J'avais oublié un personnage dans mon Panthéon des humanistes risibles. J'avais oublié ce grand homme primé au Festival de Cannes, l'ami des gauchistes anti-américains, cette sorte de Coluche qui se serait laissé pousser la barbe. J'avais oublié Michaël Moore, le grand homme. Il a accompli un nouvel acte héroïque, en se rendant à Cuba pour y tourner un film contre le système d'assurance santé américain. Le pauvre Moore. Vous ne vous rendez pas compte qu'il est victime de la répression des Etats-Unis, ce pays qui n'est pas aussi démocratique qu'on le croit. Comme disait une collègue, il y a quelques mois: "Les Américains font la guerre en Iraq et après, on dit que c'est un pays démocratique!" Quelle indignation...J'avoue n'avoir toujours pas compris la logique de ces propos. On m'a reproche souvent de ne pas être logique et, surtout, de ne pas être objectif.
Michaël Moore accusé de ne pas avoir respecté, d'avoir méprisé l'embargo sur Cuba! Le révolté brave tous les interdits de la société américaine répressive. C'est une sorte de héros, en somme, un Superman, le Superman de l'humanisme. Entre parenthèses, on devrait supprimer les mots 'humaniste' et 'humanisme'. Ces mots ont trop été utilisés. Ils sont vieillis, usés, fripés, cancéreux. Ils sont devenus répugnants. Quand les mots n'ont plus de sens, c'est que toute la civilisation s'est écroulée.
Louons l'auteur inoubliable de Farenheit 9/11, le cinéaste du coeur, l'artiste de la bonté, le grand ami des opprimés, le résistant qui fait trembler l'Amérique totalitaire!
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