Il faut reconnaître que les débats qui ont lieu dans l'émission du soir de Ruquier sont très intéressants, nous renseignant sur l'état de désolation du pays. Je viens de voir un extrait qui mettait au prise Michaël Youn, le spécialiste incontestable du divertissement pas drôle et Eric Zemmour et Eric Naulleau. Le comique sinistre ne semblait pas supporter l'existence de ses ennemis jurés. Il était si risible (C'est le comble d'un comique, de devenir risible.) que par contraste, Laurent Ruquier, personnage si souvent consternant, paraissait intelligent. Le pauvre Youn semblait dénier tout droit à émettre un doute sur le premier roman, probablement immense, de l'actrice Mathilda May (qui était présente sur le plateau). Le pauvre acteur n'avançait aucun argument, ne pouvait pas contrer ces deux individus qui commettaient la grave faute de n'être pas élogieux avec l'actrice à poil de Lifeforce. (Vous vous souvenez? Ce mauvais film était de Tobe Hooper.) Il ne pouvait que dire à Naulleau qu'il ne lui plaisait pas des masses (Belle expression! Encore une! Il faudrait que je fasse un jour la liste des expressions toutes faites qui me hérissent.) Susceptible, le nullard du divertissement, ne pouvant accepter que Zemmour lui jette la vérité cruelle à la figure, à savoir que ses spectacles sont destinés aux enfants de quatre ans; je dirais plutôt: aux demeurés. Du coup, il a refusé que l'on passe un extrait de son nouveau spectacle. Il n'est pas revenu là-dessus. Il était vraiment fâché, ce mercenaire du comique qui prend les gens pour des imbéciles.
Je parle de Michaël Youn mais le pilier de la télévision qu'est devenu Eric Naulleau ne m'est plus aussi sympathique qu'à l'époque où il avait fait paraître, avec Pierre Jourde, Le Jourde et Naulleau. C'était du vrai comique, et qui prenait les gens pour des adultes ayant un cerveau en état de fonctionnement.
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