Sunday, May 27, 2007

Culi caput

Je sais, je ne taris pas d'éloges sur Claude Allègre, sa compétence, la profondeur de ses vues. Il a raison, et cela, je le dis, pour une fois, sans ironie, de traiter de nuls les dirigeants du Parti Socialiste, le parti de la rose fanée. Il n'y va pas avec le dos de la cuillère, ou plutôt de la louche, quand il considère que François Hollande a pris ses partisans pour des imbéciles, a mené le parti à la catastrophe, qu'il a "préféré s'entourer de magouilleurs incompétents." Mais ce qu'il y a de profondément drôle, c'est ce que Monsieur Science Infuse préconise: la résistance face à une direction du PS en pleine déliquescence; la résistance avec Bertrand Delanoë. J'avoue que je suis resté sans voix quand j'ai appris la grande nouvelle. Un affrontement entre Delanoë et Royal serait fort désopilant. J'attends qu'il ait lieu, et rapidement. Il y en aurait des foules de messages à écrire sur ce sujet burlesque.
Rien de mieux que la poésie. Celle de Ronsard, le sourd sublime, est vraiment d'actualité. Jugez un peu! Ô vraiment marâtre Nature,/Puisqu'une telle fleur ne dure/Que du matin jusques au soir! Pauvre rose! Pauvre fleur: Las! Voyez comme en peu d'espace,/Mignonne, elle a dessus la place/Las, las, ses beautés laisser choir. C'est d'une beauté preque surhumaine. La rose ronsardienne n'est pas près de faner. La rose socialiste, elle, sent le cadavre décomposée. Mais le cadavre bouge encore, pour reprendre l'expression de certains, à propos de la littérature.

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