Il avait raison, le collègue, Ségolène Royal finit mieux sa campagne qu'elle ne l'a commencée. En effet, il semble que pendant ces dernières semaines, elle se soit mise à lire, accumulant une culture colossale. Il suffit d'écouter son dernier discours pour se rendre à l'évidence. Elle sait très bien qu'elle est du côté de la culture. Du reste, on pourrait poser la question à Jack Lang qui nous en persuaderait aisément. Il ne faut pas oublier qu'il est le cultivé antifasciste.
Qu'a-t-elle dit, la soviétique médiocre? Elle s'est mise à comparer Doc Gynéco à André Malraux, Bernard Tapie à François Mauriac et, naturellement, Sarkozy à de Gaulle, chaque fois au détriment du premier. Elle sait de quoi elle parle. Elle a enfin étoffé son discours; elle sait qui c'est maintenant, André Malraux, le mythomane qui a joué toute sa vie au grand écrivain, dont les poses faisaient tant rire Salvador Dali. François Mauriac, qui n'est tout de même pas le plus grand écrivain chrétien, loin de là. Je lui préfère Bernanos ou Bossuet. Quant à de Gaulle...Il ne se doutait peut-être pas que ceux qui le considéraient jadis comme un fasciste se revendiqueraient de lui un jour. Moralité: les médiocres le sont davantage quand ils se mettent à parler culture.
Ségolène a tout compris. Elle est la candidate de la lumière. En parlant de lumière, je conseillerais qu'à chaque nouvelle apparition, la cigogne de la culture soit baignée par des spots multicolores et clignotant. Cela n'en donnerait que plus de profondeur à ses vues sur la culture. Elle continuerait à égréner ses comparaisons: Berling et Macias, Darrieusecq et Halliday, Piccoli et Belmondo... Moi-même, je serais peut-être impressionné. Qui sait? Je subirais peut-être moi aussi l'hypnotisme. Non, je plaisante. Je garde toujours les yeux grands ouverts.
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