Sunday, March 11, 2007

Dessin animé


Le Palais des Congrès de Lyon, je connais bien. C'était un cinéma, il y a encore vingt ou vingt-cinq ans. J'y étais allé voir en famille Goldorak, film d'animation qui m'avait ennuyé à un point que vous ne sauriez imaginer. Pourtant, j'étais très jeune. Je n'avais pas d'avis mais je comprenais confusément que le spectacle auquel j'assistais était d'une nullité sans nom. Le Palais des Congrès existe encore. Il fait partie de qu'on appelle maintenant La Cité Internationale, où se trouve un cinéma UGC. J'y ai vu, voilà sept ou huit ans, ce mauvais film, qui est notre fierté nationale, vous savez, Le fabuleux destin d'Amélie Poulain. J'étais avec quelqu'un qui ne comprenait pas comment je pouvais détester ce film. Pourtant, les raisons sont nombreuses. Bien sûr, je ne suis pas comme certains imbéciles, certains gauchistes qui voient dans cette oeuvre nulle la France de Raffarin, la France poujadiste.
Aujourd'hui, se tenait un meeting de Le Pen au Palais des Congrès. Le Pen, un fin styliste. Il me semble que je me suis déjà penché sur la poétique du soi-disant persécuté, sur son emploi récurrent de l'euphémisme. Mais ce n'est pas fini. Le Pen doit être un enfant de l'aube, pour paraphraser un roman de Patrick Poivre-d'Arvor. Il a craché une sorte de sentence définitive cet après-midi. Une perle métaphorique d'une haute volée: "Je vous appelle à ce grand matin des paysans, des ouvriers, des commerçants, des entrepreneurs." Le matin de la France, en somme. On attend de Le Pen un recueil de sentences métaphoriques bourrées d'euphémismes inattendus.
Etaient présents à ce meeting le revenant Bruno Mégret, l'ancien félon, comme le nommait Le Pen mais aussi Alain Soral, le polémiste communo-nationaliste.

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