Il semble bien que Nicolas Sarkozy pense parfois à la littérature et plus particulièrement à Jean-Jacques Rousseau, auteur du fameux "Contrat social". Oui, cela paraît très étrange mais le fondu de l'Elysée a des références littéraires. Mais il va plus loin que le promeneur solitaire. Au fond, c'est un brillant continuateur (Sans livres. Serait-il capable d'écrire un texte qui vaille la peine d'être lu? J'émets un énorme doute.) du philosophe des Lumières. J'ai appris ce matin qu'il compte mettre en place un nouveau contrat social, une nouvelle justice sociale. Sarkozy, un homme du 18ème siècle, quand on y réfléchit bien. (On ne réfléchit pas assez à notre époque.) Un personnage littéraire. Au style inimitable. Un nouveau style. Le 18ème siècle revu et corrigé par le 21ème. Bien sûr, il souffre de troubles mentaux mais qui peut se vanter d'être sain d'esprit? Je reconnais tout de même que le chef du pays déliquescent est un phénomène dans son genre.
Les continuateurs sont toujours moins intéressants que les pionniers. Jean-Jacques a toute mon amitié, toute ma tendresse. On se moquait de lui quand il prétendait que tout le monde était contre lui. Mais Jean Cocteau a posé la question qu'il fallait: "Et si c'était vrai?" Je ne commenterais pas cette misérable sentence de Diderot sur Rousseau: "Il n'y a que le méchant qui soit seul." Cela ne vaut pas la peine.
Peut-être Sarkozy, après avoir travaillé sur le nouveau contrat social, va-t-il se pencher, tel un ange ahuri, sur le berceau d'Emile.
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