Tuesday, December 26, 2006

Sonnet III

La multiplication de ces corps calcinés
Encombre le mensonge endormi sur la plage,
Où le vent timoré vient de tourner la page;
C'est loin, beaucoup plus loin, vers les rêves morts-nés.

Il faut, lorsque la pluie inonde la chaussée,
Se poser des questions sur la réalité
Et contempler un peu cette félicité
Emplissant l'atmosphère et l'amère pensée.

J'ai parcouru déjà une longue distance
Sans marcher, en flottant au-dessus des cieux froids
Et je me sentais faible, écoeuré, sans défense.

Je voyais devant moi l'Enfer à angles droits,
J'en étais à pleurer sur mon sort misérable,
- Et me voilà enfin enlisé dans le sable.

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