Je le sais et je le déplore moi aussi: l'honneur est une vertu qui a vécu, comme disait les Latins. Mais certains cultivent encore cette vertu devenue rare. Prenez l'exemple d'Alain Delon (qui, pour moi, est tout sauf un acteur, qui est plutôt une sorte de petit con ayant bénéficié de son physique avantageux, surtout au début de sa carrière). Il se rebelle contre l'entourage de Nicolas Sarkozyescu. Admirez un peu la fulgurance de sa pensée quand il traite les collaborateurs du président de "charlots de l'Elysée." Ah, il ne se laisse pas faire, celui qui n'a jamais joué mais plutôt surjoué ses rôles! Il se console tout de même en pensant que si finalement, il n'est plus du voyage présidentiel en Chine, son cher Nicolas n'a rien à voir avec les combinards qui gravitent autour de lui. Il se console aussi en pensant que Sarkozysescu va tancer d'importance ceux qui ont osé méprisé le plus grand acteur français de tous les temps. Il sait que "oreilles vont chauffer." Il ne se fait pas de souci là-dessus.
Un phénomène, Delon. Je ne saurais trop conseiller les oeuvres complètes d'Alain Delon (qui était déjà consternant dans "Mélodie en sous-sol"; il faut dire que l'art de Henri Verneuil a souvent atteint les bas-fonds), surtout la période José Pinheiro dont le talent immense ne pourra échapper qu'à ceux qui jalousent lé génie delonien, tout en nuance, tout en finesse. Je suis sûr que le champion du pouvoir d'achat de l'Elysée est de mon avis.
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