J'avoue que c'est très dur d'entendre Umberto Tozzi dans un bus bondé de femmes voilées et occupé par quelques barbus lourdauds en basket qui semblent prêts à en découdre et tout de suite. C'est ce qui m'est arrivé jeudi dans le bus, que j'avais attendu un quart d'heure, sous la pluie. (A ce propos, on se sent plus humble à l'arrêt de bus qu'au volant de sa voiture.) A un moment donné, je chantonnais Ti amo ti amo, la tête contre la vitre où coulait la pluie. J'étais triste. Mais pas la colonie d'islamistes silencieux semblant dissimuler ou comploter quelque chose. J'étais le seul specimen d'infidélité dans le bus, je tiens à le noter, le seul à ne pas observer les prescriptions de la vraie, de la seule religion, les prescriptions de l'islam. J'étais minoritaire et je fermais ma grande gueule. Du reste, il vaut mieux serrer les fesses. On prend des risques avec les fanatiques de la divinité pourrissant.
Regardez ce qui arrive en Inde à Taslima Nasreen dont le seul crime est d'avoir porté atteinte à l'islam. Elle a dû fuir Calcutta où on s'apprêtait à la massacrer, à l'envoyer en enfer. Tant qu'elle sera en vie, on la persécutera. Elle sait ce qu'on prépare pour elle. Une bonne décapitation. Elle le sait depuis mars de cette année. La fatwa contre elle ne sera jamais levée. Son cauchemar se terminera à sa mort, qu'on espère naturelle. On nous dit que les islamistes sont minoritaires en France, en Europe, qu'on surestime leur capacité à nuire. Malek (Ilitch!) Chebel, le surdiplômé mérpisable, nous répète à longueur de journée que les islamistes ne sont pas des musulmans. Je termine par une maxime: Ceux qu'on prend pour des cons sont parfois moins cons que les ordures le croient.
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