Sunday, December 09, 2007

Mon ennemi personnel



Disons-le clairement. Il y a des bonheurs répugnants, surtout ceux vécus par notre cher président de la république (qui n'est pas fou, comme on le dit, surtout ce mauvais de Jean-François Kahn; c'est un vrai cynique, dans la lignée de François Mittérand). Hé oui, mesdames et messieurs, Sarkozy est heureux d'accueillir Mouhamar Kadhafi, le défenseur des opprimés terroristes, et il le dit: "Je suis très heureux de vous recevoir à Paris. " Encore un effort, Nico, et tu arriveras à tutoyer le pantin sinistre à lunettes. (Entre parenthèses, j'imagine très bien Kadhafi avec un sifflet et un canotier danser sur du Laurent Garnier, ce Dj de génie; c'est un paradoxe, oui.)
Le défenseur des faibles humiliés par l'ONU exige qu'on dédommage les peuples asservis par les colonialistes, dont on ne répétera jamais assez que tous leurs problèmes actuels proviennent de la période coloniale. C'est une évidence que, bien sûr, les racistes ne peuvent accepter. Ces racistes qui méprisent les plus faibles, les plus faibles qui deviennent terroristes. Mais le terrorisme n'est-il pas l'expression du désespoir? Le désespoir des hommes écrasés par les Américains et la juiverie internationale. Nicolas Sarkozy est un salaud.
Même ses ennemis (risibles; j'ai encore vu la pauvre Ségolène jeudi soir à la télévision; elle débitait sans se fatiguer des pages et des pages apprises par coeur) lui trouvent des qualités. Non. Ils se trompent. Il semble bien que certains êtres n'aient aucune qualité. Et en premier lieu Sarkozy (dont la tête d'abruti, parfois, est remarquable).

Saturday, December 01, 2007

Ils sont vraiment mignons

On n'en finira donc jamais. La susceptibilité des musulmans est renversante. Je crois déjà avoir évoqué l'extrême sensibilité de ces vrais croyants. Encore une histoire qui prouve que l'on doit faire preuve de délicatesse avec les fidèles de la divinité. Une institutrice britannique (dont on peut se demander ce qu'elle fait dans un pays de merde comme le Soudan) a eu la bonne idée de demander à ses élèves, des enfants d'environ sept ans, de donner un nom à un nounours. L'unanimité s'est tout de suite faite autour du nom Mohamed. Elle ne se doutait pas qu'elle commettait une grave offense, un crime. Ne savait-elle pas qu'il est interdit de représenter le prophète? On le lui a vite fait comprendre. Elle est détenue par la police à Khartoum et risque la flagellation. On a manifesté contre elle, contre cette blasphématrice, on a demandé, hurlé sa mort. Les fous d'Allah n'en pouvaient plus. Ils ne supportaient pas qu'un être inférieur, une femme par-dessus le marché, les insulte. Mais il faut tout de même dire une chose.
N'est-ce pas une faute de goût d'appeler Mohamed un être aussi attendrissant qu'un nounours? Gillians Gibbons ne sera plus en sécurité maintenant, et même en Angleterre, où la proportion de barbus extrêmement pointilleux est alarmante.

Cessons de haïr les charretiers



Depuis sa création en 1984, la chaîne Canal + a changé le paysage audiovisuel français, il faut bien le reconnaître. Depuis 1984, l'impertinence s'est installée en France, dont le visage a changé. Plus rien ne sera comme avant, comme on dit. Avant, on subissait Roger Gicquel; maintenant, (depuis des décennies, en réalité), on peut profiter de la présence quotidienne du maître incontesté de la télévision rebelle, de la connerie sur pattes qu'est Michel Denisot. Ne le boudons pas. Ses invités sont de marque; rendez-vous compte: Charlotte Gainsbourg, Yves Jégo ou Joey Starr. Et même Fadela Amara, dont le vocabulaire ne semble pas s'être enrichi depuis son plan anti-glandouille; mais ne la critiquons pas. Elle a son franc-parler, comme disent les révolutionnaires cathodiques. Hier ou avant hier (Je ne sais plus; j'ai appris cela par hasard; j'ai la faiblesse d'être dégoûté par Le Grand Journal, de ne pas regarder ce grand moment quotidien.), elle a lancé cette formule qui a dû faire frémir les amateurs de sentences, de La Rochefoucauld ou Chamfort. Peut-être passera-t-elle à la postérité. Jugez-en par vous mêmes. Elle a eu ces mots savoureux: "J'en ai rien à foutre, foutre la merde, je m'en fous." Certains stylisticiens appelleront cela un polyptote. D'autres, un langage de charretier. Ce qui est une vraie injustice.
Cessons donc de haïr les charretiers. Comme s'ils étaient les seuls à user d'un langage de merde... Elle parle comme un charretier! On peut à bon droit casser la figure de celui qui use d'une expression pareille. N'oublions pas que les amateurs de formules toutes faites ont une activité cérébrale extrêmement lente. C'est la mort cérébrale.