
Je suis toujours saisi d'émotion à la lecture de Montaigne, un homme qui souffrait, un homme qui nous apprenait à mourir mais aussi et surtout à vivre. A la lecture de la langue du XVIème siècle, dite Français Moyen, en vérité, peut-être la plus belle langue française, à l'orthographe parfois fantaisiste (pas encore normée). A la lecture d'un humaniste qui, déjà à son époque, bien avant la Querelle du XVIIème siècle, Querelle inititée par Charles Perrault, avait définitivement pris le parti des Anciens. (A ce propos, je recommande La querelle des Anciens et des Modernes, et surtout, dans le même volume, l'essai de Marc Fumaroli: "Les abeilles et les araignées." ) Cicéron, Lucrèce, Sénèque... Les auteurs latins que Montaigne connaissait depuis son enfance, qu'un précepteur allemand ne sachant pas un mot de Français lui enseigna dans la langue impériale. Les auteurs latins mais aussi un auteur qui est lui-même la matière de son livre.
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