J'essaye de ne pas croire à l'absurde. Parfois même, je le dis: "Je ne crois pas à l'absurde." Mais il est souvent si difficile de ne pas accepter l'existence du non-sens. Il paraît qu'un certain Bourlanges, un élu centriste, grand défenseur du rapport Balladur, a comparé François Bayrou, l'homme le plus vigilant de la république, semble-t-il, l'homme qui aurait voulu faire cent pour cent des voix aux Présidentielles, l'homme qui voulait faire péter le système, comme disaient mes collègues en regardant l'horizon; oui, Bourlanges a comparé Bayrou à Méphistophélès, le grand négateur. Bayrou est l'entité diabolique qui nie tout. Bayrou, un personnage de Goethe. J'en ai le souffle coupé. Le monde moderne réserve bien des surprises, vous en conviendrez avec moi. Méphistophélès, un précurseur de Bayrou...Moi, ça me fait rêver. Bourlanges est probablement très fier de lui, de montrer sa culture. Mais il ne suffit pas d'étaler sa culture. Encore faut-il ne pas être con. Et ça, c'est dur, je le sais. Bourlanges aurait pu fermer sa grande gueule mais cela doit être plus fort que lui. Il ne peut pas se retenir. J'allais parler de sa tête de niais mais je préfère me taire. Je ne veux tout de même pas devenir insultant. Non. Je suis saisi d'un grand dégoût en ce moment mais ce n'est pas une raison pour devenir haineux.
Bayrou n'est pas le diable mais seulement un moins que rien qu'un peu de sable efface.
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