Il parait que Bertrand Cantat (nom que je ne connaissais pas avant la tragédie), le chanteur splendide de Noir désir (La chanson française, à part quelques exceptions, ne semble avoir que des défauts, cela dit en toute objectivité), est l'homme qui a fait l'expérience des limites, si l'on en croit le titre du livre qu'il vient de faire paraître. Je serais bien curieux de savoir de quelles limites il s'agit. Par contre, ce que je sais, c'est qu'être battue à mort, comme Marie Trintignant, ça, c'est une véritable expérience des limites. Celle-là, le pauvre Bertrand ne la connaît pas. Il s'est acharné comme un sauvage sur une femme. C'est tout ce qu'on peut dire de lui. Pourtant, dans certains forums socialistes (Surfer sur le web, comme on dit, peut parfois être instructif!), on prend la défense du barbare. C'est tout à fait normal. Un homme de gauche ne peut être foncièrement mauvais.
On est vraiment mal venu de condamner un homme qui a tué sa femme. D'ailleurs, comme le dit un forumiste (C'est comme ça qu'on dit?): "Qui n'a jamais eu envie de tuer quelqu'un? Franchement?" Au fond, si j'ai bien compris, c'est de l'hypocrisie: on n'est pas mieux que Bertrand Cantat et on se permet de le juger. C'est vraiment scandaleux. Oui, scandaleux de le considérer comme un homme dangereux qui ne devrait pas bénéficier de remise de peine. Du reste, il faut ramener les choses à ce qu'elles sont. Ce n'était qu'une bagarre, c'est tout.Un malheureux événement. Et puis, il y a une chose dont on ne parle jamais et nous remercions le forumiste de nous avoir livré cette information importante, qui fait réfléchir: "D'un autre côté, tous les mecs que Marie Trintignant a eus ont levé la main dessus." Comme dit un autre: "Il y a des choses à redire sur Marie Trintignant." Arguments très intéressants qui démontrent, comme souvent à notre époque, que la victime n'est pas celle que l'on croit. Au fond, on est responsable de sa mort.
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