La voix envahit tout l'espace mais aussi tout mon être, je suis la voix.
Être ou suivre.
"Pour le moment, tout se passe très bien, tout se passe comme prévu,
Tu es heureux de ta nouvelle vie (non-vie), tes yeux le montrent.
Il faut pourtant faire très attention, le refrain de l'angoisse peut revenir te bourdonner dans les oreilles.
Quand la nostalgie s'installe, on ne peut plus retourner en arrière.
C'est une malédiction mythologique, la chaîne est trop lourde à porter,
On finit par se haïr soi-même, essayer d'écrire des poèmes sur la candeur,
Mais on a perdu jusqu'à l'habitude d'écrire
Et la nouvelle vie n'a plus de fond."
A ce moment (mort)-là, je pourrais me boucher mes semblants d'oreilles,
Faire le sourd, mais je sens comme une odeur, une odeur étrange,
Un mélange de terre et d'eau, oui, de la boue.
Est-ce elle qui me parle alors que je suis debout
Debout, les bras en croix, alors que je marche sur l'asphalte sublimée,
Sublimée, les jambes arquées, les yeux et la bouche grands ouverts sur
Sur un point blanc qui semble grossir vers moi? A moins que
A moins que ce ne soit moi qui m'en approche.
Approche, la voix a peut-être raison après tout.
Suis-je la victime d'une illusion paranoïaque?
J'ai la sensation d'entamer une chute profonde.
La beauté entre en dégénérescence,
La santé est déliquescente,
Le monde reparaît avec l'angoisse,
Les revoilà, c'était donc un cauchemar, un cauchemar si séduisant qu'on aurait pu croire à sa réalité, qu'on aurait pu y croire comme on croit au fer et au feu.
Fer, terre, air, eau, feu.
A l'extérieur, c'est une autre histoire. Je vois.
Je vois des traces de pas, des traces creusées par des mastodontes,
Des monstres aux desseins épouvantables,
Des animaux antédiluviens, à la morphologie grotesque,
Des hommes, peut-être, aussi, mais cela est moins sûr, à moins que les êtres décrits plus haut ne soient des êtres humains.
Saturday, October 14, 2006
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