J'avais déjà écrit un texte intitulé: Contre le football. Voilà qu'elle recommence, la guerre des supporters, la guerre des abrutis. Hier, en fin d'après-midi, se tenait le derby (mot affreux, je tiens à le dire) entre Saint-Etienne et l'Olympique lyonnais (qui semble avoir repris la forme). A la deuxième mi-temps, Lyon venait de marquer un troisième but (Je n'utilise pas les verbes ridicules: inscrire et signer), quand un guerrier débile, un Lyonnais selon toute probabilité, a lancé un fumigène sur une tribune stéphanoise. Qui a répliqué en lançant à son tour un fumigène. Les forces de l'ordre jetant des gaz lacrymogènes, le match a été interrompu vingt minutes. Voilà, après les commentateurs sportifs diront que le football est un sport de passionnés. Il n'y a aucun doute là-dessus. Mais c'est la passion des hominiens (Qu'ils me pardonnent; eux, avaient de la dignité:ils ne jouaient pas au football.). Je suis entré dans un café au moment de l'interruption du match. J'avais devant moi une sorte d'énorme sanglier au visage percé de toutes parts.(Le piercing est une faute de goût absolue.) Il discutait avec une sorte de gringalet qui riait comme un con. Les supporters rivés devant la télévision me dégoûtaient. On se demandait si le match allait être rejoué. Je regardais un des supporters, qui, lui, ne bougeait pas. Il se tenait droit. Il était hiératique, semblant réfléchir. Je suis vite sorti du café.
Mais ce n'est pas fini. Hier, c'était décidément la fête footballistique (Admirez l'adjectif!). A Sedan, des bagarres ont eu lieu entre supporters du PSG et supporters hollandais d'Utrecht qui ont pris la sale habitude, je ne sais plus pourquoi, je ne veux même pas le savoir, de venir dans les Ardennes soutenir les Sedanais.
Il serait temps (Sale temps.) de prendre la décision qui s'impose, la décision qui consisterait à abolir le football. Ce serait une oeuvre d'utilité publique.
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