Les kangourous me sont fort peu sympathiques, vous devez le savoir maintenant. Je le avais insultés un jour, dans un message. Vais-je finir par haïr les Australiens? Non, il ne le faut pas. Il ne faut pas généraliser, comme on dit. "Toute généralisation est paresseuse", comme le dit si bien Alain Finkielkraut. Il a probablement raison. Mais l'Australie reste une île étrange, de par sa faune, bien sûr, de par ses habitants, également. Je viens d'apprendre, par exemple, que la cour civile de Victoria a autorisé le ou les patrons d'un bar homosexuel à refuser l'entrée aux hétérosexuels. J'ai cru tout d'abord à une farce. Non, le tribunal a bien été discriminatoire. Il n'y a aucun doute là-dessus. Mais il faut comprendre les tantes (Mot interdit? Je devrais m'informer. Je suis un peu inconscient.) qui ne pouvaient plus supporter que leur bar soit envahi par les ennemis hétéros. Ils ne pouvaient plus draguer sans tomber sur des adeptes de la motte. Ils étaient scandalisés, ces pauvres gens. Le tribunal australien a rétabli la justice. Remercions-la.
Il y a tout de même un problème. Comment les videurs vont-ils reconnaître un homosexuel d'un hétérosexuel? Bien sûr, certains homos sont repérables à cent mètres. Mais les autres? Comment faire? Nous leur conseillons fortement de s'habiller en femmes pour qu'il n'y ait pas de problèmes, de bagarres à l'entrée. Question de délicatesse. Mais un autre problème surgit: que se passerait-il si le patron hétérosexuel d'un café demandait l'autorisation à un tribunal de refuser l'entrée aux gros pédés (Là, je deviens choquant!)? On le traiterait de tous les noms. Des manifestations carnavalesques auraient lieu contre la discrimination.on parlerait de fascisme, de nazisme, on évoquerait les droits de l'homme, la citoyenneté. Il faut être fier de son hétérosexualité.
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