Monday, May 28, 2007

La déroute de Bayrou

Je parlais de Francis Lalanne hier, fervent partisan poétique et romantique de la nature qui se présente à Strasbourg. Moi, je n'aurais jamais accepté que ce type se présente sous ma bannière. Mais il y a pire. Cela se passe en Seine-Saint-Denis, ou dans le 9-3, comme disent les jeunes, comme dit tout le monde, maintenant. Un certain Bouras, pas Messaoud, Djamel, l'ex-judoka, qui se présente aux législatives, sous la bannière du MoDem, puisque c'est comme ça que les ridicules l'appellent, le Mouvement Démocrate. Un homme fréquentable, Djamel Bouras, un vrai défenseur de ses frères opprimés. Lors de caricatures de Mahomet, il trouvait qu'on faisait deux poids et deux mesures, qu'il était mieux vu de rire de l'islam que des autres religions. Un vrai justicier. Du reste, pour s'en rendre compte, il faut se rappeller qu'il a justifié le lynchage de trois Israëliens, qui ne l'avaient que trop mérité, soi dit en passant, proposé de remplacer les églises qui ne sont plus fréquentées, par des mosquées. Ah, Bouras est un homme réaliste, pragmatique! Un peu idéaliste, certes: son rêve d'un Islam mondial ne se réalisera peut-être jamais. Son rêve d'un monde sans Juifs, qui, comme il le dit, ne devraient pas avoir la nationalité française, se concrétisera, semble-t-il, difficilement. Non, pas les Juifs, il ne dit pas: les Juifs, il préfère dire: les gens. Cela passait mieux dans les émissions crapuleuses comme celle de Thierry Ardisson.
Que ne ferait-on pas pour gagner des sièges aux législatives...Je me doutais bien que Bayrou n'avait pas de cerveau. Maintenant, il a perdu son âme. La politique me dégoûte.

In girum imus nocte et consumimur igni


In girum imus nocte et consumimur igni
Vidéo envoyée par antinoos1

Sunday, May 27, 2007

Conclusions un peu trop hâtives (55)

- Ceux qui écoutent attentivement Edwy Plenel plus de deux minutes ne sont pas des merdes.
- Gérard Mordillat est convaincant quand il compare les nouveaux militants de l'UMP aux nouveaux chrétiens, au temps de Constantin. C'est une véritable autorité.
- Philippe Val ne perd pas souvent l'occasion de fermer sa gueule.
- Les journalistes de Marianne ne sont pas tous des ratés.
- A Bourgoin-Jailleu, ville magnifique, ce n'est pas un nouvel épisode de la guérilla urbaine.
- Il paraît que Jean-Marie Le Pen ne croit pas au Père Noël.
- Jean-Marie Cavada n'est pas de plus en plus abruti.
- Je ne peux imaginer Nicolas Sarkozy faisant du full-contact.
- Il paraît que Jean-Marie Le Pen s'est rendu compte qu'il n'est plus qu'un mort-vivant.
- Il paraît que les acteurs et metteurs en scène du Festival de Cannes prononcent des phrases cultes.
- L'opposition à Sarkozy est évidemment une opposition démocratique.
- Nicolas Sarkozy n'a pas rêvé parfois de devenir le maître du monde.

Retour à la vie

J'étais presque mort, il y a quelques jours; mes heures étaient comptées; la lumière du matin n'en finissait pas d'agoniser: je maudissais la destinée de tous les hommes. Demain, je ne me souviendrai plus de tout cela. Demain, je me loverai dans un nouveau rêve, rêve qui, bien évidemment, tourne sur lui-même. Je tourne; le vertige s'accélère; je pousse un cri: une image prend forme en face, là-bas, comme une image neuve du retour à la vie. Je tends la main vers l'inédit, vers la nouvelle science, qui sait, vers l'aurore de toujours. Des bribes de poèmes se balancent dans tous les espaces en même temps. Les poèmes fondent dans mes mains. Les poèmes ne sont plus que de la poussière. Je les ai tant aimés. Ils datent de l'autre vie, de l'autre espoir. Je sens l'orgueil gonfler ma poitrine. Je vais annoncer à tout le monde la bonne nouvelle. Mais je m'endors tout de suite. Sommeil noir. Je n'ai plus aucun souvenir. Il y a quelques jours, je n'existais peut-être pas. Il y a quelques jours, le monde n'avait peut-être pas été encore créé. Je vais mieux, maintenant. Si, je me souviens tout de même que j'ai été roué de coups par des ombres sans corps, les spectres du passé et de l'avenir. Au fond, c'est ça, il faut détester les hommes. C'est beaucoup mieux comme ça. Endors-toi, toi la fleur damnée qui es enfin revenue à la vie. Le non-sens perd de sa vigueur, depuis quelques minutes.

Défense des barbares



Il parait que Bertrand Cantat (nom que je ne connaissais pas avant la tragédie), le chanteur splendide de Noir désir (La chanson française, à part quelques exceptions, ne semble avoir que des défauts, cela dit en toute objectivité), est l'homme qui a fait l'expérience des limites, si l'on en croit le titre du livre qu'il vient de faire paraître. Je serais bien curieux de savoir de quelles limites il s'agit. Par contre, ce que je sais, c'est qu'être battue à mort, comme Marie Trintignant, ça, c'est une véritable expérience des limites. Celle-là, le pauvre Bertrand ne la connaît pas. Il s'est acharné comme un sauvage sur une femme. C'est tout ce qu'on peut dire de lui. Pourtant, dans certains forums socialistes (Surfer sur le web, comme on dit, peut parfois être instructif!), on prend la défense du barbare. C'est tout à fait normal. Un homme de gauche ne peut être foncièrement mauvais.
On est vraiment mal venu de condamner un homme qui a tué sa femme. D'ailleurs, comme le dit un forumiste (C'est comme ça qu'on dit?): "Qui n'a jamais eu envie de tuer quelqu'un? Franchement?" Au fond, si j'ai bien compris, c'est de l'hypocrisie: on n'est pas mieux que Bertrand Cantat et on se permet de le juger. C'est vraiment scandaleux. Oui, scandaleux de le considérer comme un homme dangereux qui ne devrait pas bénéficier de remise de peine. Du reste, il faut ramener les choses à ce qu'elles sont. Ce n'était qu'une bagarre, c'est tout.Un malheureux événement. Et puis, il y a une chose dont on ne parle jamais et nous remercions le forumiste de nous avoir livré cette information importante, qui fait réfléchir: "D'un autre côté, tous les mecs que Marie Trintignant a eus ont levé la main dessus." Comme dit un autre: "Il y a des choses à redire sur Marie Trintignant." Arguments très intéressants qui démontrent, comme souvent à notre époque, que la victime n'est pas celle que l'on croit. Au fond, on est responsable de sa mort.

Culi caput

Je sais, je ne taris pas d'éloges sur Claude Allègre, sa compétence, la profondeur de ses vues. Il a raison, et cela, je le dis, pour une fois, sans ironie, de traiter de nuls les dirigeants du Parti Socialiste, le parti de la rose fanée. Il n'y va pas avec le dos de la cuillère, ou plutôt de la louche, quand il considère que François Hollande a pris ses partisans pour des imbéciles, a mené le parti à la catastrophe, qu'il a "préféré s'entourer de magouilleurs incompétents." Mais ce qu'il y a de profondément drôle, c'est ce que Monsieur Science Infuse préconise: la résistance face à une direction du PS en pleine déliquescence; la résistance avec Bertrand Delanoë. J'avoue que je suis resté sans voix quand j'ai appris la grande nouvelle. Un affrontement entre Delanoë et Royal serait fort désopilant. J'attends qu'il ait lieu, et rapidement. Il y en aurait des foules de messages à écrire sur ce sujet burlesque.
Rien de mieux que la poésie. Celle de Ronsard, le sourd sublime, est vraiment d'actualité. Jugez un peu! Ô vraiment marâtre Nature,/Puisqu'une telle fleur ne dure/Que du matin jusques au soir! Pauvre rose! Pauvre fleur: Las! Voyez comme en peu d'espace,/Mignonne, elle a dessus la place/Las, las, ses beautés laisser choir. C'est d'une beauté preque surhumaine. La rose ronsardienne n'est pas près de faner. La rose socialiste, elle, sent le cadavre décomposée. Mais le cadavre bouge encore, pour reprendre l'expression de certains, à propos de la littérature.

That's enough

L'Angleterre, toujours l'Angleterre. Il se passe toujours quelque chose chez Shakespeare. Encore un nouvel imam hargneux, bien haineux, bien merdique. Un certain Abdullah El-Faisal en plein djihad contre la dégénérescence de l'Occident (qui l'est, dégénéré, mais que dire des pays musulmans? On me disait hier qu'ils sont destinés à disparaître.), contre le christianisme, contre toutes les autres religions. Tous les adeptes des autres religions sont de la vermine, des cafards, pour reprendre le terme employé par El-Faisal. Oui, des cafards. Il y en a trop, ils pullulent, les Infidèles, comme on le disait des Juifs autrefois. Autrefois! Non, ce n'est pas le bon terme. Ce n'est pas si vieux que ça. C'est toujours actuel. El-Faisal doit vouer un amour sans borne pour les singes et les rats, les Juifs, je veux dire. Rats, singes, cafards à exterminer. Exterminer, oui, le mot a été lâché par l'énergumène barbu. L'extermination pure et simple des non-musulmans qui, par définition, sont les ennemis jurés de l'islam. L'anéantissement des racistes anti-arabes. Mais l'abruti se trompe lourdement. Non, tous les Occidentaux ne sont pas les ennemis des musulmans, loin de là. Beaucoup, même, collaborent avec l'islam, qui représente le salut face aux démoniques Israëliens et Américains enjuivés. Les collaborateurs n'ont pas fini de se multiplier.
Les Anglais, qui ont parfois de bonnes idées, viennent d'expulser le sinistre individu qui a passé quatre ans de prison. Il était soupçonné d'avoir influencé l'un des auteurs des attentats de Londres. On en a viré un mais combien reste-t-il encore d'ennemis de l'intérieur? Des milliers, probablement. En France, un grand nombre de guerriers n'attend qu'un signal pour se manifester.
On va tous crever d'un excès d'humanisme.

Brèves (36)

621) L'état mental de Ségolène Royal semble avoir subi une brusque dégradation depuis sa défaite aux Présidentielles. (Voir photos récentes.)
622) Un neuropsychiatre, évoquant le cas de Nicolas Sarkozy, affirmait hier que plus la tête augmente de volume, plus le cerveau diminue.
623) On ne va pas assez loin. On devrait également filmer Sarkozy mangeant avec sa famille. L'étiquette ultra-moderne! Tout le monde applaudirait.
624) Il semble bien que Jean-Louis Debré soit très attristé à l'idée de ne pouvoir assouvir sa vengeance contre Sarkozy.
625) Il semble bien que pour Michel Polac, les anti-pédophiles sont des fascistes.
626) Vous les anciens soixante-huitards (et les nouveaux!), soyez assurés de mon plus profond mépris.
627) Jean-Marie Le Pen compte peut-être devenir président de la République à cent ans.
628) Doc Gynéco a découvert la lune: le rap, bras armé du djihad islamique.
629) Une télévision éteinte, je trouve cela vraiment très beau.
630) Je viens de découvrir un vrai poète, Kamelancien. Non, je plaisante. Je prèfère Pline l'Ancien!
631) Le dégoût du monde actuel est une preuve irréfutable de santé mentale. Il n'y a que les dingues pour être heureux dans ce monde délétère.
632) Selon des sources sûres, Jacques Chirac ne sera pas poursuivi par la justice.
633) Bonne nouvelle: un prédicateur musulman qui traitait les non-musulmans de cafards a été expulsé d'Angleterre. Les Anglais commenceraient-ils à se révolter? C'est possible.
634) Dans ses accès de délire, Francis Lalanne se prendrait pour le Lamartine de l'écologie. Déjà Lamartine...Mais Lalanne!
635) Si je peux me permettre, lord Shaftesbury est mort comme un crétin. Il y a, comme ça, des morts débiles. Mourir comme un con, il n'y a rien de plus terrible.
636) Il ne peut y avoir de société multiculturelle. Il ne peut y avoir qu'une culture dominante. Le reste, ce sont des mots d'humanistes à la manque.
637) La rumeur selon laquelle nous allons bientôt voir Sarkozy en maillot de bain à la plage sera peut-être bientôt confirmée.
638) La rumeur selon laquelle depuis l'avènement de Sarkozy à l'Elysée, la France est devenue Israël ne pourra jamais être confirmée.
639) Je ne serais pas surpris de voir la tête de Le Pen exploser sur un plateau de télévision.
640) Alain Soral semble être toujours conscient d'avoir marqué la vie politique française.

Saturday, May 26, 2007

Les charmes de l'Extrême-Orient



Les cultures lointaines ne sont pas à mépriser; il faut vaincre cette tentation raciste qui travaille en nous. L'excision, la polygamie sont condamnables en soi, mais on ne doit pas oublier que ce sont des pratiques culturelles. C'est l'ignorance des civilisations différentes qui est la mère de tous les maux. C'est comme ça qu'il faut dire si on veut être un humaniste digne de ce nom. Un homme moderne, en somme. Un homme moderne qui a tout compris.
Je viens d'apprendre qu'en Chine, dans un parc animalier, on s'amuse à donner en pâture des vaches vivantes à des tigres qui ont vite fait d'immobiliser et de commencer à dévorer la pauvre bête. Beaucoup d'Occidentaux se sont émus de cette pratique, pratique barbare, cela va sans dire. Et les Chinois, eux-mêmes, se sont-ils élevés contre ce spectacle de mort? Je n'ai rien lu là-dessus. J'espère qu'il y en a qui sont horrifiés. On dit que les Chinois sont plus tolérants que nous avec la cruauté. Tolérants! L'euphémisme prête à sourire. Je dirais plutôt: indifférents à la cruauté. Et même parfois très heureux de la voir se dérouler sous leurs yeux. Dans la vidéo où on nous montre une vache jetée d'un camion et sur laquelle sautent rapidement deux ou trois tigres, on voit également le public chinois se régaler du dépeçage du pauvre bovin. C'est cela, le véritable problème. C'est que des gens aillent à l'abattoir comme au cinéma, se réjouissent de voir un animal se faire équarrir. Je les voyais rire, enthousiastes, ces gens. Ils me dégoûtaient, ces sinistres êtres humains. Du pain et du cirque, comme on disait à l'époque où on donnait les Chrétiens à bouffer aux fauves. Ou plutôt: du riz et du cirque. Ah, les charmes de l'Extrême-Orient! J'en suis tout ému! Vivent les cultures!

Non à la Côte d'Azur



J'étais enfant à cette époque-là. Je me souviens qu'un jour, un cousin de mon père dont l'air louche m'a toujours hérissé, ne cessait de critiquer la ville de Lyon, lui trouvant à peu près tous les défauts: l'ennui, le mauvais temps, les femmes, le Rhône etc. Il évoquait souvent le sud de la France et plus particulièrement la Côte d'Azur. A ce moment-là, il prenait un air rêveur, hochant légèrement la tête, revivant probablement de merveilleux souvenirs. Je me souviens que, dès que je le voyais, je souhaitais qu'il repartît tout de suite. Cet individu semblait toujours préparer un mauvais coup.
Vingt ans plus tard, en juillet 1998, je me retrouvai sur la Côte d'Azur, à Saint Raphaël, ville de mer (La plupart des villes de mer sont à vomir.) où le mino branché, chemise à fleurs ouverte, montrant son ventre plat, une châine d'or au cou,parfois la gourmette au poignet, marche en s'imaginant que le monde lui appartient et vous demande tranquillement si vous avez une cigarette; où la jeune fille, tortillant des fesses, consciente de son charme cosmique, pose sur vous des regards méprisants de femme inaccessible. Où les voitures décapotables, en grand nombre, filent à toute vitesse, emplissant l'atmosphère d'une musique moins digeste qu'une purée de cantine scolaire. Le rap à plein volume, le rythme infernal, en parfaite cohérence avec l'ambiance, la vulgarité de cette ville peuplée de starlettes puantes et de fauves prétentieux. Le pire, c'est tout de même la plage, à trois heures de l'après-midi. Je ne suis pas contre les congés payés mais la foule sous le soleil et sur le sable, ou plutôt sur la serviette, me donne très vite envie de fuir. Il semble bien que la plage ne soit belle que la nuit ou par mauvais temps. J'ai dormi une fois à la plage de Sète. Le matin, en me réveillant, je fus émerveillé par la mer, qui me sembla féérique.
On m'a souvent dit qu'il faut visiter l'arrière-pays qui est très beau. C'est peut-être vrai mais, pour moi, la Côte d'Azur, c'est bel et bien fini.

Je suis un animal

Je reviens, je retourne à l'avant-dernière case. Douleur du retour. Ce n'est pas comme un film monté à l'envers,non, ce serait trop facile de comparer la vie à un film. Je laisse ça aux autres; je laisse les faux songes aux menteurs infinis; je les connais: ils font très vite verser votre sang. On ne meurt pas, certes, mais on s'enfonce dans la douleur qui est un lieu bien défini, bien connu. Douleur des rappels à l'ordre, douleur des paroles des monstres de petite taille qui vous regardent en souriant, comme si vous étiez déjà sous leur emprise, comme si vous étiez déjà vaincu. Regards qui se multiplient, regards entendus, regards des bourreaux sur leur victime qui est pourtant puissante. Douleur du passé qui ne veut pas mourir. Douleur du lourd secret imbibé d'excréments. La lumière des étoiles lointaines a fini par me parvenir. Je les vois et pourtant je glisse à l'intérieur de leur carapace. Spectateur et acteur à la fois. Heureux et me regardant vivre le bonheur. L'instant n'a pas de fin; l'honneur qui m'est fait commence à avoir du sens maintenant; les semaines s'écoulent comme de vrais rêves; la chasse est fermée: je me faisais des illusions, voilà. Tout a une fin, comme disent les êtres humains. Les animaux ont raison, au fond. Je les vois s'ébattre dans la nature. Ils se dévorent les uns les autres. J'applaudis au spectacle de la nature. Je suis un animal.

Conclusions un peu trop hâtives (54)

- Les têtes de noeud ne se prennent pas pour des gens subversifs.
- Les Français ont raison: Nicolas Sarkozy est le créateur d'un nouveau style.
- Nous, Européens, ne sommes pas maudits, depuis des siècles, maintenant.
- Il paraît que les analyses de Ségolène Royal sur l'avenir de l'actuel gouvernement font d'elles une prophétesse crédible.
- Les deux prochaines semaines à Roland Garros s'annoncent très palpitantes. Les commentaires de mes collègues ne vont pas me faire fuir.
- Il paraît que les quartiers où souffrent les jeunes discriminés vont devenir paisibles avec Sarkozy.
- La France a amorcé sa berlusconisation. C'est un fait évident.
- Yannik Noah ne quitte pas la France. L'importance de cette nouvelle n'aura, j'espère, échappé à personne.
- Avec sa cote de popularité, Sarkozy ne va pas finir par se prendre pour de Gaulle.
- Il paraît que Claude Allègre s'y connaît beaucoup en compétence.
- François Bayrou n'est pas drôle quand il déclare qu'il veut défendre les Français.
- La Commission Européenne n'est pas crapuleuse quand elle met dans le même sac à vomi la critique de l'islam et l'antisémitisme.

Les artistes dérangeants



Je suis conscient que j'ai beaucoup de trous de culture à combler. Pour donner un exemple, je ne connaissais pas Abd al-Malik, le rappeur de l'islam. Ce converti à la religion de Mahomet apprécie tout de même, paraît-il, Maître Eckhart. Un bon point pour lui. Un mauvais point pour moi: quand j'ai osé dire un jour que je ne connaissais pas cet immense talent, on ouvrit de grands yeux. Ce n'est pas grave de passer pour un ringard. L'important, c'est de ne pas être un hypocrite.
Autre trou de culture, un peu honteux, je m'empresse de le dire, c'est la méconnaissance absolue d'un chanteur nommé (surnommé?) Faudel. J'avoue n'avoir jamais entendu parler de lui depuis tout à l'heure. J'ai appris que, soutenant Nicolas sarkozy, il n'est pas politiquement correct, que sa chanson Ma France a été supprimée de la Fête des Ecoles qui se tient tous les ans à Marseille, au Stade Vélodrome. Oui, la Fête des Ecoles, je ne connaissais pas cela non plus. Je sais, je devrais arrêter de me retourner sur le passé. Nous vivons une époque de pleine expansion artistique, culturelle, humaniste. Mes textes sur ce blog ne tiennent pas debout, je commence à m'en rendre compte. Je devrais changer mon fusil d'épaule, comme disent les connards.
Non, il n'y a pas que Faudel qui dérange. J'allais oublier Enrico Macias. Sa chanson mielleuse (J'ai toujours détesté le miel.) Enfants de tous pays sera supprimée, elle aussi, de la Fête des Ecoles. Macias n'est pas politiquement correct lui non plus. Ce sarkozyste répugnant, puant l'amour est une véritable victime. Il est vraiment à plaindre. Je ne sais pas quel est l'individu qui a créé l'expression: politiquement correct mais je tiens à le dénoncer. C'est un malfaisant, un type infréquentable, une sorte de trisomique de la révolte, du genre Jean-François Kahn. Qu'il aille se faire foutre, celui-là!

La cécité est de rigueur



Je parlais de tragédie tout à l'heure mais, maintenant, nous allons entrer dans le burlesque. N'est-ce pas burlesque d'apprendre que Tahar Ben Jelloun, le mauvais écrivain antiraciste,devenu conseiller cinématographique de l'immigration, s'est fait agresser dans la cité des Bosquets à Montfermeil, où on tournait un reportage sur les immigrés marocains s'installant en France? Mais pas seulement lui, le réalisateur italien également. Tahar Ben Jelloun agressé par des barbares, les victimes de la discrimination. Tahar Ben Jelloun, le génie du Prix Goncourt (Il faut préciser que le Prix Goncourt est un révélateur de grands talents.) choqué par la violence des jeunes, leur agressivité. Mais il ne perd pas son sang-froid. Il y a eu plus de peur que de mal, au fond. Le matériel du tournage a été volé, certes, mais il faut rester humaniste, vigilant. Surtout ne pas tenir des propos discriminatoires, stigmatisants. Il faut avoir conscience de la détresse de ces jeunes "délaissés et prêts à tout." Ces sont les termes que l'immense écrivain a employés. Leur violence est un appel au secours. Cela méritait d'être dit. Tahar Ben Jelloun aurait pu être roué de coups, il n'aurait pas changé d'idée sur ce point. Il faut reconnaître que c'est un homme de conviction et que rien ni personne ne peut ébranler ses idées fraternelles. La cécité est de rigueur.
Le plus intéressant, ce sont les propos des policiers, propos que Ben Jelloun a rapportés. Il paraît que les forces de l'ordre, qui étaient pourtant à cinquante mètres de l'endroit où se déroulait ce nouvel épisode de la guerilla urbaine, n'ont rien vu du tout. Les policiers sont-ils des menteurs? C'est possible. En tout cas, ils ne mentent pas quand ils qu'ils déclarent qu'ils ne s'aventurent pas dans la cité des Bosquets. Certainement, un ordre venu de très haut.

Tragédie



Le prophète de trois sous, Le Pen, est toujours en grande santé. Il est toujours aussi sûr de lui. Lui, au moins, sait de quoi il parle. C'est une véritable autorité. Chez les demeurés. Il sait que le peuple va se réveiller "de son éblouissement" sarkozyen, que le pro-américain, le suppôt de Washington, Sarkozy ne tiendra pas ses promesses. Lui, Le Pen (qui se prend certainement pour le grand, le vrai vainqueur de la Présidentielle), on peut lui faire confiance. Il est toujours aussi crédible. Il est arrivé quatrième aux élections, il n'a même pas remporté la médaille de bronze mais il est toujours une autorité. Au fond, Jean-Marie Le Pen, je ne lui en veux pas. Au fond, le stylisticien politique (qui a crée le mot 'européiste') de mon cul est un tragique. Inclinons-nous devant l'inconscience d'un homme en plein naufrage.(A moins qu'il ne se mente à lui-même.) Même un animal a conscience de couler.
Il faut tout de même savoir que Le Pen est devenu subitement antinazi, il y a quelques temps. Cela peut paraître surprenant mais c'est un fait. En effet, l'homme providentiel dit clairement que l'Europe actuelle est hitlérienne, que l'Europe actuelle est exactement celle dont rêvait le mage abruti à moustaches. La profondeur de vue de Le Pen m'a toujours impressionné. Le résistant de la 40ème heure ne me fait même pas rire. Il est vrai que je ne suis pas de très bonne humeur en ce moment mais même si j'étais en forme, je n'arriverais qu'à grincer des dents. Les législatives vont être cruelles pour le prestidigitateur de Saint-Cloud.

Sunday, May 20, 2007

Brèves (35)

601) Dominique de Villepin, le plus grand lyrique de la Vème République, va bientôt être en pleine ascèse.
602) Il faudrait décréter la journée: Tout le monde en short.
603) C'est un signe de pathologie mentale que de prendre maître Vergès pour une autorité.
604) La rumeur selon laquelle Alain Juppé aurait parfois du mal à se regarder dans la glace est fausse, bien évidemment.
605) Il semble bien que François Hollande craigne que la liste noire des traîtres au socialisme soit très longue.
606) Il semble bien que les plus grands ennemis de Sarkozy ne soient pas à gauche.
607) Le regard vide de Bruno Gollnisch m'a toujours beaucoup impressionné. Il pourrait voir massacrer des populations entières sans sourciller.
608) Bernard Kouchner semble bien être de plus en plus conscient de son grand destin.
609) Cécilia Sarkozy va peut-être bientôt entrer dans l'opposition.
610) Il paraît que la haine que voue Jean-Louis Debré au nouveau gouvernement va confiner à la folie furieuse.
611) Alain Soral, l'écrivain anti-système, se serait aperçu qu'il n'est pas Louis-Ferdinand Céline. Nous émettons de sérieux doutes quant à cette information.
612) Jean-Marie Le Pen est devenu tellement risible que même les abrutis qui l'entourent s'en sont rendus compte. Encore une information à mettre au conditionnel, comme disent les niais.
613) La rumeur selon laquelle Nicolas Sarkozy serait parfois contemplatif ne sera malheureusement jamais confirmée.
614) Encore une rumeur! On ne nous fera jamais croire que Bernard Kouchner a conscience de sentir le faisandé!
615) Il semble bien qu'après Sarkozy I, il va y avoir Sarkozy II.
616) Il est certain que pour Jean-Claude Martinez et Alain Soral, le Vénézuela est devenu le régime idéal. Mais peut-être la France va-t-elle devenir un pays sud-américain. On ne va tout de même pas me faire croire que les guerilleros ne vont pas se manifester dans les mois qui viennent!
617) Les socialistes et les frontistes qui ne voient en Sarkozy qu'un nain ne sont pas plus fréquentables que les antisémites des années 30. Je viens de voir une caricature d'une profonde ignominie sur Internet.
618) J'en ai par-dessus de la tête de ce pays qui s'appelle la France.
619) Le processus de décomposition de Jean-Louis Debré est avancé, bien avancé.
620) On ne peut raisonnablement soutenir aucun homme politique actuel.

Saturday, May 19, 2007

Conclusions un peu trop hâtives (53)

- Il n'est pas conseillé de vomir sur Bernard Kouchner si vous le croisez.
- Lionel Jospin ne va pas devenir de plus en plus marteau.
- François Hollande ne se méfie pas maintenant de tous les socialistes.
- La conscience de gauche ne mène pas à l'abrutissement.
- Jean-Marie Le Pen, plus crédible que jamais, ne ferait pas mieux de fermer sa grande gueule quand il prophétise sur le nouveau gouvernement.
- Il paraît qu'Alain Juppé a parfois des moments d'humilité.
- Le mittérandisme ne semble pas être revenu d'entre les morts.
- Ceux qui appellent Le Pen Jean-Marie ne sont pas de gros étrons.
- Dominique de Villepin va rédiger des chefs-d'oeuvre maintenant.
- Parfois, je dois regretter de ne pas avoir voté.
- Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.
- Nicolas Sarkozy ne pense pas parfois à porter une couronne.

La nostalgie du voleur

Je n'y peux rien. Souvent, je suis saisi par la nostalgie, la mélancolie, mais, la mélancolie, c'est pour les poètes, comme dirait ma collègue, toujours dans l'action. Entre parenthèses, je ne serais pas choqué de la voir travailler dans la publicité. La nostalgie de mes jeunes années, qui sont mortes il doit y avoir dix ans, maintenant. La nostalgie de cette époque où je volais, dévalisais un bouquiniste de Lyon, lui-même un voleur; l'époque où j'avais décrété que tous les bouquinistes étaient des escrocs, mes ennemis. Bien sûr, jamais je ne me serais abaissé à voler des livres à 10 francs. Question de fierté. Se faire surprendre à subtiliser un livre bon marché est honteux. Non, je préférais exercer mes talents sur de vieux livres chers, mais certains étaient malheureusement trop volumineux, ce qui me chagrinait beaucoup.
Je me vengeais sur de vieux petits livres, comme les poésies d'Albert Samain, que j'avais cachées dans mon caleçon, comme Voyage autour de ma chambre de Xavier de Maistre. Ce livre, minuscule, je l'avais dissimulé dans ma chaussure. Curieusement, le bouquiniste, qui, le nombre de ses livres diminuant considérablement, surveillait du coin de l'oeil tous les clients, ne remarqua pas ma lègère claudication. Un recueil de poésies du début du vingtième, aussi. Le vol de ce livre fut plus facile. Je le mis tout simplement dans la poche intérieure de ma parka. Les dés sont jetés, également,le dernier livre d'André Gide, me semble-t-il. Jamais je n'ai pu voler le choix de textes de Paul Léautaud par André Rouveyre. Trop difficile de le cacher. Impossible de le mettre sous le caleçon, ou même sous le pantalon. J'étais décontenancé. Finalement, j'achetai le livre en ayant bien pris soin d'en voler un autre, un tome de l'histoire de la Révolution française de Jules Michelet. J'essayai de marchander. Le bouquiniste consentit à me faire une ristourne de cinq francs sur cent dix. Je l'insultai en pensée. Je le haïssais.
Il y a bien longtemps que je n'ai pénétré dans cette bouquinerie. Je suis sûr que les livres que je n'ai pu voler sont encore là. Ils attendent de très hypothétiques acheteurs. En 2015, ils seront toujours sur leur étagère. Personne ne les aura lus, ni même ouverts. Au fond les voleurs de livres sont les vrais lecteurs. Il n'est pas sûr que ceux qui les achètent, qui ne prennent pas de risques, soient de bons lecteurs.

La panique



Je sais, la vie n'est pas toujours drôle. Elle l'est encore moins quand on apprend la composition du nouveau gouvernement, mené par François Fillon, qui est tout de même du genre à avoir un pistolet dans la poche intérieure de sa veste. Il me rappelle certains personnages des Incorruptibles. Ce qui n'est pas drôle, c'est de revoir la tête de Bernard Kouchner, le nouveau ministre de la Défense. Bernard Kouchner qui, il y a quelques temps, hurlait sur un plateau de télévision qu'il ne ferait jamais partie d'un gouvernement UMP, qui traitait son contradicteur de pauvre pomme. La fausse sincérité, la vulgarité, c'est tout Kouchner. Il y a bien quinze ans que ce sinistre personnage me dégoûte, depuis la guerre en ex-Yougoslavie.
Non, je m'enfoncerai pas dans la déprime. Les réactions des socialistes sont réjouissantes, me remontent le moral. Le grand moraliste, l'inquisiteur, même, j'ose le dire, Lionel Jospin a un certain sens de la formule. Si, si, quand il dit que Sarkozy a débauché les socialistes, il est vraiment drôle. Le comique involontaire est irrésistible. (Ceux qui font profession de comiques ne sont pas drôles.) Celui de François Hollande, n'en parlons pas, Hollande qui a livré sa sentence définitive: "Bernard Kouchner ne fait plus partie du PS." Elisabeth Guigou, elle, sait que le gouvernement Fillon est une "manoeuvre pour laminer la gauche." Peut-être a-t-elle raison...L'anéantissement du parti socialiste...Ces mots me font rêver...Hier, on me disait qu'il va arriver au parti socialiste ce qui est arrivé au parti communiste. Si en mai 2012, Ségolène Royal fait 2%, je ne finirai pas de rire!
Peut-être est-ce l'avènement du parti unique, en France.

Volupté

Le plaisir de dire, d'écrire des choses atroces l'emporte sur tout. Hier, j'ai connu les larmes du bonheur. Je ne savais pas que cela pourrait exister un jour. Le cauchemar se lovait sur lui-même; je le regardais faire; c'était un être de chair et de sang; j'apprivoisais l'amour: je savais que je devenais éternel. Je riais de mes anciennes angoisses. Je fêtais mes mille ans. La nuit tombait sur les hommes sans pitié. C'était une revanche pour moi; je faisais des rêves barbares; je ne savais plus ce que je racontais: je ne comprenais plus ma propre langue. Je voyais double. Je voyais mon double. Je commençais à l'aimer. J'apprenais que j'étais capable d'amour; mon corps fourmillait de vies infimes; la mort reculait: je bavais de l'or. Tout brillait. J'étais vide. Je revoyais une foule de films anciens. J'étais dans et devant l'écran. La volupté se multipliait. Il n'y a pas de raison pour que la volupté ne se multiplie pas. Je la vois en érection. Je la vénère; je ne l'oublierai jamais. Tout cela est si loin maintenant. Il faut tout de même dire que, la plupart du temps, nous sommes, tous, dans un état végétatif. Les hommes croient avoir quelque chose à dire mais, non, rien n'y fait, ils ne pourront jamais me convaincre. La volupté est décédée. J'aurais dû m'en douter. Je ne suis pas toujours aussi lucide que je le crois. Je sais qu'un jour, le fantôme sera de retour. C'est inéluctable.

Sunday, May 13, 2007

Un homme sensible



On dit souvent qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Mais il semble que même ceux qui changent d'avis peuvent être des imbéciles. J'allais donner l'exemple de Claude Allègre mais je serais injuste avec lui si je le traitais de crétin. Non, Claude Allègre est un être d'une très grande sensibilité. On ne le connaît pas assez. C'est ça, le problème, on juge toujours les gens à la mine. On est vraiment superficiel. L'habit ne fait pas le moine, comme disent les cerveaux sans imagination. En effet, Claude Allègre est un être d'une profonde sensibilité. Du reste, il nous le fair sentir. Il avoue humblement qu'il est impressionné par Nicolas Sarkozy. Il est d'une lucidité désarmante. Jamais je n'aurais pensé que Sarkozy fût impressionnant. Je dois avoir quelques neurones en moins. Je ne vois pas d'autre explication. Merci Claude Allègre de m'avoir fait prendre conscience du charisme de Sarkozy, un homme fort sympathique, paraît-il. Merci le contempteur des mammouths, toi qui es prêt à rénover l'université qui est encore trop archaïque. Merci, toi le bon écrivain, l'intellectuel intéressant. C'est ce qu'on me dit un jour: "Claude Allègre, il écrit de bons livres." J'émettais tout de même un doute. J'ai toujours vu en Allègre un homme bombant le torse et qui se trompait gravement sur lui-même. Peut-être est-il impressionnant. Il faudrait poser la question à Sarkozy qui a certainement un avis là-dessus, puisqu'il semble avoir un avis sur tout.
Claude Allègre chargé de mission par le nouveau gouvernement qui va se former, Hubert Védrine désiré au Quai d'Orsay. On n'en sort pas.

Saturday, May 12, 2007

La poésie française


J'avoue avoir une naturelle répugnance pour les écologistes nostalgiques d'un monde sans frontières et sentant les algues, le fond marin. J'avais déjà évoqué une camarade d'université qui s'empiffrait de navets crus la nuit de la Saint Sylvestre. J'ai déjà parlé de Dominique Voynet. J'aurais pu aussi me pencher sur le cas d'Yves Cochet mais cet individu m'indiffère complètement, au fond. Le seul écologiste pour lequel j'ai parfois quelque chose comme de la tendresse, c'est Antoine Waechter, l'homme de cette phrase renversante: "Je me bats contre des idées dont j'ignore si elles existent." Belle phrase que je lui envie un peu. Il avait été, il y a de cela vingt ans, agressé par ce sale individu de Pierre-Luc Séguillon qui avait cru spirituel de lui demander pourquoi il portait une chevelure postiche.
Je tombe de haut. Je viens d'apprendre que Francis Lalanne, qui a donné ses titres de noblesse à la poésie de quatre sous, va se présenter aux législatives, à Strasbourg, sous la bannière du MEI, le Mouvement Ecologiste Indépendant, mouvement que préside Antoine Waechter, qui a bien précisé que c'est le chanteur qui était venu le chercher. Et qui a répété mot pour mot ce que lui a dit le chanteur. Ce mauvais s'est présenté à lui comme un poète mais pas seulement comme un poète divertissant. En effet, le blaireau en colère est un poète de l'action, un écologiste qui sait qu'il est très urgent de s'engager politiquement.
Je ne sais pas ce que les candidats à la Présidentielle pensaient au fond d'eux-mêmes de leurs amis politiques de leurs sympathisants, de leurs militants. Que pense, par exemple, Sarkozy d'Enrico Macias? Cela, nous ne le saurons probablement jamais. Si un jour j'avais été candidat à une quelconque élection, j'aurais sûrement eu honte de mon entourage.

Conclusions un peu trop hâtives (52)

- Le cerveau de la jeunesse est en plein développement.
- Contrairement à Sarkozy, les socialistes ne souhaitent pas le retour à l'ordre moral.
- Tous les candidats à la Présidentielle étaient des arrivistes sauf Madame Royal.
- Avec Sarkozy, la France va changer de visage.
- Ceux qui s'imaginent que, Sarkozy président, le Front National représentera la seule alternance ne sont pas des ahuris.
- Mon patron n'a pas amorcé une lutte impitoyable contre le nouvel ordre.
- On peut avoir toute confiance en François Fillon.
- On n'est pas extrêmement surpris de s'apercevoir que je ne suis pas de gauche.
- On ne me fait plus la gueule dans mon lieu de travail.
- José-Luis Zapatero n'est pas prêt à offrir l'asile politique aux résistants de France.
- Ségolène Royal serait magnifique en treillis militaire et fumant un gros cigare.
- La gauche est bien placée pour critiquer les vacances de Sarkozy.

Le Superman de l'humanisme



J'avais oublié un personnage dans mon Panthéon des humanistes risibles. J'avais oublié ce grand homme primé au Festival de Cannes, l'ami des gauchistes anti-américains, cette sorte de Coluche qui se serait laissé pousser la barbe. J'avais oublié Michaël Moore, le grand homme. Il a accompli un nouvel acte héroïque, en se rendant à Cuba pour y tourner un film contre le système d'assurance santé américain. Le pauvre Moore. Vous ne vous rendez pas compte qu'il est victime de la répression des Etats-Unis, ce pays qui n'est pas aussi démocratique qu'on le croit. Comme disait une collègue, il y a quelques mois: "Les Américains font la guerre en Iraq et après, on dit que c'est un pays démocratique!" Quelle indignation...J'avoue n'avoir toujours pas compris la logique de ces propos. On m'a reproche souvent de ne pas être logique et, surtout, de ne pas être objectif.
Michaël Moore accusé de ne pas avoir respecté, d'avoir méprisé l'embargo sur Cuba! Le révolté brave tous les interdits de la société américaine répressive. C'est une sorte de héros, en somme, un Superman, le Superman de l'humanisme. Entre parenthèses, on devrait supprimer les mots 'humaniste' et 'humanisme'. Ces mots ont trop été utilisés. Ils sont vieillis, usés, fripés, cancéreux. Ils sont devenus répugnants. Quand les mots n'ont plus de sens, c'est que toute la civilisation s'est écroulée.
Louons l'auteur inoubliable de Farenheit 9/11, le cinéaste du coeur, l'artiste de la bonté, le grand ami des opprimés, le résistant qui fait trembler l'Amérique totalitaire!

Wednesday, May 09, 2007

L'effroi des amis



Je vais encore trop loin dans mon blog. On m'avait déjà reproché de ne pas y aller de main morte, d'être trop violent. J'avoue que j'essayerais, je ne parviendrais pas à être tiède. Je n'y peux rien, c'est comme ça. C'est ma nature, comme on dit. Tout à l'heure, un ami m'appelait pour me demander un service mais aussi pour me répéter ce qu'un autre ami lui a dit de mon blog, hier, je crois, à savoir que je me lâche maintenant. Je lui ai demandé: "A quel sujet? " Il n'a pas su me répondre. Je me lâche...Volià unr expression que je n'utilise jamais. Il est vrai que, spontanément, j'évite les proverbes, les formules figées, qui me dégoûtent un peu, qui, parfois, aussi, me font bien rire. Je me lâche...Dois-je comprendre que depuis que Sarkozy, qui ,paraît-il, passe quelques jours à Malte aux frais du contribuable,a été élu président, je ne me gêne plus pour déverser ma haine? C'est possible. Pourtant, il me semble que mes messages, depuis quelques temps, sont beaucoup moins violents que les premiers. Il faut que vous sachiez que je pratique presque en permanence l'autocensure, que je me bride beaucoup. Il est vrai qu'une bonne conscience de gauche ne peut qu'être horrifiée par ce blog de fasciste islamophobe, c'est ça?
Une bonne conscience de gauche ne peut qu'être choquée par un énergumène comme moi qui ne vote pas et qui ne s'en cache pas. Certains de mes collègues, au courant de mon abstention, me regardent du coin de l'oeil en disant: "Ceux qui ont pas voté, il faut pas qu'ils se plaignent après!" En réalité, on doit me rendre en partie responsable de la défaite de Ségolène Royal. Les abstentionnistes sont des ordures, c'est bien connu. Avant hier, mes collègues, une dizaine, assis autour d'une table base, sous le choc de l'élection de Sarkozy, daubait Strauss-Kahn, vomissait Sarkozy. Leur carcan idéologique est impressionnant. J'avais l'impression de voir une secte. Aucun esprit critique. Aucune liberté. Une humanité renversante. J'attends le suicide collectif de mes collègues. Ils seraient davantage cohérents en attentant à leurs jours. Jours minables.
Oui, je sais, j'y suis allé un peu fort, encore une fois. Tant pis!

Le pouvoir aux occupants


On se déchaîne, on n'en veut pas de Sarkozy, on n'en veut pas du représentant élu du peuple; on casse tout, on agresse tout le monde. On harcèle le pays, on veut le faire plier, le nouveau président de la République.Mais il ya pire. Je regardais un document qui mettait en scène des furieux qui ne manifestaient pas contre Sarkozy, comme je l'ai cru au premier abord, non. Ils manifestaient contre la France, purement et simplement. La France devenue l'ennemie à abattre, la France colonialiste, la France qui a massacré le Maghreb, l'Indochine et je ne sais plus quels autres pays. La France désuète, la France fasciste, la France dont le drapeau est devenu celui de l'oppression. Le drapeau français, parlons-en.
Dans le document que je viens de regarder, on ne voyait que des drapeaux algériens, libanais et d'un autre pays que je n'ai pas pu identifier. L'incontournable, comme disent les imbéciles, l'incontournable Houria Bouteldja était là, haranguant la foule anti-française. Houria Bouteldja, l'ennemie jurée de l'assimilation, de l'intégration. En effet, comment peut-on vouloir s'assimiler à un pays qui est notre ennemi? Un pays dont les représentants, de gauche comme de droite, sont considérés comme des racistes. La France est soumise à une occupation étrangère extrèmement violente et prête à tout maintenant. Surtout ne pas perdre de vue que ces guerriers étrangers sont soutenus par les salauds de gauche qui vouent une haine farouche pour tout ce qui est Français, Occidental, et, n'en parlons même pas, Américain et Juif. La France est devenue indigne. La moindre des moralités, ce serait d'expulser nos ennemis et le plus vite possible; mais cela, on ne le fera jamais; on serait très vite traîté de fasciste, de nazi.
La France est un pays qui n'a plus aucun sens. Nous sommes en Absurdie.

Tuesday, May 08, 2007

On n'a plus honte de rien



Je dis souvent que pour avoir honte, il faut être intelligent. Seulement, l'intelligence semble être en très net recul de nos jours. Surtout depuis dimanche soir. Ah, le 6 mai 2007, c'est une date qu'on n'oubliera pas! Le jour, le soir où tout a basculé; où le nazisme a été élu; où la joie a quitté ce monde. Les communistes montrent le bout de leur nez. J'en ai vu une cinquantaine cet après-midi, qui bloquaient la circulation. On klaxonnait, on s'énervait. Sur une banderole était écrit, quelque chose comme: "Pétain, réveille-toi. Ton chien est président." Je me doutais bien que nous étions en 1940. Mais alors, une question se pose. Avec qui Sarkozy va-t-il s'entretenir à Montoire? Je ne trouve pas de réponse. Si vous l'avez, envoyez-moi un message. Je sèche complètement. Peut-être sera-ce avec Bush...
Je n'ai pas fini; autre chose: le drapeau rouge orné de la faucille et du marteau flottait également au vent. J'ai l'air surpris mais je ne l'étais pas vraiment. Je riais, je me moquais de ces antifascistes rouges, de ces abrutis antédiluviens qui semblaient n'avoir jamais pensé une seconde aux cent millions de morts dont s'est rendue coupable cette perversion de l'esprit humain qu'est le communisme. Je dis bien: le communisme et non pas le stalinisme qui, pour reprendre les mots de Soljénitsine, n'a jamais existé que dans la tête de ceux qui se font encore des illusions sur le communisme. Le stalinisme n'a jamais existé.
Je n'en ai pas vus mais j'attends maintenant les manifestants musulmans furieux défilant contre l'agent israëlien Sarkozy avec leurs banderoles vengeresses. C'est peut-être déjà arrivé depuis dimanche soir mais l'information officielle est particulièrement cadenassée, comme vous vous en doutez. Les désirs sanglants se multiplient depuis quelques temps.

Conclusions un peu trop hâtives (51)

- Ségolène Royal ne pense pas qu'elle va finir par prendre les armes aux côtés des opprimés.
- La résistance de nos jours, en France, est une belle leçon de courage.
- Les prochaines élections présidentielles se dérouleront en mai 2012.
- Les abstentionistes sont des salopards qui feraient mieux de fermer leur grande gueule.
- On ne me regarde pas du coin de l'oeil depuis lundi matin.
- Dommage que Ségolène Royal ne nous ait pas donné le sein pendant cinq ans.
- Dominique Strauss-Kahn n'insulte pas Ségolène Royal depuis dimanche soir.
- Dès dimanche soir, les milices fascistes ont été mises à contribution.
- Chevènement a de moins en moins l'air d'un dictateur sud-américain.
- Depuis dimanche soir, c'est le règne sans partage des Juifs.
- Place Bellecour ne va pas devenir un quartier sensible.
- Le signe de la décadence française n'est pas d'entendre la chanson romantique louant Che Guevara dans tous les cafés.
- Les islamistes ne vont pas faire payer cher à la France l'élection de Sarkozy.

La résistance des niais



Dimanche soir, le monde a basculé, comme en 1940, il faut se le dire. On a entonné depuis des mois le refrain: No pasaran! Pasaron, finalement. Mais attention, les résistants ne se démontent pas, les guévaristes romantiques incendiaires et casseurs manifestent. Comme toutes les victimes désespérées, ils deviennent violents. Dans toutes les grandes villes, c'est la grande résistance, la résistance des niais. Pauvres niais! Le combat est commencé. On va harceler le dictateur jusqu'à sa chute. Le dictateur d'origine étrangère, même pas Français. Le Pinochet de la cinquième République. Le sécuritaire maudit. Le Diable en personne. Oui, la croyance au Diable semble être redevenue d'actualité. Les curés millénaristes (Je préfère les vrais, les authentiques.) de gauche nous ont assez prévenus. La France est tombée en enfer. Elle remontera à la surface. Il faut faire confiance aux forces de progrès, aux forces démocratiques qui oeuvreront pour une France humaniste. Faisons confiance à la puissance poétique de Renaud, la larve révolutionnaire anti-facho, à tous les artistes qui lutteront sans relâche contre l'état raciste. Ne boudons pas ceux qui s'exileront et qui lanceront de Londres ou de Santiago des sentences définitives contre le sioniste pro-américain.
Voilà, ça a commencé. A Paris, Lille, Toulouse, Lyon. Les manifestations n'ont pas tardé. Dès dimanche soir, au moment où la France a basculé dans les ténèbres, les violences légitimes se sont propagées. L'alliance de tous les jeunes fait énormément plaisir à voir. Toute la jeunesse s'est enfin trouvée un idéal. L'anéantissement de Sarkozy. Et, pourquoi pas? Un coup d'état militaire antifasciste. Les gauchistes en treillis faisant disparaître un à un les agents du grand capital. La démocratie en marche. Sarkozy poursuivi pour crime contre l'humanité.
Si le coup d'état n'a pas lieu, je conseillerais fortement aux résistants de tondre les femmes ayant donné leur corps à des Sarkozystes, en mai 2012.

Sunday, May 06, 2007

Brèves (34)

581) Il paraît que le psychanalyste de merde Miller va arrêter de se contenir et frapper tout le monde, tous les fascistes, les cryptonazis, les sarkozystes.
582) Si Ségolène Royal, la pétasse qui est notre mère à tous, est élue Présidente de la république ce soir, nous deviendrons tous des fils de pute.
583) Francis Lalanne, le chanteur nul, rêve encore de devenir le chef des antifascistes en lutte contre le Chilien Sarkozy.
584) Si les sauvages se déchaînent ce soir, on ne pourra pas dire que Ségolène Royal n'en est pas en partie responsable.
585) Il semble bien que Jean-Louis Bianco ait eu il y a quelques jours la révélation que Royal est un génie.
586) Avec Ségolène Royal, l'antifascisme devient ridicule.
587) La gauche qui fait la fête donne envie de vomir. Il n'y a qu'à voir le meeting-concert du 1er mai. J'en ai le coeur au bord des lèvres. La culture est parfois dégueulasse.
588) La rumeur selon laquelle, si elle est élue Présidente, Ségolène Royal montrera son string en dansant le rap sera peut-être confirmée.
589) L'existence même de l'encéphale de Georges Moustaki serait mise en doute par de nombreux spécialistes.
590) Charles Berling a prévenu que ce soir il est capable de faire une connerie. Si Sarkozy est élu, nous lui conseillons fortement de devenir un sans-papier au Maghreb.
591) Marie Darrieussecq se serait mise à pleurer, à grogner comme un cochon en pensant à la défaite des opprimées, ce soir.
592) Demain, je déstesterais voir la tête de mes collègues heureux de la victoire de Ségolène Royal. Ce serait une bonne raison pour me mettre en congé maladie.
593) La grande erreur, c'est de s'imaginer que la France va changer dès ce soir.
594) Il paraît que ce soir Guy Bedos, le comique humaniste, va manger sa perruque.
595) Une rumeur court selon laquelle Pierre Perret compte s'exiler en Somalie, pays antiraciste.
596) Une autre rumeur court selon laquelle Nicolas Sarkozy va chanter ce soir en duo avec Enrico Macias.
597) Encore une rumeur! Il semblerait que François Hollande ait peur que la perdante Ségolène se déchaîne contre lui, ce soir, qu'elle l'attache au pied du lit et qu'elle le fouette pour se venger des hommes, des oppresseurs.
598) Michel Piccoli voudrait tourner un remake de L'armée des ombres.
599) Une rumeur court selon laquelle Michel Denisot, devenu subitement mystique, prie Dieu pour ce soir.
600) Devenu dément, Bruno Gaccio insulte tout le monde de fasciste. C'est un vrai rebelle.

Le nouvel ordre



Cultivons la morale, soyons humanistes, intelligents.En tout,il faut rester raisonnable; n'oublions pas le mort d'ordre actuel: surtout ne pas choquer. On se doit d'anticiper les réactions épidermiques de populations qui sont très sensibles aux provocations. A Sartrouville, où on construit une église, on a pris bien soin de rassurer la population en annonçant que le ce lieu peuplé d'infidèles ne sera pas dotée d'une cloche. En effet, les cloches n'ont pas à casser les oreilles des musulmans. Question de délicatesse. Disons-le: ce curé, ce prêtre en terre d'Islam, Alexandre de Bucy, a raison quand il dit que la majorité de la population de Sartrouville est musulmane et que par conséquent on doit la respecter. Cela fait des décennies que les curés (que je méprise pour la plupart d'entre eux) ont perdu leur âme. Ces collaborateurs méritent de disparaître définitivement.
Alexandre de Bucy est un curé de merde. Le christianisme est devenu caduc dans une commune comme Sartrouville. Les chrétiens devenus minoritaires doivent se plier à la loi du plus grand nombre,des adorateurs d'Allah,des colonisés, des "génocidés". Sartrouville n'est plus un territoire français, catholique. Je ne saurais trop conseiller l'annulation de la construction de l'église qui est une véritable verrue dans le dar-al-islam. Une véritable provocation de passéistes fascistes. Et pourquoi pas, dans la foulée, abolir l'ordination des prêtres?

Saturday, May 05, 2007

C'est de pire en pire



Je ne sais pas si vous avez remarqué mais, souvent, on trouve sur Internet des photos- montage montrant Ségolène Royal nue ou très légérement vêtue. Il faut ajouter que ces photos se trouvent sur les sites de sympathisants de Le Pen. On vomit la socialiste mais le grand fantasme des hommes et même de beaucoup de femmes, certainement, est de voir Ségolène le cul et les seins à l'air. Mais ce n'est pas seulement le désir des extrêmistes de droite. Il semble bien qu'une partie non négligeable de la population française est folle du corps de la pasionaria de quatre sous. J'avoue que ce n'est pas mon cas. De face, elle est passable mais, lorsqu'on la regarde de dos, c'est une toute autre histoire. Regardez-la de dos quand elle marche. Vous ne remarquez rien? Eh oui, elle marche les jambes arquées, comme Edith Cresson, la pourfendeuse des pédés anglais. Ce qui est loin d'être élégant, vous en conviendrez avec moi. Non? Elle vous donne tout de même des sensations? C'est votre problème, après tout. Je note que cette après-midi, j'entendais un couple évoquer la beauté de Ségolène Royal. Peut-être étaient-ce des adeptes de la sexualité à trois.
Ségolène, le fantasme numéro 1 des Français- et des Françaises! Je me prends à penser que, peut-être, beaucoup de gens se masturbent devant leur télévision en contemplant ce corps en cire. Tout peut arriver. Les déviances sexuelles sont nombreuses. Il suffit de lire Krafft-Ebbing pour être édifié.

Les vessies et les lanternes (9)

- Il ne faudrait tout de même pas prendre Ségolène Royal pour autre chose qu'un portemanteau (ou un portetailleur!).
- Il ne faudrait tout de même pas prendre François Bayrou pour autre chose qu'un ballon de rugby géant.
- Il ne faudrait tout de même pas croire que Charles Berling ne se bourre pas d'antidépresseurs en pensant au deuxième tour de la Présidentielle.
- Il ne faudrait tout de même prendre Le Pen pour un penseur quand il commente le débat Sarkozy-Royal.
- Il ne faudrait tout de même pas s'imaginer que Ségolène Royal est la candidate de toutes les femmes.
- Il ne faudrait tout de même pas prendre Philippe Sollers pour un artiste de l'ellipse.
- Il ne faudrait tout de même prendre Bernard Tapie pour une tête de veau (Pauvres veaux!).
- Il ne faudrait tout de même pas croire que Noël Mamère est un honnête homme.
- Il ne faudrait tout de même pas prendre Karl Zéro pour autre chose qu'un faisan corrompu.
- Il ne faudrait tout de même pas s'imaginer qu'il y a beaucoup de différences entre Bruno Gaccio et un islamiste abruti.
- Il ne faudrait tout de même pas prendre Bruce Toussaint pour autre chose qu'un catcheur raté.
- Il ne faudrait tout de même pas prendre Ségolène Royal pour autre chose que la chef des guérilléros des banlieues.

C'est pas pareil

Je ne sais pourquoi. Depuis que le soleil a étendu ses rayons jusqu'aux profondeurs de l'esprit, celui-ci a beaucoup de mal à fonctionner. C'est toujours la faute de l'astre. C'est une certitude pour moi; j'ai regardé des vitres qui se sont brisées; le monde s'est retransformé: je sais maintenant pourquoi je vais continuer à vivre. La vie a un sens; les philosophes se sont trompés; j'en ai toujours eu l'intuition: la foule tombe dans le trou. Tous les trous finissent par s'approfondir. C'est une loi de la nature. La nature nouvelle, la nature inédite. On ne m'aura plus. Je sais de quoi je parle. Vous ne savez pas de quoi vous parlez, vous qui vous dites mes ennemis. Vous ne m'impressionnez pas. J'ai écrit des dizaines de poèmes vengeurs contre vous. Vous ne pouvez rien contre moi. C'est délirant. J'ai l'impression de répéter toujours la même chose depuis quelques jours. Je dois avoir une tête d'idiot. On ne me le fait que trop sentir. La majorité a toujours tort, je sais, mais je ne peux m'empêcher de poser des questions. Chagrin, gémissements. Je ne bougerai plus maintenant. Comme si j'étais mort. Comme si toute initiative ne pouvait qu'être vouée à l'échec. Au fond, à quoi bon mettre un pied devant l'autre? Les assassins sont toujours devant nous. Ils nous attendent, nos maîtres, nos Dieux sans pitié. Ils écrasent les faibles. Nous sommes des cafards.

Sons of a bitch

Je ne connais pas la Bretagne. Je suis allé une fois à Nantes, vers le 15 aôut. C'était la tempête; vent et pluie. Les crêpes étaient excellentes, cela mérite d'être noté. Ne me parlez pas de Lorient, Rennes, je ne saurais rien vous dire. Ni de Brest! Brest où une foule de sympathisants est venue acclamer la deux-sévrienne, la mystique de caniveau. Oui, mystique, la femme courageuse qui, avec son écharpe blanche, brave la tempête et cultive la deuxième vertu théologale, si j'ai bien compris, l'Espérance. L'espérance d'une France harmonieuse, apaisée. Et heureuse. Je ne savais pas que Ségolène Royal pouvait porter bonheur. Je ne suis pas superstitieux de nature mais il m'a toujours semblé qu'elle portait la guigne.
Ségolène Royal est une continuatrice de l'oeuvre de Michelle Bachelet, l'autre Pentecôtiste, présidente du Chili. Elle nous annonce la bonne nouvelle, l'Evangéliste, aux bras levés, prête à s'envoler (Si elle pouvait s'envoler pour de bon...). Elle nous le dit: "Le temps des femmes est venu." Des femmes cultivant la tendresse, cette tendresse qu'on lui donne et qu'elle rend; cette tendresse qu'elle ressent au plus profond d'elle-même. Il faut croire que Ségolène Royal est d'une grande profondeur. J'avoue que cette profondeur ne m'a jamais frappé. Un gauchiste me dirait, en prenant de la hauteur, que je ne comprends rien. Je ne comprends pas que nous devons tous nous aimer, que nous devons accomplir ce geste audacieux, que nous devons voter pour Ségolène Royal, la femme du courage, la femme protectrice, rassurante, cette sorte de chamane qui nous dit: "Je vais m'occuper de vous!", en ricanant, en montrant ses canines. Oui, elle s'occuperait de nous. Elle n'a pas précisé dans quel sens mais son ricanement en disait long.
Il faut savoir qu'en Union Soviétique, on prenait soin de vous, on s'occupait de vous. Le communisme était une véritable espérance.

Wednesday, May 02, 2007

Ségolène a tout compris



Il avait raison, le collègue, Ségolène Royal finit mieux sa campagne qu'elle ne l'a commencée. En effet, il semble que pendant ces dernières semaines, elle se soit mise à lire, accumulant une culture colossale. Il suffit d'écouter son dernier discours pour se rendre à l'évidence. Elle sait très bien qu'elle est du côté de la culture. Du reste, on pourrait poser la question à Jack Lang qui nous en persuaderait aisément. Il ne faut pas oublier qu'il est le cultivé antifasciste.
Qu'a-t-elle dit, la soviétique médiocre? Elle s'est mise à comparer Doc Gynéco à André Malraux, Bernard Tapie à François Mauriac et, naturellement, Sarkozy à de Gaulle, chaque fois au détriment du premier. Elle sait de quoi elle parle. Elle a enfin étoffé son discours; elle sait qui c'est maintenant, André Malraux, le mythomane qui a joué toute sa vie au grand écrivain, dont les poses faisaient tant rire Salvador Dali. François Mauriac, qui n'est tout de même pas le plus grand écrivain chrétien, loin de là. Je lui préfère Bernanos ou Bossuet. Quant à de Gaulle...Il ne se doutait peut-être pas que ceux qui le considéraient jadis comme un fasciste se revendiqueraient de lui un jour. Moralité: les médiocres le sont davantage quand ils se mettent à parler culture.
Ségolène a tout compris. Elle est la candidate de la lumière. En parlant de lumière, je conseillerais qu'à chaque nouvelle apparition, la cigogne de la culture soit baignée par des spots multicolores et clignotant. Cela n'en donnerait que plus de profondeur à ses vues sur la culture. Elle continuerait à égréner ses comparaisons: Berling et Macias, Darrieusecq et Halliday, Piccoli et Belmondo... Moi-même, je serais peut-être impressionné. Qui sait? Je subirais peut-être moi aussi l'hypnotisme. Non, je plaisante. Je garde toujours les yeux grands ouverts.

Brèves (33)

561) Une rumeur court selon laquelle François Bayrou sombre dans l'autisme, répétant ses mots à longueur de journée: "Tu seras président, tu seras président.", fixant le mur. On ne peut plus communiquer avec lui, on s'inquiète beaucoup.
562) Il paraît qu'Alain Soral veut se mesurer avec Bernard Tapie. L'issue du combat serait très incertaine. L'information n'est pas encore confirmée.
563) La rumeur selon laquelle Bruno Mégret et Marine Le Pen s'échangent des doigts d'honneur ne sera malheureusement jamais confirmée.
564) Il semble bien que la rumeur selon laquelle Bernard Tapie a tout compris soit infondée.
565) Michel Piccoli croit encore à la victoire antifasciste au sencond tour de la Présidentielle. Il positive, comme à Carrefour. Entre parenthèses, nous l'imaginerions bien vendre des calmars. Le tablier de poissonnier lui irait à ravir.
566) On aurait conseillé à Charles Berling d'arrêter de pleurer puisque le deuxième tour de la Présidentielle va bien se passer. Il s'inquiète pour rien, l'ahuri.
567) Marie darrieussecq ne s'est toujours pas aperçue qu'elle est un mauvais écrivain, une mauvaise écrivaine, plutôt, comme disent les opprimées.
568) Dans la banlieue, c'est l'avènement d'une nouvelle mode, celle du treillis militaire. On pare à tout éventualité.
569) Il y a quelques jours, Gérard Schivardi, en état d'ébriété avancée, s'est fait virer d'un café à coups de pompe dans le train. En effet, il ne cessait d'insulter la clientèle et la patronne de capitalistes, de colonialistes et même de sionistes. Nous serions surpris que cette information ne soit pas confirmée.
570) Selon l'éminent psychiatre Baruch Rosenblum, les gauchistes et les extrêmistes de droite feraient les mêmes rêves. Ces rêves récurrents, obsessionnels auraient pour toile de fond l'axe Washington-Tel-Aviv. Cela n'ira pas en s'arrangeant.
571) Jack Lang ne semble pas vouloir arrêter de nous faire croire que les socialistes sont les victimes du totalitarisme sarkozyien.
572) Les journalistes de Marianne, les rois des titres accrocheurs, font des concours de dégueulasseries.
573) La victoire en chantant de Ségolène Royal nous ouvrirait la carrière. La liberté guiderait nos pas. Nous sommes toujours au XVIIIème siècle.
574) Michel Houellebecq aurait promis d'arrêter d'imaginer des titres risibles. L'information est plus que douteuse.
575) Message à l'attention du blogueur strasbourgeois qui me trouve un peu trop éloquent (Après tout, c'est son droit. Mais "éloquent", est-ce le bon mot?): On n'a pas le droit de juger les autres quand on a expliqué sur son blog pourquoi on votait pour Bayrou. Qu'en penserait Alvaro de Campos?
576) Bruno Gaccio est prêt à entrer dans les rangs des guerilleros des banlieues.
577) Ceux qui considèrent le Moyen-Âge comme l'âge des ténèbres sont des niais.
578) Cette nuit, Michel Onfray aurait pris conscience de son génie.
579) Il semble bien que Jacques Attali ne parviendra jamais à léviter.
580) Il est tout de même crapuleux de comparer Guillaume Peltier à Olivier Besancenot, au détrimant du premier, que l'on insulte de boy scout.

Vive la liberté!

Michel Polac se prend peut-être pour un grand écrivain. je n'ai pas de certitude là-dessus mais ce dont je suis sûr, c'est qu'il est convaincu d'être subversif. Hier, je regardais une sorte de débat qui l'opposait à l'animatrice Daniela Lumbroso qui a fait mention dans je ne sais quelle émission d'un passage du journal intime de Polac, dans lequel il racontait ses émois avec un tout jeune garçon. Il se révoltait contre l'animatrice; il refusait d'être traité de pédophile, insultait Daniela Lumbroso de nunuche, de conne glacée. Peut-être est-elle nunuche. Je ne la connais pas du tout. Je l'ai entrevue deux ou trois fois à la télévision. Assez jolie femme, c'est tout ce que j'ai à dire sur elle. Michel Polac semblait lui dénier toute compétence pour juger son travail d'écrivain. Son travail d'écrivain libre. Libre d'exprimer tous ses sentiments, toutes ses sensations. Il contredisait Daniela Lumbroso qui ne se démontait pas; il disait qu'il n'a jamais écrit qu'il s'est branlé sur les fesses du garçon en question. Certes, le verbe 'branler' n'est pas utilisé mais le passage est assez suggestif pour qu'on ne puisse pas faire d'erreur sur l'activité sexuelle de l'écrivain de la liberté. Oui, l'écrivain de la liberté. L'écrivain qui a mis en pratique un des slogans les plus désolants de Mai 68: "Jouir sans entraves." S'il avait joui sur le cadavre de l'enfant, il aurait été scandaleux également de lui en vouloir. La liberté ne doit pas avoir de frein. J'ai déjà écrit que Michel Polac m'est très antipathique. Aujourd'hui, il me dégoûte profondément. Je me suis mis spontanément du côté de Daniela Lumbroso qui, pour être nunuche, n'en a pas moins mis ce faux écrivain à sa place, à sa vraie place.
J'oubliais de noter que ce "débat" se déroulait dans l'émission de Ruquier. Ruquier dont les rires "étaient la niaiserie même" comme dirait le regretté Paul Léautaud.

Tuesday, May 01, 2007

Deux canards dans les marais poitevins



Il vaut mieux se taire. Rien ne sert de parler. D'abord, parler dans quel but? Pour convaincre son auditoire? Ce n'est pas mon style. Je ne suis pas un gourou. Le mieux, c'est d'écouter. Ce qui se dit en ce moment sur le deuxième tour de la Présidentielle, mais aussi sur le débat de demain soir, débat d'un intérêt cosmique, cela va sans dire, est d'une grande saveur. J'entendais une collègue hier qui ne tarissait pas d'éloges sur la plastique de Ségolène Royal, qui la trouvait belle, qui était persuadée que lors de son débat avec le dynamiteur Sarkozy, elle va se transcender. Se transcender! La transcendance...Il semble bien que bon nombre de nos contemporains connaissent très mal les mots qu'ils emploient. Ségolène Royale va peut-être entendre des voix cette nuit et devenir divine pendant le débat.
Une autre collègue, elle, en veut à Sarkozy, qu'elle trouve plus dangereux que Le Pen. Mais elle lui en veut surtout d'être si bon à la télévision. Elle ne peut supporter que son pire ennemi ait autant de talent. Le talent...Encore un autre mot vidé de son sens. Je ne considère pas Sarkozy comme un nazi comme les crapules mais quand j'entends évoquer son talent, je me demande bien de quoi on parle. Le talent pour berner les électeurs? Ah, c'est peut-être ça, au fond. La France est dans la même situation que l'Allemagne des années 30, comme je l'ai lu il y a deux jours. Elle est sous la menace du populisme.
Ségolène Royal n'est pas populiste, elle. C'est une pure. Elle n'est pas si nulle qu'on le pense. Du reste, comme l'a dit un autre collègue pour rassurer les anxieuses, Ségolène Royal fait une très bonne fin de campagne. Son ton assuré a failli me faire prendre le fou rire. Pourtant, hier matin, je n'avais pas du tout la forme. J'avais envie de tout envoyer balader. Surtout les Ségolènistes.

Chagrin sans fin

Non, ils n'existent pas, ils n'ont jamais existé. C'est ce qu'on me chuchote à l'oreille. Je ne saurais vous dire qui. Même si je le savais, je ne vous révélerais pas son identité. Il ne faut pas parler. Je garde le secret. Je ne parlerai plus; je reste muet, à moitié muet; ils sont loin maintenant: je ne dirai pas de qui je parle. On se moque déjà assez de moi. Cela pourrait être le début d'un roman. Bien sûr, je ne l'écrirai pas. Je préfère dormir, rêver des histoires qui ne se réaliseront jamais. Je me demande bien pourquoi je me mets à pleurer. Un immense chagrin me saisit mais je ne hurlerai pas. L'incompréhension, l'inédit tombent de mes yeux verts, glauques. Pourtant, je l'aime, ce chagrin qui me rapproche de la vie. Je veux le garder pour toujours. Il faut sans cesse pleurer. Ils n'ont donc jamais existé? Voilà que je me répète. Si ça continue, je vais me mettre à bégayer. Et je ne pourrai plus arrêter. Non, ce n'était qu'une illusion d'optique, une parmi d'autres. J'ai l'impression de devenir de plus en plus stupide. C'est une certitude, maintenant. Les larmes ont vécu. Elles étaient périssables mais ceux qui n'existent pas ont la saveur de l'éternité. Les flammes montent à l'horizon de même qu'une clameur de haine. Les meurtres vont se multiplier. Tout cela doit avoir un sens mais je n'ai pas le courage de commencer à penser. Je me mets à creuser. Je sais que je vais trouver quelque chose. Je m'enfonce de plus en plus. Voilà que la lumière vacille.