Friday, June 08, 2007

Cool murderers

Le mouvement hippie a toujours exercé sur moi une profonde fascination. Non, je plaisante. Il faudrait que j'arrête avec l'ironie, d'autant plus que le sujet, Charles Manson et ses compagnons et nymphes complètement dégénérés, est sinistre. C'est vrai, le type était mal parti dans la vie, sa mère, braqueuse de station service et taularde, l'ayant abandonné quand il avait six ans. Mais on ne va tout de même pas plaindre cette sorte de sous-homme qui avait fait de l'ignominie un principe de vie. Un vrai homme moderne, à son époque, qui fréquentait les milieux hippies en Californie, un adepte de la liberté, de la paix et de l'amour, guitare à la main et orné de cheveux longs. Un grand voyageur, toujours on the road dans son minibus Volkswagen, ramassant de pauvres filles complètement paumées sur la route. Un vrai polygame, très scrupuleux sur les orgies qu'il préparait avec beaucoup de rigueur. Un sataniste, a-t-on dit. Peut-être. Ce qui est sûr: un vrai assassin, comme ses acolytes, comme Bobby Beausoleil. Il y a tout de même des noms fort drôles...Je ne sais plus quel groupe cultivant l'absurde dans les années 80 chantait une chanson dont le refrain était: "Beausoleil! Beausoleil!" Death in June? Je ne sais plus.
Le nom de Charles Manson restera à jamais lié à celui de Sharon Tate, la femme de Roman Polanski. Charles Manson qui envoya quatre membres de sa communauté tuer Sahron Tate. Elle n'était pas seule, ce soir-là. Elle était en compagnie de trois amis, dont un certain Voytek Frikowski qui reçut exactement 51 coups de couteau. Les deux autres amis connurent une mort affreuse, eux aussi. Poignardés, égorgés... L'un des assassins se présenta à l'une des victimes comme le diable en personne. Sharon Tate, elle, enceinte de huit mois, ligotée à un de ses amis, un cadavre, à ce moment-là, eut beau supplier qu'on leur épargnât la vie, à elle et son enfant, on s'acharna sur son corps. On se servit de son sang pour écrire "PIGS" sur la porte.
A son procès, Charles Manson, le hippie qui s'était rayé de la société, comme il le disait lui-même, était fier de la croix gammée qu'il avait inscrite sur son front. Je suis bien conscient que les hippies ne sont pas tous des tueurs en série mais les nazis, eux aussi, jouissaient sans entraves.

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