Bien sûr, le titre est mensonger. Je sais que cela n'arrivera jamais; l'avenir n'a pas de secret; la science ne m'est plus inconnue: la roue ne peut plus tourner, la vieille roue fatiguée de croire que l'espoir pointera un jour le bout de son nez rouge. Tout espoir semble être devenu ridicule. C'est l'alcool qui me monte à la tête. Je ne peux plus supporter la métaphysique des nuits sans fin. Je le sais mais je continue. Je suis face à un mur; je vais m'y écraser; le sang du rêve commence déjà m'éclabousser: j'ai toujours été sale. Nouveau départ. Après tout, après toutes les vicissitudes, après les milliers de solitudes vécues, le bateau échoué relève la tête et son capitaine, ivre, titubant, parvient à se poser des questions. Il sent la pourriture de la mer. Il sait que les ennemis sont là, prêts à bondir sur lui; il sait qu'il aurait du mal à se défendre; il se sent si faible; le jour le montre du doigt: c'est une autre histoire, maintenant. Dès que l'histoire s'évanouit, une autre histoire, plus pâle, celle-là, se met en marche. Et un sourire extatique monte jusqu'aux oreilles. Ce n'est pas encore le corps qui exulte. L'âme -qui existe encore, semble-t-il - commande à la nature qui plie devant sa puissance. Elle n'a plus rien à dire. Elle sait très bien que toute parole est désormais inutile et que la souffrance n'est qu'une illusion de plus. C'est terminé.
Saturday, July 07, 2007
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