Tuesday, November 04, 2008

Note de lecture



J'ai hésité à l'acheter, je l'ai acheté, j'ai pensé que je le regretterais, je ne l'ai pas regretté. La correspondance entre Houellebecq et Lévy, ces ennemis publis, ces sortes de Mesrine et de Spaggiari de la littérature, ne m'a pas ennuyé. Il est vrai que les soucis familiaux de Houellebecq avec la mère Ceccaldi, ce débris dégueulasse du baba-coolisme, m'indiffèrent complètement. Dans toutes les familles, il y a des histoires écoeurantes. Je pourrais rédiger un livre épais sur ma famille ahurissante. Je l'intitulerais: "Dictionnaire de l'infâmie." Mais parfois, on lit des passages tout de même drôles, comme lorsque Houellebecq dit qu'il ne retrouve sa lucidité qu'en faisant ses comptes ou sa valise. Il doit considérer comme une grande force que Bernard-Henri Lévy n'ait pas d'humour. Pour moi, c'est la preuve flagrante d'un égo qui sent mauvais.
Par contre, Houellebecq n'est plus drôle quand il considère la littérature de L.F. Céline comme surfaite et que, trente lignes plus tard, il fait l'éloge des Chants de Malodoror, monument de littérature surfaite. Non, ce n'est plus drôle, c'est même sinistre. Je n'ose conclure que Michel Houellebecq est un imbécile.

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