Je reviens, je retourne à l'avant-dernière case. Douleur du retour. Ce n'est pas comme un film monté à l'envers,non, ce serait trop facile de comparer la vie à un film. Je laisse ça aux autres; je laisse les faux songes aux menteurs infinis; je les connais: ils font très vite verser votre sang. On ne meurt pas, certes, mais on s'enfonce dans la douleur qui est un lieu bien défini, bien connu. Douleur des rappels à l'ordre, douleur des paroles des monstres de petite taille qui vous regardent en souriant, comme si vous étiez déjà sous leur emprise, comme si vous étiez déjà vaincu. Regards qui se multiplient, regards entendus, regards des bourreaux sur leur victime qui est pourtant puissante. Douleur du passé qui ne veut pas mourir. Douleur du lourd secret imbibé d'excréments. La lumière des étoiles lointaines a fini par me parvenir. Je les vois et pourtant je glisse à l'intérieur de leur carapace. Spectateur et acteur à la fois. Heureux et me regardant vivre le bonheur. L'instant n'a pas de fin; l'honneur qui m'est fait commence à avoir du sens maintenant; les semaines s'écoulent comme de vrais rêves; la chasse est fermée: je me faisais des illusions, voilà. Tout a une fin, comme disent les êtres humains. Les animaux ont raison, au fond. Je les vois s'ébattre dans la nature. Ils se dévorent les uns les autres. J'applaudis au spectacle de la nature. Je suis un animal.
Saturday, May 26, 2007
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