Sunday, December 24, 2006

Happy end

A la fin du rêve, l'ennui s'installe comme une maladie. On ne peut s'en débarasser qu'en s'armant de patience. De plus, il faut avoir le moral. Tout va mal. C'est ce qu'il fallait dire; il ne faut pas mentir. La nausée entre dans ma bouche et je l'avale comme l'alcool d'hier, celui qui m'avait tellement saoulé que je ne me sentais plus exister. Je revivais une sorte de passion, de beauté perdue à jamais. Jamais je ne me serais dit que je pourrais tomber sur le sol où s'accumulent les ordures. Ce n'était donc pas de l'histoire ancienne. Tout existe toujours. Tout existe partout. Je ne serre pas la main à mes duplicata. Je suis indifférent à leur sort; qu'ils meurent. Je n'ai plus de coeur, je croyais en posséder un. Je suis cruel; je n'ai pas de sentiments; je n'en ai jamais eus; la joie m'enivre; je vais tomber encore une fois. La souffrance va s'asseoir sur les rives de mon rêve. Tout repos est destiné à devenir éternel. Toute mort n'est donc plus définitive. J'entends sonner des cloches, comme si j'étais fou; celles de tout à l'heure, celles de demain. Elles vont me briser les tympans; je n'ai plus de mains pour me boucher les oreilles. Elles vont fondre le soleil. Il faut se mettre dans la tête que le soleil est un astre cruel. Tout va pour le mieux, si j'ai bien compris. Le registre du monde échoue dans un océan de conneries. Le monde titube, il rit. Et le nombre de fantômes se multiplie.

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