Sunday, December 24, 2006

Sonnet I

Voir la neige tomber me rend indifférent
A tout, à la beauté ineffable des larmes
Mais après avoir bu un alcool effarant
Ma cervelle légère ingère les vacarmes.

Je suis ivre et je sais que ce joli balcon
Ne cèdera pas sous la pesanteur du monde.
J'ai besoin de ce froid qui est un vrai affront
A la logique, à la raison la plus profonde.

Nous sommes dix milliards, nous sommes trop nombreux,
Je me perds dans la foule anonyme et cruelle
Et ma peine devient bêtement éternelle.

Je finis ma soirée dans un café crasseux
Où le soleil éteint s'accroche à mes épaules,
- Parmi les rires gras des ectoplasmes drôles.

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