Sunday, March 18, 2007

New life

Voilà, la nuit est terminée. Elle ne voulait pas finir. Je suis heureux, maintenant, tellement heureux que je suis prêt à écrire des poèmes absurdes, des poèmes sans fin. L'infini me fascine. Cette nuit, les astres se riaient de moi; pourtant, je les ai souvent pris dans mes bras, ces ingrats. Ils se sont multipliés dans l'univers miroir. On nous a menti. L'infini n'a jamais existé; chaque galaxie se répète des milliers, des millions de fois; non, je plaisante. Je fais un bond de joie et j'ai l'impression que je ne redescendrai plus. Bond métaphysique! Tout allait mal cette nuit; je me griffais les mains; les nerfs lâchaient; mes jambes flageolaient; je poussais des cris de fauve: je me mourais. Une divinité tutélaire s'est blottie au creux du songe et voilà que le miroir fond sous mes yeux. La disparition, l'évanouissement de la matière me réjouit à un point que vous ne pourriez imaginer. C'est beau, la néantisation des objets du mal. Je me sens libéré; je vois une foule délirante qui applaudit un tribun qui chante un hymne inconnu; je m'éloigne: le jour plane sur ma tête comme un nimbe. L'humanité penche sur la gauche. Les fondations ont pourri. Elles vont s'écraser sur mon rêve. Il faut sauvegarder les rêves. Surtout les rêves qui ne sont pas à notre portée. J'ai un peu de fièvre. Je m'allonge et je délire. La succession incohérente des images me fait jouir.

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