quand on commence à lire Céline, on finit par nier l'existence des chambres à gaz." Il ne se rendait pas compte à quel point il était ridicule. On m'a souvent soupçonné d'antisémitisme et de racisme.

Conclusions un peu trop hâtives (11)

-Les Espagnols ne se sont pas comportés comme des veaux en votant Zapatero.
- Les Anglais n'ont jamais été trop libéraux.
- Mon oncle ne pense pas qu'à l'argent.
- Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin sont des hommes politiques responsables.
- La France n'est pas devenue une colonie.
- Christine Ockrent est devenue sympathique.
- La voisine du dessus n'a pas un balai dans le cul.
- Les musulmans préparent une manifestation contre les islamistes.
- Les policiers vont continuer à assurer notre sécurité.
- En France, nous pouvons circuler tranquillement, où on veut.
- ça sent la rose.
- Marie Drucker est une journaliste respectable.
- L'épicier de l'avenue Jean-Jaurès ne porte pas une perruque.

L'audacieux


"L'audacieux préfère son risque à la vie, et même à la gloire." Ces mots sont tirés du Scandale de la vérité. Georges Bernanos (1888-1948) vivait à une époque où la censure n'avait pas encore plombé le pays, comme de nos jours. Maintenant, les audacieux sont marginalisés, et, même parfois, condamnés à mort. Georges Bernanos est à lire et à relire, bien sûr. Il donne des leçons de courage mais aussi de style. Un vrai écrivain. Tout le contraire d'un pisse-froid, d'un timoré. La littérature ne compte pas beaucoup d'écrivains de cet acabit, comme Bernanos qui se jurait de nous émouvoir d'amitié ou de colère, qu'importe! Oui, Bernanos nous émeut, nous transporte comme le furieux Louis-Ferdinand Céline ou même, plus éloigné dans le temps, Agrippa d'Aubigné qui écrivait: "Je veux peindre la France une mère affligée." Aujourd'hui, Georges Bernanos croulerait sous les procès en série, serait la cible des salauds dont le métier dégueulasse est la procédure, la poursuite judiciaire, la persécution. A lire: Les grands cimetières sous la lune, Scandale de la vérité. Mais aussi, car Bernanos était également un grand romancier, Sous le soleil de Satan, et le roman que je ne me lasse jamais de relire: Journal d'un curé de campagne. (A voir: l'adaptation filmée de Robert Bresson.)
Les âmes nobles ne peuvent qu'aimer Georges Bernanos.

Saturday, October 28, 2006

Conclusions un peu trop hâtives (10)


- Mouloud Aounit est antiraciste.
- Stéphane Bern se prend pour une burne.
- Marc-Olivier Fogiel ne porte pas un masque.
- Antoine a enfin changé de chemise.
- Mireille Dumas mange du cassoulet.
- Il paraît qu'Antoine regrette de nous avoir baisé la gueule, à tous.
- Il paraît que Laurent Fabius a la migraine tellement il réfléchit en fronçant les sourcils.
- Jacques Attali est comparable à l'honnête homme du 17ème siècle.
- Bernard Tapie prendrait des cours d'élégance.
- Jean-Claude Gaudin se serait aperçu qu'il est très vulgaire.
- Nous voulons coloniser les banlieues.
- Nous ne courons aucun danger en France et même en Europe.
- Il paraît qu'Arthur se sent coupable.

J'écoute

J'écoute les bruits de la ville
Et prisonniers sans horizon
Je ne vois rien qu'un ciel hostile
Et les murs nus de ma prison

Le jour s'en va voici que brûle
Une lampe dans la prison
Nous sommes seuls dans ma cellule
Belle clarté Chère Raison

(Guillaume Apollinaire)


Il vaut mieux prendre de la hauteur. L'air est moins vicié. L'odeur est moins forte. De plus, c'est beaucoup plus beau à voir un pays, à plusieurs kilomètres d'altitude. On ne voit pas les populations, c'est tout de même agréable, non? Et pour couronner le tout, on plane!



Une pensée pour ce saint homme, sur son lit de mort: le curé d'Ars. Si loin de la pesanteur humaine.

Brèves (5)

83) Laura Ténoudji va porter plainte contre William Leymergie.
84) Marc-Edouard Nabe préparerait un attentat à Roissy.
85) Dominique Strauss-Kahn se serait converti à l'islam.
86) Laurent Ruquier aurait parfois honte de se regarder dans la glace. C'est une rumeur, bien sûr!
87) Nagui aurait décidé de moins se foutre de la gueule du monde. Nous n'y croyons pas vraiment!
88) Philippe Sollers ne se retient pas de péter.
89) Julia Kristeva a conclu que Philippe Sollers est une femme contrariée.
90) Ségolène Royal a fait discrètement un doigt à Fabius et Strauss-Kahn.
91) Alain Krivine célébrera son propre enterrement.
92) Eric Raoult nourrit l'ambition de devenir calife.
93) Jean-Marie Le Pen trouverait sa femme de plus en plus moche.
94) Philippe Delerm a des sueurs froides dans la nuit. Paul Léautaud ricanerait en lui disant: "Allons, Philippe! Quand allez-vous finir vos niaiseries?"
95) Laurence Parisot va se raser la tête sur les côtés.
96) Alexandre Adler va exploser comme le personnage du Sens de la vie.
97) Alain Duhamel semble fatigué de parler pour ne rien dire.
98) On a découvert que Henri Sannier est un faux sympa.
99) Aulas, le président de l'Olympique lyonnais, a, dans une crise de démence, tenté d'assassiner un de ses joueurs.
100) Frédéric Beigbeder vient de s'apercevoir que son oeuvre littéraire est nulle.
101) Clémentine Autin ourdit de terribles vengeances contre ses ennemis racistes.
102) Ce pourri d'Ardisson ne peut plus sortir de la mafia. On l'a menacé de mort: on a peur, bien sûr, qu'il passe aux aveus.

Monstruosités

La contagion gagne! Nous allons tous nous transformer en chameaux! C'est une sorte de film de science-fiction qui est devenu réel. L'humanité est en danger. Elle se dirige tout droit vers la bestialité. Que pouvons-nous faire? Faire comme dans L'invasion des profanateurs de sépultures. Surtout ne pas s'endormir. Sinon, c'est fatal, on se réveille transformé. Et c'en est fini de nous. Nous nous mettons à crier comme un chameau. Nous avons un regard hautain d'imbécile sûr de lui. Pour les amateurs de vocabulaire: les chameaux blatèrent.

Eighties


Je ne pourrai jamais être nostalgique des années 80. Ce n'est pas possible. Il faudrait que je sois tombé sur la tête. Mais je ne suis pas encore devenu fou. Les années 80 ont été ignobles. L' égalitarisme vulgaire, le communisme de bazar me dégoûtaient. Les Enfoirés étaient de vrais enfoirés. J'étais hérissé par les concerts "fraternels", antiracistes, ces concerts donnés par des chanteurs consternants qui déversaient leur sirop dégueulasse à la foule délirante, à la foule complètement décérébrée, au cerveau lavé par le mittérandisme putride. Pourtant, je n'étais pas raciste; Le Pen était pour moi un monstre ricanant. Mais comment pouvais-je adhérer à ces manifestations, à ces mouvements de foule, au discours de faux-cul de Harlem Désir, de SOS Racisme? Ce n'était pas possible. Le ciel nous tombait sur la tête et personne ne semblait s'en rendre compte.
Le pire de tout, c'est la faute de goût; les Restaurants du Coeur me donnaient la nausée; Coluche était devenu un gros cafard socialo-humanitaire(il aurait dû mourir plus tôt), Jean-Jacques Goldman se prenait pour un poète, Yves Montand "résistait" contre le Front National, Canal + faisait très bien son travail de crétinisation, qu'il poursuit sans relâche, encore actuellement. L'époque était devenue insupportable, le sol semblait se dérober sous mes pieds, mes cheveux se hérissaient. Mittérand pourissait la France, Jack Lang avaient pris les rênes de la culture merdique, la France s'enfonçait dans la boue démagogique, le socialisme imposait un antiracisme autoritaire qui ne pouvait souffrir aucune discussion; Le Pen multipliait les provocations. On regrette souvent d'être né à la mauvaise époque, au mauvais endroit. Aurais-je été plus heureux à une autre époque? Une époque sans mauvais chanteurs humanistes, sans horreurs généreuses. Je ne sais pas. Les années 80 ont été pour moi l'une des périodes les plus sombres de l'histoire humaine.
Il faut avoir la mémoire des éléphants (animaux que je respecte, comme Pline l'Ancien). Il ne faut rien oublier. Il ne faut pas oublier, pour donner un exemple, Renaud, ce loubard en contreplaqué, se disant fasciné par ce grand homme qu'était Mittérand. C'était en 1988, pendant la campagne présidentielle. Il ne faut pas oublier Daniel Balavoine, la grande gueule risible et profondément malhonnête qui osait comparer la peau noire à une étoile jaune, qui est mort comme un crétin pendant cette sinistre course appelée le Paris-Dakar. Paix à son âme, disait-on jadis. Avait-il une âme, cet escroc de la chanson, qui gueulait un peu plus fort ce que le consensus humanitariste nous assénait à longueur de débats télévisés, d'émissions radiophoniques? C'était un faux révolté, un vrai mauvais chanteur.
L'horreur, c'est que les années 80 ne sont toujours pas finies. Les années 80 sont interminables. La daube humanitaire bat toujours son plein. L'humanitarisme qui a définitivement tourné le dos à la réalité. L'humanitarisme qui est responsable de la situation explosive actuelle. L'humanitarisme qui a coulé le pays. Oui, la France a fait naufrage et elle va sombrer de plus en plus bas. Il n'y a pas de raison pour que cela se passe autrement: nous n'avons plus aucune résistance face à la barbarie qui s'étend comme un cancer sur le pays.
Je parlais de François Mittérand. Il a été l'initiateur, certes, et son continuateur, c'est bel et bien Jacques Chirac. Si j'étais énervé, je dirais: "Qu'ils soient maudits, ces deux personnages sordides!" Je ferme les yeux et je regarde une plage déserte qui me fait oublier pour un court instant l'humanité pesante et délétère.

Friday, October 27, 2006

Je ne suis nulle part


Je ne suis pas partout. Je ne suis nulle part. On se méfie de moi, on doit probablement me dauber mais ce n'est pas grave. L'important, c'est que ma tête fonctionne toujours, que je continue à penser comme il le faut, à écrire. L'important, oui, est de ne pas devenir bête, de ne pas devenir cinglé. Les fous et les cons pullulent autour de moi comme des extraterrestres aux noirs desseins. Je suis vigilant. Ils ne me contamineront pas.

Dans le tunnel

Tout pourrait aller bien, je pourrais aller au bout si mes jambes n'étaient pas si lourdes. Je patauge dans une boue où se multiplient les maladies. Mais je vais aller mieux; il faut que j'avance: le bout du tunnel n'est pas aussi loin que l'on peut se l'imaginer. Avance, âme maudite. Tu marches vers la félicité. Il ne faut pas avoir de doute là-dessus. Le plafond va s'écrouler et tu verras se dérouler le ciel. Il te semblera, tout d'abord aveuglant, puis il deviendra bleu, progressivement, non pas comme la peur. Tu saigneras un peu, certes, mais qu'est-ce que le sang face à ce qui t'attend? Allez, avance, tu n'es plus bien loin. N'aie pas peur. Que crois-tu? Qu'à la sortie du tunnel, t'attend un autre tunnel? Tu es irrationnel: tu n'as pas été transporté dans un cauchemar. Tu sais comme moi que les cauchemars n'existent que dans l'imagination des malades. La santé commence à colorer tes pommettes. La pensanteur de tes jambes a abdiqué, le tunnel s'ébranle, comme un vieux véhicule qui va démarrer, tu vois la lumière naître, tu vois bien que tout a une fin; te voilà dehors: c'est comme une carte postale. Non, tu ne te figeras pas encore dans le temps. C'est trop tôt. Ne fais pas cette grimace. Tu n'es jamais content. Ce n'est pas donné à tout le monde de sortir du tunnel. Le ciel tombe à tes pieds et les arbres s'inversent. Tu ne verras donc jamais rien. Tu es trop bête, à la fin!

Art Moderne


Admirez l'oeuvre! C'est de l'art moderne, de l'art brut. L'oeuvre a été réalisée par des artistes hors-pair qui se nomment: Les instantanéistes. Leur devise est: Brûler, c'est tout un art. Ils sont de Grigny (région parisienne). Bien sûr, cette école a fait des émules depuis longtemps, déjà. La France est un pays artistique. De longue tradition artistique. Mais maintenant, on a lâché le pinceau et la terre. La peinture et la sculpture sont devenus obsolètes. On peint avec le feu, de nos jours! Longue vie aux artistes! Le passé est mort, vive l'avenir!

Conclusions un peu trop hâtives (9)


- Dominique Strauss-Kahn ne vend pas du haschich.
- Laurent Fabius ne pète pas à la gueule de Ségolène Royal.
- L'élection présidentielle de 2007 est très importante.
- Nous ne vivons pas en France une période de guerre.
- La fin du monde est remise à une date ultérieure.
- Le concierge de mon immeuble ne me lance pas des regards soupçonneux.
- La vieille pute d'en face baise encore.
- L'équipe de France de football est antiraciste.
- Le serveur du Grand Café ne marmonne pas des insultes.
- Mon banquier ne m'en veut pas du tout.
- Vous êtes bien reçus à la Caisse d'Epargne.
- Au Casino de Divonne les Bains, on ne doit pas troncher des poufiasses dans les chiottes.
- Je n'exaspère pas ma mère.
- On ne m'a jamais dit: "Tu vas trop loin!"

Le carnaval des grosses merdes


Ce n'est pas fini. J'ai toujours quelque chose à dire, à écrire. On ne pourra jamais me faire taire. C'est ainsi. J'emmerde tous ceux qui peuvent être choqués par mes messages. Et surtout les journalistes de France-Inter, cette station de radio ignominieuse. Et tous les "humanistes" qui sentent l'étron tellement ils ont peur. Il faut savoir que c'est carnaval tous les soirs, dans les banlieues. Au moins cent trente voitures brûlées quoitidiennement. Le chiffre est officiel, bien sûr. Combien de voitures brûlent réellement chaque soir? Le saura-t-on un jour? Bénéficierons-nous un jour d'une véritable information? On ne peut qu'être pessimiste.
En attendant, le carnaval des grosses merdes continue, les illuminations perdurent, les victimes s'accumulent, les discours humanistes pullullent comme des rats typhiques, toute résistance est insultée, bannie, marginalisée. J'entends les sirènes de pompiers, les sirènes qui gémissent comme pour une dernière fois. Mais je ne me laisserai pas aller. J'ai expulsé de moi toute tendance à la tristesse. Il faut être fier de soi, faire abdiquer toute honte. Le sourire se dessine dans mes yeux qui étaient presque morts, naguère. Je bois un grand verre d'eau fraîche.
Grosses merdes, je ne peux pas vous sentir. Vous n'avez aucune excuse.

Ode à la pourriture


Fini de rire! J'ai été encore trop gentil. On me trouve trop souvent sympathique, cool, comme on dit. Maintenant, ça suffit. Je le dis franchement: PAS DE QUARTIER POUR LES POURRIS! Les violeurs, les destructeurs de tout poil. Les ennemis qui n'ont aucune pitié pour nous. Nos ennemis qui ne rêvent qu'à une chose: notre disparition pure et simple. Nos ennemis qui ricanent en détruisant tout sur leur passage. Nos fêtards mortifères. Et leurs défenseurs qui font profession de mépriser les victimes des barbares. Toute cette gauche qui pue le faisan corrompu. Toute cette droite spectrale qui ne veut surtout pas perdre l'élection présidentielle de 2007. PAS DE QUARTIER POUR LES BÂTARDS! La pitié se doit de décéder une bonne fois pour toutes. Elle a trop fait de ravages. Elle est devenue ridicule. Je la méprise, cette connasse. Qu'elle crève une bonne fois pour toutes, cette traînée! Que le pus explose et qu'on n'en parle plus! De l'histoire ancienne, maintenant... Nous allons tous finir enculés par l'absolu, si ça continue.
C'est bien mieux, maintenant. Je suis assis en tailleur, serein. Il y a peu de chances pour que je redevienne sympathique, cool, gentil.

Le bonheur des enfoirés


Il y a un réel plaisir à attaquer, brûler des bus; à faire la chasse aux policiers. Les Français, les Chrétiens méritent ce qui leur arrive. Ce sont des pourris qu'il faut harceler, violenter, violer, brûler. Ce sont des salopes que l'on se doit de sodomiser avec sauvagerie. Que du bonheur! Voir s'élever les flammes dans les airs est une véritable volupté. Qu'ils viennent, les pompiers, et la fête continuera. Les pompiers méritent d'être lapidés, frappés. The show must go on. Quand la France sera complètement à feu et à sang, le bonheur sera à son comble, le bonheur des enfoirés; ce sera l'apothéose de la félicité sordide. Ce sera la fête sur le cadavre du pays, de l'Occident. On trépignera de satisfaction. Les humiliés, les opprimés se seront vengés. Le soleil illuminera le visage des assassins et nos chagrins et nos plaies.
C'est ça, le vrai plaisir. Le plaisir de l'anéantissement. Nous n'échapperons pas à ce destin; les gouvernants sont atteints de molesse et de corruption. L'odeur de pourri s'est levée un jour et stagne dans l'air depuis des décennies. J'ai l'impression de défaillir, comme asphyxié.
Nous sommes pitoyables (les deux sens du terme!). Nous avons peur des enfoirés et nous avons du dégoût pour nous-mêmes. Moi, je n'ai pas peur; je ne me déteste pas; mon cadavre bouge encore: il est prêt au combat, s'il le faut.

Thursday, October 26, 2006

Conclusions un peu trop hâtives (8)


- Mon cousin se mouche.
- L'épicier de Marché Plus ne se méfie pas de moi.
- Les islamistes de la Guillotière (place du Pont) ne semblent pas vouloir contrôler la situation.
- Je suis un islamophobe paranoïaque.
- La nostalgie est une passion dangereuse.
- Tout porte à penser que l'avenir sera pacifique.
- Tout porte à penser que la viande n'a pas tourné.
- Ma cousine n'a pas un gros cul et ne parle pas comme un canard.
- Mon ami Fabrice ne me prend pas pour un poujadiste.
- Mon ami Romain n'est pas mon seul lecteur.
- J'ai un rapport désaxé avec l'argent.
- Les extraterrestres nous adorent.
- Certains de mes amis ne vont pas se détourner de moi.

Pitié pour les enculés


Cela va-t-il recommencer? Je viens d'apprendre qu'il y a quelques jours, place des Terreaux (Lyon, pas la banlieue), un policier, encore un policier, s'est fait tabasser et que cet après-midi , des bus ont cramé à Vénissieux. Pauvres jeunes, ils sont à plaindre. Leur violence est l'expression de leurs frustrations, c'est ça? Il faut vraiment être un parfait imbécile ou un hypocrite, un salaud pour oser voir dans le chômage et l'exclusion la raison des troubles sociaux. Un pyromane, un pillard, un violeur n'ont aucune excuse, n'en déplaise à l'angélisme ambiant, -angélisme nauséeux, nauséabond des fantômes qui nous gouvernent, des journalistes qui sont de véritables propagandistes haineux. En parlant de haine, j'ai lu tout à l'heure sur un site ces paroles d'un jeune "révolté" d'une banlieue: "Si Sarko est président, il va y avoir des morts." Qu'il fasse bien attention, ce jeune, que la situation ne se renverse pas, que, en d'autres termes, la population ne commence pas à se défendre. (Quand les peuples sont livrés à eux-même, on aboutit à la boucherie pure et simple.) Les crâneurs des banlieues feraient sous eux. Et ce serait le chaos. La France se remettrait-elle d'une guerre civile? Il faudrait reconstruire le pays détruit. On n'aurait plus pitié des enculés.

Brèves (4)


63) Arnaud Viviant est amphibie.
64) Pierre Bellemarre a dit: "J'en ai marre d'écrire des conneries!"
65) Luc Besson vomit tous les matins.
66) Marie-Georges Buffet va se raser la tête.
67) Patrick Sébastien ne cesse de baver.
68) Désormais, Dominique de Villepin discourra en short, après le jogging.
69) Nicolas Sarkozy fait souvent de gros efforts pour ne pas avoir une tête d'abruti.
70) Claire Chazal ne serait pas réelle. Une information à prendre au conditionnel, bien sûr.
71) Christine Boutin a dit: "On me prend pour une conne!" Non, on la laisse!
72) Roselyne Bachelot aurait dans l'idée de changer de voix.
73) Bruce Toussaint veut en découdre avec William Leymergie.
74) Evelyne Dhéliat s'essaye à l'humour noir. Elle en a marre de l'humour météorologique.
75) Nathalie Rihouet lutte contre l'approfondissement de sa débilité mentale.
76) Maïté pisse chaque fois dans la casserole.
77) Lara Fabian fait fuir les vaches quand elle chante dans la nature. On les comprend: sa voix est très impressionnante!
78) Hélène Ségara est convaincue qu'elle est magnifique.
79) Michel Denisot essayerait de sourire moins stupidement.
80) Charles Berling a dit: "Je crois que je suis en train de péter les plombs." On s'en doutait!
81) Jean-Marie Le Pen apprend aussi la langue perse.
82) Serge July va perdre la raison.

Des trucs horribles

Je me suis regardé dans une flaque d'eau, la semaine dernière, et je me suis dit: "Tu es vraiment un dégénéré." J'avais l'impression de regarder aussi mes (faux) frères européens. J'avais surtout la sensation d'entamer une chute de plusieurs centaines de mètres. Je bafouillais un poème vengeur contre les Européens repus et en voie de sous-développement; je me posais une quantité de questions, auxquelles, bien entendu, je ne trouvais pas de réponses immédiates. Je voyais comme sur un écran de cinéma des peuples s'affronter, des bains de sang devenir fleuves, j'entendais des hurlements. Mes tympans me faisaient souffrir; je n'osais pas parler, de peur de réveiller les cadavres qui auraient envie eux aussi d'en découdre. Je me suis forcé à me réveiller. J'ai lutté pour ne pas me rendormir, pour ne pas plonger encore une fois dans la tempête. J'ai tout de même fini par sombrer. Je me suis retrouvé au beau milieu d'un carnage. Moi, on ne pouvait me faire du mal; j'étais d'une autre époque; j'étais à l'intérieur d'un film. Tout cela était frappé d'irréalité. Mais j'avais peur, tellement peur que mes sphincters anaux évacuaient ma pourriture. Puis j'ai rêvé que je me réveillais. J'ai fini par me réveiller vraiment. Tout allait pour le mieux. C'était l'époque qui précédait la catastrophe. J'aurais pu écrire un poème sur les petites fleurs mais je n'avais pas encore récupéré toutes mes forces herculéennes. Les rêves sont nos pires ennemis. C'est la pensée du jour, jour maussade.

Le chant d'amour

Voici de quoi est fait le chant symphonique de l'amour
Il y a le chant de l'amour de jadis
Le bruit des baisers éperdus des amants illustres
Les cris d'amour des mortelles violées par les dieux
Les virilités des héros fabuleux érigées comme des pièces contre avions
Le hurlement précieux de Jason
Le chant mortel du cygne
Et l'hymne victorieux que les premiers rayons du soleil ont fait chanter à Memnon l'immobile
Il y a le cri des Sabines au moment de l'enlèvement
La rumeur sourde des sèves montant dans les plantes tropicales
Le tonnerre des artilleries qui accomplissent le terrible amour des peuples
Les vagues de la mer où naît la vie et la beauté
Il y a le chant de tout l'amour du monde

(Guillaume Apollinaire)

Guérison

Hier, la fatigue, la maladie mentale me faisaient mal en m'enlaçant. Je poussais des cris de rat pris au piège. Je me démenais mais j'étais beaucoup trop faible pour faire face aux dangers qui me menaçaient. Aujourd'hui, le silence s'est réchauffé dans le soleil attiédi et presque au bord de la mort, de la souffrance. Et je suis partout, dans tous les cercles, je deviens incernable; tous les paysages du monde se superposent, tous les monuments aussi: ils sont perméables et je passe à travers eux comme un ectoplasme. Je n'entends pas rire dans mon dos, cette fois. Ceux qui ironisent sont des imbéciles, c'est bien connu. Ils n'ont rien dans la tête. D'ailleurs, ont-ils encore une tête? Elle a dû creuser un trou entre leurs épaules. Leur vie me laisse totalement indifférent. Voilà le mot lâché: indifférence. Je ne crois pas encore être parvenu à cette faculté-là. Mais cela ne saurait tarder. C'est la première fois de ma vie que je suis optimiste. Si ça continue, je vais me mettre à ricaner comme mes ennemis paranoïaques. Et le tintamarre recommencera et j'aurai beau me mettre la main sur les oreilles. Rien n'y fera. Non, tout va bien se passer. Je me réveillerai au milieu de la nuit boréale.

Retranscription de l'entretien radiophonique sur Guillaume Legli


Emission animée par Jean-Michel Poitiers. Participation de Monique Laiglon, Didier Lounge, Marcel Arnaud et Patrick Mancuso.
Jean-Michel Poitiers: On dit de lui que c'est un génie mais aussi que c'est un réactionnaire, un violent, un malade mental. Vont paraître des poèmes de Guillaume Legli dans quelques mois. Si je vous ai réunis, tous les quatre, ce matin, c'est que Guillaume Legli devient presque un phénomène de société et que la question cruciale se pose: Peut-on tout dire?
Didier Lounge: Non, je dis non tout de suite. Guillaume Legli fait illusion.
Monique Laiglon: Legli est loin d'être un génie!
Didier Lounge: Tu as raison, Monique. Il y a des choses qu'on ne doit pas dire.
Patrick Mancuso: Dans une société laïque et républicaine comme la nôtre, il y a un certain nombre de propos que nous ne pouvons pas laisser passer.
Monique Laiglon: C'est devenu une mode, le passéisme, la réaction. C'est devenu chic. La vérité, c'est qu'un vrai ou une vraie militante de gauche ne peut qu'être écoeurée par la personnalité de Guillaume Legli.
Jean-Michel Poitiers: Marcel Arnaud?
Marcel Arnaud: Si je suis venu ici, c'est un peu contre mon gré, vous savez. Nous ne devrions pas parler d'un poète sans importance, qui éructe plus qu'il n'écrit. Il y a tant d'auteurs dont on ne parle jamais, ça n'a aucun intérêt de parler de Guillaume Legli. Il n'apportera rien à la littérature française. De plus, ses positions sont proches de celles de l'extrème droite. Il ne faut pas l'oublier. Il ne faut pas oublier non plus que, certes, il est sorti de l'hôpital psychiatrique où on le soignait mais qu'il n'est pas guéri. Guillaume Legli est un véritable danger public.
Monique Laiglon: Son antiféminisme est patent. On ferme les yeux là-dessus. Il faut dénoncer des propos qui datent de l'âge de pierre.
Jean-Michel Poitiers: Vous êtes connue pour être une militante qui ne mâche pas ses mots. Vous avez montré à plusieurs reprises la force de vos convictions.
Monique Laiglon: On se doit de dénoncer Guillaume Legli. Il bénéficie de la complaisance de certains éditeurs. Pour moi, ces types sont sans scrupules.
Patrick Mancuso: Legli ne semble pas s'être rendu compte que la société a évolué, que nous ne sommes plus au 19ème siècle. La nostalgie est dangereuse. Elle mène à l'extrème droite c'est forcé. Elle conduit tout naturellement au totalitarisme.
Jean-Michel Poitiers: Didier Lounge?
Didier Lounge: Je suis à peu près du même avis que Patrick. La nostalgie est évidemment un sentiment dangereux qu'il faut bien se garder de cultiver. Guillaume Legli est une caricature, c'est tout ce qu'on peut dire de lui. Ce n'est pas parce qu'on dit des choses inattendues qu'on est forcément un génie. A une autre époque, Dali racontait des choses complètement folles mais il ne faut jamais perdre de vue qu'il soutenait le général Franco.
Monique Laiglon: Qui était loin d'être un féministe!
Patrick Mancuso: On ne pouvait pas le soupçonner d'être féministe! (Rire général)
Jean-Michel Poitiers: Marcel Arnaud? On ne vous entend pas beaucoup.
Marcel Arnaud: Si je suis venu ici, c'est surtout pour présenter des poèmes chinois de 2ème siècle avant Jésus-Christ. Evidemment, c'est bien supérieur à du Guillaume Legli.
Jean-Michel Poitiers: Je voudrais revenir sur un point que nous n'avons fait qu'effleurer. Il s'agit bien évidemment de la vision politique de Guillaume Legli.
Marcel Arnaud: Il n'a pas de vision politique! C'est un catastrophiste sans intérêt!Un bruit court, selon lequel Guillaume Legli assisterait à des meetings du Front national...
Monique Laiglon: Ce n'est pas qu'une rumeur! On ne peut pas être poète et fasciste en même temps. Ce n'est pas possible! Guillaume Legli est un facho et puis c'est tout.
Jean-Michel Poitiers: On reconnaît là votre franc parler. Un mot, peut-être, pour finir? Didier Lounge?
Didier Lounge: Il faut en finir avec les forces qui travaillent contre le progrès humain.
Jean-Michel Poitiers: C'est joliment dit. Monique Laiglon?
Monique Laiglon: Nous avons un devoir de grande vigilance en cette période où la mode est à la nostalgie.
Patrick Mancuso: Guillaume Legli n'est pas un vrai poète.
Marcel Arnaud: J'espère que la prochaine fois, nous nous entretiendrons sur un autre poète, un vrai poète.
Jean-Michel Poitiers: Merci à tous.

Wednesday, October 25, 2006

Conclusions un peu trop hâtives (7)


- Il faut boire un verre dans un bar lounge.
- Je me noie dans l'alcool.
- La France est toujours judéo-chrétienne.
- La France ne court aucun danger.
- Le Pays de Gex est une contrée culturelle.
- A Gex, les races n'ont pas dégénéré.
- On ne se gratte pas le cul en attendant le bus pour Ferney-Voltaire.
- Yves ne se gratte pas les testicules.
- Les nouveaux-nés sont enviables.
- Le communisme est rentré se coucher.
- Mon cousin a dû sortir de prison.
- Laurent Fabius, la nuit, se fait des cheveux.
- J'aurais été pendu à Nuremberg.
- Mon père ne me prend pas pour un menteur.

Regret


Je suis désolé. J'aurais voulu écrire plus de messages mais j'étais pris. J'ai déjeuné avec une amie. J'ai trop bu. Je lui ai dit que je la voulais. Elle l'a mal pris. Elle était attristée. Mais ce n'est pas grave. Je ne me sens pas coupable. La nuit est tombée et c'est bien mieux comme cela. Oui, c'est bien mieux, maintenant. Tout va pour le mieux. C'est l'apothéose de la félicité. Je suis à moitié ivre mais je n'ai pas perdu ma lucidité. Je suis assez lucide pour dire que je ne voterai pas à l'élection présidentielle, que les candidats sont des guignols, qu'il ne faut pas voter. Même pas voter blanc. Le dimanche 22 avril 2007, restez couchés. C'est ce que vous avez de mieux à faire, citoyens! Il faut lire. Le reste a-t-il de l'importance?
Je lisais hier soir dans le train (Genève-Lyon) Harmonika-zug de Dominique de Roux, un roman bien écrit, soigné. Du travail sérieux. Le travail sérieux existe-t-il encore? Je connais un ouvrier polonais qui ne cesse de travailler, toujours anxieux, qui court à droite, à gauche. Voilà un homme à qui je tire mon chapeau. Il faut lire Italo Svevo, Léon Bloy, Paul Léautaud, Jules Laforgue et François Villon. Le reste a-t-il vraiment de l'importance?
Il faut continuer à écrire.

Enfin!

Ce matin, ma tête a doublé de volume. Je suis fatigué mais cela ne m'empêche pas de penser. J'ai regardé une vidéo, un clip, comme on dit, qui mettait en scène des ordures banlieusardes tabasser à quatre ou cinq (oui, à quatre ou cinq; ces pourris n'existent qu'en meutes) des gens qui ne peuvent pas se défendre, brûler vif un homme qui osait se rebeller contre la barbarie. C'est ce genre de vidéo que l'on peut se procurer à la FNAC. Quand ces horreurs se multiplieront, c'est inéluctable, la France, toute l'Europe s'écroulera. Cela aura été la chronique d'un écroulement progammé. Je vais mieux, maintenant. Comme toujours, quand j'écris des poèmes ou des messages sur ce blog.
Beaucoup trop de musulmans sont les ennemis des pays qui les accueillent. C'est une réalité. Pas du délire. Ce sont les paranoïaques qui vous traitent de paranoïaques. C'est bien connu. La situation ne pourra pas aller en s'améliorant. Les nuits sont déchirées par les flammes. N'ayez aucune confiance envers les hommes politiques qui se présentent ou se présenteront à l'élection présidentielle 2007. Cette élection est un non-événement. Celui ou celle qui sera élue sera un énième fantoche, un être sans réelle personnalité et qui aura peur, comme la plupart des Français. Les Français, un peuple courageux jadis, ont complètement dégénéré. Mais ils ne sont pas les seuls. Les Espagnols sont ridicules, les catholiques italiens aident à la construction de mosquées en Italie. Quant aux autres tribus européennes, ce n'est pas mieux.
Je me sens de mieux en mieux. J'ai le sourire. Mais mon âme est si souvent glacée...
Un conseil: regardez de vrais films d'horreurs, pas ces clips de salauds.

Sunday, October 22, 2006

C'est pas dur!


Musulmanes, encore un effort, un gros effort si vous voulez vous libérer de la tyrannie! On attend Super Wonder Woman! Elle nous ferait rêver! Plus que les femmes voilées et les autres à burka! Vivent les femmes!

Brèves (3)


42) Le prochain roman de Marie Darrieussecq sera encore une fois phénoménal.
43) Le prochain spectacle de Guy Bedos sera encore une fois très provocateur.
44) Ségolène Royal se cogne le nez contre les portes.
45) Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius ourdiraient un plan terrible contre la chère Ségolène. L'un des deux aurait même chuchoté: "Elle ne s'en remettra pas."
46) Raffarin va aller vendre des bananes sur les marchés.
47) Enrico Macias ferait un dédoublement de personnalité. Certains parlent même de "détriplement".
48) L'islamiste à la barbe la plus longue du monde a dit: "Les Français, c'est tous des pourris! Même les Arabes! Je les emmerde tous!"
49) Jean-Marie Le Pen apprend la langue arabe. Ce sera plus facile pour faire des compliments à ses amis islamistes, iraniens ou autres.
50) David Pujadas a les hémorroïdes.
51) William Leymergie va arrêter de regarder par en-dessous.
52) Guillaume Durand a arrêté de se gratter le nez.
53) Amélie Nothomb a encore publié un chef-d'oeuvre.
54) Michel Drucker aurait dans l'idée de devenir sincère.
55) Line Renaud a encore raté sa tarte aux pommes.
56) Véronique Genest se prend pour une grande actrice.
57) Mathilde Seigner aurait encore grandi. C'est irréversible, selon son médecin, ça va continuer
58) Gérard Depardieu prend son nez pour son cul.
59) Michel Polac fait de la lévitation.
60) Pierre Jourde se prend pour un grand écrivain du XIXème siècle.
61) Sabine Azéma va encore jouer dans un chef-d'oeuvre français.
62) On va écrire un livre sur Arditi: "Un artiste engagé"

Encore eux!


Encore une photo de rois nègres. Si ça continue, je vais léviter! Ce sera une belle nuit obscure et mystique!

Tous des pourris


Extrait de l'entretien houleux que nous a accordé (de mauvaise grâce) Guillaume Legli, dont le long poème sur les Pères de l'Eglise paraîtra, si tout va bien, en janvier 2007: " Arrêtez de me poser des questions, bande de bourrins! Vous ne savez pas de quoi vous parlez! Vous vous prenez pour qui? Vous ne connaissez rien à la littérature! Vous vous croyez mieux que les autres. Mais vous êtes aussi pourris que ceux que vous détestez! Nous allons droit vers la catastrophe et je m'en réjouis! Une guerre nucléaire pour en finir une bonne fois pour toutes avec le genre humain! Je suis le dernier poète de l'humanité! Fermez-la! Si vous me posez encore une question, je vous casse la gueule! Dieu nous est hostile, je vous dis! " Et quelques minutes plus tard: " Vous êtes tous incapables de comprendre ce que j'écris! Vous vous croyez intelligents parce que vous êtes diplômés? Les étudiants sont devenus incultes, les femmes ont changé de sexe, mon voisin veut m'assassiner, les chiens vont finir par nous bouffer, les banlieues sont à atomiser, vous êtes tous des pourris, mon cousin a honte de moi, les putes se réjouissent de mon sort! Sortez de chez moi! Je ne vous avais pas invités! Que je ne vous revoie plus! J'écris pour Dieu, maintenant!"
Notre journaliste a eu une côte cassée dans la bousculade. Selon le psychologue Marcel Bernasconi, Guillaume Legli souffre d'une crise violente de paranoïa qui peut se retourner contre lui-même. En d'autres termes, le poète Guillaume Legli serait au bord du suicide.
C'est tout de même un génie!

Conclusions un peu trop hâtives (6)

- Tous ceux qui critiquent l'islam sont racistes.
- Canal + n'est pas une chaîne de dégénérés.
- TF1 est la pire chaîne de télévision.
- Le boulanger de l'avenue Jean-Jaurès n'est pas devenu fou.
- Les footballeurs ne sont pas des roublards.
- La Coupe du Monde de football est chaque fois un événement historique.
- Les socialistes ne dansent pas le rap chaque fois que Ségolène Royale monte dans les sondages.
- Marie-Georges Buffet ne rêve pas parfois à l'instauration de la dictature du prolétariat.
- Mon ancienne voisine de palier ne faisait pas semblant de jouir.
- Les émeutes urbaines étaient l'expression de la souffrance sociale.
- Les policiers sont des pourris qu'il faut tabasser.
- Les journalistes ne sont pas des propagandistes.
- Mon collègue se prend pour de la merde.

Le fantôme du paradis

J'ai perdu mon corps. Cette perte a été très soudaine. Serais-je devenu un pur esprit? J'entends qu'on rit dans mon dos. On doit me trouver un petit peu trop prétentieux. Je suis donc dans un rêve. Il n'y pas d'autre explication possible. Je rêve que je suis au paradis. Je suis un fantôme, voilà. Quelque chose me dit que je ne me réveillerai plus et que cela sera bien mieux comme cela. Je reconnais que la vie réelle n'a plus vraiment d'importance. Je m'en suis aperçu la semaine dernière en sortant d'un pub complètement ivre. J'avais bu trop de pintes de Guinness. Du Paddy, aussi, je crois. Je regardais les fesses de la serveuse. J'étais peut-être déjà un fantôme à ce moment-là. Je me souviens bien, mes pieds ne touchaient pas le sol; oui, j'étais déjà un défunt. J'avais toujours ri à l'idée que dans une foule de cinq cents personne, il y a toujours un ou deux morts qui se promènent. J'étais bête, je suis devenu intelligent. Je suis assez content de moi, finalement; quand je me regarde dans le miroir, je vois à travers mon corps. C'est mon nouveau jeu. Puis je me récite un poème de Saint-Jean de la Croix. Ni en français ni en espagnol. A dire vrai, je ne sais pas en quelle langue je parle. On continue de rire dans mon dos. On me trouve ridicule. Oui, c'est vrai, l'humanité est risible. Je suis un fantôme dans le paradis.

Saturday, October 21, 2006

Brèves (2)


22) Olivier Besancenot va se laisser pousser la barbe pour cacher un peu sa tête de pine.
23) Michel Polac, dans ses crises de délire, se prend pour un poète bouddhiste.
24) Serge Moati souffre d'une tendinite aux bras.
25) Le prochain livre de Franz-Olivier Giesbert sera génial.
26) Le prochain film de Luc Besson sera un chef-d'oeuvre.
27) Tariq Ramadan va porter un string.
28) Gérard Miller aurait dans l'idée de fermer sa gueule. Toujours les rumeurs!
29) Bernard-Henri Lévy, prenant tout à coup conscience de sa nullité littéraire, aurait fait une tentative de suicide.
30) Bernard Tapie va arrêter de se pincer le gland.
31) Un islamiste, converti au judaïsme, s'est suicidé. Il ne pouvait plus se supporter, bien sûr. Il était devenu son propre ennemi. Selon des sources autorisées, sa santé mentale était déclinante, depuis quelques temps.
32) Lilian Thuram va écrire des poèmes magnifiques.
33) Nicolas Sarkozy va fumer le narguilé.
34) Selon des sources autorisées, encore une fois, Matignon serait hanté. Nous nous sommes entretenus avec le célèbre occultiste Marcus Ganymède qui nous a affirmé que Dominique de Villepin est visité tous les soirs par le fantôme de Lamartine.
35) Ségolène Royal aurait fait une pétition contre son mari, François Hollande.
36) Les journalistes de Libération ont le projet d'un suicide collectif.
37) Les journalistes du Figaro ne se torchent plus le cul.
38) Morgan Sportès a promis d'être plus nuancé sur la collusion entre les maoïstes et les Américains.
39) Bernard Kouchner aurait décidé d'arrêter la comédie de la sincérité.
40) Marc-Edouard Nabe s'est rendu compte qu'il n'est pas un génie.
41) Philippe Sollers est visité toutes les nuits par le fantôme de Diderot qui se moque de lui.

Silence

Tais-toi un peu, ma colère. Tu as trop marché, maintenant. Je sais, tu n'es pas fatiguée, allonge-toi tout de même, ça vaudra mieux. C'est vrai, tout n'a pas marché comme tu le voulais. Des trous se sont formés dans le parquet; tu ne pouvais le prévoir: tu as failli sombrer; tout va mieux maintenant. La nuit est tombée comme ma main sur ton épaule, avec sérénité. Tu as l'air si triste, parfois. Il faut t'endormir, ma colère, t'endormir peut-être pour toujours. Tu ne peux continuer à vivre de cette manière. Les trous dans le parquet vont se multiplier et tu n'auras aucune chance de t'en sortir, ma colère, ma sainte colère. Et on se moquera de toi. Ce sera ton supplice éternel: on ne cessera jamais de rire de ta pauvre dégaine. Ce seront toujours les mêmes qui s'esclafferont. Tes ennemis, les pires êtres vivants que l'homme ait connus. Ceux qui te détestaient tellement qu'ils auraient pu t'anéantir s'ils en avaient eu le courage, le pouvoir. Je t'aime tout de même, ma colère, même si parfois tu me fais honte. Regarde au loin le songe qui marche sur un rayon crépusculaire. C'est vrai, il n'est rien de plus beau que le crépuscule. A ce moment-là, les êtres venus d'un passé très lointain adressent un sourire à la clarté de mes rêves.

Glose (en style divin)

Sans appui et avec appui
sans lumière en l'obscur vivant
tout entier me vais consumant

Voilà mon âme déssaisie
de toutes les choses créées
au-dessus d'elle s'est levée
en une savoureuse vie
s'étant sur Dieu seul appuyée
alors désormais on dira
chose qui m'est du plus grand prix
que mon âme à présent se voit
sans appui et avec appui

Bien que je subisse la nuit
au sein de cette vie mortelle
mes souffrances ne sont point telles
car si la clarté me trahit
je possède la vie du ciel
car l'amour de pareille vie
plus va sans cesse s'aveuglant
et plus il tient l'âme ravie
sans lumière en l'obscur vivant

L'amour accomplit tel labeur
depuis que je sais qu'il est là
qu'avec du bien du mal en moi
il donne à tout même saveur
et l'âme il la transforme en soi
et en son savoureux brasier
qu'au centre de moi je ressens
en hâte sans y rien laisser
tout entier me vais consumant

(Saint Jean de la Croix)

Brèves (1)


1) Mouloud Aounit a perdu deux cheveux.
2) Nicolas Sarkozy se coupe en pensant à la présidentielle.
3) Un islamiste est tombé, en marchant sur sa barbe.
4) Dominique de Villepin porterait un masque.
5) Ségolène Royal porterait un dentier.
6) Raymond Domenech a décidé de ne plus bomber le torse.
7) Jean-Louis Debré est obligé de faire un gros effort de concentration pour réfléchir.
8) Le visage d'Arthur s'allonge de plus en plus.
9) Un autre islamiste prépare un concours de barbes.
10) Jean-Louis Borloo aurait décidé d'être moins vulgaire.
11) Dominique Strauss-Kahn va jouer aux boules avec les ouvriers.
12) Selon un sondage sérieux et même quelques intellectuels engagés, Patrick Sébastien est un homme formidable.
13) Selon un autre sondage, tout aussi sérieux, 90% des Français sont choqués quand on leur dit que Michel Drucker est un faux-cul.
14) Guy Bedos a des poux dans sa perruque.
15) Franz-Olivier Giesbert, le plus grand écrivain français après Yann Moix, aurait décidé d'être moins hautain. Evidemment, ce n'est qu'une rumeur.
16) Marie Darrieussecq a mangé de la merde.
17) Michel del Castillo aurait été saisi d'une crise de démence.
18) Christine Angot est dans une situation désespérée.
19) Jacques Chirac a décidé de porter une perruque.
20) Aude Lancelin aurait décidé d'avoir un air plus sympathique. Encore une rumeur!
21) Jean-Marie Le Pen pense à se convertir à l'islam.

Modern misery

L'antiaméricanisme est très souvent le symptome d'une bêtise congénitale. Il n'y a qu'à voir dans quel état sont les admirateurs de Michaël Moore, le sous-Coluche des niais... Pourtant, l'Amérique est, pour qui s'y penche quelque peu, un pays de culture et pas seulement de la bouffe dégueulasse. Il est vrai qu'en France ou dans d'autres pays européens, on mange beaucoup mieux qu'aux Etats-Unis. Je veux dire que nos surgelés sont meilleurs que les horreurs gastronomiques américaines, c'est bien connu.
Oui, l'Amérique, un pays qui gagne à être connu. Je ne connais pas d'écrivains français actuels (Ah, les exceptions...) qui aient le talent d'un Kerouac, Pound, ou même Burroughs (William). Ou même de Francis Scott Fitzgerald. A l'évidence, les Européens sont plus bêtes que les Américains. Il ne faut pas avoir de doute là-dessus. Je ne suis pas pro-américain. Je ne suis pro-rien-du-tout. Mais parfois, il faut mettre les points sur les i, à défaut de les mettre sur la gueule. Ce n'est pas l'envie qui me manque, parfois! A un moment donné, ce n'est plus la peine de discuter; il faut en découdre et puis c'est tout.
Quant au cinéma, n'en parlons pas. Les réalisateurs français actuels sont ridicules quand on les compare à Brian de Palma ou Clint Eastwood. Je pourrais les comparer aussi à Alfred Hitchcock mais je deviendrais cruel. Je ne vais pas en rajouter. Non que je sois un adepte des bons sentiments. Je me fiche pas mal des réactions, des sentiments que je peux susciter. Mais aujourd'hui, je ne veux pas me fatiguer plus que je ne le suis.
The Paradise!

Télévision


Dans les débats télévisés, tout le monde est d'accord sur le fond. Il n'y a que des différences de détail. Il suffit de regarder Ripostes, émission animée par le magnifique Serge Moati, le gesticulateur même pas drôle, pour s'en apercevoir. Admettons qu'il y ait un débat (foireux) sur l'islamisme ou plutôt sur l'affaire Redeker. On nous dira que la condamnation à mort du professeur est condamnable mais que l'on ne doit pas stigmatiser les musulmans, que l'on se doit de dénoncer les racistes islamophobes. C'est malheureusement cette dialectique de petit pédé qu'on nous impose à longueur d'émissions télévisées. Où tout le monde se respecte, en apparence, évidemment. Mais quand un chroniqueur, un journaliste ou je ne sais quoi d'autre, un psychanalyste ouvre sa grande gueule, c'est pour répeter un peu plus fort ce que le consensus (maladie mortelle) idéologique nous assène en permanence. Je regardais hier soir sur un site Gérard Miller, l'insulteur pincé,traiter de salaud Marc-Edouard Nabe. Bien que n'ayant pas de sympathie particulière pour cet écrivain pro-islamistes, je me suis mis de son côté, tant la morgue, l'infatuation, le faux courage de ce sinistre individu qu'est Miller me dégoûtaient.
Seigneur, aie pitié de nous, pauvres pécheurs.

A Francis Jammes

Ô Jammes, ta maison ressemble à ton visage.
Une barbe de lierre y grimpe, un pin l'ombrage,
Eternellement jeune et dru comme ton coeur
Malgré le vent et les hivers de la douleur.
Le mur bas de ta cour est doré par la mousse,
La maison n'a qu'un humble étage, l'herbe pousse
Dans le jardin autour du puits et du laurier.
Quand j'entendis, comme un oiseau mourant, crier
Ta grille, un tiède émoi me fit défaillir l'âme.
Je m'en venais vers toi depuis longtemps, ô Jammes,
Et je t'ai trouvé tel que je t'avais rêvé.
J'ai vu tes chiens joueurs languir sur le pavé,
Et, sous ton chapeau blanc et noir comme une pie,
Tes yeux francs me sourire avec mélancolie.
Ta fenêtre pensive ouvre sur l'horizon;
Voici tes pipes, ta vitrine qui reflète
La campagne parmi les livres des poètes. (...)

(Charles Guérin)

Conclusions un peu trop hâtives (5)


- L'avenir sera pacifique et tolérant.
- L'idée d'égalité n'est pas devenue décadente.
- On n'a jamais vu de clochard (SDF, pour les imbéciles) en bleu de travail.
- Ma collègue de travail ne boit pas de lait.
- Certains titres de films d'Eric Rohmer ne ressemblent pas à des titres de films X.
- Les films de Claude Chabrol n'ont pas vieilli.
- Le vrai communisme n'a jamais été instauré.
- Le stalinisme a été une dérive du communisme.
- L'islamisme n'est pas le communisme du XXIème siècle.
- Ma voisine de palier n'avait pas perdu la tête.
- Mon chien était gentil avec tout le monde.
- Mon oncle n'a pas une tête de con.

Le lendemain


Les lendemains chantent. Vous êtes sûr? Non, je plaisante. Il y a belle lurette que les fissures se multiplient dans le sol. C'est pour bientôt, alors. Ma grimace se transforme en sourire,en un beau sourire, je crois. Il faudrait que je me regarde dans le miroir pour en être certain. Mais je n'ai pas envie de me lever, ce matin. Je souffre de fainéantise. Le sol commence à craquer; moi aussi, je craque. Cela ne m'empêche pas d'écrire; j'écris de plus en plus vite. De plus en plus vide. Il faut écrire même si on a bu, même si on a mal à la main, même si la catastrophe frappe à votre porte. Elle frappe si fort que la porte va céder. Je chante un chanson improvisée; je deviens fou, peut-être. Lève-toi et remarche! Je vais m'effondrer si ça continue. Je prends mon ombre dans mes bras. Un rêve s'accroche à mes lèvres. J'ai trop de mal à articuler. Je bégaye trop. Je ris de mon handicap. Il n'y a pas de doute: la folie m'enveloppe comme un drapeau. C'est ma patrie. L'idéal m'emplit comme du bon vin rouge. Quand on se penche à la fenêtre, on regarde un film de morts-vivants.

Sunday, October 15, 2006

La malédiction

Si Jacques Chirac se présente une troisième fois à la présidence de la république, ce qui n'est pas impossible, il sera encore élu, c'est forcé. Ce serait cinq ans d'ignominies supplémentaires. Ce serait quatorze ans de mittérandisme et dix-sept ans de chiraquisme. Plus de trente ans de démagogie, d'écroulement progressif du pays. Mais même si le Charlot de l'Elysée ne se représente pas, cela aura fait vingt-six ans de néant politique, de moralisation écoeurante. Mittérand et Chirac ont gâché notre vie, -en tout cas, la mienne!
Mais les autres, les autres, là, ceux qui visent le trône, ne sont pas mieux. Leur but est de néantiser davantage le pays.
Mais cela ne vaut pas la peine que je m'emporte.Il faut raison garder, comme on dit souvent. L'élection présidentielle du printemps 2007 ne peut intéresser un homme raisonnable. Elle n'a aucune importance. Nicht zu sagen, comme disait Karl Krauss.

Demain matin

La puanteur commencera à se lever. Elle me réveillera de mon abrutissement. Les routes droites sont interminables, c'est bien connu. Impression de patiner sur un tapis roulant avec, en prime, toujours le même paysage, le laid paysage, le faux décor, bien sûr. Petite crise nerveuse, à un moment donné. Passagère, comme chaque fois mais si pénible. Le jour se lèvera à la tombée de la nuit. J'aime bien cette phrase. Elle est si authentique. Arrivé à destination, je tournerai en rond et ce sera comme si je n'avais pas voyagé. Comme si j'avais pendant deux heures et demi tourné en rond. Ce n'est pas si désagréable que ça, d'avoir le vertige. Seuls les imbéciles ont toujours la tête sur les épaules. On posera sa main sur la mienne et on me dira que de toutes façons, ça n'en vaut pas la peine. Je ne demanderai pas de quoi on me parle. Ce qu'on dit n'a plus aucune espèce d'importance, désormais. Ce qui compte, c'est de quitter le monde, ne serait-ce que pour un très bref moment, de partir vraiment. Peut-être vais-je me mettre à pleurer, qui sait? Comme avant. Comme lorsque j'étais enfant et que je subissais de graves injustices. Mais qu'importe? Comme disait l'autre: Tout ce qui m'arrive est admirable. La journée va être longue.

Tombeau du poète

Par les sentiers abrupts où les fauves s'engagent,
Sur un pic ébloui qui monte en geyser d'or,
Compagnon fabuleux de l'aigle et du condor,
Le Poète nourrit sa tristesse sauvage.

A ses pieds, confondus dans un double servage,
Multipliant sans cesse un formidable effort,
Les Hommes, par instants, diffamaient son essor:
Mais lui voyait au loin s'allumer les rivages.

Et nativement sourd à l'injure démente,
Assuré de savoir à quelle ivre Bacchante
Sera livrée un jour sa dépouille meurtrie;

Laissant la foule aux liens d'un opaque sommeil,
Pour découvrir enfin l'azur de sa patrie
Il reprit le chemin blasphémé du soleil!

(Léon Deubel, 1879-1913)

Bande- dessinée

C'est loin, maintenant. Cela date de l'époque où la situation n'avait pas encore tourné au vinaigre, où l'on n'avait pas encore commencé de se flageller. Il est vrai que la nostalgie est parfois un peu ridicule mais comment ne pas être ému? En réalité, le néant est plus fort que tout; c'est une force qui emporte tout et contre laquelle on ne peut lutter. Une catastrophe définitive. Nous, Européens, sommes en pleine déliquescence, il faut bien se l'avouer. Aucune foi en rien. Le mot de décadence qui fait sourire les niais est une triste réalité. La décadence, c'est Canal +, l'islamisme, Renaud, Dominique de Villepin, le rap, Ségolène Royal et Diam's. Et tant d'autres! Je reviendrai là-dessus.

L'entretien

Guillaume Legli, poète, s'exprime après un séjour de quatre ans dans un grand hôpital psychiatrique de Lyon.
Nouveauxtemps: Ca va?
Guillaume Legli: Ca va, ça va mieux. Je me suis remis à boire. On m'a gavé de cachets pendant quatre ans, vous savez. J'étais un vrai mort-vivant. Je revis, maintenant. Il paraît que j'étais trop nerveux et que j'étais un danger pour moi et pour les autres. C'est des comiques. Ils feraient mieux de boire, comme moi. On deviendrait amis. C'est mes ennemis.
Nouveauxtemps: C'est rédhibitoire?
Guillaume Legli: Oui, définitif. Mais il n'y a pas que les psychiatres. Il y a aussi les concierges, les porte-clefs, les islamistes, les strings, les enseignants, Chirac, les chameaux, les gouines, les écrivains...et d'autres pourris encore...
Nouveauxtemps: Vous détestez tout le monde?
Guillaume Legli: Vous, je vous déteste parce que vous posez des questions. J'ai commencé un nouveau livre de poèmes: La fin de l'humanité. J'ai croisé Sollers. Il m'a dit qu'il ne suffit pas d'être malheureux pour devenir poète, écrivain, qu'on peut être heureux et écrire, écrire sur le bonheur. J'ai toujours cru qu'il portait une perruque, mais non, ce sont ses cheveux. Je n'en revenais pas. Il avait l'air pressé. Il repartait peut-être pour Venise. Il est en train de se momifier. Il a peut-être toujours été une momie.
Nouveauxtemps: Vous allez être publié dans L'Infini?
Guillaume Legli: Sollers me l'a pas proposé et puis je me fous pas mal de sa revue à la con. J'ai jamais pu lire un texte jusqu'au bout. J'ai autre chose à dire: Pascal disait que le monde est un hôpital de fous où il est fou de ne pas être fou.
Nouveauxtemps: Ce n'est pas très cohérent, ce que vous racontez. Vous parlez de Sollers, puis de Pascal, juste après... Vous vous considérez donc comme quelqu'un de raisonnable? Vous n'êtes pas fou? Il semble tout de même que vous ayez eu quelques accès de nervosité, votre long séjour en hôpital psychiatrique tendrait à le prouver.
Guillaume Legli: A le prouver? Quelles preuves? Dès qu'on a décidé que quelqu'un est fou...Je peux prouver facilement que vous êtes complètement givré. Mais le problème n'est pas là. Le problème, c'est mon cor au pied. Mais ce n'est pas seulement cela. Les écrivains, les artistes sont des ordures. Mais les autres aussi: les présentateurs de jeux télévisés qui ont dépassé en vulgarité et en cynisme tout ce qu'on peut imaginer et les présentateurs de journaux télévisés, je ne vous en parle même pas! Il y a des tsunamis qui se perdent! L'occident devrait crever une bonne fois pour toutes. Il y a une sorte d'injustice. Il faut toujours que les tremblement de terre touchent l'Indonésie, la Thaïlande, des pays de merde, des pays de misère et de dictature. Dieu nous est hostile.
Nouveauxtemps: Vous êtes très mystique, vous n'avez pas changé là-dessus. Vous nous aviez parlé la dernière fois, en 1999, d'un poème sur les Pères de l'Eglise. Où en êtes-vous de la réalisation de ce projet?
Guillaume Legli: J'ai beaucoup lu Basile de Césarée, Irénée de Lyon et les autres génies chrétiens. J'ai écrit quelques poèmes là-dessus. Je n'écrirai jamais de roman, qui est un art inférieur. Je laisse ce ridicule à des gens comme Didier Van Cauwelaert ou Amélie Nothomb. Amélie, je ne donnerais jamais ce nom à ma chienne. Tout cela pue la prétention et le dérisoire. Ces gens ne méritent pas qu'on parle d'eux. Je rêve de l'ère de la grande synthèse. Tout le monde dans la charrette, sans distinction de race, de couleur de peau.
Nouveauxtemps: Vous êtes un poète apocalyptique. Un critique, il y a quelques années, vous a comparé à Ezéchiel.
Guillaume Legli: Ezéchiel, Daniel, Malachie, tous ces noms sont merveilleux. Il n'y a rien de plus beau que les noms hébraïques. Pour un poète, ces noms ont des sonorités particulières. Si on fait la liste de tous les prophètes juifs, on obtient un poème!
Nouveauxtemps: A quand la publication de votre poème sur les Pères de l'Eglise?
Guillaume Legli: Je n'ai plus envie de parler. Bonsoir!
A paraître: La fin de l'humanité

Le rire de Léautaud


Paul Léautaud, un des plus grands écrivains français du vingtième siècle, né le 18 janvier 1872 et mort le 22 février 1956, est l'auteur du Petit Ami, d'In memoriam, de Passe-temps, des Chroniques de Maurice Boissard, de Propos d'un jour. Et surtout de Journal littéraire, un livre immense, dans les deux sens du terme. A la fin de sa vie, il a accordé des entretiens à Robert Mallet, individu consternant, c'est le moins qu'on puisse dire.
Sarcasmes, moqueries, colères et profonde mélancolie, pour résumer le très cher Léautaud. Je méprise ceux qui le méprisent.
S'il revenait à la vie, il serait horrifié par notre modernité ahurissante. Il préférerait remourir.

Conclusions un peu trop hâtives (4)


- Les extraterrestres admirent l'humanité.
- La mort, c'est le néant sans fin, à deux mètres sous terre.
- Mon ex-beau-frère a un cerveau.
- Les amis de mes amis sont mes amis.
- Nous ne vivons pas encore sous l'Occupation dans mon immeuble.
- René Char n'était pas un poète prétentieux.
- Jacques Prévert était un poète.
- Les esclavagistes étaient tous blancs, judéo-chrétiens.
- Les Américains sont coupables de tous les maux de la terre.
- J'ai tort.
- Les présentateurs de télévision sont des gens honnêtes et bienfaisants.
- Le chanteur Renaud est à plaindre.
- Divonne les bains, c'est beaucoup mieux que Ferney-Voltaire.

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