
Non à Flaubert, mille fois non à Flaubert. On le décrit souvent comme un styliste qui gueulait ses phrases, les travaillant, les remaniant sans cesse, toujours insatisfait. C'était "le forçat du style" comme disait Paul Léautaud, à son propos. Un homme peu fréquentable, j'en suis convaincu. Un homme présomptueux qui se permettait de juger Balzac en disant: "Quel écrivain c'eût été s'il eût su écrire." En somme, il pouvait donner des leçons de style à tout le monde. Les écrivains du Nouveau Roman l'avaient bien compris. Il ne faut pas oublier que Les Gommes ou La Jalousie, romans d'Alain Robbe-Grillet, le plus grand cinéaste du sado-masochisme de tous les temps, un écrivain majeur, comme disait Vladimir Nabokov du haut de son Olympe; il ne faut pas oublier que ces livres sont des chefs-d'oeuvre. Et ne parlons pas des oeuvres qui suivirent, de Robbe-Grillet ou d'autres. Michel Butor me semble être l'auteur le plus vide de tous les temps.
Je veux être complet. Il se trouve que j'ai apprécié Bouvard et Pécuchet, les Laurel et Hardy de la littérature. Flaubert reste l'auteur d'une seule oeuvre. Une oeuvre drôle. Le reste est illisible. Je suis complètement indifférent à L'Education sentimentale, à Mademoiselle Arnoux et Frédéric Moreau.
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