Hier, la fatigue, la maladie mentale me faisaient mal en m'enlaçant. Je poussais des cris de rat pris au piège. Je me démenais mais j'étais beaucoup trop faible pour faire face aux dangers qui me menaçaient. Aujourd'hui, le silence s'est réchauffé dans le soleil attiédi et presque au bord de la mort, de la souffrance. Et je suis partout, dans tous les cercles, je deviens incernable; tous les paysages du monde se superposent, tous les monuments aussi: ils sont perméables et je passe à travers eux comme un ectoplasme. Je n'entends pas rire dans mon dos, cette fois. Ceux qui ironisent sont des imbéciles, c'est bien connu. Ils n'ont rien dans la tête. D'ailleurs, ont-ils encore une tête? Elle a dû creuser un trou entre leurs épaules. Leur vie me laisse totalement indifférent. Voilà le mot lâché: indifférence. Je ne crois pas encore être parvenu à cette faculté-là. Mais cela ne saurait tarder. C'est la première fois de ma vie que je suis optimiste. Si ça continue, je vais me mettre à ricaner comme mes ennemis paranoïaques. Et le tintamarre recommencera et j'aurai beau me mettre la main sur les oreilles. Rien n'y fera. Non, tout va bien se passer. Je me réveillerai au milieu de la nuit boréale.
Thursday, October 26, 2006
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