"L'audacieux préfère son risque à la vie, et même à la gloire." Ces mots sont tirés du Scandale de la vérité. Georges Bernanos (1888-1948) vivait à une époque où la censure n'avait pas encore plombé le pays, comme de nos jours. Maintenant, les audacieux sont marginalisés, et, même parfois, condamnés à mort. Georges Bernanos est à lire et à relire, bien sûr. Il donne des leçons de courage mais aussi de style. Un vrai écrivain. Tout le contraire d'un pisse-froid, d'un timoré. La littérature ne compte pas beaucoup d'écrivains de cet acabit, comme Bernanos qui se jurait de nous émouvoir d'amitié ou de colère, qu'importe! Oui, Bernanos nous émeut, nous transporte comme le furieux Louis-Ferdinand Céline ou même, plus éloigné dans le temps, Agrippa d'Aubigné qui écrivait: "Je veux peindre la France une mère affligée." Aujourd'hui, Georges Bernanos croulerait sous les procès en série, serait la cible des salauds dont le métier dégueulasse est la procédure, la poursuite judiciaire, la persécution. A lire: Les grands cimetières sous la lune, Scandale de la vérité. Mais aussi, car Bernanos était également un grand romancier, Sous le soleil de Satan, et le roman que je ne me lasse jamais de relire: Journal d'un curé de campagne. (A voir: l'adaptation filmée de Robert Bresson.)
Les âmes nobles ne peuvent qu'aimer Georges Bernanos.
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