Il est des livres qu'on ne se fatigue pas de relire. C'est comme certains films; pourtant, je ne suis pas un fanatique de cinéma; je n'ai que mépris pour les cinéphiles, surtout les cinéphiles hargneux qui vous traitent presque d'imbécile parce que vous osez émettre un doute sur l'oeuvre immense d'Antonioni, sur Blow Up, un film dont je n'ai pu voir que les dix premières minutes. Qu'est-ce que vous voulez? J'avoue mon incapacité à regarder certains films, non, je me trompe, beaucoup de films. Mais Alfred Hitchcock, lui, me réconcilie avec le cinéma. Quand j'étais tout jeune, j'avais été fasciné par La mort aux trousses, je crois même que j'étais tombé amoureux de l'élégante et fine Eva Marie-Saint. On pourra me dire que ce n'est qu'une fascination de jeunesse. Non, j'ai vu le film une bonne trentaine de fois et je ne m'en lasse jamais. Tout y est: mise en scène, scénario, et les acteurs. Ce n'est pas Cary Grant, mon préféré. James Mason et Martin Landau sont uniques. Une scène me revient souvent à l'esprit, la scène ou Roger Thornhill (Kaplan) est poursuivi par un avion. Alfred Hitchcock a prouvé que, quoi qu'on en dise, la perfection est de ce monde. Bien sûr, elle est rare. Ce ne sont pas les réalisateurs hollywoodiens de notre époque qui vont me faire changer d'avis.
D'autres diamants émaillent la carrière de Hitchcock: Soupçons, Les enchaînés, mais aussi Psychose et Les oiseaux. Tous ces films vus et revus avec le même plaisir. Hitchcock, c'est un amour qui ne s'éteint jamais.
Rien ne vaut le cinéma américain ou tout du moins anglo-saxon. Le cinéma européen fait bien pâle figure face à la créatrice de mythe que fut la planète Hollywood.
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