
J'avoue avoir une naturelle répugnance pour les écologistes nostalgiques d'un monde sans frontières et sentant les algues, le fond marin. J'avais déjà évoqué une camarade d'université qui s'empiffrait de navets crus la nuit de la Saint Sylvestre. J'ai déjà parlé de Dominique Voynet. J'aurais pu aussi me pencher sur le cas d'Yves Cochet mais cet individu m'indiffère complètement, au fond. Le seul écologiste pour lequel j'ai parfois quelque chose comme de la tendresse, c'est Antoine Waechter, l'homme de cette phrase renversante: "Je me bats contre des idées dont j'ignore si elles existent." Belle phrase que je lui envie un peu. Il avait été, il y a de cela vingt ans, agressé par ce sale individu de Pierre-Luc Séguillon qui avait cru spirituel de lui demander pourquoi il portait une chevelure postiche.
Je tombe de haut. Je viens d'apprendre que Francis Lalanne, qui a donné ses titres de noblesse à la poésie de quatre sous, va se présenter aux législatives, à Strasbourg, sous la bannière du MEI, le Mouvement Ecologiste Indépendant, mouvement que préside Antoine Waechter, qui a bien précisé que c'est le chanteur qui était venu le chercher. Et qui a répété mot pour mot ce que lui a dit le chanteur. Ce mauvais s'est présenté à lui comme un poète mais pas seulement comme un poète divertissant. En effet, le blaireau en colère est un poète de l'action, un écologiste qui sait qu'il est très urgent de s'engager politiquement.
Je ne sais pas ce que les candidats à la Présidentielle pensaient au fond d'eux-mêmes de leurs amis politiques de leurs sympathisants, de leurs militants. Que pense, par exemple, Sarkozy d'Enrico Macias? Cela, nous ne le saurons probablement jamais. Si un jour j'avais été candidat à une quelconque élection, j'aurais sûrement eu honte de mon entourage.
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