Saturday, May 05, 2007

Sons of a bitch

Je ne connais pas la Bretagne. Je suis allé une fois à Nantes, vers le 15 aôut. C'était la tempête; vent et pluie. Les crêpes étaient excellentes, cela mérite d'être noté. Ne me parlez pas de Lorient, Rennes, je ne saurais rien vous dire. Ni de Brest! Brest où une foule de sympathisants est venue acclamer la deux-sévrienne, la mystique de caniveau. Oui, mystique, la femme courageuse qui, avec son écharpe blanche, brave la tempête et cultive la deuxième vertu théologale, si j'ai bien compris, l'Espérance. L'espérance d'une France harmonieuse, apaisée. Et heureuse. Je ne savais pas que Ségolène Royal pouvait porter bonheur. Je ne suis pas superstitieux de nature mais il m'a toujours semblé qu'elle portait la guigne.
Ségolène Royal est une continuatrice de l'oeuvre de Michelle Bachelet, l'autre Pentecôtiste, présidente du Chili. Elle nous annonce la bonne nouvelle, l'Evangéliste, aux bras levés, prête à s'envoler (Si elle pouvait s'envoler pour de bon...). Elle nous le dit: "Le temps des femmes est venu." Des femmes cultivant la tendresse, cette tendresse qu'on lui donne et qu'elle rend; cette tendresse qu'elle ressent au plus profond d'elle-même. Il faut croire que Ségolène Royal est d'une grande profondeur. J'avoue que cette profondeur ne m'a jamais frappé. Un gauchiste me dirait, en prenant de la hauteur, que je ne comprends rien. Je ne comprends pas que nous devons tous nous aimer, que nous devons accomplir ce geste audacieux, que nous devons voter pour Ségolène Royal, la femme du courage, la femme protectrice, rassurante, cette sorte de chamane qui nous dit: "Je vais m'occuper de vous!", en ricanant, en montrant ses canines. Oui, elle s'occuperait de nous. Elle n'a pas précisé dans quel sens mais son ricanement en disait long.
Il faut savoir qu'en Union Soviétique, on prenait soin de vous, on s'occupait de vous. Le communisme était une véritable espérance.

No comments: