Les lendemains chantent. Vous êtes sûr? Non, je plaisante. Il y a belle lurette que les fissures se multiplient dans le sol. C'est pour bientôt, alors. Ma grimace se transforme en sourire,en un beau sourire, je crois. Il faudrait que je me regarde dans le miroir pour en être certain. Mais je n'ai pas envie de me lever, ce matin. Je souffre de fainéantise. Le sol commence à craquer; moi aussi, je craque. Cela ne m'empêche pas d'écrire; j'écris de plus en plus vite. De plus en plus vide. Il faut écrire même si on a bu, même si on a mal à la main, même si la catastrophe frappe à votre porte. Elle frappe si fort que la porte va céder. Je chante un chanson improvisée; je deviens fou, peut-être. Lève-toi et remarche! Je vais m'effondrer si ça continue. Je prends mon ombre dans mes bras. Un rêve s'accroche à mes lèvres. J'ai trop de mal à articuler. Je bégaye trop. Je ris de mon handicap. Il n'y a pas de doute: la folie m'enveloppe comme un drapeau. C'est ma patrie. L'idéal m'emplit comme du bon vin rouge. Quand on se penche à la fenêtre, on regarde un film de morts-vivants.
Saturday, October 21, 2006
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