Sunday, October 28, 2007

La mauvaise éducation



Je crois avoir à plusieurs reprises évoqué la mauvaise éducation des Anglais qui ne perdent jamais une occasion de se faire remarquer. "Maintenant, ça commence à bien faire!" comme disait l'épicier de mon enfance qui pestait contre la dureté de la vie. Il doit être décédé maintenant. Il s'appelait Monsieur Monnet, était natif de la Saône-et-Loire, roulait les "r", m'offrait des bonbons qu'il entreposait dans sa camionnette. Je me souviens que j'allais souvent lui acheter de délicieuses saucisses sèches, de l'excellent porc. Un jour, sa femme et lui repartirent pour leur campagne et je n'eus plus jamais de leurs nouvelles. De braves gens, la France primitive, pourrait-on dire. Heureusement, le pays a changé. Mais pas l'Angleterre qui, recroquevillée toujours sur elle-même, s'imagine que tout le monde fait comme elle, que tout le monde mange du porc. Elle s'est mise encore une fois en fâcheuse posture avec la communauté musulmane. Vous n'allez peut-être pas le croire mais les cuisiniers d'une prison de Leeds ont osé proposer des sandwichs au jambon aux détenus. Les prisonniers ont protesté, ont fait plus que protester. Maintenant, ils exigent des réparations, des millions d'euros, parlent de violation des Droits de l'Homme. Les autorités de la prison évoquent une simple erreur. Mais les musulmans ne sont pas dupes; ils ont été victimes d'une véritable provocation de la part des infidèles omnivores. Les Anglais sont vraiment des salauds. Aucun respect pour les autres cultures. Au moins, les musulmans, eux, respectent les autres religions. J'en veux pour preuve al-Andalous, qui n'est pas un mythe, comme le prétendent les islamophobes porcivores.

Sonnet XXVI

Je regarde passer cette ombre de moi-même
Qui entre dans le trou où se meut l'avenir.
Je revis le passé dans le rêve que j'aime,
Cette histoire sans fin qui ne peut se ternir.

Et j'attends dans le froid et mon dégoût extrême
Pour la nuit du matin revoit le ciel pâlir.
Je suis donc parvenu à jeter l'anathème
Sur les hommes d'en face et à les abolir.

Je ne sais qui est là, mais, ce soir, peu m'importe
De savoir qui tu es, qui est cette cohorte
De meurtriers qui croient toujours me faire peur!

La lassitude emplit ce moment de torpeur
Où la foule du songe ancien cogne à ma porte,
Cette porte s'ouvrant sur la mort du malheur.

Dolce-Gabana



C'est presque officiel, maintenant, ça y est, on le sait, Mouamar Khadafi, qui n'a que tendresse pour l'occident non-musulman, va être invité en France, au début du mois de décembre, semble-t-il. Il paraît qu'il est devenu fréquentable. J'avoue que je n'aurais jamais pensé à cela. Le chef d'état lybien qui voit très loin, plus loin que les autres, avec ses lunettes de soleil, est un homme que Sarkozy, le génie de la méditerranée, est très fier d'accueillir. Le frimeur lybien va revenir en France, dont il n'avait pas foulé la terre depuis trente-quatre ans. C'est dire si les retrouvailles vont être émouvantes. Le partenaire stratégique qu'est la Lybie (L'expression n'est pas de moi; c'est une expression élyséenne et donc d'une grande importance.) apporte son concours sans faille dans la lutte antiterroriste. Et même si cela n'est pas vrai? Et même si Khadafi est un individu louche, qu'est-ce que cela fait? Ne perdons pas de vue que le pays africain représente un potentiel commercial important pour la France, comme on l'apprend sur LCI, la chaîne de l'information, comme on l'appelle cyniquement. Les Rafale, qui sont si difficiles à vendre, pourront être achetés par les Lybiens qui, de plus, et, ça, c'est la grande nouveauté, (Décidément, Sarkozy est un homme nouveau.) entameront leur participation dans de grandes entreprises françaises. En apprenant cela, on ne peut qu'écarter les bras en signe de désespoir. Et se poser une question, question douloureuse, lancinante qui me trotte dans la tête depuis ce matin: Khadafi est-il plus pourri que Sarkozy? Question qui demande réflexion, vous en conviendrez avec moi.

Relecture de Montaigne

C'est en 1571, à l'âge de 38 ans, que Michel Eyquem se retire en ses terres. Il en avait assez de sa charge de conseiller des aides à la cour de Périgueux, des servitudes de la cour, préférait la retraite. Comment ne pas le comprendre? Cette charge devait être bien pénible pour un homme cultivé dont l'esprit se référait sans cesse à l'Antiquité. C'est à cette époque qu'il débute la rédaction des Essais, malgré sa maladie, cette maladie étrange et incurable, la maladie de l'homme de pierre qui ossifie les muscles, les tendons etc., jusqu'à la pétrification générale. N'oublions pas non plus que le philosophe qui dialoguait avec les Anciens a été poursuivi toute sa vie par de violentes coliques; on ne peut lire les Essais en ignorant que celui qui les rédigeait se savait condamné.
Je suis toujours saisi d'émotion à la lecture de Montaigne, un homme qui souffrait, un homme qui nous apprenait à mourir mais aussi et surtout à vivre. A la lecture de la langue du XVIème siècle, dite Français Moyen, en vérité, peut-être la plus belle langue française, à l'orthographe parfois fantaisiste (pas encore normée). A la lecture d'un humaniste qui, déjà à son époque, bien avant la Querelle du XVIIème siècle, Querelle inititée par Charles Perrault, avait définitivement pris le parti des Anciens. (A ce propos, je recommande La querelle des Anciens et des Modernes, et surtout, dans le même volume, l'essai de Marc Fumaroli: "Les abeilles et les araignées." ) Cicéron, Lucrèce, Sénèque... Les auteurs latins que Montaigne connaissait depuis son enfance, qu'un précepteur allemand ne sachant pas un mot de Français lui enseigna dans la langue impériale. Les auteurs latins mais aussi un auteur qui est lui-même la matière de son livre.

Saturday, October 27, 2007

Tableau du Douanier Rousseau



Les commémorations me gênent, en général, mais sans plus, celle qui s'est déroulée cette après-midi, par contre, me donne la nausée. Une minute de silence a été observée (J'ai toujours été très surpris que l'on puisse "observer" une minute de silence.) à la mémoire de Zyad et Bouna, les deux martyrs de la jeunesse, les deux martyrs de la cause jeune, ceux dont la mort avait causé les émeutes, il y a deux ans. Novembre 2005, souvenez-vous ! Le gouvernement déliquescent avait décrété l'état d'urgence. Il paraît qu'on ne connaît toujours pas la vérité sur cette histoire; on espère que toute la lumière sera faite sur cette affaire, - qui ressemble fort à une sombre histoire raciste, encore une fois. Peut-être, bientôt, découvrira-t-on que les policiers ont jeté les deux jeunes sensibles dans le transformateur. Qui sait? Ce serait inespéré pour les professionnels de l'antiracisme. En tout cas, on devrait interdire aux policiers de courir après les jeunes, qui courent, eux aussi, mais c'est parce qu'ils craignent les cerbères haineux de l'état policier et pas parce qu'ils ont quelque chose à se reprocher. On peut être sûr que Zyad et Bouna étaient de bons gars. D'accord, ils fumaient quelques joints, ils dealaient de temps en temps, mais pas plus que les autres.
Nouvelle déclaration de l'expert en racisme, le non-comique Guy Bedos. Un expert, je le répète. Le racisme, il l'a connu en Algérie, où il est né. Il a eu ce cri du coeur:"ça suffit!" Oui, ça suffit, le racisme. Zyad et Bouna sont des victimes du racisme. Et le pauvre homme qui s'est fait assassiner pour avoir seulement voulu éteindre les poubelles qui brûlaient en bas de son immeuble? Tant pis pour lui. Il n'avait qu'à rester dans ses pantoufles. Et puis, de toutes façons, ça fera toujours un raciste de moins.

Le pape de la provocation

Il pourrait éviter de la ramener comme ça. Il ne semble pas encore se rendre compte de la sale réputation d'ancien nazi qu'il a. Il faut que Benoît XVI en rajoute maintenant. Il est grand temps que les provocations cessent; il est grand temps que la papauté soit abolie. Déjà Jean-Paul II avait contracté la mauvaise habitude d'exalter les martyrs de la persécution religieuse pendant la Guerre d'Espagne, surtout au début d'ailleurs, où on s'amusait à émasculer vivant les prêtres non républicains. Maintenant, c'est au tour de Benoît XVI qui, demain, à la basilique Saint-Pierre de Rome, va béatifier 498 religieux espagnols fusillés, torturés etc. pendant la guerre civile espagnole. Il prend des risques, le pape allemand, le risque de réveiller de vieux démons, comme disent les journalistes du Monde. D'ailleurs, tout le monde sait que la persécution religieuse n'a jamais existé en Espagne de 1936 à 1939. Et même si elle a existé, qu'est-ce que cela fait? Tout le monde doit savoir que les religions sont des fauteuses de guerre, que les religions sont l'opium du peuple, pas les révolutions, comme disait cette idiote de Simone Veil, celle de la pesanteur et la grâce. Toutes les religions? Ah, oui, l'islam moins. N'oublions jamais d'évoquer l'islam, la religion des malheureux.
Zapatero, lui, est tout bouleversé. Pour ne pas être en reste, il envoie demain une délégation de députés socialistes à Rome. Il ne veut surtout pas se mettre à dos le peuple espagnol à cinq mois des législatives. Il ne veut surtout pas les perdre. Ce serait dramatique. C'est pourquoi d'ailleurs il a mis en sourdine son projet de libéralisation du mariage homosexuel, de modernisation de l'Espagne très catholique, trop catholique.
Le martyrologe commis par Benoît XVI ne peut qu'écoeurer les bonnes consciences. Le martyrologe de l'ancien Waffen-SS franquiste.

Jour de tempête au Port de Guilvinec

Il me revient souvent en mémoire ce vers si ronflant de Victor Hugo, ce vers des Pauvres Gens: "Le sinistre océan jette son noir sanglot." Admirez quelques secondes l'allitération en "s" et en "n" et l'effet de rime intérieure avec le retour des nasales. N'entend-on pas les vagues? Un vers immortel, comme tous les vers de Hugo, non? Victor Hugo, le poète de la tempête. De même que Chateaubriand, dans un autre genre. Dans ses mémoires, il décrit ainsi les circonstances de sa naissance:"J'étais presque mort quand je vins au monde. Le mugissement des vagues apportées par une bourrasque annonçant l'équinoxe d'automne empêchait d'entendre mes cris." Chateaubriand, un homme de la tempête, un homme dans la tempête, lui aussi. Le Pen aussi, qui, certes, parle un bon Français, mais n'est pas poète.
Il essaye de vendre son paquebot qui était en train de sombrer, son quartier général à Saint-Cloud, son antre de 5000m2. Le prix: 20 millions d'euros. Trop de dettes contractées. Trop de candidats au-dessous de la barre des 5% aux législatives. Les pauvres gens ont été engloutis par la mer houleuse, cruelle, par les vagues déchaînées. Vagues mises en mouvement par un Dieu impitoyable, qui jura un jour d'anéantir les candidats jusqu'au dernier, par le Dieu aux semelles ailées, j'ai nommé Sarkozy. Le Pen maudit chaque matin ce dieu vengeur qui ne lui a fait que du mal. Il sait très bien qu'il ne pourra plus remonter à la surface, que la tempête n'est pas encore finie.
Bien sûr, j'aurais pu faire référence au film "Le Titanic" mais j'ai préféré m'abstenir. J'aurais eu honte de moi. J'ai très peu de goût pour le cinéma, en général et pour le cinéma moderne, en particulier.

Conclusions un peu trop hâtives (71)

- Je serai encore aux Minguettes au moins de juin. C'est une certitude, pour moi.
- Il paraît que je garde toujours ma sérénité.
- On sait maintenant que le pape Benoît XVI a toujours été franquiste.
- Aux Pays-Bas, depuis quelques jours, comme en France il y a deux ans, ce sont des opprimés qui cassent et incendient tout.
- La connerie de Michel Denisot ne semble pas s'être intensifiée.
- Il est tout à fait normal que les pompiers se fassent caillasser. Les uniformes sont une véritable provocation pour les jeunes sensibles.
- Les professeurs des banlieues hypersensibles n'enseignent pas, comme au temps du colonialisme, la culture occidentale en terre étrangère.
- Il est très simple de savoir qui est intelligent dans ce foutu pays. Ce sont les lecteurs du Monde Diplomatique. Il faudrait écrire un éloge d'Ignacio Ramonet.
- Il paraît que le Figaro, c'est beaucoup mieux que Le Monde.
- Mon plus grand souhait, c'est de travailler plus pour, évidemment, gagner plus.
- Il paraît que Guantanamo, c'est comme dans les années 40, comme Auschwitz.
- La fable de La Fontaine, La lice et sa compagne, ne va pas finir par être interdite pour incitation à la haine raciale.

Les murs

Les murs existent depuis quelques minutes, mais ils ne me font plus peur. Je les vois qui reculent. C'est peut-être moi qui les fais reculer. Je ne suis pas encore conscient de ce qu'il se passe. J'ai trop bu; je suis encore ivre; j'écarte les bras, comme si j'allais tomber en arrière. Mais les murs reculent-ils vraiment? Je me faisais des illusions, comme toujours. Non, les murs avancent, les quatre murs. Les quatre murs du monde qui devient de plus en plus petit et dont, bien sûr, on ne peut plus sortir. Je ne parviens pas à me réveiller, je commence à en avoir assez de moi-même, ma grimace est affreuse. Je vais bientôt me mettre à rire et je n'en finirai pas. Je rirai les bras collés le long de mon corps et je tomberai en poussière. J'ai perdu l'usage de la parole et j'en suis à me demander si j'ai parlé un jour. Je ne me souviens plus de rien, je suis malade. Non! Les murs, victimes de la puissance de mon esprit, éclatent en mille morceaux. Je savais qu'il était le plus fort, je suis le vainqueur, je n'ai pas été anéanti. Ma joie coule le long de mes joues. Je peux enfin rassembler les pièces de mon corps-puzzle. Ce corps que j'ai tellement méprisé avant, bien avant, pendant l'Antiquité, Antiquité de carton-pâte. Je ne cessais de hocher la tête, je ne cessais de sourire, j'étais stupide, je le sais. On me le faisait comprendre mais les voix d'outre-tombe ont toujours tort. C'est comme ça. On n'y peut rien. Je ne vais pas retourner en arrière. J'ai parvenu, enfin, à rouvrir les yeux. Je caresse mon visage humide et mon corps exulte.

Los sociologos de mierda



On dit souvent: "Trop d'informations tuent l'information." J'émettais un doute hier matin quand une collègue se plaignait de la pléthore d'informations dont on nous abreuve à longueur de journée. J'avais tort. Saluons ce monde où nous sommes informés sur tout. Par exemple, je viens d'apprendre que le laïcisme français est radical, radical dans le sens où il est anti-islamique. La sociologue espagnole Gema Martin-Munoz aurait dû aller encore plus loin et dire que le laïcisme est raciste, purement et simplement. Elle y viendra, à cette évidence; le racisme saute aux yeux et n'échappe qu'aux naïfs, n'est-ce pas? La Martin-Munoz sait de quoi elle parle. Pensez donc! C'est une sociologue, une sociologue impressionnante puisqu'elle est professeur de sociologie du monde arabe et islamique et même directrice d'un insititut nommé Casa Arabe. C'est dire si elle a toujours raison. Raison de dénoncer la nouvelle religion laïque qui opprime les minorités, par exemple les femmes voilées. La France est un pays scandaleux. Au moins, l'Espagne a eu la bonne idée de ne pas être colonialiste. Au moins, la sociologue de merde est consciente que le peuple musulman est occupé, humilié. Les Français laïques, ces nouveaux religieux intégristes, les vrais coupables, au fond, ne semblent pas avoir pris conscience de cela.
Il serait temps d'abolir la laïcité, idée saugrenue et, surtout, si dangereuse. Justice serait faite. La laïcité mène au racisme. Il fallait que cela fût dit. Les musulmans, eux, sont exempts de toutes ces tares.

Friday, October 26, 2007

Non à la descendance

Je l'avais déjà vu de loin, hier, je l'ai vu de près. Je parle de Sarkozy, pas de Nicolas, je parle de son fils, Jean. Attention, l'apprenti acteur de théâtre a démenti la rumeur selon laquelle il allait monter sur les planches avec Tapie, pas Bernard, celui dont on a pu admirer l'interprétation dans l'immense (Je ne pense pas me tromper.) remake théâtral de "Vol au-dessus d'un nid de coucou", non, pas Bernard (dont la vulgarité semble avoir atteint le point de non-retour), Sophie, Sophie Tapie, un être dont j'ignorais l'existence il y a un quart d'heure. Je mourrai moins con, comme disent les types infréquentables qui, en général, sont de plus en plus cons. Le temps est cruel avec bon nombre de gens. Qu'est-ce qu'on y peut, comme disait ma pauvre grand-mère.
Non, Jean Sarkozy semble avoir mûri depuis longtemps l'idée de faire une carrière politique et c'est pourquoi il a quitté les planches pour marcher sur d'autres planches, celles de Neuilly, ville qu' un énergumène, probablement, nommé David Martinon veut conquérir, à la suite du président de la république (dont la descendance laisse pantois) bien aimé. Jean soutient le nouveau candidat. Pourtant, il serait beaucoup mieux en tant qu'acteur. Du reste, il a le physique de l'emploi, comme disent ceux qui feraient mieux de fermer leur gueule. Cette sorte de Jean Dujardin, peut-être son fils spirituel, qui sait, serait beaucoup mieux à surfer devant les écrans. Il est tout de même des descendances sinistres.

Wednesday, October 24, 2007

Brèves (41)

721) Une rumeur court, selon laquelle la lacano-freudienne autoproclamée Roselyne Bachelot se prendrait parfois, dans ses moments de délire, pour un cachalot.
722) Il est vrai que les considérations raciales sont fumeuses. Les Noirs ne sont pas inférieurs aux Blancs. Il faut espérer que les Noirs pensent la même chose, je veux dire: les Blancs ne sont pas inférieurs aux Noirs. Qu'en pense Kémi Séba?
723) La rumeur selon laquelle l'Express est un excellent observatoire politique est fausse, bien évidemment.
724) Il paraît que les journalistes de Marianne font des concours de connerie. Il semble bien que la rumeur soit fondée.
725) Une rumeur court, selon laquelle Fadéla Amara a décidé d'enrichir son vocabulaire. Encore une fausse rumeur!
726) On dit que Sarkozy prêche, c'est le mot qu'on emploie, pour l'union méditerranéenne; on frémit rien qu'à l'idée qu'il pourrait se prendre pour Bossuet, se mettre à faire des sermons.
727) "Grenelle de l'environement"...Cette expression commence à me fatiguer. Il faudrait plutôt un Grenelle du pays tout entier.
728) Christine Lagarde semble bien consciente de son sens de la formule et fière de l'expression qu'elle a employée à propos du président de la république:" Sarkozy, le président du pouvoir d'achat." A notre avis, il sera très difficile de la détromper sur elle-même.
729) La rumeur selon laquelle la vie politique a toujours un sens est fausse, bien évidemment.
730) Je crois que, même quand j'étais jeune, la jeunesse me hérissait.
731) Xavier Darcos ne semble pas avoir encore conscience que ce qu'il raconte est sinistre.
732) Par contre, Philippe Meirieux semble bien conscient de sa mission salvatrice sur Terre.
733) Exemple de vue profonde de Jacques Attali: "La meilleure façon de ne pas polluer est de revenir à l'âge de pierre." La rumeur selon laquelle Attali est un génie a été lancée par des niais ou des salauds, bien sûr.
734) Difficile de ne pas sourire quand on apprend qu'une webradio a été créée à Nantes pour la promotion de l'Europe des cultures.
735) Il paraît que Jean-Pierre Elkabbach se dit:"Je mourrai moins con", chaque fois qu'il referme un livre d'Elisabeth Roudinesco. Cette rumeur semble bien fondée.
736) Il paraît que la sérénité de Bernard Laporte a dépassé les catégories du réel. On dit même que, parfois, il lévite. Cette information demande à être confirmée, bien sûr.
737) Les scientifiques n'y comprennent rien. Les connards se multiplient par scissiparité, maintenant.
738) Il faut que je l'avoue. Je ne peux entrer à la Poste sans être saisi brusquement d'une douloureuse déprime. Cet endroit est sinistre.
739) Certains collègues semblent très heureux de travailler. Ils ont perdu la tête. C'est la seule explication possible.
740) Jean-Louis Borloo regarde de plus en plus l'horizon, depuis quelques temps. Son ministère de l'écologie a fait de lui un homme du futur. Un monde sans autoroutes.







Tuesday, October 23, 2007

L'homme qui voulait marquer l'histoire


On répète souvent autour de moi, et moi-même, il m'est arrivé de le dire, que Sarkozy a des problèmes mentaux. Mais on se trompe et je suis le premier à me reprocher mon arrogance à l'endroit de notre président de la république. En effet, cet homme, si on y réfléchit bien, est voué à un grand destin. Il le sait et l'a certainement toujours su. Il l'a montré encore aujourd'hui, développant au Maroc son projet d'union méditerranéenne. Il n'hésite pas à comparer cette union à celle préparée jadis en secret, dès 1950, par Jean Monnet, dont il n'est pas excessif de dire qu'il est son fils spirituel. En 2050, les écoliers (?) liront peut-être dans leur manuel d'histoire-géographie que Sarkozy fut le génie de la méditerrannée. Sarkozy, l'homme qui voulut marquer l'histoire et qui la marqua. Un grand homme que ses contemporains traînaient dans la boue, pointant si souvent du doigt sa déficience mentale. Mais vous vous doutez bien que Sarkozy l'insatiable ira encore plus loin. Il est vrai que l'union méditerranéenne, c'est un peu mesquin. Ne soyons pas modestes. Il faut imaginer plus loin, plus haut. J'imagine, avec une grande émotion, un projet d'union mondiale avec...je frémis rien qu'à cette idée...Sarkozy à sa tête. Nico, dictateur du monde. Du coup, il se remaria avec Cécilia Ciganer-Albeniz qui, dès lors, devint la première dame du monde.

Je ne peux pas me passer des teckels à poils durs



Il est à peu près certain maintenant que si on tentait de fracasser le crâne de Mahmoud Ahmadinejad avec un marteau, voire une masse, on y parviendrait pas. C'est ainsi. Question de nature, dira-t-on. Il est des êtres humains (ou inhumains) qui ont la tête trop dure. Ils n'écoutent pas les mises en garde qu'on leur fait. Ils continuent à enrichir leur uranium mortifère malgré toutes les tentatives d'intimidation. Je sais, je sais...On va me dire que l'Iran a droit à sa bombe (de guerrier risible), qu'après tout, le pays satanique nommé Israel, la possède, elle, la bombe, que ce n'est que justice si Ahmadinejad la veut pour lui également, que les Américains sont les vrais assassins, eux. Il paraît que la nullité renversante Javier Solana va discuter à Rome avec le nouveau négociateur Saïd Jalili, qui, paraît-il, appartient à ce que les journalistes (humanoïdes dont j'ai appris à me méfier, bien sûr) appellent "la ligne dure". Aucun accord ne pourra être trouvé, probablement. Du reste, Manouchehr Mottaki, un autre crâne indestructible, a prévenu les infidèles que les sanctions supplémentaires qui seront infligées à l'Iran seront vouées à l'échec. Les Iraniens sont les plus forts.
Si, un jour, ce que je ne souhaite pas, tout le pays persan est rasé par les Etats-Unis, les crétins atomistes se réveilleront de leur abrutissement. Mais ce n'est pas sûr. Certains crânes résistent peut-être à la bombe atomique. On ne sait jamais.

Sunday, October 21, 2007

Hors de la vie

Hors de la vie, l'homme peut poser sa pensée sur sa main et la regarder, comme émerveillé. Hors de la vie, je peux enfin me reposer sur mon passé renouvelé. Hors de la vie, je peux enfin me rassembler. Dans la vie, c'est le corps qui finit par s'effondrer sur lui-même. Je le connais, le corps, il est vraiment fripé. Bientôt, il deviendra repoussant. Je n'y peux pas grand chose mais je suis parti, je ne pourrai plus pleurer, et, cela, c'est tout de même le plus important. Mon incapacité est patente. D'ailleurs, mes insulteurs ont toujours émis un doute sur l'existence de mes sentiments. Je ne les détromperai pas, je suis hors de la vie, l'oiseau qui agonise me regarde pour la dernière fois. Il sait qu'il ne pouvait avoir confiance qu'en moi. Je le regarde mourir, je souris, sa mort me rassérène un peu. J'ai besoin de calme. La femme au loin m'appelle mais je ne sais déjà plus qui elle est. La femme est jaune. Je pose ma main sur l'estomac, je suis plié en deux, je tousse, dans la vie. La femme dont la silhouette s'estompe retombe en poussière. J'aurais voulu l'aider mais j'ai vraiment trop mal. Je m'assois et m'allonge sur le dos. Il ne reste plus que quelques secondes avant que je ne réintègre mon esprit éteint par des milliers de faits maudits. Ils ont pesé sur moi. J'insultais tous les êtres vivants, je me libérais. Je courais, je défonçais la porte et je tombais sur un espace sans fin. Je crois que j'étais hors de la vie, je me caressais les joues.

L'île d'Ouessant



Pour ceux qui se posaient encore des questions sur Bernard Laporte, l'enfant de Gaillac a une conscience et, par dessus le marché, elle est tranquille. Croyons-le sur parole, ses sociétés sont contrôlées mais ne font l'objet d'aucune enquête. Les irrégularités révélées par certains journalistes ne prouvent qu'une chose, que beaucoup de monde lui en veut d'être si proche du président roumain et d'entrer dans le gouvernement Fillon dès lundi. Gageons qu'il accomplira sa tache de secrétaire d'état à la jeunesse et au sport avec sérénité. Laporte, un homme serein. Du reste, il le dit. Pourquoi ne pas le croire? Ne soyons pas partiaux. Un homme tranquille mais aussi fort sympathique, un homme d'amitié, un ami fidèle comme on peut le voir dans la publicité qu'il a tournée pour Paru Vendu, publicité où on le voit en compagnie de celui qui semble avoir battu le record du manque de finesse, je veux parler de Luis Fernandez. J'avoue que lorsque Fernandez parle, je ne comprends pas tout ce qu'il dit et que parfois je ne fais que deviner et, encore, très difficilement.
En parlant de record, je me vois forcé d'évoquer pour la millième fois Sarkozy qui, considérant qu'on ne peut juger défavorablement Laporte parce que l'équipe de France de rugby n'a pas décroché la lune, a eu ces mots:" La vie est faite de victoires, elle est faite d'échecs aussi." La profonde originalité de la pensée sarkozyenne me fait bondir de la chaise où je tape ce texte. J'avoue que je ne m'attendais pas à une phrase aussi étonnante. Même Dominique de Villepin, l'homme du verbe incandescent, le Prométhée de la Vème République, a dû en rester coi.

Photo de têtes de noeud

Je ne sais pas qui a un jour employé pour la première fois le mot 'people' mais il peut avoir l'assurance de mon plus profond mépris. Il paraît que les 'people', tribu humaine à réprouver, bien entendu, se mobilisent contre l'état policier et raciste qui ne loge pas convenablement les nombreux opprimés qui, protestant contre l'injustice, dorment dans la rue. Sachez que la plupart de ces malheureux sont d'orgine africaine, que leur peau est noire et que par conséquent, ils souffrent de la discrimination raciale. De cela, les grands artistes, comme Carole Bouquet et même et surtout le non-comique Guy Bedos le savent. Ils veulent, au fond, nous faire prendre conscience de l'instauration, depuis un sinistre 6 mai 2007, du néo-nazisme d'état. Il paraît que lorsqu'il passe devant des mal-logés, le non-comique à la perruque drôle ne peut pas rentrer chez lui. Il le dit, pose la question: "Est-ce qu'on peut décemment passer dans la rue, voir cela et ensuite rentrer chez soi?" Là est la question. Peut-être est-il encore dehors au moment où je tape ces lignes, bravant le vent froid, cet antifasciste qui n'a peur de rien, qui a honte pour son pays de chemises brunes, qui défend l"humain", pour reprendre le terme employé par le dessinateur lugubre et glacial Enki Bilal qui considère que "l'humain est bafoué".
Au moins, les 'people' ont la conscience tranquille. Ils sont du côté de la morale. De la morale combattante. Quand je les écoute, mon émotion est, chaque fois, si profonde... On ne saurait trop conseiller à Nicolas Sarkozy de créer, dès janvier, un nouveau ministère, un beau ministère, un ministère de la morale. L'humanité serait ainsi en progrès.

Les grands hommes ou les teckels à poils durs

C'est ma journée de repentance. Je m'en veux encore d'avoir pris Ségolène Royal pour ce qu'elle n'est pas, une diminuée de l'encéphale. Je m'en veux également d'avoir tant critiqué Bernard Kouchner qui a des talents cachés. Cela, je ne m'en serais jamais douté. Il faut dire que j'avais tellement de préjugés sur lui, sur ce grand homme, oui, ce grand homme, comment l'appeler autrement? Il est en visite au Liban, en ce moment, goûte la cuisine traditionnelle du pays du cèdre. A ce propos, hier soir, il dînait tranquillement dans un restaurant maritime quand, entendant de la musique, il a subitement quitté le restaurant pour s'inviter à une noce qui se déroulait non loin. Non, il n'a pas dansé la tectonique (Nouvelle danse de merde que je connais pas; je suis rarement au courant des nouvelles tendances culturelles; je ne connais que la tectonique des plaques.), non, il a dansé la dabké, danse traditionnelle libanaise. Regardez-le s'éclater, admirez son style, ses gestes des bras, des mains. Il faut le comprendre. Il devait bien s'ennuyer avec ses homologues italien et espagnol. Kouchner, un homme d'action, un penseur aussi, certainement (La pensée de Kouchner sera l'objet d'un autre texte.) mais aussi le créateur d'un nouveau style (Prononcez "staïle".): le concept du grand homme fun. André Malraux dansant la dabké ou, pourquoi pas, la tectonique, aurait pris une toute autre dimension, n'est-ce pas? Enfin, un éloge dont je suis fier. Je m'en serais voulu de ne pas l'avoir rédigé. Le sentiment de culpabilité me mine, parfois.

Contemplez ce si beau sourire



Je crois que je me suis beaucoup trompé sur Ségolène l'Impériale, la candidate malheureuse, comme on dit, à l'élection présidentielle. Je le reconnais, je l'ai sous-estimée, jamais je ne me serais imaginé qu'elle pouvait cultiver une vision de l'avenir. Elle pense, elle réfléchit, elle se consacre même à l'écriture, elle est même défendue par Bernard-Henri Lévy, le philosophe transcendantal dont les vues géniales ne peuvent échapper à Serge Moati. Elle a fait une véritable ode à Désir d'Avenir, cette belle association humaniste, et à ses adhérents qui luttent sans relâche contre la main mise du Grand Capital sur la France, contre la main mise de la France archaïque sur notre beau pays. On semble tout de même oublier que le socialisme a toujours été un facteur de progrès humain, a depuis toujours été révolutionnaire. Qui aurait pu développer, à part une socialiste, (une conscience éclairée, une conscience de volaille souriante), le concept de démocratie participative? On va dire encore que ses termes sont pompeux, qu'ils ne veulent pas dire grand chose, qu'au fond, c'est encore une manoeuvre d'intoxication. Mais on se trompe. On déteste la modernité, voilà tout. Les nouvelles formules, comme démocratie participative, hérissent les esclaves du capitalisme. Vraiment, parfois, je fais de grossières erreurs. Mea culpa, mea maxima culpa.
Sarkozy devrait penser à elle, si, comme tout l'indique, il remanie le gouvernement en janvier. Espérons qu'il ne fasse pas l'erreur de l'oublier. Ce serait dramatique.

Conclusions un peu trop hâtives (70)

- Il paraît, c'est Benazir Bhutto qui le dit, que ce ne sont pas des musulmans qui ont perpétré l'attentat au Pakistan.
- Nous ne rebasculerons pas dans le moralisme socialiste dans un peu plus de deux mois.
- Nicolas Sarkozy m'est de plus en plus sympathique.
- Entendre chanter Charles Aznavour dans le bus est, chaque fois, un vrai bonheur.
- Entendre chanter du rap dans le 36 ne me remplit pas de dégoût.
- Les reproches que l'on me fait au travail me dépriment à un point que vous ne sauriez imaginer.
- Il parait que les manifestants anti-tests-ADN ne se sont pas ridiculisés.
- Il paraît que les tests ADN vont régler le problème de la substitution de population dans beaucoup de quartiers de la douce France.
- Il paraît que Ségolène Royal, après un repos bien mérité, médite sur l'avenir de la France.
- Une rumeur court, selon laquelle Bertrand Delanoë serait un visionnaire.
- Il paraît que Jacques Attali, cette intelligence hors du commun, a fait de la lévitation en rédigeant son rapport pour Sarkolescu.
- Au moins, aux Minguettes, on se sent chez soi.



Saturday, October 20, 2007

L'avenir de l'homme

Nous ne saurons jamais rien, si j'ai bien compris. J'ai du mal à comprendre depuis quelques temps, c'est vrai, j'ai du mal à ouvrir les yeux. Les réveils sont des cauchemars, la nuit baille, s'étire; je perds la mémoire. Je ne me souviens plus de moi-même, c'est comme si je devais payer une mauvaise action, comme si j'étais condamné à perpétuité. Il vaut mieux que je reste allongé, que le rayon de soleil fonde sur moi, que le jour devienne éternel. Mon imagination se met à courir; j'ai la fièvre; je dois sourire; un corps se blottit dans le mien: je sais de qui il s'agit maintenant même si je suis myope. J'ai la science infuse, comme disent et répètent à longueur de journée les ombres. Peut-être tout à l'heure, pleurerai-je de joie. Tout peut arriver. Le monde est devenu tiède. Je n'ai plus peur d'être englouti, je n'ai plus peur de l'avenir qui sent, je n'ai plus peur de mon image. C'est ce qu'il fallait dire; il fallait que je je reparle de mon image. C'est fait. J'entends des chuchotements; je suis devenu nombreux; je suis multiple; je me souviens de toutes les vies. On ne peut plus me tromper, j'ai tout compris ce matin. Endors-toi, l'avenir de l'homme est juste derrière la porte. Tu ne t'en doutais pas mais la vérité sonne à tes oreilles. Ne te demande pas ce qu'il se passe. C'est idiot de se demander ce qu'il se passe. Il ne se passe plus rien. La porte est entrebâillée. Tu ne rêveras pas.

Deuil de la France



La France est en deuil, l'équipe de France de rugby a été écrasée par celle d'Argentine. Mais pas seulement en deuil. En colère, également. On pouvait lire ce matin en première page du Progrès de Lyon (qui ne semble toujours pas se décider à écrire en un Français correct): Une honte. En première page de l'Equipe, n'en parlons pas. On lit: Une fin pitoyable. On attendait, ou plutôt, on s'attendait à ce que la France soit championne du monde. Hé bien, voilà, la coupe du monde ne s'est pas terminée comme on le voulait. L'équipe de France a purement et simplement été surestimée. Par les médias et par les spectateurs imbibés de commentaires médiatiques. On était les meilleurs du monde. On allait avaler tous les adversaires. Les icônes se sont écroulées hier soir, au Parc des Princes. Le soleil s'est éteint. Je note que je n'ai même pas réagi tant j'étais fatigué. Le travail m'anéantit.
En parlant d'icônes, je ne résiste pas à évoquer Sébastien Chabal, le joueur de rugby des dix dernières minutes. J'ai entendu dire que c'est un être très sensible, d'une grande gentillesse. je suis prêt à le croire mais si je parle de ce joueur, c'est qu'on a fait de lui un personnage de bande-dessinée, une sorte d'homme des cavernes impressionnant les adversaires, un rugbyman hors du commun. Or, il n'en est rien. L'image de Chabal s'est substituée à la réalité. En est-il responsable? Et les autres joueurs? Et l'entraîneur, le VRP du rugby? Difficile de répondre. Difficile de savoir également si Laporte est un malhonnête homme. On ne saura probablement jamais rien de la gestion de ses nombreuses sociétés. En tout cas, ce type est louche et il n'est pas du tout étonnant qu'il devienne secrétaire du gouvernement Fillon.

Thursday, October 18, 2007

Photo d'un tatuara dans les îles Galapagos



Ah, tout de même, la presse sort de sa réserve! On le connaît, maintenant, le discours de merde haineuse de Youssouf Fofana, qui, soit dit en passant, a écopé d'un an pour outrage à un juge d'instruction, pour lui avoir écrit une lettre grossière. Avait-il des soupçons sur l'origine d'une femme qui se nomme Goetzman? Il n'y a aucun doute là-dessus pour moi. Il méprise tout le monde, le barbare, qui a envoyé paître 37 avocats prêts à le défendre, lui, l'opprimé anti-sioniste. Certains avocats ont même renoncé à défendre cette erreur de la nature. Le discriminé se taisait au tribunal et, soudain, sa juste colère éclata. Mettant son bonnet blanc de moudjaheddin, il a vomi toute sa haine, une haine infinie qui criait à la destruction de tous les Juifs, d'Israel. Une haine de guerrier qui crache sur la France, à laquelle il ne reconnaît aucune légitimité pour le juger. Le jugement ne l'a fait que sourire. Confiant, l'ennemi de l'homme! Il sait qu'un commando de djihadistes va bientôt venir le libérer de la tyrannie judéo-française. N'oublions pas qu'il se considère comme le symbole de la lutte anti-sioniste. Allah akbar! C'est ce qu'il a dit en entendant prononcer son jugement. Je serais bien curieux de connaître le nombre de Fofana qui pulullent en France.

Wednesday, October 17, 2007

Conclusions un peu trop hâtives (69)

- Il paraît que Bernard-Henri Lévy commencerait à douter de lui-même.
- Il paraît même que Nicolas Sarkozy a des éclairs de lucidité.
- Il paraît qu'on ne verra jamais la tête de Sarkozy en effigie dans les villes.
- Il paraît même que François Hollande se pose des questions sur lui-même.
- Il paraît que Serge Moati a pris conscience qu'il gesticule comme un abruti.
- Bertrand Cantat a fini par devenir une victime des médias.
- Une rumeur court, selon laquelle Roland Courbis sent la rose.
- Saluons Raffarin, le grand défenseur de la fonction de Premier ministre.
- Il paraît qu'une nouvelle tendance politique est née: le sarkozysme.
- Dommage qu'on n'écrive pas encore de poèmes en l'honneur de Sarkozy!
- Il est fort probable que la dégénérescence politique ne s'accentuera pas.
- Le devenir du cerveau humain n'est pas devenu prolématique.

L'histoire de France

Maintenant, les jeunes ne font pas que réagir aux provocations des policiers et même des pompiers, qui, soulignons-le, n'ont pas à faire leur métier dans bon nombre de quartiers de France. N'oublions pas que les pompiers sont, pour la plupart d'entre eux, des Européens, des Chrétiens. Ne perdons pas de vue cela. Soyons réalistes. Depuis quelques années, les jeunes sensibles se sont spécialisés dans les attaques commando, attaques dirigées, cela va sans dire, contre les représentants de l'ordre, en fait tous ceux qui ont la très mauvaise idée de porter un uniforme. On se doit de les harceler. C'est ce qui est arrivé, voilà dix jours, à Saint Dizier, commune champenoise, dans la Haute-Marne, pays si humide et si froid. De pauvres enfants déstructurés, comme dit la télévision, portant cagoules ou masques, ont montré leur façon de penser à la Brigade anti-criminalité et à leurs alliés, des fascistes eux aussi, les pompiers. Véhicules détruits à coups de pierres et de barres de fer. Ils s'en sont pris au total à une quarantaine de voitures qui ont été brûlées ou dégradées. Mais ce n'est pas tout. La jeunesse a été encore plus loin. Trois immeubles ont été incendiés. On n'a pas encore pris la décision qui s'impose. Je m'étonne que cette idée n'ait pas encore germé dans la tête (de linotte) des promoteurs immobiliers. Amorçons la construction de faux immeubles. L'histoire de France est devenue crépusculaire.

Extrême délicatesse

Y-a-t-il rien de plus sinistre et même provocant que les halls d'immeubles? Je ne crois pas. Cessons de stigmatiser les jeunes qui les occupent en permanence, qui, certes, les vandalisent, mais n'est-ce pas la faute au chômage, à la discrimination? N'est-ce pas la faute aux néo-colonialistes méprisants envers les indigènes de la république? Nous ne nous sentons pas encore assez coupables. Nous ne nous faisons pas encore assez mal. Heureusement, certains directeurs d'offices de HLM, de vrais humanistes, au fond, pensent à tout. Pour donner un exemple, on a construit, il y a quelques temps, à Graville-la-Vallée, commune hypersensible à proximité du Havre, un faux hall d'immeuble pour les jeunes qui rouillent, comme on dit. Un faux hall que peuvent occuper les victimes de l'oppression occidentale. Un vrai-faux hall avec des boîtes aux lettres et tout. L'idée est splendide et témoigne d'une grande délicatesse. Comme quoi ce pays qu'on appelait autrefois la France est bouillonnante d'idées. "On n'a pas de pétrole mais on a des idées", comme nous le rappelait à longueur de journée une publicité des années soixante-dix. Bien sûr, le faux hall d'immeuble a été vandalisé. Mais ce n'est pas si grave que ça; on ne va pas faire du catastrophisme; on n'est pas d'extrême droite. Soyons attentifs à ce que dit le directeur de l'office HLM du Havre. Ce n'est qu'un incident de parcours, un acte isolé. Il ne faut tout de même pas exagérer, stigmatiser. Pour tout dire, il ne se passe pas grand chose de grave dans les banlieues. Osons aller plus loin, osons le dire: il ne se passe rien.
A quand la construction de vrais-faux immeubles? Ce serait de l'architecture humaniste, ça! L'architecture humaniste, une autre façon d'être moderne. Voilà un beau slogan publicitaire!

Tuesday, October 16, 2007

Gigot d'amour

On peut être poète et cannibale. C'est ce que je viens d'apprendre. C'est au Mexique que cela se passe. José-Luis Calva Zepeda a même écrit un roman, roman resté inachevé, malheureusement, qui aurait pu être fort drôle: "Instincts cannibales". C'est ce que la police a découvert en faisant une perquisition chez lui. Mais elle n'a pas trouvé qu'un manuscrit, non, elle est tombée sur une poêle à frire dans laquelle marinait de la viande humaine que le cuisinier talentueux avait eu la bonne idée d'orner de citrons verts. Le muscle qui cuisait était celui de sa dernière petite amie. De même que le bras et la jambe qui attendaient fraîchement dans le frigo d'être dévorés. Le sorcier ,un vrai fan de films pornographiques mettant en scène la faune, risque une peine de 50 ans, le poète cannibale comme l'appelle la presse mexicaine. On le soupçonne d'être à l'origine de deux autres disparitions.
Un détail que j'oubliais à propos de son roman inachevé. Peut-être eût-ce été un très mauvais livre. Pourquoi ai-je un doute? Sachez que le poète Zepeda, habile de ses mains, confectionnait des couvertures. Celle de "Instincts cannibales" était une reproduction de Hannibal Lecter, le célèbre tueur joué par cet ahuri d'Anthony Hopkins. Si l'histoire racontée par le mangeur de chair humaine est inspirée du film débile, il est heureux qu'il soit resté inachevé. Il y a des romans, comme ça, qui gagnent à ne pas être poursuivis. Pourquoi pas un roman intitulé: "Gigot d'amour"?

Monday, October 15, 2007

Sarkozy exagère

Sarkozy en rajoute encore une fois. Il faut toujours qu'il se distingue des autres. C'est sa nature. Voilà qu'il veut forcer les enseignants- qui n'ont pas à obtempérer, à obéir aux diktats de cet anti-démocrate- à lire la lettre que ce tout jeune homme de 17 ans et demi qui allait mourir a envoyée à sa mère en octobre 1941, la lettre de Guy Môquet. On ne peut se considérer comme obligé de lire ce texte "historiquement pauvre", comme dit un pauvre professeur. N'oublions pas que c'est Sarkozy qui nous l'impose, et que nous, les enseignants, les opposants ne devons pas plier devant cet anti-démocrate notoire.
On trouve tous les prétextes pour s'opposer à la lecture de cette lettre pathétique. L'un dit que ce serait mal venu de lire ce texte à des élèves de Seconde qui étudient en ce moment la Grèce antique. Un autre rappelle à ceux qui l'avaient oublié (Il y en a beaucoup, semble-t-il.) que l'école n'a pas pour mission d'inculquer l'amour de la patrie. Il paraît même qu'en cette époque de terrorisme, il serait mal venu d'exciter le patriotisme. La profondeur de vues de ce professeur à la manque n'aura échappé à personne.
Le mot d'ordre des professeurs: s'opposer systématiqment à Sarkozy, quelles que soient ses propositions, quel que soit ce qu'il dit. Y-a-t-il encore un cerveau en France?

Que faire?

Ah, la morale... J'ai un gros problème avec cette femme qui me dégoûte depuis quelques décennies, en réalité, depuis le règne hideux de François Mittérand, dont la fille est un monument de médiocrité et de disgrace. On doit reconnaître une chose, c'est que les moralistes ont une constance (qui ne force pas le respect, évidemment) sans faille. Prenez l'exemple répugnant d'Enrico Macias. Il récidive, le mauvais, il continue, le reptile roucoulant. Si son visage s'empourpre, c'est parce qu'en ce moment, son sentiment dominant, c'est la honte. Il trouve honteux la loi sur les tests ADN. Et il s'y connaît en morale. Il le dit, il le prouve en évoquant son oeuvre immense de poète humaniste putassier. Lui, le grand amoureux, l'adorateur de Nicolas Sarkozy serait bien déçu si son Président de la République chéri acceptait que cette loi fût appliquée. Il ne peut pas cautionner cela. Non, Sarkozy ne peut avaliser une telle honte. Cautionner, avaliser: saluons la richesse du vocabulaire du chanteur honteux.
Il faut le comprendre, l'Enrico, ce type sans morale, sans scrupule. Les tests ADN lui rappellent les heures douloureuses de l'histoire de France, les années 40. Peut-être les enfants qui auront été détectés comme non légitimes vont-ils finir à l'abattoir. Qui sait? Que faire? Rien. On ne peut qu'être le spectateur navré de la multiplication des salauds donneurs de leçons.

Sunday, October 14, 2007

Mobilisation des comiques pas drôles



Les tests ADN sont le retour à la barbarie, aux lois raciales, les vichyssois nous gouvernent. Demandez aux artistes et aux intellectuels de merde, ils vous le confirmeront. En parlant d'intellectuels de merde, je repense à Bernard-Henri Lévy qui, lui, ayant tout compris, s'imagine qu'en défendant Ségolène Royal, il va à contre-courant de notre époque en pleine dérive fasciste. Tout à l'heure, à la télévision, il évoquait Charles Maurras (dont je n'ai jamais pu lire plus de deux pages, je le précise à l'attention des éventuels lecteurs qui, très vigilants, comme tout bon gauchiste qui se respecte, se poseraient des questions sur moi.). Un philosophe mais aussi un homme d'action, le pauvre Bernard, la honte de la philosophie. Il y sera, au meeting qui se tient ce soir au Zénith, le meeting anti-ADN. Il ne sera pas seul. Les grands hommes (et les grandes femmes) de notre époque de dégénérés se mobilisent, eux aussi. François Hollande, qui s'est peut-être réveillé de sa léthargie, l'incontournable (comme disent les cons) Renaud, l'expert en vulgarité et en bêtise Josiane Balasko, Emmanuelle Béart, la femme de tous les combats pour la fraternité humaine, qui semble de plus en plus abrutie (Voir les photos récentes.) Il y aura même Enrico Macias, dont la constance dans les bons sentiments dégueulasses forcent le respect.
Le monde s'est écroulé. La preuve: Libération, Charlie Hebdo et SOS Racisme existent encore.

Saturday, October 13, 2007

Drôle de vision

C'est curieux. Tout à l'heure, j'ai vu un arbre pencher sur la gauche, tomber et se relever. Je croyais perdre la tête mais c'était bien le film de la réalité qui se déroulait devant moi. Je ne pouvais pas rêver: je ne rêve plus depuis que je suis maudit. Cela fait longtemps déjà. Quelques mois, après une nuit fort alcoolisée. Je me souviens de tout, des clés fermant les portes du tunnel, de l'eau maléfique éteignant l'énergie du soleil, de mes poèmes qui devenaient de plus en plus mauvais, de tout, je vous dis. Non, je me trompe, je vous trompe, je ne me souviens plus de la femme, je ne pourrai pas la décrire, vous n'avez pas de chance, les hommes n'auront jamais de chance. Bien sûr, j'ai voulu m'approcher de l'arbre mais quelque chose me retenait, un bras qui s'enroulait autour de mon cou, une âme en peine qui pleurait à l'idée que je puisse un jour disparaître de sa vie. Mais je suis indifférent à elle; elle le sentait; elle avait cessé de me haïr; je ne suis pas haïssable; j'ai les pieds dans le sable maintenant. Je sens que je vacille; j'ingurgite une nourriture qui me dégoûte, que refuse mon estomac qui brûle. Les oiseaux tombent, ne sachant plus voler. C'est la seule conclusion à laquelle on peut aboutir. Je regarde l'oiseau nain qui agonise dans la paume de ma main et je lui tords le cou au moment où il me regarde. C'en est assez maintenant.

Conclusions un peu trop hâtives (68)

- Je ne travaille pas dans une commune crépusculaire.
- Il paraît que Fadela Amara a encore conscience de ce qu'elle dit.
- Le boucher vendant du porc aux Minguettes ne va pas devoir bientôt décamper.
- François Fillon ne serait pas encore plus drôle avec la raie au milieu.
- Il paraît que ce que dit l'immense acteur Vincent Perez est important.
- Eric Zemmour ne va pas finir par disparaître complètement de la circulation.
- A vingt minutes de la demi-finale France-Angleterre, mon coeur bat à un rythme que vous ne sauriez imaginer.
- Il est scandaleux qu'il y ait deux points de vue opposés sur l'immigration.
- La Comission de la libération de la croissance que préside l'homme de l'avenir Jacques Attali ne sent pas le pourri.
- Saluons Jean-Marie Colombani qui, travaillant pour Sarkozy, va lutter contre les préjugés.
- Il paraît que 71% des socialistes sont pour une nouvelle candidature de la pauvre Ségolène en 2012. Il paraît que la connerie n'a pas de beaux jours devant elle.
- Il paraît que Bernard-Henri Levy va redresser la gauche. Il faut dire que ce génie est d'une envergure inégalée.

Photo de Man Ray



Non, il ne s'est rien passé, il ne se passe rien au gouvernement. Fadela Amara trouve dégueulasse (Ah, Fadela a toujours le mot juste!) qu'on "instrumentalise l'immigration" (Je mets des guillemets parce que je trouve horrible ce genre d'expression; mais la finesse semble bien avoir vécu.), elle le dit haut et fort. Et après? Est-ce que cela empêche notre spécialiste politique de la verdeur langagière de s'afficher avec François Fillon, qui, paraît-il, était tout sourire, tout content? Content de quoi? Difficile de répondre. On peut toujours me dire qu'il se forçait à sourire mais j'émets un doute. Et une hypothèse: peut-être le cerveau de François Fillon est-il en voie d'exctinction. C 'est vrai, c'est la question que je me pose pour bon nombre de politiques qui nous gouvernent. Je ne parle même pas des opposants atomisés par le dynamiteur Sarkozyescu, l'homme du retour au parti unique. Attendons le mois de janvier. Le remaniement ministériel risque d'être farcesque. Strauss-Kahn, Premier ministre, Jack Lang à la culture, comme toujours, Charasse, ministre de la vulgarité etc. La France risible. La France qui ne tient plus debout.
De toutes façons, tests ADN ou pas, qu'est-ce que cela changera? Absolument rien. On finira quand même par être submergés par tous les malheureux de la Terre. Leur destin ne m'indiffère pas mais il faut penser avant tout à se protéger, songer à survivre.

La Madeleine à la veilleuse

J'ai déjà écrit quelque chose sur Marcel Aymé mais il me semble avoir négligé un fait très important de la vie de ce grand écrivain. Sachez, vous les antifascistes qui traitez Marcel Aymé de poujadiste (comme le mauvais écrivain et néanmoins prétentieux Angelo Rinaldi l'a fait il y a quelques années), sachez qu'en 1942, le père de la jument verte avait protesté, écrit un article de protestation contre la rafle inhumaine du Vel d'Hiv, article qui fut refusé, bien sûr. Qu'en fut-il des autres écrivains, poètes... dits résistants?Rien. Le silence. En réalité, seuls les salauds insultent Marcel Aymé de poujadiste. Qui était Poujade, du reste? Je serais bien incapable d'évoquer ce personnage. De plus, il m'est complètement indifférent.
Les rafles...Mot devenu à la mode depuis quelques années, depuis que les gouvernements ont eu la mauvaise idée de renvoyer dans leur pays d'origine les sans-papiers. Certaines associations se défendent de faire référence aux Juifs lorsqu'ils usent du mot "rafle". D'autres préfèrent finalement parler de "chasse à l'homme." La différence profonde? Il faudrait m'expliquer. Ces nuances sont un peu trop subtiles pour moi. Qu'on emploie un terme ou un autre, qu'est-ce que cela fait? Ce sera toujours aussi crapuleux. L'humanisme qui fut, à la Renaissance, un mot si beau, si riche, a complètement dégénéré. Quand les mots perdent leur sens, c'est que la civilisation avance vers l'abîme. Aucun doute là-dessus. J'ai presque envie de pleurer.

Cette photo n'existe pas

Les Turcs s'énervent. Pas du tout contents, les Européens de demain. Voilà que les Américains s'y mettent, maintenant. Ils osent les insulter de génocidaires. Oui, insulter: c'est bien le mot qui convient. Plus qu'injurieux, les Américains sont des menteurs. Prétendre que le génocide arménien a existé est un très grave mensonge historique et peut avoir des conséquences incalculables. Au fond, c'est du révisionnisme. Les occidentaux sont coutumiers du fait. Du reste, il y a toujours de gros doutes quant à la réalité des meurtres de masse en Pologne dans les années 40. Non, je ne diverge pas. Beaucoup de Turcs, de musulmans savent la vérité sur la deuxième Guerre mondiale. On ne peut pas les tromper, eux.
Mais il faut aller plus loin. Non seulement le génocide arménien n'a jamais existé, ce qui est la vérité vraie, mais il ne faut pas oublier que ce furent les Arméniens, les provocateurs, ces Chrétiens très racistes qui ont toujours méprisé les damnés de la Terre. Si quelques Arméniens furent tués, ce n'était au fond qu'une riposte à l'impérialisme des Croisés. Riposte tout à fait compréhensible, convenons-en. Les opprimés, parfois, se révoltent et on a ensuite le culot de les traîner dans la boue, de les traiter de tous les noms et, falsifiant l'histoire, de les appeler génocidaires.
Le monde est vraiment trop injuste avec les Turcs.