Une collègue regardant un policier me disait l'autre jour qu'il avait l'air idiot et qu'elle n'aime pas les policiers. Puis elle m'a parlé de son voisin qui est lui aussi policier et dont les enfants ne doivent pas avoir une vie facile, leur père étant forcément très autoritaire. Comme je ne disais rien, elle m'a demandé, l'air inquiet:
- Tu aimes la police?
J'ai encore gardé le silence, ce que je regrette un peu maintenant. Nous ne vivons pas sur la même planète, cette femme et moi. A-t-elle pensé une seconde aux policiers qui ne peuvent entrer dans certains quartiers sans se faire tabasser? Elle y a peut-être songé en se disant qu'ils méritent qu'on les traite de la manière la plus violente. C'est plus que probable. Il est vrai que les agresseurs sont des opprimés qui ont le droit de se défendre contre le néo-colonialisme.
Ma collègue doit avoir une bien piètre idée de moi. Tant pis. Elle regardera ses chaussures quand les émeutes recommenceront (c'est presque sûr) après le ramadan. Elle dira qu'on ne parle que de cela aux informations et qu'on n'aborde pas les vrais problèmes qui minent la France. Elle prendra un air dépité et moi, je ne lui dirai pas bonjour. Je lutterai contre la nausée.
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