Pourquoi ne pas répéter ce que l'on sait et ce que les médias nous cachent en permanence: à Lyon, c'est l'émeute permanente. C'est l'expression choisie par un policier de Vaulx-en-Velin, il y a quelques temps. (Finalement, les policiers ne sont pas aussi bêtes qu'on le croit.) Le huitième arrondissement de Lyon (Le seul côté de cet arrondissement épargné-pour le moment!- est l'avenue des Frères Lumières) est, depuis des semaines, le théâtre où s'épanouissent les artistes de l'émeute. Mais pas seulement à cet endroit. A Pierre-Bénite où, il y a une quinzaine de jours, des policiers se sont fait attaquer par une centaine de jeunes. Des jeunes déshérités, discriminés, évidemment. Des jeunes dans le territoire desquels on ne peut plus se risquer. Qui ne supportent plus rien, pas même un procès verbal pour stationnement interdit. Des jeunes prêts à se battre, à incendier, à tuer, pourquoi pas? Beaucoup sont armés. Non, ce n'est pas l'émeute permanente. Il serait beaucoup plus juste de dire que c'est le terrorisme permanent. Le terrorisme des justiciers qui combattent le racisme occidental, c'est ça? Comme à Bagdad. Aucune déclaration des gouvernants sur ce qu'il se passe à Lyon. Sarkozy est muet. Les informations nationales préfèrent évoquer tout à fait autre chose. Il paraît qu'on a peur que la contagion gagne tout le pays, encore une fois. Un pays qui a peur est un pays perdu.
Chaque fois que je promène dans la presqu'île, je lève la tête en direction de la basilique de Fourvière et j'ai une pensée pour Saint Irénée, le pourfendeur des hérésies. J'avais écrit un poème sur lui, que je ne retrouve plus.
C''est l'émeute permanente, oui, mais pas seulement à Lyon. Dans tout le pays. Il faut faire disparaître la France. Elle n'a que trop vécu.
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