Wednesday, May 09, 2007

L'effroi des amis



Je vais encore trop loin dans mon blog. On m'avait déjà reproché de ne pas y aller de main morte, d'être trop violent. J'avoue que j'essayerais, je ne parviendrais pas à être tiède. Je n'y peux rien, c'est comme ça. C'est ma nature, comme on dit. Tout à l'heure, un ami m'appelait pour me demander un service mais aussi pour me répéter ce qu'un autre ami lui a dit de mon blog, hier, je crois, à savoir que je me lâche maintenant. Je lui ai demandé: "A quel sujet? " Il n'a pas su me répondre. Je me lâche...Volià unr expression que je n'utilise jamais. Il est vrai que, spontanément, j'évite les proverbes, les formules figées, qui me dégoûtent un peu, qui, parfois, aussi, me font bien rire. Je me lâche...Dois-je comprendre que depuis que Sarkozy, qui ,paraît-il, passe quelques jours à Malte aux frais du contribuable,a été élu président, je ne me gêne plus pour déverser ma haine? C'est possible. Pourtant, il me semble que mes messages, depuis quelques temps, sont beaucoup moins violents que les premiers. Il faut que vous sachiez que je pratique presque en permanence l'autocensure, que je me bride beaucoup. Il est vrai qu'une bonne conscience de gauche ne peut qu'être horrifiée par ce blog de fasciste islamophobe, c'est ça?
Une bonne conscience de gauche ne peut qu'être choquée par un énergumène comme moi qui ne vote pas et qui ne s'en cache pas. Certains de mes collègues, au courant de mon abstention, me regardent du coin de l'oeil en disant: "Ceux qui ont pas voté, il faut pas qu'ils se plaignent après!" En réalité, on doit me rendre en partie responsable de la défaite de Ségolène Royal. Les abstentionnistes sont des ordures, c'est bien connu. Avant hier, mes collègues, une dizaine, assis autour d'une table base, sous le choc de l'élection de Sarkozy, daubait Strauss-Kahn, vomissait Sarkozy. Leur carcan idéologique est impressionnant. J'avais l'impression de voir une secte. Aucun esprit critique. Aucune liberté. Une humanité renversante. J'attends le suicide collectif de mes collègues. Ils seraient davantage cohérents en attentant à leurs jours. Jours minables.
Oui, je sais, j'y suis allé un peu fort, encore une fois. Tant pis!

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