Je n'ai jamais été très bon en chiffres. Pour donner un exemple, je préférerais entendre Seine-Saint-Denis plutôt que 93, Rhône plutôt que 69. Si l'on était honnête, on dirait qu'en Seine-Saint-Denis, c'est la guerre pure et simple. Il ne faut pas avoir peur des mots ni de la vérité. D'après un rapport, on parle d'une césure entre la population et la police. Césure! L'emploi de ce mot est vraiment drôle. Quand je lis ce mot, je pense tout de suite à la césure poétique, celle qui sépare les deux hémistiches d'un alexandrin, pas au conflit qui oppose la population de la Seine-saint-Denis et les fascistes. La population! Ce mot, également, est très beau. De qui parle-t-on, exactement? De tous les habitants du département? C'est ce qu'on tente de nous faire croire, semble-t-il. Or, rien n'est moins vrai. Il n'y pas de césure mais une véritable guerre entre les délinquants et les trafiquants d'un côté et les forces de l'ordre, de l'autre côté. Ou plutôt, une véritable guerrilla visant la police. Sans compter la violence, les agressions que subissent les habitants de cette contrée qui, autrefois, fut probablement habitable. On parle de "climat d'insécurité permanente." Je déteste les euphémismes. Je préfère employer les mots qui conviennent. Ici, 'terreur' serait un terme bien approprié.
Oui, un climat de terreur s'est abattu sur ce no-man's-land honteux, où on enregistre un très faible taux de dépôts de plainte. Quelle surprise! Comment porter plainte contre des barbares, dont on sait très bien qu'ils ont la vengeance facile? Il ne faut pas juger ceux qui ont peur. Il vaut mieux s'en prendre à toute les merdouilles politiques qui se sont succédé depuis plus de vingt-cinq ans, qui ont fait de la France une poubelle et qui ont le front encore de se montrer devant les caméras de télévision -et d'être au pouvoir! On m'a dit un jour que le pessimisme, c'est trop facile. Mais le pessimisme est l'autre nom de la vérité. Je n'ai aucune confiance en un homme comme Sarkozy. Qui sait? Peut-être va-t-il me devenir aussi antipathique que Ségolène Royal...Non, je plaisante. A moitié.
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