Je ne sais pourquoi. Depuis que le soleil a étendu ses rayons jusqu'aux profondeurs de l'esprit, celui-ci a beaucoup de mal à fonctionner. C'est toujours la faute de l'astre. C'est une certitude pour moi; j'ai regardé des vitres qui se sont brisées; le monde s'est retransformé: je sais maintenant pourquoi je vais continuer à vivre. La vie a un sens; les philosophes se sont trompés; j'en ai toujours eu l'intuition: la foule tombe dans le trou. Tous les trous finissent par s'approfondir. C'est une loi de la nature. La nature nouvelle, la nature inédite. On ne m'aura plus. Je sais de quoi je parle. Vous ne savez pas de quoi vous parlez, vous qui vous dites mes ennemis. Vous ne m'impressionnez pas. J'ai écrit des dizaines de poèmes vengeurs contre vous. Vous ne pouvez rien contre moi. C'est délirant. J'ai l'impression de répéter toujours la même chose depuis quelques jours. Je dois avoir une tête d'idiot. On ne me le fait que trop sentir. La majorité a toujours tort, je sais, mais je ne peux m'empêcher de poser des questions. Chagrin, gémissements. Je ne bougerai plus maintenant. Comme si j'étais mort. Comme si toute initiative ne pouvait qu'être vouée à l'échec. Au fond, à quoi bon mettre un pied devant l'autre? Les assassins sont toujours devant nous. Ils nous attendent, nos maîtres, nos Dieux sans pitié. Ils écrasent les faibles. Nous sommes des cafards.
Saturday, May 05, 2007
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