Saturday, June 30, 2007

Vision de l'apocalypse

Il faut reconnaître que les débats qui ont lieu dans l'émission du soir de Ruquier sont très intéressants, nous renseignant sur l'état de désolation du pays. Je viens de voir un extrait qui mettait au prise Michaël Youn, le spécialiste incontestable du divertissement pas drôle et Eric Zemmour et Eric Naulleau. Le comique sinistre ne semblait pas supporter l'existence de ses ennemis jurés. Il était si risible (C'est le comble d'un comique, de devenir risible.) que par contraste, Laurent Ruquier, personnage si souvent consternant, paraissait intelligent. Le pauvre Youn semblait dénier tout droit à émettre un doute sur le premier roman, probablement immense, de l'actrice Mathilda May (qui était présente sur le plateau). Le pauvre acteur n'avançait aucun argument, ne pouvait pas contrer ces deux individus qui commettaient la grave faute de n'être pas élogieux avec l'actrice à poil de Lifeforce. (Vous vous souvenez? Ce mauvais film était de Tobe Hooper.) Il ne pouvait que dire à Naulleau qu'il ne lui plaisait pas des masses (Belle expression! Encore une! Il faudrait que je fasse un jour la liste des expressions toutes faites qui me hérissent.) Susceptible, le nullard du divertissement, ne pouvant accepter que Zemmour lui jette la vérité cruelle à la figure, à savoir que ses spectacles sont destinés aux enfants de quatre ans; je dirais plutôt: aux demeurés. Du coup, il a refusé que l'on passe un extrait de son nouveau spectacle. Il n'est pas revenu là-dessus. Il était vraiment fâché, ce mercenaire du comique qui prend les gens pour des imbéciles.
Je parle de Michaël Youn mais le pilier de la télévision qu'est devenu Eric Naulleau ne m'est plus aussi sympathique qu'à l'époque où il avait fait paraître, avec Pierre Jourde, Le Jourde et Naulleau. C'était du vrai comique, et qui prenait les gens pour des adultes ayant un cerveau en état de fonctionnement.

Monday, June 25, 2007

Eloge de la perfection

Il est des livres qu'on ne se fatigue pas de relire. C'est comme certains films; pourtant, je ne suis pas un fanatique de cinéma; je n'ai que mépris pour les cinéphiles, surtout les cinéphiles hargneux qui vous traitent presque d'imbécile parce que vous osez émettre un doute sur l'oeuvre immense d'Antonioni, sur Blow Up, un film dont je n'ai pu voir que les dix premières minutes. Qu'est-ce que vous voulez? J'avoue mon incapacité à regarder certains films, non, je me trompe, beaucoup de films. Mais Alfred Hitchcock, lui, me réconcilie avec le cinéma. Quand j'étais tout jeune, j'avais été fasciné par La mort aux trousses, je crois même que j'étais tombé amoureux de l'élégante et fine Eva Marie-Saint. On pourra me dire que ce n'est qu'une fascination de jeunesse. Non, j'ai vu le film une bonne trentaine de fois et je ne m'en lasse jamais. Tout y est: mise en scène, scénario, et les acteurs. Ce n'est pas Cary Grant, mon préféré. James Mason et Martin Landau sont uniques. Une scène me revient souvent à l'esprit, la scène ou Roger Thornhill (Kaplan) est poursuivi par un avion. Alfred Hitchcock a prouvé que, quoi qu'on en dise, la perfection est de ce monde. Bien sûr, elle est rare. Ce ne sont pas les réalisateurs hollywoodiens de notre époque qui vont me faire changer d'avis.
D'autres diamants émaillent la carrière de Hitchcock: Soupçons, Les enchaînés, mais aussi Psychose et Les oiseaux. Tous ces films vus et revus avec le même plaisir. Hitchcock, c'est un amour qui ne s'éteint jamais.
Rien ne vaut le cinéma américain ou tout du moins anglo-saxon. Le cinéma européen fait bien pâle figure face à la créatrice de mythe que fut la planète Hollywood.

Le génie français

Je parle des écrivains, des poètes mais j'oublais les cinéastes, en particulier le génie français à l'état pur. J'ai honte: j'avais négligé Claude Lellouch, le grand artiste qui a marqué et continue de marquer la France, l'homme qui est passé maître dans l'art du titre. Souvenez-vous donc, bande d'amnésiques, souvenez-vous donc d' Un homme et une femme, de L'aventure, c'est l'aventure (Tautologie inouïe), Partir, revenir, La belle histoire. Tous ces titres prouvent à l'évidence que Claude Lellouch est le cinéaste de la profondeur. Mais surtout de l'originalité. Dire le contraire serait malhonnête. C'est un honneur pour la France d'avoir un poète de la pellicule de cette envergure. Et d'une fécondité! Il faut s'incliner devant celui qui est notre maître à tous, devant celui qui, à chaque film, donne de vraies leçons de cinéma. Ecoutons-le attentivement, écoutons bien son dernier entretien sur son dernier film dont le titre donne tant à réfléchir: Roman de gare. Ecoutons-le nous apprendre que la vie est un polar. Extasions-nous sur la richesse de cette sentence, prononcée avec l'aplomb de celui qui a tout compris. Qui a compris même Dieu, qui a pénétré le mystère de la Divinité:"Dieu est le plus grand serial killer." Je suis trop consterné pour m'esclaffer. Trêve d'ironie. J'ai envie d'en inventer, moi aussi, des sentences, par exemple celle-ci: Claude Lellouch est un serial navets. Ou alors, pire que cela. Je repense au titre d'un de ses films: Attention:bandits.

Sunday, June 24, 2007

Lee Konitz


Lee Konitz Geneva's Move -
Vidéo envoyée par boberwig

L'ombre de la mort

J'ai toujours aimé les titres des vieilles bande dessinées. Certains me reviennent à la mémoire, comme "Le libraire de Santa Fe", "Le vautour de la jungle", "Le gang de la mort", "La mort noire". Titres ronflants mais non dénués de poésie. Titres qui m'attendrissent toujours. Enfant, je lisais et relisais les aventures de Blek le Roc, de Tex Wiler, d'Ombrax etc., bandes dessinées au charme indéniable et qui ont marqué tous ceux qui les ont eues entre leurs mains, étant enfants. Ce fut l'époque qui précéda celle des bandes dessinées sinistres, du genre "Ranxerox" ou l'oeuvre immortelle de Druillet. Il faut préciser que les titres avaient changé. Bien sûr, il y a encore des nostalgiques des anciens titres. J'ai appris que le titre en Français du nouveau chef-d'oeuvre (C'est de l'ironie.) de Quentin Tarantino est: Le boulevard de la mort. Mais je n'irai pas plus loin, Tarantino n'ayant plus guère d'intérêt pour moi. Je pense plutôt au "Carrefour de la mort" avec Richard Widmark.
Mais je digresse. Ce n'est pas au cinéma que je voulais en venir mais à la condamnation à mort par pendaison du cousin de Saddam Hussein. Vous êtes en droit de me dire: Quel rapport? A priori aucun mais quand on sait que le responsable de la mort de 180 000 Kurdes est surnommé: 'Ali le Chimique', on peut se demander si nous ne sommes pas dans une bande dessinée, sinistres, certes, mais une bande dessinée, tout de même. Imaginons une aventure, comme celles qui paraissaient à la fin des années 70 et qui coûtaient 40 centimes, imaginons Akim aux prises avec le cousin de Saddam Hussein. Nous pourrions inventer:"Akim contre Ali le Chimique". L'hstoire serait paliptante. De même une aventure mettant en scène un héros sans peur et sans reproche et le mage de Téhéran, Mahmoud, l'atomique.

Humiliation

Me voici dans un désert. Pourtant, hier, ce lieu était très peuplé. Tout le monde semble avoir fui, comme paniqué par une catastrophe imminente. Il semble bien que je sois le seul à ne pas savoir ce qu'il va arriver. J'ai dû trop dormir; j'ai dû trop rêver; l'espace est gigantesque maintenant; la canicule se lève pour me torturer. Cela fait une heure que je marche. Je ne vois pas la fin de la plaine; je commence à haleter; je sens la transpiration glisser le long de mes jambes. Je ne vais pas durer longtemps, je le sais. J'ai des hallucinations, non, ce ne sont pas des délires. Il y a un troupeau d'êtres humains, là-bas, je ne peux me tromper. Je vais arriver vers eux. Je parle tout seul et au moment où j'éclate de rire, je tombe par terre. Je mange la poussière. J'ai l'impression de ne plus rien avoir d'humain. Je mets à tousser; ma gorge est sèche; le soleil se complait dans la cruauté: je n'arriverai jamais à demander de l'aide. Le silence s'est emparé du monde. Je suis dans l'avenir. Je suis dans l'entonnoir. On ne sort jamais d'un entonnoir. Ce n'est même pas drôle. Je crache mon venin; je suis à plat ventre; je suis devenu dangereux. Je vais bientôt semer la mort. Le troupeau d'êtres humains m'encercle maintenant. On a sûrement des choses à se dire. Les choses habituelles. Le désert se repeuple. Le sens revient à la vie.

Conclusions un peu trop hâtives (61)

- Je ne méprise pas l'Europe depuis quelques années.
- Jean-Marie Bockel serait magnifique en short, faisant du jogging avec Sarkozy.
- Je serais surpris de voir Sylvie Noachovitch vomir sur la foule de ses sympathisants de merde.
- Il n'est pas crapuleux de considérer les émeutiers de Cergy comme des victimes.
- Avec mes collègues de travail, je ne passe pas parfois pour un sale individu qui stigmatise les minorités opprimées. Les soirées avec mes collègues ne sont pas convenues.
- Depuis au moins trois ans, la chance me sourit.
- Tout petit, j'avais déjà la vocation de travailler. Je suis ému rien que d'y penser.
- Le roi Abdallah d'Arabie Saoudite méritait vraiment la Toison d'Or que lui a décernée le roi Juan Carlos.
- Dans les trains, on n'entend pas que des énormités, on ne se sent pas obligé de parler avec son voisin. Dans les trains, je ne suis pas à moitié tétanisé.
- Je commence l'été en pleine forme et sans souci. Je me sens d'attaque pour recommencer à écrire.
- La chaleur est un vrai bonheur, chaque année. La canicule n'est pas une catastrophe naturelle.
- Je suis très heureux chaque fois que je me rase et que je me vois dans la glace.

Il vaut mieux la fermer

J'ai toujours été hérissé par les grosses gueules, comme Nicolas Sarkozy, pour donner un exemple de poids, puisque cet individu est notre président à tous, oui, comme Nicolas Sarkozy qui fait davantage penser maintenant à un socialiste dissident qu'à un homme de droite. Cette grande gueule qui n'impressionne que les gauchistes frileux, toujours à l'affût de la moindre discrimination, de la moindre stigmatisation. Qui me fait plutôt sourire. Un vrai branque, comme on disait jadis en argot et dans les Tontons Flingueurs. Mais il y a mieux que Sarkozy en matière de grande gueule. C'est la consternante Sylvie Noachovitch, la candidate UMP aux législatives qui, d'après le Canard Enchaîné (Canard qu'il ne faut surtout pas prendre au sérieux), a tenu des propos racistes sur les Noirs et les Arabes, avec lesquels, paraît-il, elle ne pourrait pas coucher. Si ces propos sont authentiques, une question se pose. Se croit-elle désirer par tous les hommes? Pas par moi, en tous cas.
Il faut la voir, la Sylvie, parler à la foule, essayer et arriver à électriser son public de blaireaux. Imite-t-elle l'autre évangéliste Ségolène Royal? C'est fort probable. Il faut l'écouter parler d'amour. Ecoutez-la. Elle a répandu le bien partout dans sa commune. Elle a même aidé un homme à résoudre ses problèmes d'alcoolisme. C'est dire la profondeur de sa générosité. Générosité persécutée. Oui, persécutée, agressée par ses adversaires politiques. Elle ne doit la vie sauve qu'à une de ses admiratrices qui l'a arrachée des griffes de ses ennemis. Je ne suis pas misogyne, comme on le pense parfois mais Sylvie Noachovitch est une pauvre femme. Comme Ségolène Royal. Je leur préfère de loin Hildegarde de Bingen ou Sainte Thérèse d'Avila qui furent d'authentiques amoureuses.

No end

J'ai déjà dit que je ne prononce jamais certains mots, certaines expressions. Beaucoup sont risibles. A ce propos, je n'ai pu lire le nom du festival qui se tenait le 17 juin à Cergy sans rire. En effet, lire: Festival international des cultures urbaines ne peut qu'exciter mes zygomatiques. (Malgré toutes les traverses actuelles, je garde encore le rire.) En réalité, ce festival mettait surtout en avant le rap. Je ne parle pas de culture rap, cette non-musique étant aussi éloignée de l'art qu'Alpha du Centaure l'est de notre pauvre Terre. Le festival devait être sinistre. Mais le spectacle, le vrai spectacle, la réalité, celle qu'on ne distille qu'à petites doses dans les médias, ce sont les heurts entre des bandes de jeunes déchaînées et la police, les CRS, arrivés en retard, semble-t-il.
Bien sûr, il y a des rivalités entre les bandes de barbares, mais toutes s'entendent pour tout détruire, magasins, gares etc. et s'en prendre aux forces du mal, la police, le fascisme urbain, celui que dénoncent les guerilleros de caniveau du rap, de plus en plus haineux, de plus en plus islamisés, djihadistes. J'allais parler des Français, des autruches et de leur sale habitude de mettre leur affreuse tête dans le sable mais je préfère m'abstenir, certains spécialistes en zoologie affirmant que ce comportement ne prouve en rien que ces emplumés antipathiques sont très peureux de nature. Je prèfère évoquer une autre expression, celle de "quasi-guerilla urbaine." Il faut toujours se méfier des euphémismes, surtout à notre époque de mensonge érigé en devoir, à notre époque de mensonge, de silence, cultivé par les salauds, de droite ou d'ailleurs.
La violence a atteint un degré hallucinant. Oui, hallucinant, c'est un mot que j'utilise très peu mais qui, ici, convient très bien à la situation, situation qui ne peut que dégénérer davantage. Il faut savoir que les bandes étaient armées de haches, de pistolets, de couteaux, de barres de fer et j'en passe. A quand les explosifs? Pour bientôt, c'est certain. Il n'y a aucune raison pour que la région nommée France se calme dans les mois et les années qui suivent.

Saturday, June 23, 2007

Brèves (38)

661) Il paraît que Ségolène Royal a défendu des idées qui ne sont pas les siennes. Nous nous doutions bien qu'elle n'existait pas.
662) Il paraît qu'Alain Juppé se réveille la nuit en sanglotant et disant: "Tout le monde m'a rejeté! Personne ne m'aime!" La rumeur semble bien fondée.
663) Ségolène Royal croit probable sa candidature à la Présidentielle en 2012. Pourquoi pas en 2017? Ou en 2022? A ce moment-là, le cerveau aura complètement disparu.
664) C'était très drôle de voir à la télévision dimanche soir, pendant la soirée électorale negligeable, les socialistes cultivant l'arrogance des gagnants. Fabius avait la palme.
665) Selon toute probabilité, il y aurait 98% de pourris à la télévision.
666) D'après une source sûre, Jack Lang sentirait de plus en plus fort la merde. Le phénomène est mystèrieux, le maître de la culture étant, semble-t-il, très scrupuleux sur l'hygiène.
667) Après des années d'apartheid, c'est le mot qu'il employait, Le Pen a enfin été reçu à l'Elysée. Il faut tout de même savoir que pendant ses crises de démence, Le Pen, faisant un dédoublement de personnalité, se prend pour Nelson Mandela. On aurait dû l'emprisonner.
668) La rumeur selon laquelle Claude Bartolone est plus malin que Ségolène Royal est fausse, bien entendu.
669) L'entrée de Jean-Marie Bockel, le mulhousien si proche des islamistes, encore un socialiste, dans le gouvernement de Fillon est une infâmie. Je vais finir par mépriser Sarkozy. Il ne manquerait plus que Tapie.
670) Depuis quelques décennies, voter semble ne plus avoir aucun sens. Depuis quelques décennies, plus rien ne semble avoir de sens.
671) Aux dernières nouvelles, c'est toujours la guerre dans le Val-d'Oise.
672) Il n'est rien de plus convenu qu'une sale des profs. C'est à en vomir.
673) Un collègue gay disait, l'autre soir, qu'il suce depuis des années mais que ce n'est pas encore parfait. Qu'est-ce qu'on en a à foutre? Beaucoup de gays ne peuvent s'empêcher d'être vulgaires. (Je préfère dire: homo.)
674) Défendre systématiquement les minorités, quelles qu'elles soient, est une preuve indiscutable de connerie.
675) Politique-fiction: la réorganisation du parti socialiste par Sarkozy.
676) La rumeur selon laquelle on ne trouverait des adeptes du Hamas qu'au Proche-Orient est totalement fausse, bien sûr.
677) Il y a des mots que je hais, que je ne prononce jamais, par exemple: bobo, gay, speed etc. Je préfère de loin: connard ou tête de noeud.
678) La fête de la musique est la fête des musiciens de merde.
679) L'air faussement concerné, faussement mesuré de Laurent Fabius n'est même pas drôle. Le personnage est sinistre.
680) On travaillera de plus en plus, on deviendra fous, le travail nous aura rendus libres.

Haine de la nuit

Cette haine pour les insectes me poursuit depuis des décennies. Elle s'empare de moi les nuits où je voudrais tant pleurer... Je trépigne sur le sol inondé; la vermine est paniquée; le monde est entré en léthargie: je ne peux plus rien contre la vie. Elle est devenue plus forte que moi soudain. La métaphysique m'écrase; mes jambes tremblent: mes organes internes entament un mouvement de rotation. Les animaux souffrent, eux aussi. Ils ont conscience de leur souffrance. Je ne vois plus personne. La pluie entre dans les corps. L'été devient glacial; je rêve éveillé; je regarde mes pieds, je sais que c'est terminé pour moi. Mauvais moment à passer. Je deviens agressif; je suis prêt à tout; je n'ai pas de chance. Je deviens stupide. Je suis devenu l'un des leurs. Je ne me souviens plus de moi-même. C'est comme si, brusquement, j'étais saisi par la folie. Non, il ne faut pas parler de stupidité, c'est trop facile. Le ciel blanchit quand je me mets à parler tout seul, à maudire l'éternité. J'ai mal. La paume de mes mains saigne. Je n'aurais pas dû serrer les mains avec tant de haine. A l'aube, quelle torpeur... Je sommeille, je survole le sommeil, je paye le droit de continuer de vivre, je parcours des routes nouvelles, je sais que c'est bel et bien fini.

Anéantissement

Une collègue me parlait l'autre jour du communisme, elle semblait bien abattue, regretter l'époque où il était si puissant. Je répliquais que partout, dans le monde, le communisme n'a apporté que misère et répression. Elle n'était pas vraiment d'accord avec moi, me disait que de grands pays comme la Russie ou la Chine ne peuvent connaître que la dictature. Quand j'ai donné l'exemple du Cambodge, elle a reconnu que c'est un petit pays. Elle était dépitée. Non, le communisme n'est pas une idée généreuse, humaniste. Il est totalitaire, l'a toujours été, et dès le début. Oui, Jospeh Staline était communiste. Le stalinisme ne fut pas une dérive du communisme, comme veulent nous le faire croire les malhonnêtes, mais son aboutissement. Il ne faut pas mentir et, surtout, ne pas se mentir à soi-même.
Les communistes français sont par terre. Marie-Georges Buffet a fait, ne l'oublions pas, 1,93% à la Présidentielle. Plus personne ne vote communiste, à part de vieux gâteux, de vieilles tiges dégoûtantes ou de jeunes idéalistes qui s'imaginent que le vrai communisme n'a jamais été instauré. Jamais instauré! J'ai souvent entendu ce refrain stupide, qui m'a toujours hérissé. Il parait que le parti est entré dans une phase d'introspection. Une instrospection? (Le mot fait rire.) Quel en sera le résultat? L'abandon du marxisme? S'il reste quelques neurones aux communistes, après tout, c'est possible, s'il leur reste quelques neurones, disais-je, il ont dû s'apercevoir que le peuple, le prolétariat, comme ils disent, le prolétariat exploité par le capitalisme diabolique s'est détourné définitivement d'eux, que l'idéologie marxiste n'a plus aucun sens et que, surtout, elle a l'histoire contre elle. Et cela, c'est insurmontable. L'histoire est parfois cruelle.
En admettant que le communisme soit une pensée humaniste, à la base, comme on dit, cela tendrait à prouver que les bons sentiments en politique ne peuvent aboutir qu'à la barbarie. Il faut tout de même savoir que si Hitler a persécuté, massacré le Juifs, c'était pour le bien, le bonheur de son peuple. Les bons sentiments sont souvent dégueulasses.
Le communisme ne sortira plus jamais la tête de son bain de sang. C'est terminé. Tant mieux pour l'humanité.

Sunday, June 17, 2007

Django Rheinhardt


Django Reinhardt - Swing 1939
Vidéo envoyée par madafonka2

Conclusions un peu trop hâtives (60)

- Dominique Strauss-Kahn va s'adonner à la philosophie transcendantale.
- François Bayrou n'a pas atteint la taille d'un quanta.
- Le Hamas n'a pas planté ses choux dans notre Europe épanouie.
- Francis Lalanne aurait décidé de se concentrer davantage sur ses textes.
- Si Sarkozy a bu un coup de trop avec Poutine, c'est vraiment choquant.
- A la fin du mois de juin, je n'aurais pas l'impression de sortir d'une longue maladie.
- La tension ne monte pas quand je me demande où je serai en septembre.
- Jean-Claude Gaudin, le guignol marseillais, ne se prend pas pour un acteur.
- Le dernier roman de Beigbeder est mieux écrit que le précédent. L'auteur a progressé.
- Depuis quinze jours mon sommeil est réparateur.
- Avec Michel Fugain, la chanson française atteignit sa plénitude.
- Les acteurs français sont d'une grande profondeur.

Le mensonge

Je ne sais pas ce qu'il vous arrive. Vos ailes s'écrasent par terre et vous ne vous en rendez même pas compte. Votre sourire se transforme en grimace et vous continuez de rêver. Ce n'est pas possible. Je dois rêver, c'est ça. Il faudrait que j'arrête de jouer sur les mots. Les ailes sont maculées de boue; elles bougent, tremblotent un peu; j'en piétine quelques unes: je les achève. Les anges n'ont plus lieu d'être. Jamais vous n'auriez pu imaginer que cela vous arriverait. Jamais vous n'auriez pu commencer à voir vos songes se matérialiser. Je le sais, je sais tout. J'espérais souvent qu'une force implacable vous anéantirait. Les mains dans les poches, sifflotant comme un imbécile, je me regarde marcher, tanguer, tituber. Quand on se regarde marcher, c'est qu'on est tout proche de l'effondrement. Mais ce sont les autres qui embrassent le goudron, ce n'est pas moi. Je me demande bien combien de temps tout cela va durer; je hais l'éternité; j'aime la minute qui va suivre: je suis rempli d'amour. Rampez, continuez de ramper, bande de larves. Vous n'avez pas encore subi ce que vous méritez vraiment. Les mots, je les vomis comme un repas trop copieux, trop arrosé. Je regarde le film à l'envers, depuis quelques secondes. C'est tellement mieux. Je savais bien que les ailes pousseraient sur mes flancs, un jour.

Les grands romanciers

Gustave Flaubert, ça avait très mal commencé. J'étudiais (Je dis 'étudier' mais je ne me souviens pas d'avoir lu l'oeuvre en entier) Madame Bovary en Première. Je me souviens que c'était une véritable torture pour moi, je m'ennuyais. Plus que la mère Bovary, passée maître ou maîtresse dans le roulement de pouces! Je n'arrivais pas à suivre les cours. J'attendais la fin de l'heure avec impatience. Je mettais ma montre sur le chronomètre. Il restait vingt minutes, un quart d'heure et ainsi de suite. Quand la sonnerie retentissait, je respirais. L'oxygène revenait. Je n'en veux pas à mon professeur. On ne peut faire un cours passionnant sur un auteur qui mettait un point d'honneur à écrire sur le vide, sur le rien. Non, Flaubert n'a pas été une passion de ma jeunesse, comme le furent Zola ou Hugo. Je n'ai tout simplement jamais pu le lire. C'est le plaisir de la lecture qui compte. Le plaisir de la lecture, pour reprendre l'idée de Roland Barthes qui, parfois, avait de bonnes intuitions. Quand lui et son école ne sombraient pas dans le jargon humoristique. Je renvoie aux renversants colloques de Cerisy.
Non à Flaubert, mille fois non à Flaubert. On le décrit souvent comme un styliste qui gueulait ses phrases, les travaillant, les remaniant sans cesse, toujours insatisfait. C'était "le forçat du style" comme disait Paul Léautaud, à son propos. Un homme peu fréquentable, j'en suis convaincu. Un homme présomptueux qui se permettait de juger Balzac en disant: "Quel écrivain c'eût été s'il eût su écrire." En somme, il pouvait donner des leçons de style à tout le monde. Les écrivains du Nouveau Roman l'avaient bien compris. Il ne faut pas oublier que Les Gommes ou La Jalousie, romans d'Alain Robbe-Grillet, le plus grand cinéaste du sado-masochisme de tous les temps, un écrivain majeur, comme disait Vladimir Nabokov du haut de son Olympe; il ne faut pas oublier que ces livres sont des chefs-d'oeuvre. Et ne parlons pas des oeuvres qui suivirent, de Robbe-Grillet ou d'autres. Michel Butor me semble être l'auteur le plus vide de tous les temps.
Je veux être complet. Il se trouve que j'ai apprécié Bouvard et Pécuchet, les Laurel et Hardy de la littérature. Flaubert reste l'auteur d'une seule oeuvre. Une oeuvre drôle. Le reste est illisible. Je suis complètement indifférent à L'Education sentimentale, à Mademoiselle Arnoux et Frédéric Moreau.

Le mot le plus long

"La méfiance, c'est une qualité", m'a-t-on souvent répété quand j'étais très jeune. J'émettais un gros doute, me disant que les méfiants étaient, à part quelques exceptions près, des panaoïaques. Mais j'ai fait une grosse erreur, bien sûr. J'ai appris à me méfier et, surtout, à me méfier des mots, des mots de plus de trois syllabes comme, par exemple, "xénophobie" ou bien "discrimination". Il faut peut-être se résigner à penser que les longs mots finissent au fil du temps par perdre leur sens. Je pense à "fraternité", à l'affreuse "citoyenneté" et, plus loin dans le temps, "existentialisme" et même 'essentialisme". De véritables horreurs.
A propos d'"essentialisme", on accuse les contempteurs de l'islam radical d'essentialiser la religion d'Allah,, de ne voir en le Coran qu'un livre de guerre, de considérer tous les musulmans comme des islamistes, de haïr les Arabes (comme si tous les musulmans étaient Arabes...), de pratiquer de manière éhontée le racisme. Voilà. "Racisme", certes, est un mot de deux syllabes mais il semble être devenu aussi galvaudé, méprisable, plutôt, que les autres. Comme quoi il faut se garder de détester seulement les longs mots. Evidemment, l'islamophobie est un mot qui pue depuis déjà pas mal de temps l'hypocrisie, la peur, la terreur, l'humanisme dégueulasse actuel. Evidemment, l'islamophobie est une nouvelle insulte qui permet de museler, d'intimider ceux qui pratiquent tout simplement la liberté de parole, la liberté de critiquer. Evidemment, je suis islamophobe.
Il faut ajouter que les longs mots impressionnent beaucoup, surtout les abrutis. Et les enfants, qui, certes, ne sont pas tous des abrutis, mais qui aiment tant se repaître de mots interminables. Ils donnent souvent la palme au magnifique "anticonstitutionnellement."
Nous ne sommes pas sortis du bois, comme on disent les Québécois.

Rions un peu

Ségolène Royal se prend pour quelqu'un. Cela, il me semble que je l'ai déjà dit ou que je l'ai fait comprendre. Elle se prend pour une femme nouvelle qui fait fi de toutes les pesanteurs idéologiques. En effet, la révolutionnaire de bas étage, la femme providentielle, au fond, (C'est comme ça qu'il faut dire.), le sang neuf du socialisme, a tenté, ces derniers jours, juste avant le deuxième tour des Législatives, de se rapprocher de François Bayrou qui ne se doutait peut-être pas que son bon score à la Présidentielle était l'étape qui précéderait son atomisation. (Pauvre homme politique! Une sorte de fils caché de François Mittérand.) Mais attention, ce n'est pas du goût de Mélenchon qui n'a pas pour habitude de mâcher ses mots. Un homme franc, loyal, Mélenchon, d'une finesse qui m'a toujours impressionné. Un homme avec de vraies idées de gauche, qui ne la trahira pas, lui, la gauche. Ségolène, le tailleur ambulant, elle aussi, une femme à idées qui veut bousculer l'archaïsme socialiste. Il faut tout de même savoir que tout le monde a des idées au Parti Socialiste. Même Dominique Stauss-Kahn, qui ne s'en cache pas. Il a eu ces mots savoureux pendant la campagne dans sa circonscription: "Je suis le candidat à produire des idées. " Saluons un homme nouveau. L'homme qui a tout compris, l'homo socialistus.

Saturday, June 16, 2007

Lee Morgan and the Jazz Messengers


Lee Morgan With Art Blakey
Vidéo envoyée par madafonka2

Souvenirs délirants

Je ne sais pas ce qui m'arrive depuis quelques jours, je suis saisi d'une furieuse nostalgie, je suis habité par la nostagie des périodes délirantes. C'est vrai que cela fait longtemps que je n'ai plus voyagé dans l'espace, que je n'ai plus dépassé le système solaire, que le monde n'a plus basculé dans le délire. Les souvenirs prennent vite un coup de vieux. Maintenant, on a les deux pieds sur Terre, bien collés à la Terre et on devient le spectateur de sa vie navrante.
Un jour qu'un ami et moi avions mélangé de la bière et du rhum, il nous fallut très peu de temps, une vingtaine de minutes, peut-être, pour changer de monde. L'ami et moi nous rendîmes à une invitation d'une amie que nous avions en commun et chez laquelle je me mis à écrire tout ce qui me passait par la tête. Elle avait invité un collègue qui me regardait de biais, s'étant tout de suite rendu compte de mon état. Je crois me souvenir que je marmonnais des vengeances à son encontre. Plus tard, l'ami et moi allâmes à un autre rendez-vous, dans un pub devant lequel nous attendaient deux copains (Je fais bien la différence entre les copains et les amis), un couple. Nous enchaînâmes pendant au moins deux heures les téquilas frappées. Qu'il est beau parfois de ne plus toucher terre. Il faudrait faire l'éloge du délire. Nous finîmes la soirée au calva. En rentrant, je vis les rues nappées de neige, je m'extasiai devant le paysage qui s'offrait à moi, un paysage surréel. A ce moment-là, je pensais à un décor de théâtre, je pensais à Shakespeare. Je me le récitais: "To be or not to be. Perchance to dream." Très beau souvenir. Le besoin de métaphysique était assouvi. Je devenais angélique. La nuit finissait. Des bagarres au loin commençaient et avortaient tout de suite. J'entendais chanter. Le ciel était d'un rose inédit. Ma soif était étanchée. L'ami et moi finîmes la nuit bras dessus bras dessous. Le lendemain, vers midi, nous buvions un café en nous demandant ce que nous allions bien devenir. Les nuits sont décidément trop courtes.

Conclusions un peu trop hâtives (59)

- Il est tout à fait normal que le communisme ait été totalitaire. Les grands pays comme la Russie ou la Chine ne peuvent être dirigés que par des dictateurs.
- Je ne vais pas finir par avoir une réputation de pornographe.
- Ma situation financière me redonne toujours le sourire.
- Je n'ai pas l'impression d'avoir pris vingt ans en quelques semaines.
- Truman Capote n'a jamais rien écrit d'insignifiant.
- Il paraît que la fille de Jacques Doillon a tourné son premier film. Soyons assurés de son immense talent. Tel père, telle fille!
- Je travaille dans un milieu où la liberté de parole est totale, où il n'y a pas d'ambiance de suspicion.
- Le rapeur haineux que j'ai vu hier dans le train, cet énergumène qui menaçait une passagère, je ne l'aurais pas atomisé avec plaisir.
- Il faut bien faire attention. Les racketeurs des collèges sont tous des opprimés.
- La semaine prochaine, je vais beaucoup m'amuser à la frontière suisse.
- Hier, je ne suis pas arrivé à Lyon à moitié groggy.
- J'ai bien fait de ne pas prendre une semaine de congé. Au moins, j'ai évité les ennuis.

Au loin

C'est si loin. On ne peut calculer la distance. Et puis à quoi bon savoir? Cela n'a plus de sens depuis quelques jours. Bien sûr, les voix ne se sont pas encore tues; elles appellent encore à l'aide mais on ne peut plus rien faire pour elles. Je ne vais pas les aider; elles m'ont toujours répugné. Du reste, j'ai encore la nausée. Rien de plus long que la nausée. Le temps se dilate. La bouche s'ouvre très grande; on avalerait l'armosphère; la nuit a honte d'elle-même; les cannibales sont de sortie: c'est la fin du monde. J'entends qu'on déchire les chairs des innocents, non, des coupables. Les innocents sont coupables. Nouveau monde. Législation inédite. Je ne sais plus vraiment où je suis. Les murs, le sol, les murs sont des miroirs. Je suis partout, je ne suis nulle part: l'espace qui s'étire se rit de moi. Oui, je panique. Ce n'est pas drôle. Si ça continue, je vais entendre rire dans mon dos, comme chaque fois que mon double se multiplie. Personne ne se moque de moi; je suis un peu présomptueux; je n'ai pas encore compris que je n'existe plus. Les personnages qui gesticulent s'éloignent de plus en plus. Je leur fais des gestes obscènes. C'est tout ce qu'ils méritent, ces salauds. Ce n'est pas un rêve. Je sais ce que je raconte. Il est déjà midi et je commence à me raconter des histoires rocambolesques. Peut-être suis-je devenu fou.

Les grands poètes

Il est des fascinations qui ne durent pas longtemps et c'est bien mieux comme cela. A quatorze ou quinze ans, je ne cessais de lire, relire la poésie de Victor Hugo. J'étais très jeune; l'artillerie lourde m'impressionnait; les rimes si souvent riches me transportaient: je voulais être Victor Hugo ou rien. J'alignais des vers dans des cahiers Clairefontaine. Je m'adonnais au pathos; je tentais d'imiter Le Crapaud, Les pauvres gens et Conscience; j'étais satisfait de mes alexandrins. J'essayai de composer, moi aussi, une pièce de théâtre, qui ressemblât à la première pièce du héros national de la littérature, une oeuvre presque inconnue: Irtamène. On était épaté autour de moi, surtout mon père, qui disait et dit toujours à propos de Victor Hugo: "C'est le plus grand! Il écrase tout le monde." Même Charles Baudelaire. Baudelaire! C'est en le lisant que, petit à petit, j'ai coupé le cordon avec mon grand-père spirituel, le poète de métier, la conscience du 19ème siècle, le grand homme, le grand humaniste Victor Hugo.
Il y a deux ou trois ans, je relisais des poèmes des Orientales et je fus frappé par la médiocrité de cette poésie de pacotille évoquant une Espagne de carton-pâte. Il va sans dire que je reposai le livre très vite. Je ne peux plus lire Victor Hugo. Je suis, maintenant, dans l'incapacité de me concentrer plus de dix minutes sur une de ses oeuvres. J'avoue que, même si je suis très loin du romantisme, j'apprécie beaucoup plus La mort du loup ou Les destinées d'Alfred de Vigny qui, pour moi, était davantage doué pour la poésie. Il semble que Victor Hugo, à la fin de sa vie, était devenu gâteux en écrivant L'Art d'être grand-père.

Marvellous week

Je ne suis pas aussi désespéré que la jeune fille en larmes peinte par Roy Lichenstein, je ne dirais pas que c'est sans espoir, mais, tout de même, je reconnais que la semaine a été merveilleuse. Les scientifiques disent souvent que le temps ne passe pas, que le temps est un 'invariant', pour reprendre leur terme, que c'est nous qui passons. Oui, je passais, cette semaine, mais je passais très lentement. J'avais du mal à avancer, j'étais embourbé dans un marais qui menaçait de m'engloutir. Au fond, c'était une vraie souffrance. Les heures pesaient des tonnes. La gravité avait pris des proportions gigantesques. Les lumières s'éteignaient. Je stagnais dans un trou noir. Je devenais éternel. Je n'avais pas de larmes.
Certains collègues me parlaient sèchement en me regardant les chaussures. On me jugeait sévèrement, en somme. Je devais avoir l'air consterné, comme souvent dans ces cas-là. Les critiques ont dû fuser dans mon dos mais cela ne me gêne pas du tout. Je suis imperméable aux crachats dans le dos. L'ambiance devenait de plus en plus débile. Je n'y peux rien. Je ne peux supporter la débilité. Cela doit être congénital. La jeunesse est navrante. Je l'évite autant que je peux. Un seul de mes collègues me remontait le moral. Il avait toujours le sourire et un air tellement triste qu'il m'attendrissait.
Depuis quelques années, j'ai l'impression, la certitude d'avoir perdu mon âme.

Sunday, June 10, 2007

John Cotrane and Miles Davis


Miles Davis & John Coltrane - So
Vidéo envoyée par dante066

Poupée de chiffon

Les documents vidéo sont parfois cruels, surtout pour Ségolène Royal. Dans un document, on la voit parler avec une fausse force de conviction du magnifique projet socialiste (dont on sait ce qu'il a donné depuis 1981). Ne se doutait-elle pas que des fouineurs allaient faire un zoom sur elle et révéler la vérité à son sujet? Pauvre marionnette antipathique! En effet, quand on zoome sur son oreille droite, que voit-on? Un fil pend, le fil d'un écouteur. Une question se pose: est-elle niaise au point de ne pas s'être inquiétée que l'on découvre le pot aux roses? La réponse est oui, semble-t-il. Quand on pense aux millions de gens qui ont voté pour elle, il faut croire qu'ils continueront de se faire berner pendant des décennies encore. En vérité, voter à gauche est devenu un acte pathétique. Si les socialistes s'effondrent ce soir aux législatives, ils ne l'auront que trop mérité; Au fait, si la poupée de chiffon apparaît ce soir pendant la soirée électorale, il faudra être bien vigilant, regarder attentivement son oreille.
Ce qui serait drôle, délirant, c'est que, ce soir, Ségolène Royal parle subitement avec la voix de son ventriloque François Hollande. Au fait, certains politiques de droite seraient-ils aussi des adeptes de l'oreillette? Il faut continuer de fouiner.

Les grands écrivains

Je ne suis pas un nostalgique de mes premières lectures. Quand j'étais tout jeune, la poésie hugolienne me transportait, je l'imitais. Je me voyais tout petit face à un géant. Emile Zola, également me fascinait. Je me souviens que je simulais la grippe pour ne pas aller en classe et pouvoir lire tranquillement les Rougon-Macquart. Je les dévorais. On était épaté autour de moi par ma capacité de lecture. Je devais être en troisième, à ce moment-là. La débâcle, La terre, Le ventre de Paris, tous ces livres, je les considérais comme parfaits, même La Curée. Je ne cessais de parler d'Emile Zola. C'était mon écrivain préféré, c'était mon écrivain. Je ne pouvais m'imaginer qu'un romancier pût être supérieur à ce grand homme. J'avais même lu la trilogie: Rome, Paris et Lourdes. J'avais été frappé, ému par ce personnage de Lourdes qui, très malade, meurt dans le train avant d'arriver à destination. C'est le réalisme, le naturalisme que je trouvais génial. Je dis: génial, parce que c'est un terme que j'utilisais avant, mais il y a longtemps que je l'ai banni de mon vocabulaire.
Il faut croire qu'à l'époque, je n'étais pas encore sensible au style des écrivains. Quand, maintenant, je relis Emile Zola, un extrait du Bonheur des dames, pour donner un exemple, je ne vois que les défauts du romancier, auquel il manquait la finesse, l'art. Emile Zola était un romancier mais il ne fut jamais un artiste. Cela, on ne me l'enlèvera jamais de la tête. Il écrivait mal. Parfois, il me rappelle Victor Magueritte, le romancier sulfureux de La Garçonne, qui ne brille pas non plus par la poésie. Non, je ne peux plus lire Emile Zola; je parlais de tout cela à une collègue, il y a dix jours. Elle me dit, avec une grimace: "Oui, c'est un peu de la littérature de gare." En plus ambiteux, certes, en mieux écrit, peut-être, mais Zola n'en est jamais très loin.
Emile Zola ne fut pas un grand écrivain mais il faut tout de même louer son courage et sa force lors de l'affaire Dreyfus. Pour moi, il est l'homme de l'affaire Dreyfus avant d'être un écrivain.

Saturday, June 09, 2007

In Time After Time


Chet Baker - in Time after time
Vidéo envoyée par SoFunky

Ignorance

Ainsi, tout ce que j'avais cru vrai jusqu'à maintenant n'était que pur mensonge. L'acidité brûle mon estomac; je vais mourir consumé; si ça continue, je vais me décomposer. Je panique. Je vais hurler mais je me ravise; je sais que j'ai tort et qu'il n'est rien de mieux que de hurler. L'asphalte a fondu, là-bas, en bas. Je repense à la vie antérieure. Mais il ne faut plus penser. La pensée mène au non-sens, depuis quelques temps. C'était évident. Je ne me rendais pas compte; j'étais ignorant; je ne me posais plus de questions; le monde s'écroulait, là-bas, très loin, beaucoup plus loin que je ne pouvais l'imaginer. Je ne connaissais pas encore l'infini. J'étais heureux de ma méconnaissance totale des choses. Au fond, je n'étais qu'un étranger sur mon territoire. On me l'avait dit mais je n'écoutais personne; je croyais en mes forces; je croyais que le passé pourrait ressurgir un jour; je perdais la tête. C'est ce qu'on me disait. On me riait au nez; je ne comprenais rien à ce qui se disait; j'étais trop jeune: je n'étais pas curieux du monde qui m'entourait. Je ne savais qu'émettre des sons d'animaux. Je ne savais rien faire d'autre. Je me souviens maintenant. Je ne savais jamais quoi répondre. J'étais différent. Le monde était normal. Les jours ne succédaient pas aux jours. Je pesais des tonnes. Je ne parvenais pas à me déplacer, à mettre un pied devant l'autre.

Friday, June 08, 2007

Billie Holiday and Louis Armstrong


Billie Holiday & Louis Armstrong
Vidéo envoyée par Ali_La_Pointe

Les nazis en Israël

Il y a un peu plus de mois, j'ai appris une nouvelle renversante. Je m'étonne de ne pas en avoir parlé sur ce blog. C'étaient des actes antisémites commis dans l'armée israélienne, perpétrés par des soldats d'origine russe, fiers de leurs svastika et de leur drapeau nazi. C'est un pauvre Français juif qui a révélé l'existence de ces tortionnaires, un pauvre Français juif qui ne pensait pas qu'en quitant la France (qu'il trouvait trop antijuive),pour s'enrôler dans l'armée israëlienne, il deviendrait la proie de l'antisémitisme de certains soldats .L'agression l'a rendu si malade qu'il en est devenu diabétique. Une question se pose. Ces skinheads sont-ils Juifs? Si c'est le cas, les agresseurs sont des malades mentaux.
On a dit que ces soldats font partie des refuzniks, des russes qui avaient réussi à quitter la dictature communiste pour se rendre en Israël. On dit aussi que 300 000 d'entre eux ne sont pas Juifs et que beaucoup colportent les préjugés antisémites traditionnels. Les agressions antisémites ne sont pas seulement le fait de soldats puisqu'un rabbin a été passé à tabac dans la banlieue de Tel-Aviv. Oui, des skinheads en Israël. Une histoire de dingue.
Une autre question se pose: comment ces hommes ont-ils pu être enrôlés dans l'armée israëlienne? Se sont-ils fait passer pour des Juifs?
Il faut ajouter que ces agressions ne sont pas comptabilisés comme des actes antisémites par la loi, les Israëliens n'ayant imaginé que cela arriverait un jour chez eux.

Cool murderers

Le mouvement hippie a toujours exercé sur moi une profonde fascination. Non, je plaisante. Il faudrait que j'arrête avec l'ironie, d'autant plus que le sujet, Charles Manson et ses compagnons et nymphes complètement dégénérés, est sinistre. C'est vrai, le type était mal parti dans la vie, sa mère, braqueuse de station service et taularde, l'ayant abandonné quand il avait six ans. Mais on ne va tout de même pas plaindre cette sorte de sous-homme qui avait fait de l'ignominie un principe de vie. Un vrai homme moderne, à son époque, qui fréquentait les milieux hippies en Californie, un adepte de la liberté, de la paix et de l'amour, guitare à la main et orné de cheveux longs. Un grand voyageur, toujours on the road dans son minibus Volkswagen, ramassant de pauvres filles complètement paumées sur la route. Un vrai polygame, très scrupuleux sur les orgies qu'il préparait avec beaucoup de rigueur. Un sataniste, a-t-on dit. Peut-être. Ce qui est sûr: un vrai assassin, comme ses acolytes, comme Bobby Beausoleil. Il y a tout de même des noms fort drôles...Je ne sais plus quel groupe cultivant l'absurde dans les années 80 chantait une chanson dont le refrain était: "Beausoleil! Beausoleil!" Death in June? Je ne sais plus.
Le nom de Charles Manson restera à jamais lié à celui de Sharon Tate, la femme de Roman Polanski. Charles Manson qui envoya quatre membres de sa communauté tuer Sahron Tate. Elle n'était pas seule, ce soir-là. Elle était en compagnie de trois amis, dont un certain Voytek Frikowski qui reçut exactement 51 coups de couteau. Les deux autres amis connurent une mort affreuse, eux aussi. Poignardés, égorgés... L'un des assassins se présenta à l'une des victimes comme le diable en personne. Sharon Tate, elle, enceinte de huit mois, ligotée à un de ses amis, un cadavre, à ce moment-là, eut beau supplier qu'on leur épargnât la vie, à elle et son enfant, on s'acharna sur son corps. On se servit de son sang pour écrire "PIGS" sur la porte.
A son procès, Charles Manson, le hippie qui s'était rayé de la société, comme il le disait lui-même, était fier de la croix gammée qu'il avait inscrite sur son front. Je suis bien conscient que les hippies ne sont pas tous des tueurs en série mais les nazis, eux aussi, jouissaient sans entraves.

Conclusions un peu trop hâtives (58)

- Le combat antifasciste n'est pas devenu risible.
- Mon médecin traitant sait encore ce qu'il fait. Il ne rit pas comme un niais.
- Le sommet du G8 m'intéresse à un point que vous ne sauriez imaginer.
- On ne décèle pas tout de suite l'idéologie dominante dans les manuels scolaires.
- J'ai bien fait de ne pas prendre deux semaines de congé maladie. Le travail ne conduit pas à la folie.
- Il est vraiment agréable de voir le public de Roland Garros.
- Il n'y aura jamais d'attentat à la bombe en Seine-Saint-Denis.
- Cécilia Sarkozy n'a pas parfois l'impression de dominer le monde.
- Le verbe 'positiver' n'est pas une des nombreuses horreurs du monde moderne.
- Dans certains milieux, dès qu'on cite les Evangiles, on ne fait pas le vide autour de soi.
- Je ne vis pas au jour le jour, je fais de nombreux projets, je n'essaye pas de survivre.
- Quand j'étais enfant, je jouais très souvent avec mes camarades de classe.

Mariage en territoire ennemi

Décidément, on n'en veut pas de la France, de l'Occident, de ses valeurs. On mange du porc, on ne respecte pas la religion, on est colonialistes, fascistes. Par dessus le marché, il est obligatoire de célébrer le mariage civil avant le mariage religieux. Ces kouffars ont vraiment tout pour déplaire! Mais certains, beaucoup même, ne s'assimileront jamais à des populations auxquelles ils sont hostiles. Ils n'oublient jamais qu'ils sont en territoire étranger, sur un territoire où fourmillent les infidèles. C'est pourquoi nombre de mariages musulmans ne se font plus à la mairie, maintenant. Ce qui compte, c'est la loi islamique, la vraie loi. Celle que prônent les abrutis salafistes, dont on se demande ce qu'ils font encore en Occident. Il serait temps de prendre des mesures contre nos ennemis.
Au moins, si l'on n'est pas marié civilement, c'est tout de même plus facile d'être polygame ou de répudier sa chienne de femme! Ah, les islamistes pensent à tout! Mais après tout, pourquoi leur en vouloir? Après tout, c'est leur culture, comme le répètent souvent les gauchistes...La France se doit d'être multiculturelle, non? Par conséquent, elle n'a pas le droit de porter un jugement moral sur des populations, qui ont, de plus, beaucoup souffert. Comme le hurlait un énergumène en bas de chez moi, il y a quelques mois: "La France est multiculturelle, connard!" Au moins, le type avait le mérite d'être franc.
Je ne mets pas en doute la volonté de s'intégrer des musulmans mais beaucoup, trop d'entre eux, ne s'assimileront jamais, méprisant ce qui ne leur ressemble pas.

Sonnet XXV

Si je me souviens bien, il faut tourner le dos
Aux rêves de la vie et conquérir l'espace
Qui s'enroule là-bas, derrière les rideaux
De glace, où gémissait jadis l'ignoble race.

Mais j'ai voulu revoir, pendant un court instant,
Le cauchemar d'acier et la lune repeinte
Avant de replonger mon corps incandescent
Dans l'antique spirale où s'essouffle ma plainte.

La fatigue revient ainsi qu'un souvenir;
Je ne verrai jamais le songe se ternir
Et je peux aujourd'hui clore mes yeux humides

Et commencer à ne pas croire à mon bonheur;
Je sais que dès demain se réveillera la peur
Mais je serai bien loin, dans les espaces vides.

Bonheur d'avant

Avant, le soleil tiède emplissait le chambre de mes rêves. Avant, le soleil s'inversait, naissant à l'occident. Je me contentais d'imaginer de fantastiques histoires. L'irréalité me satisfaisait pleinement. Je voyais la Terre tourner. J'aimais les vertiges; je m'allongeais; il suffisait que je ferme les yeux quelques secondes pour que toutes les images défilent. Il fallait fermer les yeux, oui. Je m'amusais; les images s'enchaînaient de manière incohérente; mon corps brûlait, j'avais toujours soif. Je rouvrais les yeux, j'étais comme abruti, le sourire aux lèvres. On me prenait pour un imbécile. Je jouissais. Je croyais en moi. Je courais, courais tant et si bien que j'avais mal. Mais la douleur n'avait pas plus d'existence que le monde qui m'entourait. Il me semble même que parfois je pleurais de joie. Mais cela ne doit être pas vrai. Pleurer de joie! Je n'étais pas encore ridicule à cette époque-là. Voilà que le miroir commence à se déformer, encore une fois, comme il y a cinquante ans. Je m'en souviens très bien. Je commençais déjà à vieillir. Je faisais le bilan de ma vie. Signe particulier: néant. J'avale mes flammes, je croque mes haines. Je parcours d'autres chemins; la fatigue m'envahit; les rêves se sont échoués sur la grève désolée où tombe une pluie fine et sans fin. Au fond, il n'est rien de plus beau que les lieux déserts.

Thursday, June 07, 2007

Peggy Lee and Benny Goodman


Benny Goodman & Peggy Lee - Why Dont You Do Right
Vidéo envoyée par catrin345

L'immonde

Le chef des barbares, Youssouf Fofana, fait encore parler de lui, ce tortionnaire sans nom ayant été déclaré responsable de ses actes par des experts psychiatres. L'immonde ne semble pas regretter son acte de nazi sanguinaire. Il est évident que l'ordure en est même fière. L'énergumène le dit, maintenant, plus clairement. Il cherchait une victime juive parce que les Juifs ont de l'argent. C'est bien connu. Il lui a fait la peau, en compagnie de ses amis infâmes. Il a dû être très heureux d'anéantir cet homme, Ian Halimi, qui représentait la main mise du monde par les sales youpins. A une autre époque, je me serais exclamé: "Qu'il soit maudit!"
Il le sait, que même les experts en psychiatrie sont manipulés par les Juifs, des assassins qui veulent l'éliminer. On ne peut pas le convaincre du contraire, lui, le musulman moudjaheddin, puisque c'est comme cela qu'il se définit maintenant. Mais aussi comme un djihadiste. Les psychiatres n'accordent aucun crédit à ces propos, y voient, tout au contraire, une tentative de simulation, je reprends les mots, "visant à atténuer sa responsabilité pénale." Si l'affaire n'était pas aussi grave, j'aurais pu sourire de cette conclusion. Les psychiatres se trompent. La seule conclusion qui s'impose, c'est que l'islamisme mène tout naturellement à la barbarie. Le reste est du bavardage.
Les psychiatres semblent avoir découvert la lune en émettant des doutes sur les possibilités de réinsertion de Fofana. Comment un ennemi du monde occidental pourrait-il un jour trouver sa place dans un territoire ennemi? Nous sommes tous coupables. Nous devons mourir.

Conclusions un peu trop hâtives (57)

- Il paraît que dans la publicité on ne fait pas de concours de débilité.
- Les deux présentatrices d'Envoyé Spécial me sont fort sympathiques.
- La tête de mon patron ne m'a pas donné envie de me mettre en congé maladie.
- L'odeur de mes collègues ne m'incommode pas, parfois.
- Il semble que le grand écrivain Attali soit né à la mauvaise époque. Il aurait dû naître au XVIIème siècle. Cela aurait été sa vraie place.
- Les films de Costa-Gavras sont tous inoubliables.
- Il parait que Quentin Tarantino a encore tourné un chef-d'oeuvre.
- Ségolène Royal ne ferait pas mieux de fermer sa gueule une bonne fois pour toutes.
- Pierre Desproges n'avait pas son côté démagogique.
- Jacques Attali ne va pas finir par écrire un livre sur Nicolas Sarkozy.
- Si Guy Debord avait été poète, il n'aurait pas donné sa pleine mesure.
- Mon compte en banque me satisfait pleinement en ce moment.








Enroulement

Je ne sais plus ce qu'il se passe. Ma vie a commencé à s'enrouler sur elle-même, il y a quelques minutes. Je ne me doutais de rien. Je suis un peu idiot, vous savez. Tout a une fin. Cela devait bien finir par cet enroulement absurde. Tout revient sur lui-même. Ce n'est même pas drôle. Les rats se mettent à courir maintenant, comme fuyant l'imminence de la catastrophe. Ma vie, la vie; la vie s'enroule; elle va devenir minuscule, tenir dans un dé à coudre; je ne maîtrise plus rien: les rats tournent en rond, en pleine panique. N'attendez de moi aucune compassion pour eux. Il ne manquerait plus que ça. Je suis sans passion. Depuis bien longtemps. Je suis de marbre. J'imagine encore des vers; je suis une sorte de machine; je ne me détraque jamais: les sentences s'accumulent comme des étrons. Les phrases s'enroulent aussi. Je ne mesure plus maintenant que quelques centimètres. Je suis à peine visible. Personne ne peut plus me voir. Je croyais à une foule de choses, aux valeurs qui avaient dégénéré; le monde s'est effondré sur lui-même; tant pis pour lui. Mes larmes se solidifient. Les cristaux glissent sur la pente amère. J'entends encore l'écho des voix souffrantes qui vont s'éteindre. Il faudrait éclater de rire, maintenant.

There must be a mistake

On se trompe sur les islamistes. Au fond, ce sont eux les plus tolérants, les plus pacifiques. D'ailleurs, il faut tout de même savoir qu'ils sont les victimes d'une conspiration à très vaste échelle, la conspiration qui veut faire d'eux des êtres sanguinaires. Je ne suis pas un fanatique des sondages, mais celui-ci, un sondage anglais, est intéressant, même s'il semble bien en-dessous de la réalité. En effet, 25% des musulmans britanniques (Doit-on les appeler britanniques?) croient dur comme fer que les attentats de Londres sont une conspiration de Washington et, bien sûr, d'Israël. Un autre sondage: 45% des musulmans savent pertinemment que les tours, le 11 septembre 2001, n'ont pas été détruites par des islamistes mais que ces destructions sont l'oeuvre des diables américain et israëlien. Encore une fois, les musulmans sont les victimes du racisme.
Il faut tout de même savoir, bande d'ignares, que l'islam est pacifique, tolérant (Voir la photo), que les musulmans, tous sans exception, ne sont pas d'ignobles assassins, comme les islamophobes veulent vous le faire croire. Nous reconnaissons tout de même qu'ils sont légèrement coléreux (Voir la photo, encore une fois) mais on le serait à moins. Cette colère n'est que la révolte contre l'oppression occidentale de toujours. C'est bien connu. On les accuse de tous les maux et, ce qu'il y a de pire, de terrorisme. Cela ne peut plus durer. Si cela continue, les islamistes vont vraiment devenir terroristes.
Comme on le dit dans le Daily Télégraphe: "Il y a quelque chose qui ne tourne sérieusement pas rond dans la communauté musulmane. " La parole anglaise se libérerait-elle? Et les Français? Ils dorment d'un sommeil très profond.

Brèves (37)

641) Il semble bien que le poignardage des juges va devenir un acte hautement antiraciste.
642) Cela fait au moins deux décennies que le mot 'diversité' est devenu infâme.
643) Message à l'attention des nombreux demeurés: le gouvernement et le président de la République sont à Paris et non pas à Vichy. C'était juste un petit rectificatif.
644) C'est un fait scientifique incontestable: la merde a de tout temps eu tendance à s'accumuler, et, particulièrement, à notre époque qui sent la mort.
645) La rumeur selon laquelle Jacques Attali ullule la nuit sera peut-être un jour confirmée.
646) Peut-être Brice Hortefeux devrait-il se teindre les cheveux en brun ou en noir pour plaire aux antinazis (devenus ridicules).
647) Les jeux de mots du Canard Enchaîné ne font plus rire que les imbéciles.
648) N'attendez pas de moi que je jette des cacahuètes aux socialistes, cette espèce fort probablement en voie d'extinction; je préfère nourrir les singes.
649) Rien de pire que les ONG. Il paraît que les membres de Human Rights Watch considèrent l'expulsion des islamistes vers leur pays d'origine comme une violation des droits de l'homme. Et les prêches des fondamentalistes, comment les considèrent-ils, ces gros enfoirés?
650) Attali conseiller de Sarkozy! Il faut espérer que Sarkozy ne se prend pas pour Mittérand, sinon nous sommes foutus.
651) Il paraît que l'univers a dix dimensions. Personnellement, je ne les ai jamais vues mais j'espère qu'elles existent. Les voyages dans les mondes parallèles me tenteraient beaucoup...
652) Le dernier qui m'a traité de raciste prononçait souvent le mot de xénophobie. C'était certainement le seul mot de quatre syllabes qu'il connaissait.
653) Si je m'écoutais, je n'arrêterais pas de vomir.
654) On devrait arrêter de rire sous cape quand on interviewe Jack Lang. On devrait lui rire au nez. Ce serait plus drôle, non?
655) Se réveiller, allumer la télévision et voir Marielle de Sarnez n'est, j'en conviens, pas très agréable. Il est très difficile de retrouver sa bonne humeur, après.
656) Un Polonais s'est réveillé après 19 ans de coma. Il était très surpris de voir la situation de son pays en se réveillant. Si je me réveillais en 2026, je serais certainement accablé!
657) Si ça continue, on va faire de Lady Diana une sainte à l'égale de Sainte Thérèse d'Avila.
658) Georges Frèche ne suit pas les conseils qu'on lui donne. Il continue de se fourrer le doigt dans le nez.
659) François Hollande, cette tête de poisson rouge, n'a pas fini de tourner en rond dans son bocal. Il est très nerveux depuis le 6 mai.
660) Quand on arrête de travailler, on finit de souffrir.








Wednesday, June 06, 2007

Désirs sanguinaires

Il y a parfois des gens estimables qui s'égarent, qui se retrouvent dans des lieux où ils ne devraient pas mettre les pieds. Et ils les mettent, les pieds. Dans la merde. Faut-il les prendre pour des masochistes? Je prends l'exemple d'Alain Finkielkraut, à qui des auditeurs posaient des questions sur Beur FM. Evidemment, la suspicion est de mise avec lui. Depuis au moins 1935, année des lois de Nuremberg, les Juifs sont suspects. Et ce ne sera pas fini avant longtemps. On a eu droit encore une fois à cette idée crapuleuse qui consiste à exonérer de tout racisme les agressions contre les Blancs, agressions qui ne sont, bien sûr, que l'expression de la fracture sociale et à traiter de racistes tous les agresseurs non-musulmans ou non-africains. Celui qui ne voit là aucune injustice est un salaud. Les salauds pullulent. Mais que diable Alain Finkielkraut allait-il faire dans cette galère?
A un moment donné, un individu, très en colère ('très haineux' serait une expression plus adéquate), ne supportant pas que Finkielkraut se défende, s'est mis à incendier le philosophe qui ne s'est pas laissé faire. Le hideux haineux le traitait de colonialiste, lui a lancé ces mots splendides: "La France coloniale, c'est fini! " Puis ceci: "Vous donnez des ordres." Il lui reprochait d'avoir soutenu Oriana Fallaci qui disait que les musulmans pullulent comme des rats. Finkielkraut ne cessait de répéter:"C'est faux! C'est faux!" Publicité. L'émission a été coupée quelques minutes. Je conseille à Finkielkraut d'éviter les rues sombres. Certains doivent vouloir réaliser leurs désirs sanguinaires à l'encontre de l'écrivain courageux.
La France coloniale, c'est fini...Oui, c'est bel et bien fini. On dit que les Français se comportent avec les musulmans et les Noirs comme des colons. Mais il faut tout de même rappeler une évidence: la France n'est pas le Maghreb ni un pays d'Afrique noire. Les Français n'ont pas colonisé la France maghrébine et africaine. Peut-être, après tout, les Français sont-ils devenus étrangers à leur propre pays. On ne sait jamais.









Enfin!

Albert Einstein disait que seule la bêtise peut atteindre l'infini mais il semble qu'il ait oublié le sentiment de dégoût qui, lui, peut prendre des proportions gigantesques, illimitées. Je sais ce que je dis. Le dégoût est une phase nauséeuse que je traverse depuis au moins deux semaines. Je me regardais tout en me rasant ce matin. Je n'étais pas beau à voir. Je paraissais porter un masque. Les bords de mes lèvres tombaient. J'ai mal dormi; réveillé à 2 heures 20 du matin exactement, je me suis rendormi vers 4 heures et demi. Sale nuit d'un homme écoeuré. Ce matin, j'ai dû travailler trois heures sur ordinateur. Au bout d'une heure et demi, une peine immense m'envahissait, peine qui s'ajoutait à ce sentiment de dégoût. Cette peine était si forte qu'elle me paniquait, presque. Vers midi, devant mon plat de charcuterie et mon verre de rouge, la fatigue m'envahissait.Rien de pire qu'être fatigué sous la chaleur. Un peu plus tard, dans le train, j'ai fini "On the road" de jack Kerouac. J'émergeais.
Enfin, tout cela est fini. Provisoirement. Je suis retourné au bercail. Le malaise a disparu. Il ne me reste plus que la fatigue. J'ai ouvert les fenêtres. L'air humide me réssérène. Je peux enfin respirer. Je peux enfin revivre.

Sunday, June 03, 2007

Les documents interdits


Documents interdits, partie 1
Vidéo envoyée par rasshamra

La vérité

On ne cesse de mâcher, comme de vieux chewin-gums sans gôut, des mots comme égalité, citoyenneté, fraternité mais la vraie valeur, c'est la vérité. La vérité qui finit bien par sortir un jour, la vérité qui fait mal mais qui, moi, me réjouit toujours. Je lisais tout à l'heure un entretien qu'accordait Catherine Ringer et Fred Chichin, les deux martiens descendus sur Terre dans les années 80 avec leurs tubes avant de plonger dans les ténèbres des années 90, période pendant laquelle leur musique était devenue insupportable. Les Rita Mitsouko en sont bien conscients. Ils sont conscients également de s'être fait "piéger". Piéger par ce qu'ils appellent le musicalement correct, qui n'est autre que le grand melting-pot musical, le grand n'importe quoi, pour tout dire. Piéger par le brassage des différents cultures qui aboutit inéluctablement au néant. Pour moi, il n'y a pas de doute là-dessus. Nous sommes dans le néant. Et très heureux d'y crever.
Les Rita Mitsouko ont retrouvé leurs vraies racines, les racines occidentales, qu'on a complètement occultées. C'est tellement mieux la recette qui mélange toutes les sensibilités, la recette indigeste, non? C'est antiraciste, ça, non, le menu immangeable? C'est surtout d'une stupidité sans pareil. Comme le rap, qualifié par Fred Chichin, comme "débilo-facho primaire. " (Comment lui donner tort?) Comme les "musiciens" politiques Renaud et Manu Chao, avec lesquels on ne peut qu'être irrespectueux, qui ne sont que des sous-merdes. Cela méritait d'être dit. Fred Chichin m'est très sympathique. Il a raison sur toute la ligne. Les rappeurs sont plus bêtes que leurs pieds et d'une violence antioccidentale, raciste peut-être sans précédent. Fred Chichin a bien compris que nous sommes en guerre et que le multiculturalisme, mot absurde dont on nous abreuve à longueur de journée, est une illusion. Une illusion mortifère.
Cela fait toujours plaisir de voir qu'il y a des musiciens intelligents. Ils sont rares mais ils méritent d'être évoqués. Quand on pense à des barbares comme Joey Starr ou Doc Gynéco... Ils font froid dans le dos.

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